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Critiques de François Boucq (382)
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Les aventures de Jérôme Moucherot, tome 5 : L..

Ce cinquième album de la série des Aventures de Jérôme Moucherot, intitulé Le Manifeste du mâle dominant, se trouvait dans ma PAL depuis plus d’un an… Je l’avais emporté sans grande conviction lors d’un vide-bibliothèque organisé par Babelio ; mon arrivée tardive m’avait laissée dubitative devant le peu de choix qu’il restait dans les panières de livres offerts aux invité(e)s…

La quatrième de couverture parle de jungle urbaine et promet un univers métaphorique intrigant tout en prévenant qui si on entre dans l’univers du personnage principal, ce sera à nos risques et périls. Je suis parfois victime de ma curiosité !



Renseignements pris, je comprends vite que François Boucq, scénariste et dessinateur, se gausse de notre société, disséquant notre quotidien comme un médecin légiste le ferait avec des cadavres, en mettant en image les aventures pittoresques d’un agent d’assurance atypique.

Ici, l’auteur choisit plutôt de dresser le portrait de son héros, un petit homme à l’air quelconque, si l’on fait l’impasse de son costume léopard et du stylo qui perce ses narines. Aidé par un brillant spécialiste à bicyclette, il nous accompagne de planche en planche, à travers plusieurs tableaux ciblés, et nous montre comment, tel un grand fauve, Jérôme Moucherot mène sa vie et son travail, séduit sa compagne, interagit avec ses semblables et trouve un habile et paradoxal compromis entre animalité et humanité...



L’ensemble est farfelu, c’est le moins que l’on puisse dire… Si je salue la qualité et les détails des dessins, la beauté des couleurs et l’imagination débordante du scénario, j’ai peiné et souffert, ri jaune le peu de fois où j’ai ri…

C’est peut-être trop viril, trop connoté sexe et nudité, trop bestial… trop… Je ne suis pas parvenue à décoder les propos outranciers, populistes ou homophobes, à décrypter les chaines d’évolution des espèces, le contexte colonial…

Je n’ai pas réussi à entrer dans les métaphores ni dans le surréalisme annoncé…

Cet humour au vitriol ne me correspondait pas. Je n’ai pas adhéré à cette déclaration solennelle auto-proclammée.



Voyons les choses du bon côté : ma PAL descend, un peu.

Pour amateurs du genre… Mais quel genre, en fait ?



https://www.facebook.com/piratedespal/

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Bouncer, tome 11 : L'échine du dragon

Bouncer a fait équipe avec le capitaine français Ledrillant afin de pourchasser le mexicain El Cuchillo. L'un pour retrouver Panchita saine et sauve et l'autre pour retrouver l'or de Maximilien.



Boucq nous livre la fin de son diptyque 2 mois seulement après le tome précédent. C'est sur qu'on ne peut pas lui reprocher de nous avoir fait attendre!

Nous avons affaire à un western rythmé mi chasse au trésor mi course-poursuite à travers canyon et désert. Avec en prime une petite découverte du peuple autochtone représenté par de primitives amazones.

C'est plaisant et agréable même si quelques éléments sont un peu facile comme le cheval de Bouncer ramenant auprès de son maitre tous les chevaux égarés ou encore la chèvre qui connait tous les chemins du canyon et qui en fait profiter les inconnus de passage.

La fin est une belle conclusion, les gentils sont récompensés de leur efforts et les méchants sont punis. On croirait presque à la fin définitive de la série!
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Little Tulip

Une plongée dans les goulags de Sibérie, dans les camps de Kolyma où la durée de vie n’exédait pas 2 années. Pourtant, le petit Paul grâce à son don pour le dessin et le tatouage va s’en sortir. Avec ses parents, ils avaient quitté Washington Heights pour émigrer à Moscou. Les purges staliniennes vont les conduire, sans raison, dans les camps.

1970, Staline est mort, les camps ont été vidé. Paul est à New York. Il est devenu un décripteur de visage à partir de récit. Employé par la police, il tente de cerner par le dessin le visage d’un sérial killer qui fait des ravage dans son secteur. Son passé va le rattraper.

Avec un scénario de thriller écrit par Charyn et la plume précise et détaillée de Boucq on en prend plein la vue. Une BD qui se lit vite et qui en dit long sur la violence (gratuite) des humains.

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Bouncer, tome 8 : To hell

Paysage montagneux sous la neige, Le Bouncer à cheval accompagné de son fidèle ami à trois pattes Mocho fuient une meute de loups à leur poursuite.

Ou vont-ils ? Que font-ils ici ?

...



Peu de temps auparavant un fourgon du pénitencier chargé de transporter un condamné de Barro-City à leur prison. Avec à leur tête Pretty John, le fils du féroce directeur du pénitencier de Deep-End. Escorté de 3 tuniques bleues dont Mad Buffalo, un cruel gorille, gardien. Tous quatre ont commis des actes cruels impardonnables dans l’Infierno saloon, et ont pris la fuite, pendant que Bouncer jouait aux cartes complètement saoul dans le quartier Chinois auprès de la douce Yin Li.

Mandater par le shérif il s’en va à leur poursuite, pour ramener cet assassin, et le juger ici.



À travers ce périple il fera la connaissance d’Indiens. Mais aussi de la cruauté sans limite des hommes blancs, dit civiliser.

Et c’est en Enfer « un putain de nid de vipères » que Bouncer arrivera à destination… Après avoir pris le train qui équivaut à cinq jours de cheval, pour traverser une étendue désertique, dont au terminus se dresse un monastère de mur blanc, reconvertie en pénitencier et dirigé par Ugly John.





Une justice immorale y demeure entre ses quatre murs. Des femmes y sont internées, pour assouvir les besoins des prisonniers et des gardiens, qui ne consistent pas à s’occuper du ménage ni des repas… c’est tout simplement de la traite des blanches.

Ce qui rappelle ce qui se fait encore aux USA, qui est de construire des prisons privées aussi vite que des champignons, préférant cela à l’éducation, (un business juteux, plus lucratif que la drogue )… et dedans y demeure une justice en marge des règles dictées, par les conventions, par l’État.





Trois ans après le dernier tome celui-ci arrive et casse la baraque.

Une BD riche en action, mettant notre héros, le manchot Bouncer, encore dans de salle pétrin de plus en plus dur à s’en extraire.

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Bouncer, tome 1 : Un diamant pour l'au-delà

Quand les hommes apprendront-ils à perdre, surtout lorsqu’ils ont encore la vie sauve ?

Il n’y a que les héros qui meurent sur « le champ d’honneur »… Mais hélas se sont souvent les innocents qui meurent en premier et les monstres qui survivent à ces horreurs … qu’ils reproduisent encore et toujours, par une soif de l’or et le pouvoir. Certains méritent une vie de paix… Mais pas ces monstres assoiffés de sang qui là où ils passent, ne restent que des cadavres

Ces hommes, ces monstres qui portent l’uniforme ou sans. Qui tue violes, des inconnus, des innocents, qui pourraient être les frères et sœurs de leurs amis.

Comment cette « civilisation » peut-elle encourager à l’atrocité ? … ce n’est juste que de la barbarie.

C’est quand même beaucoup mieux lorsque les ordures se mettent elles-mêmes à la poubelle… s’entre-tue au lieu de tuer des innocents. Comme devrait être la guerre.





Ce premier tome, nous fait découvrir un règlement de famille au temps du Far-West … Plus le temps passe, plus ça fait de dégâts, à l’inverse de cette citation : « l’eau a coulé sous les ponts »…

Mais il y a eu des crus, et des sécheresses, qui n’ont pas été prise en compte. Et le retour de cette mauvaise personne ne présage rien de bon… Surtout quand il est question d’argent.







De belles couleurs par Ben Dimagmaliw & Nicolas Fructus donnant une atmosphère et un contraste à l'action

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Little Tulip

J'ai eu le plaisir de découvrir la BD scénarisée par Jerome Charyn et mise en images par François Boucq, LITTLE TULIP, dans le cadre de l'opération «La BD fait son Festival» organisée par Priceminister.



J'ai eu du mal à opter pour un album tant le choix était vaste et je ne me suis décidée qu'en me souvenant de l'enthousiasme de manU pour cette BD. J'ai bien fait de suivre ses conseils car j'ai adoré LITTLE TULIP.



Little Tulip, c'est Paul un homme mystérieux qui vit à New York dans les années 70. Tatoueur de son état, il aide la police en dessinant des portraits robots. Son don pour dessiner avec précision les suspects en fait un intervenant très apprécié. Mais voilà que depuis des mois, la police ne parvient pas à mettre la main sur un violeur et tueur en série surnommé «Bad Santa». Cette enquête va replonger Paul dans son passé, à l'époque où, enfant, il fut déporté dans un goulag avec ses parents.



Boucq et Charyn ont déjà collaboré ensemble il y a vingt-cinq ans mais je n'ai pas lu leurs précédentes œuvres, LA FEMME DU MAGICIEN et BOUCHE DU DIABLE. Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre et la surprise a été plus que bonne.



L'histoire est sombre, violente, âpre et prend aux tripes. Le scénario de Charyn est précis et les détails sur les traitements subis dans les goulags font froid dans le dos. Impossible de rester insensible face à ces récits de viols collectifs, de meurtres, de pédophilie, de combats aux couteaux, de privations de nourriture, de travaux forcés ou d'exécutions publiques. Dans les goulags, ce sont les chefs de gang qui font la loi et les enfants ne sont pas mieux traités que les adultes.

C'est dans un monde sauvage fait de sévices et de cruauté que le lecteur baigne du début à la fin car même les quartiers new-yorkais sont à la merci des plus féroces des criminels.



Le suspense est haletant, le seul bémol vient de la fin bien trop vite expédiée à mon goût et où l'irruption du surnaturel dénote avec le reste de l'histoire. Il n'en demeure pas moins que les deux auteurs ont réussi le tour de force de parler d'un sujet sensible, émouvant et effrayant sans tomber dans le misérabilisme.



Les deux histoires s'entremêlent parfaitement grâce à un scénario habilement découpé et grâce à la mise en scène épatante de François Boucq. Ses dessins sont superbes, très travaillés, précis, réalistes et redoutables d'expressivité.



LITTLE TULIP est un one-shot très cinématographique que je recommande chaudement sauf aux âmes les plus sensibles.
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Little Tulip

De prime abord, je n'ai pas été emballée par les dessins. J'ai bien conscience qu'ils posent très bien le décor, décrivent parfaitement les émotions des personnages et la disposition permet de bien rentrer dans le récit. C'est juste une question de goût. En revanche, en ce qui concerne le scénario, j'ai été scotchée. Certes l'univers dépeint est violent, brutal voire à certains passages, carrément insoutenable mais c'était aussi la réalité de ces camps staliniens : il ne faut pas se voiler la face. Seule ombre au tableau : la fin qui m'a laissée un peu dubitative... Mais, apparemment, à la lecture des autres critiques, je ne suis pas la seule à avoir été contrariée.

En conclusion, j'ai donc été transportée par ce one-shot et j'espère découvrir bientôt d'autres oeuvres de l'auteur.
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Les aventures de Jérôme Moucherot, tome 5 : L..

Jérôme Moucherot est un étrange assureur habillé d’une peau de léopard et qui arbore fièrement un stylo fiché dans le nez à la manière des parures tribales (avoir toujours le stylo à portée de main, c’est plus pratique pour signer les contrats !). Ce personnage est né sous la plume de François Boucq dans les pages du mensuel A suivre en 1983. Après quatre albums parus chez Casterman, le voila aujourd’hui passé aux éditions du Lombard. Ce nouvel opus, attendu depuis treize ans, marque une certaine rupture avec les précédents.



Dans Le manifeste du mâle dominant, Boucq met en scène un explorateur/ethnologue qui éclaire le lecteur sur la véritable nature de Moucherot : son intimité, son habitat, son art de la séduction… Une façon de redéfinir en douceur ce drôle de personnage après tant d’années de silence. Car pour ceux qui ne le connaissent pas, il importe de préciser que l’univers de l’assureur est sensiblement différent du notre. Son monde est un mélange d’onirisme, de poésie, d’humour et de fantastique. Avec lui tout peut arriver, tant son vaste champ des possibles se révèle sans limite.



Avec cette série, François Boucq, grand prix du festival d’Angoulême en 2000, se lance dans son travail le plus personnel. Contrairement au Bouncer (Jodorowski) et au Janitor (Yves Sente), il signe lui-même le scénario. Dans les histoires qu’il propose, l’absurde règne en maître. Digne héritier de Gotlib ou de Goossens, il manie la caricature à merveille. Surtout, sa virtuosité graphique (Boucq est pour moi l’un des tous meilleurs dessinateurs actuels) lui permet de jouer sur le contraste entre le classicisme d’un dessin réaliste et la mise en scène de situations surréalistes.



Une chose est sûre, les adeptes de l’humour « non-sensique », vont se régaler avec ce nouvel album. Pour ceux qui se sentent moins à l’aise avec ce type d’humour, sachez néanmoins que chaque aventure de l’assureur, même la plus irrationnelle, garde une certaine logique. Personnellement je reste un grand fan du sieur Moucherot, et pas seulement parce qu’il se prénomme Jérôme.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Le Feu

Version BD de l'ouvrage de Barbusse.



Boucq va s'approprier le texte d'Henri Barbusse en illustrant le propos de l'auteur primé au Goncourt 1916. Boucq va ajouter des photos au texte et dessiner sa version de la photo, comme un contrepoint fictionnel à une réalité insupportable.



On passe des sourires de poilus qui prennent le train à des paysages dévastés. Des barbelés font écho au ronronnement des avions. Un éclat de shrapnel et c'est un poilu qui retient ses intestins qui se font la malle. Ou un peu de cervelle.



On connaît le talent de Boucq, et son sens du réel. Il n'a pas à forcer son talent pour saisir d'effroi le lecteur qui penserait qu'une BD a moins d'impact qu'une photo, même en noir et blanc.



Et à chaque fois, quelques petites phrases tirée du livre de Barbusse ponctuent le trait aquarellé de Boucq. Celui-ci promène son lecteur sur le champ de bataille et quand la guerre s'enlise, il fait paraître le facteur et les 4 millions de lettres envoyées du front. On pense respirer, et la page suivant nous présente au symbole indétrônable de la Grande Guerre... la gueule cassée. Et pour peindre des gueules cassées, Boucq n'a pas son pareil.



L'évocation du texte Le Feu est magistrale.
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La femme du magicien

Edmond, Rita et sa mère font le tour du monde avec des représentations de magie, mais Rita n'est pas heureuse car sous l'influence d'Edmond elle se transforme en monstre.

Revenue seule à New-York elle essaye d'oublier mais le passé la rattrappe et tout semble recommencer.

De belles illustrations complètent un scénario de Jérôme Charyn , connu des Bédeistes.
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Bouche du diable

Comme pour little tulip, le duo Boucq/Charyn réalise une oeuvre de qualité, de la grande bande dessinée. Issue de l'excellente revue A suivre et datant des années 1990, elle n'a pas vieilli. Youri nous plonge dans un univers à la John Le Carré ou dans l'ambiance d'un film comme "Red Sparrow". Le dessin comme le scénario captivent le lecteur du début à la fin.
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Janvier 2015 - Le procès

«Janvier 2015. Le procès » est un ouvrage hors du commun, par le sujet traité, celui des attentats contre Charlie Hebdo, la policière municipale de Montrouge, l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, par la forme qu’il prend, celui de chroniques quotidiennes de Yannick Haenel assorties de dessins d’audience de la Cour d’assises spéciale réalisés par François Boucq.

C’est un ouvrage qui laissera des traces, humaines, journalistiques, artistiques, qui éduquera à l’importance de la liberté, au fonctionnement de la justice, qui fera réfléchir sur paroles et silence, qui ne pourra laisser indifférent car l’émotion est là, les réactions aussi.

C’est un ouvrage qui tient en haleine, car c’est presque comme une enquête, qui rend dignité aux victimes et à leur famille, qui donne la parole à ceux que l’on n’avait pas entendu, qui étaient restés dans l’ombre. C’est un livre qui devait exister. Merci d’avoir tenu bon pour rendre compte, témoigner, malgré les efforts qu’il a demandés.
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XIII Mystery, tome 4 : Colonel Amos

C'est l'un de mes auteurs préférés qui prend en main de maître le scénario de ce 4ème volet consacré au fameux Colonel Amos. On va avoir droit à un véritable thriller d'espionnage qui nous fait découvrir le passé du directeur anti-terroriste américain. J'ai bien aimé car c'est judicieusement bien amené. Je n'en n'attendais pas moins d'Alcante qui confirme encore une fois tout son talent ! Un mot également pour Boucq pour dire qu'il a fait également du bon travail avec sa griffe résolument réaliste. Il donne véritablement vie au personnage du Colonel Amos.
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Little Tulip

J'ai lu Bouche du diable, il y a quelques mois. Adaptation du même dessinateur d'un roman du même auteur. J'ai retrouvé dans cette lecture la même ambiance, et ce même type de personnage totalement écorché et broyé par l'univers politique, mais qui tente de trouver sa place.

Je me demande si je ne devrais pas plutôt lire les romans originaux. J'ai l'impression en lisant la BD qu'il me manque beaucoup de chose pour comprendre les différents personnages, leur psychologie.

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XIII Mystery, tome 4 : Colonel Amos

Nous voici plongé dans la vie intime et professionnel d'Amos, Israélien d'origine. Le milieu du renseignement et de l'espionnage est bien décrit avec ses complots, ses agents doubles, et cette soif de pouvoir. Je ne m'attendais pas à la révélation de la fin d'album.
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XIII Mystery, tome 4 : Colonel Amos

Splendidement illustré par Boucq, voici le hiératique Colonel Amos.

Un tome passionnant, qui remonte l'histoire d' Israël et de son redoutable service de renseignement: le Mossad.
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Bouncer, tome 8 : To hell

Décidément, il ne fait pas bon croiser la route du Bouncer, le propriétaire du saloon de Barro-City. Pour ses ennemis certes, mais même pour ses amis aussi, qui apparaissent dans une histoire pour mieux disparaître dans la suivante, comme cette jeune indienne aimée du nain serveur du saloon. Un meurtre qui va conduire Bouncer à chercher vengeance à un salaud cinq étoiles, fils du directeur d’une prison hors norme, tellement paumée, qu’on ne peut y accéder qu’en chemin de fer. Là bas, les seules lois qui prévalent sont celles du maître des lieux. En route pour l’enfer…

Comme d’habitude dans cette série, la vengeance est le moteur de l’action. Une action qui mène Bouncer à travers de superbes paysages de montagnes en hiver, ou de villages au milieu de nulle part, dans un contexte des plus violents. Les dessins de Boucq se font plus sombres, un peu moins aérés. Bouncer est un être torturé, il dégaine et tue sans état d’âme, pour satisfaire sa seule logique.

Cette série se fait un peu répétitive dans le schéma des intrigues, mais ravira les amateurs de western moderne, loin des ouvrages « pour la jeunesse »..

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Little Tulip

Boucq et Charyn forme un duo efficace et nous livre une histoire qui en 80 pages environ nous fait passer du New York de 1970 à la Russie de l'après Seconde Guerre mondiale.

Le lien entre ces deux époques, c'est Paul, tatoueur renommé qui aide la police en dessinant des portraits robots mais aussi avec ses talents quasi magiques de physionomiste.

Et Paul se souvient de sa déportation dans un goulag russe avec ses parents, accusés d'espionnage. C'est là, doué comme son père pour le dessin, qu'il apprendra l'art du tatouage et rejoindra les rangs d'un clan mafieux.

Les deux auteurs dresse le portrait d'un homme meurtri qui parvient à revivre grâce notamment à l'amour. Le tatouage donne à lire les instants cruciaux de la vie du tatoué, le clan auquel il appartient, ses faits d'armes, ses amours... et peut dans une certaine mesure se rapprocher de la bande dessinée.

Ce thème a également était traité dans l'excellent "Les promesses de l'ombre", film de David Cronenberg.

Un grand merci au Lombard et à Babelio pour cette découverte dans le cadre d'une opération Masse critique.
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Les pionniers de l'aventure humaine

Comme les éditions Folio, les éditons J'ai Lu avait publié une série de BD de poche. Dont certains livres de Boucq.

Boucq, dessinateur culte des années 70 à 90, a collaborer avec le magazine Pilote, puis avec Fluide Glaciale dans les années 70. Il dessinait et créait avec son ami Alexis, des histoires incroyablement loufoques et barrées, avec un dessin digne des plus grands peintres académiques.

Les dessins de Boucq sont d'ailleurs très minutieux et détaillés, cinématographique en cinémascope ! Il aime jouer avec les plans comme avec une caméra, et met en scène des scènes épiques, comme avec "Les pionniers de l'aventure humaine". Ses héros ordinaires se retrouvent dans des situations dignes des aventuriers de l'arche perdue... et agissent en conséquence. Tout est normal dans l'anormal...

Boucq, un Grand, Très Grand Artiste.
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Les aventures de Jérôme Moucherot, tome 5 : L..

Cela faisait bien longtemps que l’on n’avait pas de nouvelles de Jérôme Moucherot. Depuis treize ans, en fait. Après avoir suivi dans les années 1990 les aventures de cet agent d’assurances d’un abord a priori commun mais qui recèle en lui l’âme d’un tigre du Bengale, c’est donc avec plaisir qu’on le retrouve treize ans après ses dernières aventures dans ce monde surréaliste à la limite entre la jungle tout court et la jungle urbaine.

Car c’est là le motif choisi par Boucq pour mettre en scène son héros : le tirer de son morne quotidien pour mettre en scène ses fantasmes de bête sauvage dominante dans un monde et une société qui ressemblent à s’y méprendre à un écosystème sans pitié où les chimpanzés et les gazelles sont plus nombreux que les tigres où les lions (oui, c’est comme ça, tigres et lions peuvent se côtoyer sans problème, puisqu’après tout on est à Paris et dans sa proche banlieue). Et dans ce monde sans pitié, Jérôme Moucherot, sous ses airs de petit sexagénaire timide habillé par le tailleur de Mobutu, est LE mâle dominant.

C’est ce que s’attache à nous raconter de manière encyclopédique François Boucq dans ce nouveau volume par le biais d’un professeur lui aussi décalé qui n’est pas sans rappeler les spécialistes de tout et n’importe quoi qui apparaissent régulièrement chez Gotlib.

Plus qu’une aventure de Moucherot, c’est donc plutôt à un Moucherot pour les nuls que l’on se trouve confronté. Le plaisir est bien là, de retrouver cet humour bourré de nonsense, ce surréalisme délirant, même si l’accumulation de scénettes peut avoir parfois un côté un brin répétitif. Et puis il y a le trait de Boucq, lui aussi sur la limite entre le policé et les envolées sauvages, et un très beau travail sur les couleurs.

De quoi faire plaisir aux admirateurs de Moucherot et permettre à ce qui ne le connaissaient pas encore de se familiariser avec ce drôle d’animal.

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