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Critiques de François Boyer (13)
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Jeux interdits

Jeux inconnus (véritable titre de l'ouvrage mais introuvable sous ce titre semble-t-il...) est le roman qui a inspiré le cultissime film de René Clément Jeux interdits.



Petit rappel si besoin est: histoire basée en 1940 autour d'une fillette ayant perdu père et mère dans des bombardements et recueillie par la famille Dollé. Ou plutôt imposée à la famille Dollé par le fils Michel, 10 ans, qui la prend sous son aile.

Les deux gamins vont se lier, s'isoler de ce monde de violence et d'adultes qui les dépasse, et réinventer leur propre univers au travers de leurs jeux innocents. Innocents mais interdits.



Ah, je me faisais pourtant une joie de retrouver l'adorable et touchante Paulette... Malheureusement les mots de François Boyer n'auront pas percé mon coeur resté ici totalement sec et hermétique, là où l'excellentissime Brigitte Fossey parvenait à le briser et le faire pleurer dès les cinq premières minutes. Faut dire aussi que la performance des deux jeunes acteurs est exceptionnelle!

Peut-être aurai-je dû laisser la guitare de Yépes en fond sonore pour recréer l'ambiance...🎶 ta da da da da da da... 🎸



Toutefois l'ouvrage n'est pas inintéressant à découvrir même si l'émotion ne fut pas au rendez vous. Car si l'adaptation cinématographique est plutôt fidèle dans son ensemble, le dénouement est, pour sa part, totalement inattendu tant il diffère de la version filmée. Et la lecture vaut le détour juste pour cette surprise.



Donc rarement je l'admets, mais il faut reconnaître qu'ici le film est, émotionnellement parlant, de bien meilleure qualité que le roman. De très loin. de très très loin.

Rhooo, et juste à me relire, je viens de m'auto-convaincre de le revoir...
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Bebert et l'omnibus

Lorsque Raymonde et Armand Martin déplacent toute leur petite famille de Tournan jusqu'à la gare de Lyon, un jour d'été de départ en vacances, elle ne passe assurément pas inaperçue.

Malheureusement, tous les trains sont complets sauf le 55 du lendemain qui a bien l'intention de partir à douze heures quinze tapantes.

Il faudra revenir.

En attendant le chemin du retour à la maison passe par la Samaritaine pour y faire les quelques achats indispensables à des vacances réussies.

Bébert veut aller au manège. Il a 6 ans et demi et Tiéno, son frère, un grand dadais de 19 ans, l'aide à se perdre dans le magasin afin de décrocher un rencart, à cinq heures sous la statue de Jeanne d'Arc, avec la vendeuse de frivolités.

Ayant largué son assommante famille, attendu vainement la charmante vendeuse et n'ayant plus en poche que les deux billets du train de banlieue de retour, Tiéno, encombré de son petit frère, n'a plus qu'à revenir à la maison.

Dans l'omnibus du retour, il rencontre d’abord Polo, un copain qui rentre lui aussi, puis Ginette et Zozo qu’il rejoint aussitôt en tête du train pour leur compter fleurette.

En arrivant à Tournan il s’aperçoit que les wagons de queue ont disparu, et avec eux Bébert resté seul.

Le chef de gare questionné sur la destination de ces derniers a, entre deux coups de téléphone, une réponse très évasive :

- Du côté de Verneuil…….

Indissociable de son adaptation cinématographique réalisée par Yves Robert, ce roman truculent et savoureux est un petit monument d'humour et de tendresse.

François Boyer, l'auteur du livre a écrit le scénario et les dialogues du film sorti sur les écrans en 1963 et qui a fait l'objet de la rubrique cinéma, en 2 pages avec de nombreuses photos, du 220ème numéro du journal "Pilote" paru le 9 janvier 1964.

Bébert c'est Martin Lartigue, autrement dit "le p'tit Gibus", Tiéno c'est Jacques Higelin, Mr et Mme Martin sont interprétés par Jean Richard et Blanchette Brunoy, formidable comédienne de théâtre et de cinéma.

Une distribution épatante vient compléter le tableau : Pierre Mondy, Michel Serrault, Jean Lefebvre, Grosso, Modo, Pierre Tornade, Tsilla Chelton et bien d'autres.

Ce petit ouvrage plein d'humour est donc un double événement dont on ne sait par quel bout il faut commencer à le prendre :

- le livre et le film ? - ou - le film et le livre ? -
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Jeux interdits

Lecture émouvante, c'est un beau roman, c'est une belle histoire, C'est une romance d'hier

Elle s’enfuyait de chez elle, là-haut vers le brouillard

Elle descendait dans le Midi, le Midi

Ils se sont trouvés au bord du chemin

Sur la route de la guerre

C'était sans doute un jour de malheur

Ils avaient le ciel à portée de main

Un cadeau de la providence

Alors pourquoi penser au lendemain



Ils se sont cachés dans un grand champ de blé

Se laissant porter par les courants

Se sont racontés leurs vies qui commençaient

Ils n'étaient encore que des enfants, des enfants

Qui s'étaient trouvés au bord du chemin

Sur l'autoroute des vacances

C'était sans doute un jour de chance

Qui cueillirent le ciel au creux de leurs mains

Comme on cueille la providence

Refusant de penser au lendemain..



Je conseille cette lecture, la chanson aussi..
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Jeux interdits

Magnifique livre qui se lit d'une seule traite.... J'ai lu et relu ce bouquin qui me fait à chaque fois le même effet. En fond sonore j'écoute la musique du film et là je suis totalement transportée!
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Jeux interdits

L'exode de Juin 1940 et la guerre vus et ressentis par une fillette à l'imagination débordante (un moyen de survivre, sûrement) : l'avion allemand qui mitraille les colonnes de réfugiés est un grand loup, les blessures par balles des fruits rouges.

Se retrouvant orpheline sur les routes de l'exode, elle est recueillie par une famille de fermiers ; recueillie est un bien grand mot, elle est juste nourrie et dort dans la grange, histoire de montrer aux voisins qu'on pratique la charité ! Elle se lie d'amitié avec Michel, un peu plus âgé qu'elle mais le plus jeune de la famille, dont le rôle est de mener les vaches au pré.

En effet, la famille Dollé ne se laisse pas submerger par les sentiments, par l'émotion. Quand Georges, l'un des fils aînés, meurt, ils constatent que le repas est en train de refroidir. Ils ne versent pas plus de larmes que s'il s'agissait d'une de leurs vaches.

Dans le village où ils habitent, on retrouve des querelles à la Clochemerle, car des familles se vouent une inimitié sans bornes : le lecteur d'aujourd'hui y verra des gamineries plus qu'autre chose. Pendant ce temps-là, les deux enfants vivent dans un monde parallèle avec des valeurs différentes où les animaux ont une grande place: ils volent des croix pour les mettre sur les tombes du chien de Paulette, de poussins, de fourmis, etc…. Pour le lecteur, cette amitié est une parenthèse de douceur dans un contexte difficile où ils jouent à des jeux interdits. De cette manière, je suppose, s' isoler dans un univers débordant d'imagination leur permet de s'abstraire de la guerre et du chagrin. Il est probablement plus facile d'enterrer un petit chien que de pleurer la perte de ses parents lorsque l'on est un enfant. C'est le cas de Paulette ; et Michel est heureux que cette petite amie tombée du ciel partage sa vie où il n'a guère le loisir d'être un enfant.

J'ai lu qu'un certain nombre de Babelionautes avaient préféré le film au livre – notamment à cause de la fin différente, semble-t-il , mais je fais partie de ces lecteurs qui préfèrent se faire leur propre film dans leur tête. Je l'avais vu étant enfant donc j'ai oublié pas mal d'éléments et ne le regrette pas. En revanche, je me souviens bien de la musique de Narciso Yepes que j'avais appris à jouer à la guitare. Très beau morceau, plein d'émotion. Bonne lecture à vous aussi, si l'histoire vous tente.

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Jeux interdits

Je n'ai pas vu le film tiré de ce roman, et je ne pense pas le voir un jour.

Je dois avouer que je n'ai pas adhéré au récit terriblement daté, dans lequel deux garçons meurent dans l'indifférence de la famille (enfin en tout cas, pour le premier).

Peut-être s'agit-il simplement d'un récit d'une autre époque, mais je n'ai pas vu trop d'intérêt à cette histoire, si ce n'est deux enfants vivant dans leur monde et faisant des "bétises" incomprises des adultes.
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Jeux interdits

Le fameux roman, qui a inspiré l'auteur du superbe film du même nom.

François Boyer nous met dans l'ambiance de l'époque en 1940, en pleine guerre, une ferme en pleine campagne, et deux jeunes enfants Michel et Paulette. Jolie complicité et amitié entre les deux mômes et de belles aventures au milieu des champs. Un roman plein de bons sentiments et beaucoup de fraicheur.
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Jeux interdits

Tellement connu qu'on en oublie de le lire. Une belle découverte, je ne m'attendais pas à ça. Une rencontre de deux enfants pendant la guerre, une orpheline et un gamin solitaire... C'est la guerre, la vie est dure, et pour la rendre plus supportable, Pauline va s'inventer un monde plein de poésie.

La guerre au travers des yeux des enfants.



Compte instagram : @la_cath_a_strophes
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Jeux interdits

J’ignorais que le film culte de René Clément « Jeux interdits » était tiré d’un roman, roman ayant connu le succès avant la sortie du film et à propos duquel Roger Martin du Gard a écrit à André Gide : « ...Vous recommande un petit roman récent (….). Psychologie d’enfant savoureuse. Et l’ouvrage par sa sobriété, sa densité, la finesse et la cruauté de l’observation, est très personnel. Le nom de cet auteur est à retenir. »

Contrairement à pas mal de lecteurs, j’ai trouvé que la Paulette du livre et celle incarnée par Brigitte Fossey étaient toutes deux aussi adorables. L’auteur s’est placé à hauteur d’enfants avec une justesse remarquable pour nous montrer l’exode de juin 1940 et le ressenti de Paulette devenue orpheline.

Ce qui m’a le plus frappé, c’est la famille Dollé, si pauvre en sentiments et émotions. Quand l’un de leurs fils meurt, pas plus de larmes que si une de leurs vaches mourait. Des rustres qui n’hébergent Paulette (dans le grenier) que pour montrer aux voisins qu’ils pratiquent la charité. Quel contraste avec Paulette et Michel, heureux d’avoir rencontré cette fillette qui lui permet d’être un peu vraiment un enfant ! La complicité de ces deux-là est aussi belle dans le roman que dans le film, pleine de fraîcheur, une jolie parenthèse en pleine guerre.

Les deux enfants vivent leur vie en parallèle, dans un univers différent, débordant d’imaginaire. Enterrer des animaux est pour Paulette le moyen d’accepter la mort de ses parents et Michel le comprend intuitivement.

Le film est fidèle à l’ensemble du roman, sauf le dénouement, inattendu, dramatique, extrêmement différent dans le livre. Dire que je trouvais triste la fin du film...
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Jeux interdits

Je l'ai trouvé dernièrement dans une boite aux livres.

Je me suis dit, je vais me replonger dans un film qu'on voyait avant toujours le 8 mai d'année en année.

Même si parfois les détails répétitifs et les descriptions longues comme un jour sans pain, m'ont un peu agacée. Je suis heureuse de l'avoir lu.

Mais je suis surtout heureuse d'avoir vu le film bien avant cette lecture, Brigitte Fossey a rendu Paulette adorable, ce qui n'est pas du tout le cas de celle du livre. Et cette fin, mon dieu, encore une chance que le film est plus doux.
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Dieu aboie t-il ?

A cheval entre « Antigone » de Jean Anouilh et le lyrisme de Jean Cocteau, ce texte théâtral de François Boyer est très littéraire et comporte de nombreuses trouvailles poétiques, voire surréalistes, qui rendent son adaptation scénique compliquée : concert de chiens et de chats très structuré et intégré à l’intrigue, apparition d’un jeune homme pour un rôle de deux pages… Cette liberté de ton est cependant ce qui fait le charme de cette pièce. J’aurais aimé assister à sa création en 1971 au Théâtre de l’Athénée (Paris), mis en scène par Jean Negroni avec Jean-Pierre Darras, Yves-Marie Maurin et Anne Alvaro…

C’est un drame qui parle de liberté, de la perte de l’innocence, du patriarcat, de la puissance du désir et de l’amour. La jeune Maria, impétueuse, Cassandre des temps modernes, défend son regard poétique sur l’existence face à un homme qui représente le pouvoir (la loi, la religion). De très beaux dialogues, très réflexifs, en font un texte humaniste.
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Jeux interdits

Mon avis reste mitigé... D'un côté cette petite fille m'a troublé de l'autre je n'ai pas été captivée par l'histoire...
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Jeux interdits

magnifique roman et magnifique film ! Savez-vous qu'il existe un début et une fin alternatifs au film que peu de gens connaissent ? :

https://youtu.be/Qm62y5vkoo0
Lien : https://youtu.be/Qm62y5vkoo0
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