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Critiques de François Boucq (382)
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La femme du magicien

Un lien étrange les unit. Sans elle, il n’est rien. Sans lui, elle est n’est plus vraiment elle-même. Mais qui est-elle vraiment La Femme du magicien ?



Il l’a connu enfant, fille de la domestique de la demeure familiale, un étrange manoir victorien, où de drôles de choses se passent. Il a d’abord séduit la mère. Pour avoir la fille ? Il a eu la fille, en a fait sa muse, son assistante, sa femme. La mère, usée, flétrie, détruite, endosse finalement le rôle d’habilleuse de ce bien étrange trio, rôle qui lui permet de rester auprès des deux personnes qu’elle aime le plus au monde. Un monde que la magie leur fait parcourir. Jusqu’au jour où un drame va tout changer…



François Boucq au dessin et Jérôme Charyn au scénario nous livrent une histoire sombre, désenchantée, faite de magie, de surnaturel, mais aussi d’humiliations et de meurtres où la noirceur des sentiments semble parfois encore plus terrible que la violence des actes.



De Saratoga Spring aux contre-allées mal famées de Central Park, en passant par Moscou, Londres et Munich, entre rêve, réalité ou fantasmes, c’est désormais à votre tour de chercher à démêler le faux du vrai…





"Vous savez bien que les gens ne sont pas semblables à l'image qu'ils donnent d'eux... Beaucoup ignorent tout de leur propre mystère."





Un grand merci à Babelio et aux Éditions Le Lombard pour cette étonnante découverte reçue dans le cadre du Club des Chroniqueurs Signé.


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Bouncer, tome 1 : Un diamant pour l'au-delà

Avec Jodorowsky au scénario, on pouvait s'attendre à un western violent, éloigné de toute imagerie romantique. Et on est servi !



L'ouest dépeint par Jodorowsky est peuplé par des femmes et des hommes brutaux, avides, violents, aussi sauvages que les paysages qu'ils traversent.

Si "Bouncer" était adapté au cinéma, il serait loin de la vision classique américaine qui s'est attachée à créer un mythe autour de l'Ouest. Il se rapprocherait plutôt du western italien, plus cru, plus sale, avec une violence exacerbée, parfois stylisée à l'extrême. On retrouve aussi quelques éléments récurrents du cinéma de Jodorowsky, un certain goût pour le mystique, un estropié...



L'intrigue est très plaisante. Cette histoire classique de vengeance couplée au mystère d'un diamant perdu est très prenante. Le scénario est bien mené, bien construit, notamment le flash-back qui intervient au bon moment.



Les personnages sont bien campés. Le Bouncer est très iconique et je sens que je vais prendre plaisir à le suivre.

On dit souvent que pour faire une bonne histoire, il faut un bon méchant. Ralton remplit parfaitement ce rôle. Abject, effrayant, en voilà un que je vais adorer détester.



J'ai aimé le dessin de Boucq. Les paysages sont très beaux. Les personnages ont de parfaites sales gueules comme on les aime dans ce type de récit.



Bref, voilà une série qui démarre très bien et que je vais m'empresser de poursuivre.



Challenge B.D 2017
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Le Janitor, tome 4 : Les morsures du passé

Ah, le Brésil ! Le Christ Rédempteur sur le Corcovado ! Rio et ses hôtels de luxe avec massages, piscine, aquagym… Eh bien, vous me croirez ou pas, malgré votre garde du corps, vous n’y êtes pas forcément à l’abri !

Mais qui donc a supprimé ce couple de vieillards ? Mais quelle cruauté ! … Enfin… Quand on découvre le pédigrée de ce charmant duo, on a tout de suite moins envie de se montrer compatissant…



Pendant ce temps, Vince reste très troublé par la rencontre avec son double. Quand il rentre à Rome, c’est pour retrouver sa tante, qui était dans le coma, très agitée suite au passage d’un homme qui lui a remis une photo…



Critique :



Encore une série qui démarre sur les chapeaux de roues ! De nouveaux protagonistes viennent s’ajouter, mais tout continue à tourner autour des grands méchants de cette nouvelle religion basée sur la religion chrétienne : le Nouveau Temple.

Pour ne pas divulgâcher, j’éviterai de trop en dire sur les nouveaux-venus qui ont la vengeance chevillée au corps, et on peut les comprendre !

On découvre aussi que les méchants d’hier et les méchants d’aujourd’hui ont pas mal de choses en commun et que l’Eglise catholique est partagée, pour ne pas dire opposée, sur certaines questions.

Bien entendu, Vince va rencontrer à nouveau la charmante journaliste qui a vécu une aventure hallucinante avec lui à Davos. Rencontre en tout bien tout honneur ! N’allez pas imaginer des choses… Encore que notre Janitor n’ait jamais fait vœu de chasteté… Mais laissons-là le côté privé de sa vie privée… Je me demande s’il n’y a pas quelque chose de malsain dans votre curiosité… Mais qui suis-je pour vous juger ?

Bref ! Nous sommes dans une série addictive où l’on entretien l’histoire de cette gémellité pour accompagner la traque de grands méchants qui ont des projets pour l’humanité qui fleurent les égouts en plein air par une chaleur estivale des plus torrides.

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Trump en 100 tweets

M'ouiii, pourquoi pas, histoire de picorer un brin le temps d'une courte et tentatrice petite pause publicitaire.

Le bonhomme aurait pas moins de 35000 tweets à son actif.

S'il est un domaine qu'il affectionne particulièrement tout en procurant joie et contentement à ses aficionados déjà conquis comme à ses détracteurs ne se lassant toujours pas de cet esprit fécond ignorant le moindre filtre, c'est bien le tweet.



Trump en 100 tweets, ce sont quelques perles, désormais connues de toutes et tous, noyées dans une foultitude de faux ingénieusement attribués à ce vertigineux magicien des mots.

Vanessa Duhamel, dans le rôle de l'héroïque spéléologue crânienne, assistée de François Boucq dans celui de portraitiste caricatural -mais est-on vraiment dans le domaine de la caricature-, ces 100 tweets apporteront sourires ou indifférence, c'est selon.

Pas emballé plus que ça.

La réalité dépassant la fiction, j'aurai sans doute préféré un ouvrage certifié 100 % Trump plutôt qu'un exercice de style souventefois vain.
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La femme du magicien

Ouvrage une fois encore reçu dans le cadre du vingtième anniversaire de la collection "Signé", je commence cette critique par remercier les éditions Le Lombard ainsi que Babelio qui m'ont permis de découvrir cette superbe collection que je ne connaissais pas.



Ici, le scénariste, Jérôme Charyn nous emmène au coeur de l'étrange : celui de la magie. Edmond est un prestidigitateur hors du commun. L'histoire débute en 1956 dans une très belle villa à Saratoga Springs où Edmond a élu domicile (on ne sait d'ailleurs pas quel rôle il tient exactement dans cette dernière) avec la jeune Rita et la mère de cette dernière, Madame Wednesday, qui n'est autre que l'assistante d'Edmond pour ses remarquables tours de magie. L'auteur fait voyager le lecteur dans de nombreux pays du monde (dans lesquels Edmond et sa fidèle assistante se donnent en spectacle) pour revenir au point de départ, mais en 1973.



Que s'est-il passé au cours de ces dix-sept années ? Beaucoup de choses étranges, je vous l'accorde (d'ailleurs, comment en aurait-il pu être autrement dès lors que la magie entre en scène ?) mais cependant, cela va beaucoup plus loin. Cette bande-dessinée, admirablement illustrée par François Boucq, frôle par moments l'enquête policière avec l'intervention de l'inspecteur Velvet Verbone (qui m'a étrangement fait penser au personnage d'Hercule Poirot) qui enquête cette fois-ci, pour d'abominables crimes commis dans Central Park.



Quel est le lien entre tous ces éléments ? Ne comptez pas sur moi pour vous en dire plus. J'espère seulement avoir légèrement éveillé votre curiosité pour vous avoir donné l'envie de découvrir quel est le fil conducteur de toute cette histoire.



Une lecture déstabilisante par moments mais au cours de laquelle, le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer...bien au contraire. A découvrir !
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Le Petit Pape Pie 3,14

Petite précision, j'usurpe ici le compte de Bidule qui a gentiment accepté de rajouter pour moi ce livre dans la dernière masse critique à laquelle elle a participé. Et j'ai gagné (elle boude encore...).

Merci donc à Babélio et à Fluide Glacial qui m'ont permis de découvrir cette bande dessinée.

Evidemment le titre est alléchant et j’espérais donc du second degré et une histoire improbable. Pas de déception de ce côté, la lecture de ce livre a été un vrai plaisir. Première surprise, je ne pensais pas qu'il y aurait plusieurs petites histoires. C'est idiot mais je m'attendais à un grand récit.

Au final on suit PIE 3.14 à travers des aventures qui vont du terre à terre (restaurer un crucifix) au carrément surnaturel et cette variété est un vrai plus.

Ajouter à cela une grosse pointe d'absurde dans les situations, le contraste entre le caractère du pape et celui de son chaperon (Gontrand) et on obtient un cocktail qui m'a vraiment bien plu.



Graphiquement parlant j'ai également apprécié cette bande dessinée. Je ne connaissais pas les dessins de Boucq et c'est une des découvertes supplémentaires que m'a permis cette masse critique.



Bonus final, la lecture de ce livre m'a rappelé mes années de lecture de Fluide Glacial. On retrouve dans ce livre beaucoup de l'esprit de ce magazine que je lisais dans le temps.



Bref une belle découverte que je recommande.

Le mari de Bidule

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Les Aventures de la mort et de Lao Tseu, to..

Au milieu d'un livre éprouvant de 1000 pages sur le génocide arménien , je me suis autorisé une petite excursion dans le monde si varié de la BD. En circulant dans les rayons d'une médiathèque , j'ai vu du coin de l’œil le nom de Lao Tseu .Chouette un chinois en BD !!!

Mazette (mot hommage à notre président :!), Lao Tseu c'est le nom d'un cochon qui n'a de chinois qu'un symbole Yin Yang tatoué sur ses travers. C'est le fidèle compagnon de la Mort, personnage squelettique qui se balade avec sa faux , prêt à trucider et à répandre ...la Mort.

Humour noir, mais à mon goût plus proche du noir que de l'humour. Des petites histoires sans trop de relief mais avec certes un certain décalage.

Une planche a retenu mon attention. la Mort embraque sur le Titanic et un employé dit au capitaine : "Capitaine, ce type ne m'inspire pas confiance ! Il m'a tout l'air d'un réservoir à emmerde!".

:) .

Bon , je repars avec mes pauvres arméniens , pas forcément détendu par cette incursion dans de la BD réservée à un public dont je ne semble pas faire partie.
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Little Tulip

C'est ce qui s'appelle être complètement à contre-courant : j'ai détesté cet album, et de plus en plus au fil de la lecture, alors qu'il récolte une superbe moyenne de 4.21/5 sur Babelio et que sa "note" la plus basse est 3.



Le début est plutôt sympathique, prometteur en tout cas : nous sommes à New-York en 1970. Paul est doué pour le dessin, il en a fait son métier puisqu'il est tatoueur (vocation précoce, on voit vite comment). La police le sollicite pour établir des portraits-robots d'après des descriptions de témoins. Il est également appelé sur des scènes de crimes en série signées d'un certain Bad Santa, les enquêteurs sont curieux d'avoir l'avis de cet homme sensible et intuitif. Ce Paul/Pavel a un passé bien sombre : il est rescapé du goulag, où il a (sur)vécu de sept à vingt ans, au milieu de la violence masculine et d'une guerre des gangs. Ça forge le caractère...



Début intéressant, donc : alternance entre la vie de Paul aux USA en 1970 et ses années goulag à partir de 1948. J'ai commencé à grincer des dents avec des scènes trop explicites de pédophilie, me demandant s'il était nécessaire de les montrer, s'il ne suffisait pas de les suggérer, persuadée que le même type d'acte entre un homme et une petite fille aurait été censuré. Pour le reste : allergie croissante à l'ambiance et à l'intrigue testostéronées. Quant au dénouement de cette enquête policière, je l'ai trouvé au mieux incompréhensible, au pire affligeant.



Avis : 1/5. Mais je ne suis visiblement pas le bon public, erreur de choix de ma part, mea culpa. Je m'en mords toujours les doigts quand j'essaie de me frotter au registre "BD d'aventure virile".
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Le Janitor, tome 2 : Week-end à Davos

Vince, devenu un janitor, a pour mission d’accompagner à Davos deux prélats en charge des finances du Vatican, et donc de l’Eglise catholique. Ses supérieurs redoutent que l’un des prélats ne soit pas exactement un vertueux chrétien.

A Davos, beaucoup de rencontres informelles et discrètes se tiennent à l’abri de la presse et d’éventuels manifestants.



Les deux éminences, leurs secrétaires respectifs et leur garde du corps se retrouvent dans un hôtel avec quelques-uns des plus gros banquiers du monde… Lorsque la Troisième Guerre mondiale éclate…



Critique :



La mise en place dans le premier tome trouve ici son développement sur fond d’apocalypse dans un des plus reculés et sauvages coins de Suisse, dans les Grisons. La série due à l’imagination d’Yves Sente tient bien ses promesses. Toutefois, je suis curieux de voir comment, par quelle magie, l’auteur va expliquer les apparitions d’une petite fille qui arrive toujours à point nommé pour sortir Vince de l’embarras.

On n’est pas loin des aventures d’un James Bond vaticanisé. Le tout se laisse lire même si certains trouveront les dialogues trop longs.

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Bouncer, tome 9 : And back

Cet ultime tome de la série "Bouncer" n'est pas le meilleur mais est tout de même très réussi et vient clore en beauté cette très bonne saga.



Même si certains développements sont un peu attendus, ce dernier volume propose une histoire solide et bien maîtrisée. La course-poursuite dans le désert est parfaitement menée, rythmée sans tomber dans l'hystérie. Les auteurs ont su encore une fois conjuguer leurs talents et créer une galerie de personnages réjouissante. Mention spéciale aux skulls, mercenaires effrayants à l'allure quasi-surnaturelle ainsi qu'à Goyathly, guide du Bouncer qui fait penser à Geronimo (d'ailleurs le nom indien du grand leader apache était Goyathlay).



Tout au long de ces 9 tomes passionnants, Boucq et Jodorowsky nous ont gratifié d'une série qui revisite avec brio les grands thèmes du western. Boucq a apporté son trait personnel et singulier, donnant corps à des personnages expressifs et charismatiques, offrant des décors sublimes et des ambiances impressionnantes. Jodorowsky a une nouvelle fois pu laisser libre cours à ses obsessions dans des intrigues addictives tout en rendant, en filigrane, un bel hommage à l'âme indienne.



Challenge B.D 2017
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Rubrique Abracadabra

Cet album est un hommage à la Rubrique-à-Brac, œuvre emblématique de Marcel Gotlib, qui a marqué l’histoire de la bande dessinée. Pour cet hommage, un casting de rêve est réuni dans cet album : Zep, Berbérian, Léandri, Tardi, Belkrouf, Maëster, Dupuy, Binet, Boucq, Jannin, Mourier, Arleston, Barral, Chauzy, Mandryka, Goossens, Christin, Blutch, Lindingre, Tonino Benacquista, Bilal, Lefred Thouron, Antoine de Caunes, Jean-Yves Ferri, Margerin, Tronchet, Solé, Édika, Larcenet, Mézières, Guarnido, Julien/CDM, Ptiluc et Dal.

Chacun, dans son style, reprend quelques principes utilisés dans la Rubrique-à-Brac, quelques idées, quelques personnages. Le résultat est assez décevant, en tentant de s’accaparer le style du maître, la plupart s’y cassent les dents.

Dupuy & Berberian avec la girafe, et Blutch avec le matou matheux, reprennent et détournent un histoire de Gotlib et s’en sortent nettement mieux, ainsi que Solé, avec la morale finale sous forme de jeux de mots comme dans le tome 5 où quelques histoires avaient été scénarisées par Gotlib et dessinées par d’autre auteurs.

Manu Larcenet m’a vraiment fait rire, toujours très drôle, mais c’est du Manu Larcenet.

Le reste est assez moyen, en essayant de faire du Gotlib, ils ne parviennent pas à être drôle, même Binet et Goossens déçoivent, certains se plantent carrément, venant d'auteurs que j'admire d'habitude, c'est presque gênant.

Bref, un hommage raté et vraiment une grosse déception.
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Superdupont, tome 8 : Renaissance

Toute initiative de former, reformer ou réinventer des super-héros à la française, voire même à l’européenne, attire forcément mon attention. À côté de la Brigade chimérique ou du beaucoup plus récent Fox-Boy, nous retrouvons une nouvelle mouture de SuperDupont, le super-héros « bien de chez nous » !



Le héros en charentaises, béret et baguette de rigueur se paye un huitième tome où Marcel Gotlib, co-créateur du personnage en 1972 avec Jacques Lob, propose à François Boucq et Karim Belkrouf de reprendre les rênes de sa création. Reprise oblige, nous assistons à un événement hors du commun : la naissance du fils de SuperDupont ! Celui-ci a les pouvoirs de son père dès sa première minute et sait particulièrement en faire usage. C’est donc surtout cette façon d’apprivoiser la paternité qu’il va falloir suivre, davantage en tout cas que la toute petite aventure super-héroïque qui nous est proposée par la suite.

L’esprit de Gotlib est fortement présent dans ce présent, bien heureusement, avec ce qu’il faut d’allusions potaches et de dessins équivoques. Les habitués ne seront donc pas perdus et les chercheurs de scénarios funs bien décalés seront au diapason. Le dessin caricature bien sûr certains aspects de la vie quotidienne française, nous sommes d’ailleurs dans un esprit très « années 1970 » au niveau des références culturelles, ménagères notamment, mais cela se laisse agréablement lire quand même.

Bien entendu aussi, les bémols attendus sont présents. Il y a pas mal de coquilles orthographiques pour une bande dessinée, l’avant-première publiée sur lemonde.fr a sûrement été corrigée par la suite. De plus, malheureusement, la fin de ce tome laisse un franc arrière-goût de relâchement. D’ailleurs, pourquoi finir en noir et blanc sans justification ?



SuperDupont renaît de ses cendres grâce à une ficelle scénaristique rigolote, il est intéressant de s’y plonger pour voir une autre manière d’aborder le genre super-héroïque, loin (et c’est agréable) des poncifs désormais bien connus des comics anglo-saxons. Tout n’est pas parfait… comme son héros du coup, car SuperDupont a quand même des super-préjugés, et c’est comme ça qu’on le reconnaît !



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Le Janitor, tome 3 : Les revenants de Porto..

A Rome, les services ultra-secrets de la Curie s’inquiètent de l’apparition de ce « Nouveau Temple » qui semble gangréner l’Eglise de l’intérieur comme l’a démontré leur action à Davos. Il y a clairement des traîtres au sein des plus hautes instances de l’Eglise catholique.

Ne voilà-t-il pas qu’un curé passionné d’ornithologie et photographe, du haut du cloché de sa paroisse en Sardaigne, par accident, surprend, et photographie, un drôle de duel sur la plate-forme pour hélicoptères d’un super-yacht. Surpris par la curiosité de la scène, surtout lorsqu’un hélicoptère y dépose le cardinal Di Origio, président de l’Administration du Patrimoine du Siège apostolique, il transmet ses photos au Vatican, où, en plus du cardinal, on retrouve un revenant…



Pas une minute à perdre pour le Troisième Janitor… Enfin… Si ! D’abord un repas avec une jolie journaliste qui a été mêlée de très près aux événements de Davos. Vince va-t-il oser révéler son passé à cette demoiselle qui lui plaît beaucoup ?



Critique :



Ce troisième album est, pour l’instant, le plus intéressant de la série. On y découvre une partie importante du passé de notre Janitor, tout en poursuivant la lutte contre le « Nouveau Temple ». Vince va subir un choc émotionnel très fort.



Cette fois-ci, Yves Sente frappe un grand coup scénaristique. On se retrouve à fond dans une histoire addictive avec moins d’invraisemblances. C’est le passé de Vince qui est au cœur de l’intrigue bien plus que ses actions d’agent secret et qui fait que l’on a hâte de découvrir la suite.

Je continue à avoir un peu de mal avec les personnages dessinés par François Boucq, même si les décors et la mise en couleurs est agréable.

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Le Janitor, tome 1 : L'Ange de Malte

Vince travaille pour le Vatican. Son boulot ? Garde du corps des éminences qui se déplacent à l’étranger pour des missions sensibles aussi secrètes que possible.

Le XXIe siècle voit le monde changer de façon radicale pour l’Eglise catholique. L’ancien réseau diplomatique ne suffit plus pour assurer la sécurité du Vatican, notamment économique.

Comme gorille et espion, Vince s’en sort très bien. Ses autorités pensent qu’il est temps pour lui de passer à la vitesse supérieure, au nec plus ultra : janitor !

Hein ? Kwalséksa ?

Les janitors sont au nombre de douze, pas un de plus, pas un de moins. Il ne se connaissent pas et a priori ne se rencontrent jamais ! A eux les missions les plus délicates. Aucun document n’atteste de leur existence. Aucun contrat n’est signé. En général, ils gardent leurs anciennes affectations comme couvertures…

En général ?

Heu… On n’en sait rien en fait ! En tout cas, il en sera ainsi pour Vince. Une place s’est « libérée », le n°3 est probablement parti saluer saint Pierre. Vince devient Trias…



Critique :



Ce numéro un nous dévoile un personnage ambigu que l’on pourrait prendre pour un séminariste. Un drôle de séminariste tout de même puisqu’il n’hésite pas à provoquer la mort (des méchants) et à faire crac-crac avec une splendide hôtesse de l’air allemande…

Mais bon, il n’a pas été ordonné prêtre et rien ne dit qu’il a fait vœu de chasteté. Au Vatican, cette étoile montante ignore beaucoup de choses quant à ses origines.

Yves Sente situe le contexte dans lequel Vince va évoluer et nous dévoile plusieurs intrigues qui se mettent en place et qui devraient être développées dans les albums suivants.

Mon seul bémol est adressé au dessinateur François Boucq dont je ne trouve pas les personnages particulièrement réussis.



Rendez-vous à Davos pour la suite…

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Bouncer, tome 1 : Un diamant pour l'au-delà

Au sortir de la guerre de Sécession, voici une BD western moderne et violente hantée par un capitaine sudiste borgne et cruel, Ralton Van Dorman. Avec ses hommes, il pille et tue dans une mortelle randonnée jusque dans une ferme isolée dans le désert, où il torture et assassine froidement Blake, un prêtre à l’âme tourmentée, et sa femme indienne. Seul survivant : leur fils Seth.

Que cherchait-il dans cet endroit perdu ? Qu’est ce qui liait Blake et Ralton ? Comment Seth va t-il pouvoir se reconstruire ?

Magnifiques dessins de François Boucq, grands espaces où galopent les pires salauds dans une course au trésor morbide. Récit familial allumé et déjanté : cette BD fait fort.

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Little Tulip

Sur un scénario très cinématographique qui fait faire des allers-retours au lecteur entre deux époques, deux lieux différents mais aussi des durées différentes, l'histoire se développe, en parallèle, avec une évidence et une fluidité très prenante, immersive. Je dois avouer que je me suis laissé très volontiers captiver.



Ceci dit, après avoir regardé la dernière image, j'ai eu un moment de doute sur les dernières pages. La première partie (jusqu'aux deux tiers environ) semblait se situer dans un savant cocktail de chronique, de biographie fiction, d'évocation/dénonciation des univers sordides et infiniment cruels du goulag avec, comme pilier central, le thèmes d'un thriller américain assez conventionnel : le tueur en série insaisissable localisé dans un New York dont on sortait au travers de flashbacks très astucieusement motivés par le vécu du personnage. Cela fonctionne plutôt bien. On y relève aussi quelques touches de fantastique. Par exemple, la capacité du héros à dessiner ce qu'il ressent au travers d'un simple témoignage oral pour obtenir un portrait robot d'une saisissante ressemblance relève de dons médiumniques. La plongée dans son passé permet de comprendre ou plutôt d'imaginer comment il en est arrivé à recevoir et à maîtriser ce "pouvoir". On a même droit à une scène où un portrait tatoué de Staline fait que l'on touche au magique même si, ou plutôt parce que, sur le moment, on se dit que la coïncidence est un peu forte. Les dialogues eux-même participent à la construction de cet effet de merveilleux (son ami Mishka qui prétend se sentir dans la peau d'un tigre que Pavel/Paul vient de lui tatouer sur le corps, la remarque sur le coté shaman d'Andréï qui lui sert de maître dans l'apprentissage de la technique du tatouage). En fait, on est préparé, doucement mais surement, au deus ex machina final qui conclut l'histoire de manière abrupte. Mais je n'en dirai pas plus pour laisser un peu de mystère à la lecture de cet album que je recommande sinon que le dessin et l'amour du dessin reste le fil rouge qui sinue dans l'histoire quel que soit le niveau de brutalité et d'horreur auquel elle peut atteindre. À réserver à un public de jeunes adultes ou plus âgés.



Merci à Babelio et aux éditions du Lombard de m'avoir permis de passer un très bon moment avec cette bande dessinée parue dans la collection Signé.
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Les aventures de Jérôme Moucherot, tome 5 : L..

“Le monde est une jungle impitoyable” prévient d’emblée la première ligne de la quatrième de couverture. Une quatrième de couv' un peu plus alléchante que cette très étrange couverture orange qui voit, pour qui ne connaîtrait pas Jérôme Moucherot, un homme portant un costume et un chapeau tachetés entouré de deux lions rugissants. Cet homme, qui essaie visiblement de rugir lui aussi, porte également un stylo dans le nez, un peu, on l’imagine, à la manière de quelques lointaines tribus papous. Étrange, étrange et pas très engageant, il faut bien le dire.



Retour à la quatrième de couv : Jérôme Moucherot, donc, heureux comme un pape, traverse un pont improvisé au dessus d’une jungle luxuriante. Je prends mon temps pour le dire mais Dieu que j’avais hâte d’ouvrir cette BD. Je ne connaissais pas tellement les précédentes aventures de Jérôme Moucherot mais les critiques élogieuses piochées sur la toile autant que la réputation de l’auteur-dessinateur avaient vite fait de balayer mes hésitations initiales. Quitte à choisir une BD dans une liste, autant y aller pour l’aventure et la découverte.



Premières pages, premier constat : Que c’est beau. Un explorateur à l’ancienne traverse les cases blanches et nous demande de le suivre à travers la jungle à la découverte du “grand fauve”. “Alors, me direz-vous, où allons nous trouver la jungle, ici ? Hé mais la jungle est partout. Je pose mon vélo sur sa béquille et je vous montre. Il suffit de savoir la trouver”.

Voilà, quasi, les premières phrases de cet explorateur, prononcées avant de tirer du vide une liane donnant naissance, en la tirant un peu plus, à une jungle immense, immense et magnifique.

Sublime moment de poésie que cette introduction qui se poursuit encore sur quelques pages, alors que l’explorateur nous emmène dans une jungle luxuriante bordée d’immeubles haussmaniens. C’est simple, c’est superbe. et c’est ainsi sur 90 pages remplies de plantes gigantesques et d’animaux sauvages.



Et le plus illustre de ces animaux sauvages porte un nom : Jérôme Moucherot, dont cet album a pour but de nous faire le portrait dans son environnement naturel, un peu à la manière d’une reportage de National Geographic Channel.



Jérôme Moucherot est un héros de BD né en 1984. Alors que le bande dessinée est peuplée d’aviateurs, de guerriers ou d’aventuriers plus intrépides les uns que les autres, Jérôme a la particularité d’être agent d’assurance. Pas très sexy, n’est-ce pas ? Et bien détrompez-vous. Jérôme est le roi d’une jungle qui, si elle ressemble par bien des aspects à notre vie quotidienne, réserve également son lot d’aventures et de péripéties hors du commun. Car; voyez-vous, Jérôme Moucherot représente le mâle dominant par excellence.



On le suit ici dans son quotidien a priori le plus banal : Jérôme Moucherot dans le bistro, avec sa femme, au super marché, etc... Mais c’est dans le récit des ses aventures que le bât blesse. Aucune des mini-aventures contées dans cet album ne vous ferra ni mourir de rire ni halluciner sur la vie ô combien trépidante de notre héros. Rien ici, n’est très drôle ni très fin. Certes, il faut accepter d’entrée de jeu l’absurdité totale de l’aventure mais un brin de travail d’écriture en plus de la part de l’auteur n’aurait pas nuit à cet album.



Un bel album donc, que ces aventures de Jérôme Moucherot mais réservé à ses lecteurs les plus fidèles. J’ai peur que les nouveaux venus se sentent perdus dans ces aventures qui n’en sont pas tellement et soient laissés sur le bord de la route. Les dessins sont sublimes mais la participation d’un vrai scénariste eut été bienvenue.
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Le Janitor, tome 5 : La crèche de Satan

Île de Cozumel, au large de Cancun. Mexique.



Ah ! Le paradis tropical ! Le soleil, la chaleur…

Je vous arrête tout de suite ! Cazumel, c’est une île, mais pour le côté paradisiaque, on repassera. Si les mangroves sont très utiles pour la planète, on ne peut pas dire qu’elles soient particulièrement accueillantes pour le genre humain… Surtout lorsqu’elles sont infestées de crocodiles… Et à Cozumel, ce ne sont pas là les prédateurs les plus dangereux !

Il se fait qu’un curé local a photographié des individus peu recommandables qui ont été identifiés sans peine par les services secrets de sa Majesté… Heu… De sa Sainteté ! Que faire dans un cas pareil si ce n’est envoyé le Troisième Janitor, d’autant que son jumeau semble bien être présent sur place…



Critique :



Pour compléter ce qui précède, j’ajoute qu’il reste une jeune demoiselle très vénère, énervée si vous n’êtes friand de novlangue, qui va suivre à la trace notre Janitor, sûre de pouvoir ainsi assouvir sa vengeance.

Ce cinquième tome, qui date de 2017, semble mettre un terme à cette série tout en laissant une porte ouverte à d’éventuelles nouvelles aventures. On y découvre plus ou moins le mystère de la naissance de Vince. Les méchants néo-nazis, et les anciens, sont omniprésents.

J’ai vraiment eu l’impression d’un tome fait pour ne pas laisser les lecteurs sur leur faim puisqu’ils n’avaient rien eu à se mettre sous la dent depuis 2011 ! C’est un tome très bavard, histoire d’avoir l’occasion de fournir un maximum d’explications en un dernier tome.

Cette concentration d’informations qui auraient mérité un développement plus ample, étalé sur deux ou trois albums, nuit à la qualité de la lecture, d’autant que les invraisemblances se multiplient. Le côté surnaturel de l’apparition de la petite fille qui sauve miraculeusement notre Janitor dès qu’il est dans une situation impossible est une facilité pour le scénariste qui met son héros dans des situations d’où il n’a aucune chance de s’en sortir, mais survient alors le miracle !

Le plus frustrant, c’est tout de même de se dire qu’il manque une suite et que celle-ci ne verra probablement jamais le jour. (Syndrome « Trône de Fer ».)

J’avais acheté les deux premiers tomes sortis en 2007, puis la suite se faisant attendre, j’ai laissé tomber jusqu’à ce que je découvre une intégrale où j’espérais découvrir la suite et fin…

Remarquez qu’avec cette intégrale, vous pouvez considérer qu’une « saison » se termine.

Ah ! Encore un détail pour les voyeurs qui se cachent parmi vous : Vince va-t-il enfin conclure au lit avec la belle journaliste rencontrée à Davos ? Vous le saurez en lisant le cinquième album ou l’intégrale ! 😊

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Bouncer, tome 10 : L'or maudit

"L'or maudit" inaugure un nouveau diptyque dans la série "Bouncer" Mais cette fois Boucq est seul aux manettes. Point de Jodorowsky au scénario. Et cela se sent un peu mais le résultat est très plaisant.



Le scénario de ce 10ème tome est un peu plus conventionnel que les précédents. Cela manque un peu de la folie qu'on pouvait trouver dans les volets précédents, folie qui tenait sans doute à la personnalité fantasque et exubérante de Jodo. Ceci dit, avec "l'or maudit" Boucq propose un très bon western à la trame classique. Respectueux de l'univers et des personnages créés par son scénariste, Boucq intègre des éléments que n'auraient pas renié Jodo. On y croise donc toujours des êtres aux corps hors normes, des personnages qui jouent double-jeu, des éclairs de violence (même si la violence est moins outrancière que quand c'est Jodo au scénar), une séquence shamanique...



Le dessin de Boucq est très bon, comme d'habitude. Son talent éclate particulièrement dans les images de paysages. Dans les cases représentant le désert, il parvient à transcrire le côté aride, sauvage et dangereux de cette terre tout en magnifiant sa beauté. Les couleurs y sont pour beaucoup.



Si Boucq s'est peut-être montré un peu timide et a manqué un peu d'audace, il livre malgré tout avec cet "or maudit" un très bon western, simple et efficace, beau et prenant.

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Little Tulip

J'ai un faible pour le dessinateur Boucq.

J'ai, notamment, Bouncer dans la tête.

L'histoire, ici, très bien contée par Charyn, est particulièrement difficile et sombre pour ce gamin, Pavel/Paul qui vit dans l'enfer du goulag, une jeunesse séparée de ses parents.

Sa survie est due à son don pour le dessin qui lui permettra d'apprendre à tatouer et, ainsi, obtenir la protection des pakhany (les caïds de la Kolyma) et, à la mort de Staline, partir aux Etats Unis.

Le dessinateur est en pleine forme, son style, inimitable, sert cette BD pleinement, aussi bien pour la période russe, que pour celle qui se passe aux Etats Unis. Les tons vert et ocre, chers à Boucq, dominent et servent l'ambiance autant froide du goulag que réchauffée à New York. La réussite vient du fait que le lecteur (moi) est bien dans l'action et qu'il a l'impression d'y participer.

Je pense que cette BD aurait méritée une autre couverture, mais ce n'est que mon avis.

Le dossier graphique, en fin d'ouvrage, prouve, si l'on ne le savait pas encore, que Boucq a du "crayon".
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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