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Critiques de François Bugeon (33)
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Le chant de Nausicaa

La fille de Flavio est morte. Incapable de poursuivre « comme avant », une vie qui à présent l’indiffère, il quitte sa maison après le départ de son épouse et s’installe, seul, dans une remorque abandonnée, dans un coin isolé. Un jour après l’autre, fragile, ne sachant pas comment continuer, il survit…

Un roman en équilibre qui déroule son intrigue gracile, délicate. Une histoire très triste qui s’éclaire pourtant peu à peu, une histoire de personnes qui vivent les unes avec les autres, un remède à l’individualisme. À la fois chronique villageoise et conte rural, le texte coule tout seul et distille un certain suspens.

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Le chant de Nausicaa

Une très belle histoire sur la reconstruction d'un père qui a perdu sa fille.



Nausicaa, la fille de Flavio est décédée. Ce père se retrouve donc dénué de la chose la plus précieuse dans sa vie. Avec beaucoup de douceur, François Burgeon nous entraîne sur la reconstruction de Flavio. Sa vie à changer, il fait face au deuil.



Une histoire touchante et surtout originale. Si l’événement majeur est le décès de Nausicaa, il n'en ai pas pour autant le sujet principal. Dans ce livre, nous n'apprendront pas ce qui s'est passé, qui l'a tué. L'auteur nous met surtout face au deuil et à la manière dont Flavio y fait face.



J'ai beaucoup aimé.
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Le chant de Nausicaa

Pour une fois, François BUGEON nous raconte l’histoire d’un homme qui a perdu sa fille. On vit ce drame à travers les yeux de Flavio, le père, et non pas par le biais de la mère de Nausicaa.



Avec une grande pudeur, une grande tendresse et beaucoup de délicatesse, on suit les journées de Flavio partit se réfugier dans une remorque aménagée avec le strict minimum, après le décès de sa fille.



Il ne veut plus avoir affaire à l’alcool, et encore moins aux gens. Il veut être seul, sans envie particulière, la douleur est sa compagne. Elle lui sert le cœur.



Alors pour ne pas perdre pied, il entreprend ses journées comme un militaire. Levé tôt, il nettoie la gravière de tous les déchets qui l’encombrent, il va en ville, à pied pour se ravitailler, s’assied sur les escaliers de sa remorque, laisse perdre son regard se noyer dans la rivière. Il peut rester des heures comme ça. Et les journées passent.



Cela aurait pu être ennuyeux, mais justement pas. Il y a les gendarmes qui lui rendent visite régulièrement, il y a ce clochard qui va venir s’installer près de sa remorque, avec qui il y aura des tensions, et d’autres qui gravitent autour de lui, alors qu’il ne rêve que de tranquillité et de paix…



Petit à petit, l’eau s’écoule et la vie trace son chemin… Très beau.

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Le monde entier

Chevalier, bonhomme simple, solitaire, attaché à son village et à son usine, mène une vie tranquille faite d'habitudes... Un jour, il sauve 3 personnes dans un accident de la route, se blessant lui même par la même occasion. Mais qu'est devenue la 3è victime qu'il a sauvé??? Un jour, il découvre chez lui, cette victime, noire et silencieuse...

Et là mes neurones se sont mises en action: va t il se nouer une histoire amoureuse entre ces 2 égarés? Que va t il se passer?

On suit la vie de Chevalier, homme que l'on pourrait chacun-e croiser, qui s’intéresse aux autres, toujours prêt à rendre service et toujours présent pour ses amis...Salomé, est une jeune femme noire, princesse de naissance mais réservée, calme... Les voisins tendent les oreilles, zieutent.. Et on voit tout un microcosmos de personnes s'agglutiner autour d'eux.

Sans les 68 premières fois, je n'aurais pas lu ce livre, c'est certain. Et pourtant, j'ai passé un agréable moment à le lire. On se laisse prendre au jeu au fil des pages et on veut savoir ce qu'il se passe.

Les mots coulent les uns après les autres, s'enchainent...

Des personnages attachants, une écriture pleine d'humanité! A découvrir
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Le monde entier

Quelle jolie découverte que ce Monde entier, premier roman de François Bugeon que j'ai découvert grâce aux 68 premières fois ! Un de ces petits livres tout simples au personnage si attachant qu'on aurait envie de le faire découvrir tout autour de nous. Il s'appelle Chevalier, c'est tout, parce que c'est ainsi que tout le monde dit depuis toujours. Il n'y a guère que sa mère qui utilise son prénom, mais sa mère... Chevalier le solitaire qui chevauche sa vieille mobylette dès qu'il fait beau et qui un soir se mue en héros pour tout le village en extrayant d'une voiture accidentée trois personnes, au bord d'une route.

Cet accident marquera le début du reste de sa vie. Lui le solitaire, célibataire endurci, accueille chez lui la jeune fille qu'il a sauvée et qui s'est enfuie pendant qu'il perdait lui-même connaissance, blessé pendant le sauvetage et épuisé de douleur. Dans les quelques jours qui suivent, c'est tout son monde bien réglé qui bascule, révélant les non-dits, les secrets bien gardés, les blessures de ceux qui entourent Chevalier. C'est un monde de taiseux qui gravite autour de notre héros, lui-même est peu disert. et dans le village, chacun s'occupe de ses affaires sans trop regarder chez le voisin. Il a bien quelques amis : Flavio avec qui il partage le goût du jardinage. Ils se connaissent depuis toujours mais peuvent travailler l'un à côté de l'autre deux heures en échangeant à peine plus de trois mots. Gervais, son compagnon de pêche, à la réputation d'alcoolique et de tombeur. A la pêche, on ne parle pas. Cela ne veut pas dire qu'on ne partage rien : une présence, un plaisir commun, une amitié qui se passent de mots. Il y a bien aussi Sidonie, qui tient le bar du village. Et Claudie, l'infirmière, dont Chevalier a longtemps été secrètement amoureux. Et puis la mère de Chevalier, vieille femme, qui ne sait pas trop comment l'aimer et n'a même jamais voulu mettre les pieds dans la maison de son fils. Solitaire mais pas seul. Et prêt à beaucoup pour ceux qui l'entourent, même s'il n'avait pas vu Gervais changer, même s'il ne s'est jamais vraiment intéressé à sa voisine, même s'il remarque pas les regards de Sidonie.

Connaît-on vraiment les gens au-delà de ce qu'ils veulent bien nous montrer ? Chevalier ne s'était jamais posé la question mais quand soudain tout vacille autour de lui, notre homme aux habitudes bien ancrées se dit qu'après tout, il faut "bien bouger de temps en temps dans sa vie"...
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Le monde entier

C'est un livre qu'on referme avec le sourire. Un livre paisible qu'on lit d'une traite tant les mots et l'histoire nous poussent à tourner les pages sans ni qu'on s'en aperçoive, ni qu'on s'en lasse. Un petit bijou d'apparente simplicité qu'il ne faut absolument pas se priver d'apprécier.

Pour un premier roman: bravo! J'attends le second avec impatience ...
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Le monde entier

LE MONDE ENTIER DE L’AUTEUR FRANCOIS BUGEON 174 PAGES EDITIONS ROUERGUE FEVRIER 2016

LECTURE AVEC LES 68 PREMIERES FOIS



Résumé :



Il n’y a pas de femme dans la vie de Chevalier, pas qu’on sache en tout cas. De même qu’il n’y a pas beaucoup de tendresse entre sa mère et lui. Pourtant, il n’a jamais eu l’impulsion d’aller s’installer ailleurs que dans ce village où il a grandi, où il aime aller pêcher dans les étangs, avec son vieux pote Ségur. Jusqu’à ce soir d’août où son chemin a croisé une voiture renversée sur le bord de la route… Dans ce premier roman d’une grande délicatesse, François Bugeon saisit une vie au moment où elle bascule.



Mon avis :



J’ai beaucoup aimé l’histoire de cet homme « Chevalier ». L’auteur en partant d’un accident de voiture et du sauvetage des passagers va nous emporter dans la vie du héros du récit. En accueillant chez lui cette jeune fille noire qu’il a sauvée, jamais, il n’aurait pensé qu’il allait parler, aider, connaître le passé de ses voisins. Des riverains qu’il ne côtoie pas ou très peu. Tous vont débouler sans prévenir dans sa vie.



Les personnages de ce livre sont touchants et très humains. Des émotions, des sentiments nous traversent le corps.



Je le conseille. C’est un roman humaniste qui m’a vraiment plu. Un premier roman qui est réussi.



Go en librairie.

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Le monde entier

Pour un premier roman c’est une réussite, je me suis attachée au personnage bourru de Monsieur Chevalier. Pas de caricatures, des gens comme nous avec leurs grandes misères et petites grandeurs. Un livre très agréable à lire. Une très jolie histoire sur les amitiés des « taiseux ».
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Le monde entier

Un instant... une décision à prendre dans l'urgence, et les lignes d'une vie immuable qui vont se mettre à bouger...



Un petit village de campagne qui pourrait être le mien, un homme qui m'a fait penser à certains que j'aurais

pu croiser... bref, un ancrage qui m'a parlé.

Des héros ordinaires, la banalité d'un quotidien, un destin qui semble tout tracé...



L'histoire est belle, et offre une belle parenthèse d'humanité.

C'est un joli conte moderne, qui en ces temps troublés, donne envie de voir les points positifs de chacun, et , qui sait, d'y puiser la force de changer de vie...

Une belle rencontre !
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Le monde entier

Lu dans le cadre du challenge 68premièresfois « Le monde entier » peut être au coin d’un chemin de campagne, même si on circule avec une vieille mobylette et qu’on a une vie pépère de vieux garçon, dans un village où on est né et que l’on n’a jamais quitté. C’est ce qui arrive à Chevalier, un samedi soir, quand il croise sur son chemin une voiture accidentée et qu’il décide de sortir les occupants blessés du véhicule. Ce premier roman parle de gens de peu, d’humbles, personnes qui nous arrivent de croiser. L’auteur va nous décrire la vie monotone, faite d’habitudes de ces gens : il y a Ségur, l’ ami-voisin, qui est le vieux garçon qui brûle la vie par les deux bouts et qui a aimé beaucoup de femmes dans le village, Le Père Meuse, son vieux voisin, avec qui le soir, il aime bien s’installer et laisser le temps couler ou qui lui raconte les derniers épisodes des feuilletons de la télévision, Flavio, son voisin de jardin, avec qui il partage les produits de leur récolte et avec qui il aime aussi prendre une bière en début de soirée, en regardant pousser les tomates, Sidonie, la patronne du bistrot du village, qui est souvent silencieuse au comptoir ou qui sermonne de temps en temps ses clients, Claudie, amie d’enfance devenue infirmière et une belle jeune fille, d’origine africaine qu’il a sauvé après un accident de la route. D’une écriture simple, nous sommes happés par ce texte qui ne nous raconte rien d’extraordinaire mais simplement une vie simple et on s’attache à ses habitants de ce village. Chevalier, ce taiseux, un peu bougon nous parle de sa vie, de celle de ses amis d’enfance, et on savoure alors ses histoires. Des histoires banales, des histoires d’amitié, des histoires d’amour, des histoires de déceptions, des histoires simples d’humains. Des humains que nous pouvons croiser ou que nous connaissons autour de nous. J’ai beaucoup apprécié cette lecture et j’ai eu le sentiment de m'être assis au bord du chemin et écouter pour une fois un monde d’humbles, des gens de peu mais si riches humainement. « C’était une chose qu’il aimait bien, la bienveillance, l’idée d’être bienveillant le satisfaisait. » (p31)
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Le monde entier

Une voiture qui roule à toute allure et qui double une Mobylette sans précautions.

Une sortie de route.

Chevalier secourt les passagers, et sa vie bascule. C'est un solitaire, un célibataire, un taciturne.Il se retrouve à héberger une jeune femme très différente de lui.

A partir de ce fait divers, ce roman commence comme une chronique villageoise peinte d'une plume légère.

Pas de grandes envolées lyriques, pas de longs portraits psychologiques. Juste des personnages dont on va faire peu à eu connaissance :

Chevalier, homme bourru parce qu'il n'a pas rencontré la tendresse ;

Son ami Ségur, homme volage parce que lui non plus ne l'a pas rencontrée ;

Sa voisine, un peu folle et alcoolique;

Souza, un autre ami, bienveillant et souriant;

Salomé, jeune fille d'origine africaine, fêtarde et raisonnable;

Sidonie, tenancière du café, au solide bon sens;

Claudie qui a refusé il y a longtemps déjà l'amour de Chevalier...

Et si tout cela n'était qu'apparences ?

La complexité des personnages apparaît peu à peu, leurs destins vont se croiser. Et on ne peut plus les lâcher.

J'ai été surprise par ce texte, happée par l'intrigue, émue par l'histoire de chacun.

François Bugeon a tissé une toile aérienne, aérée, qui a su me prendre dans ses fils de soie.

Un roman à savourer avec délectation et sans modération.

Un coup de coeur.
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Le monde entier

Le Monde entier, c’est quatre jours de la vie de Chevalier. Quatre jours qui seront pour lui une seconde naissance. Tout commence lorsqu’un soir, en rentrant chez lui en mobylette, il croise une luxueuse voiture roulant beaucoup trop vite. Inévitablement, c’est l’accident. Chevalier n’écoutant que son courage et certain que le moteur va s’enflammer, redouble d’effort pour évacuer les passagers. L’arrivée des pompiers permet la prise en charge des rescapés et l’hospitalisation de Chevalier blessé au bras pendant son acte héroïque. A son réveil, le médecin lui apprend que les deux personnes qu’il a sorti de la voiture vont très bien. Chevalier est pourtant sur d’avoir péniblement secouru trois personnes.



Parmi le groupe des 68 premières fois, ce roman apparait comme un des chouchous. Ce n’est malheureusement pas mon cas, j’y suis restée insensible. Les premières pages m’ont passionnées mais j’ai rapidement trouvé le récit trop lent et sans rythme.



A l’instar de son héros, Chevalier. Il est un homme sans histoire presque sans vie. Il se contente de rien. Son unique bonheur, il le trouve dans l’aide et l’assistance qu’il octroie à ses amis, aux habitants de son village. Un personnage qui aurait pu être attachant s’il avait été capable d’exprimer son ressenti.



L’intrigue développée parait pleine de suspens (Cette troisième personne tout le monde veut savoir : qui est ? pourquoi a t elle disparu ?). Pourtant l’histoire est comme le récit assez plat. Ce n’est pas tout à fait vrai car la vie de Chevalier est bouleversée pendant ces quatre jours. Mais le bouleversement m’a paru lent et sans relief.



François Bugeon a une écriture pleine de tendresse, de douceur et d’humanité qui pourra satisfaire les plus poétiques d’entre vous.
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Le monde entier

Décidément, j’aime beaucoup les éditions du Rouergue. Les auteurs ont un supplément d’âme qui nous offre toujours de jolies histoires. François Bugeon ne déroge pas à la règle et son premier roman "Le monde entier" est un véritable régal.

Chevalier, son personnage principal, mène une vie d’une grande banalité, monotone et bien pauvre. Il n’a pas de femme dans sa vie et s’il a encore sa mère, pas de tendresse de sa part. Alors, il passe sa vie à mobylette pour se rendre au travail, dans une usine, à la pêche avec son ami Ségur, au café. Il côtoie ainsi tout un petit monde d’une grande simplicité : son voisin, une infirmière dont il a été amoureux, la patronne du bar… jusqu’au jour où un accident le transforme en héros et fait basculer sa vie. C’est à ce moment précis que le livre commence.

François Bugeon s’y entend pour envelopper ses personnages de tendresse, d’empathie, d’intérêt. Son écriture, délicate, légère et sans fioritures traduit parfaitement la modestie de chacun. Nulle ostentation dans ces lignes qui se déroulent comme un long fleuve tranquille, mais nous apportent un grand bonheur de lecture.

Et l’existence continue sans apparent changement malgré les mutations intérieures de Chevalier qui, parce qu’une jeune fille différente vient s’installer chez lui, parce que son ami pêcheur n’est pas obligatoirement celui qu’il pensait, va oser prendre un tournant, choisir un chemin différent, continuer à penser aux autres, certes, mais à lui aussi.

Finalement l’auteur, céramiste, modèle son récit comme de la terre par gestes amples et doux, par touches raffinées, par caresses effleurées. Au bout du compte, j’ai découvert une histoire délicieuse, infiniment humaine, généreuse et bienveillante qui me laisse dévariée* mais heureuse.

Je crois bien qu’il s’agit là d’un coup de cœur.



*Dévariée : terme employé dans la région de Montpellier, d’origine occitane qui signifie : bouleversée, troublée, chamboulée

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Le monde entier

Personnage principal du roman de François Bugeon, Chevalier travaille à l’usine et s’est toujours contenté de peu. Il s’en satisfait pleinement, trouvant son bonheur essentiellement dans le fait que l’on ait besoin de lui et qu’on le lui fasse sentir. Un soir en rentrant chez lui à mobylette, il sauve presque par réflexe trois personnes en les extrayant d’une voiture accidentée. Il se blesse en dégageant la voiture, est conduit à l’hôpital, mais en repart aussitôt, c’est un taiseux sauvage et solitaire qui ne se sent bien que chez lui. Il aura juste le temps d’apprendre que les secours ont trouvé non pas trois, mais deux blessés. Or il en est certain, il a sauvé trois personnes. Puis les événements vont s’enchainer, disparition puis réapparition de sa mobylette, réapparition de la mystérieuse troisième personne, une jeune fille qui s’installe chez lui pour quelques jours. Dans sa vie, il y a également Ségur son ami réputé volage ; les voisins, lui, taciturne et peu causant, elle, qui l’épie de sa fenêtre ; Sidonie, la patronne du bistrot, lieu de rendez-vous du village ; et Claudie, l’amie d’enfance dont il aurait certainement été amoureux si seulement…



Description de vie banale, mais pages qui tournent seules car le lecteur est intrigué par cet homme si ordinaire et ce « monde entier » tout autour de lui, ce Chevalier capable de se blesser par altruisme, de tout quitter par amitié, et qui pourtant semble parfois ne vivre qu’à moitié. Il y a une grande justesse de sentiments, de situations, de vie, dans les lignes attachantes et poétiques de François Bugeon.



Livre étonnant que je n’aurais jamais ouvert s’il n’avait pas été sélectionné par les 68 ! Je n’aimais pas du tout cette couverture austère et triste qui me laissait présager un récit conforme à cette image. Il est d’ailleurs resté bien longtemps sur ma table de chevet. S’il ne nous emporte pas dans un univers insolite et irréel, mais au contraire nous ancre dans un quotidien et une réalité palpables, d’une grande banalité finalement, il est également d‘une grande poésie et tout en finesse. En particulier dans la description des sentiments, de la vie, des habitudes, des solitudes, des amitiés, non-dits, beuveries, causeries de villages, dans une réalité du quotidien que l’on occulte souvent, mais qui est pourtant bien réelle pour la plupart d’entre nous.
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Le monde entier

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Le monde entier de François BUGEON



Chevalier est un homme, tout ce qu’il y a de plus tranquille. Il est célibataire, vit dans une petite maison mitoyenne à la campagne, avec pour voisin un vieil homme avec qui il discute le soir. Il a des amis d’enfance avec qui il reste lié.

Un soir, Chevalier, en rentrant d’une balade en mobylette, sauve 3 personnes coincés dans une voiture accidentée. Il se réveille à l'hôpital, où il apprend que sa mobylette n’a pas été retrouvée sur les lieux de l’accident et qu’il n’y avait que deux blessés quand les secours sont arrivés.

Quelques jours plus tard, son ami d’enfance, Ségur lui ramène sa mobylette, puis revient avec une jeune fille d’une vingtaine d’années, noire, qui s’avère être la troisième personne de la voiture accidentée. Chevalier l'héberge chez lui…

Alors mon imagination se met en route : Chevalier va-t-il avoir une relation avec cette jeune fille étrange ? Pourquoi cette jeune fille se cache-t-elle ? Quel mystère entoure cette jeune fille ? Et, rien de tout cela ! Les pages tournent, et je découvre que Chevalier est un homme sans histoires, que sa vie tourne autour des histoires des autres. Son ami Ségur, apparemment sans histoire, a son histoire, son amie infirmière aussi, mais pas lui ! Chevalier est l”oreille compatissante, le bon ami de tous. Quand à la jeune fille, je n’en dis pas plus, mais est-elle aussi mystérieuse que l’auteur nous le laisse présager ?



Au premier abord, la couverture ne me donnait pas envie d’aller vers le livre, mais le contenu s’est avéré être un régal.

C’est un roman bien écrit que nous livre cet auteur. Un roman banal, avec une intrigue qui n’en est pas une, mais qui donne un réel plaisir de lecture.

J’ai aimé la construction de ce roman, avec sa part de mystère qui laisse vagabonder l’imagination et qui finalement ne révèle rien !



Un très bon premier roman qui pourrait devenir le “chouchou” des 68 premières fois !



Extraits :



Chevalier entra dans le bistrot. Il n’y allait pas si souvent, enfin, plutôt deux fois qu’une s’il y avait de quoi, des copains ou l’air du temps qui s’y prêtait, mais il n’était pas un pilier de bar, n’en sortait jamais bourré, et d'ailleurs n’y allait pas spécialement pour boire. Pour lui, le café était comme une cuisine à l’échelle du village, dans laquelle on pouvait se retrouver pour parler de rien et se tenir au chaud, comme une famille avant le souper.



Il n’y avait pas beaucoup de tendresse entre sa mère et lui, le sentiments avaient dû être lessivés avec le reste, avec le linge des gens pour qui elle faisait le manage, ou avec celui de la famille, des trois filles et du père mort depuis vingt ans et qu'on regrettait sans regretter, vu qu’il buvait.



Il avait gardé ce goût pour la sieste d’été, s’allongeait n’importe où après le déjeuner, entre deux caisses au travail, dans son lit chez lui ou mieux sur l’herbe à l’ombre d’un arbre quand il faisait beau. Il dormait vingt minutes et sortait de là frais comme un gardon, satisfait du repos bien fait, se foutant pas mal des commentaires rigolards de ceux qui bossent, eux, ou qui lisent pendant ce temps. Il disait qu'il trouvait son bonheur dans la sieste, et que personne ne saurait le lui reprendre.



Ségur lui avait dit ce que c’était d’être amoureux, comment ça le réveillait en pleine nuit sans qu'il puisse se rendormir. Il lui avait dit le goût de ferraille dans la bouche que ça fait quand quelqu’un vous manque, qu’il est tout prêt mais qu’on ne peut l’approcher parce qu’il y a ses gamins, ou parce qu’il y a le mari quand les gamins n’y sont pas, ou la famille, les gens qui passent. Ségur avait dit aussi qu’elle l’aimait de la même façon, peut-être plus encore, et Chevalier avait vu à son visage grave que ce ne devait pas être une invention.



Ce qui était remarquable, selon Chevalier, ce n’était pas qu’ils soient amoureux, mais que Ségur soit amoureux de quelqu’un. C’était le dernier qu’il imaginait s’attacher un jour à une femme, à accorder du prix à ses sentiments.






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Le monde entier

Voici une très belle découverte grâce aux 68 premières fois.



Chevalier vit seul dans son village, il n'a jamais eu de femme, c'est un vieux gars solitaire et taciturne. Un taiseux brave et bienveillant.

Il n'a jamais bougé de son village et sa vie se déroule entre son travail à l'usine où il se rend en mobylette, la pêche, son jardinet et ses copains qu'il retrouve au bistrot de Sidonie.



"Pour lui, le café était comme une cuisine à l'échelle du village dans laquelle on pouvait se retrouver pour parler de rien et se tenir au chaud, comme une famille avant le souper"



Il y a peu de personnages dans ce roman, un vieux voisin, un couple de voisins au comportement étrange, Flavio un voisin de jardin et Gervais le meilleur copain de Chevalier.

La mère de Chevalier vit dans le même village mais il n'y a pas beaucoup de tendresse entre eux "Ta mère, tu veux que je te dise, tu l'aimes pour deux, ça t’épuise et jamais elle ne te le rendra, c'est un amour inutile."



La vie de Chevalier va basculer lorsqu'un samedi soir d'août il tombe sur une voiture accidentée au bord de la route, il sauve les trois passagers du véhicule en accomplissant un acte héroïque.



Ce livre se concentre sur les 4 jours qui suivent l'accident, avec notamment sa rencontre avec une des passagères qu'il a sauvée, Salomé une jeune fille de 20 ans d'un autre monde que le sien, une jeune fille qui côtoie le monde de la drogue.



C'est une sorte de roman d'atmosphère qui nous dépeint un monde de gens simples qui parlent peu où il suffit d'un mouvement de menton, d'un regard pour se comprendre.

Chevalier parle peu mais quelle puissance dans ses paroles quand il s'exprime...



C'est un roman dans lequel je me suis sentie bien, l'histoire est vraiment émouvante même si j'ai eu l'impression qu'elle a été un peu longue à se mettre en place.

L'auteur excelle dans l'analyse des sentiments, des relations humaines et dans la description de la plus insignifiante des attitudes. Il a su créer des personnages que je ne suis pas prête d'oublier.

Ce roman est un concentré de finesse et d'humanité.
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Le monde entier

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Le monde entier

Sans les "68 premières fois", je n'aurais pas eu le chance de faire la connaissance de Chevalier. Quelle merveilleuse rencontre! Plus qu'un coup de coeur, un coup de foudre!



Ouvrir "Le monde entier" c'est pénétrer dans une parenthèse de simplicité, de délicatesse et de nostalgie. Chevalier vit dans un petit village où le temps semble s'être arrêté. J'y ai retrouvé la campagne de mon enfance et l'authenticité de ses habitants. C'est un ouvrier fier de son travail à l'usine; il entretient son jardin avec soin et aime passer du bon temps au café de Sidonie. Assez taiseux, il se livre peu, même à ses amis mais c'est toujours le premier à rendre service. Il n'a pas de femme dans sa vie et entretient des rapports très froids avec sa mère.

La vie de Chevalier va basculer alors qu'il vient en aide à une voiture accidentée. Il devient alors le héros de son village. Sa rencontre avec une des passagères de la voiture ainsi que la tentative de suicide de son meilleur ami vont donner une toute autre direction à sa vie, une ouverture sur le monde et sur des sentiments qui semblent surprendre Chevalier lui-même.



L'écriture de François Bugeon est un bijou de finesse et d'humanité. C'est un livre dans lequel j'aurai plaisir à me replonger tant elle m'a enveloppée d'une bulle d'émotion.
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Le monde entier

Au travers de ce roman remarquable emprunt d'humanité , de bienveillance et de délicatesse , l'auteur porte un regard tendre et juste sur l'être humain dans un style poétique de toute beauté . Un pur moment de grâce ! A lire et relire sans modération !
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Le monde entier

Quelques jours qui peuvent changer une vie.



Chevalier, la quarantaine, célibataire endurci, vit seul dans un petit village de France j'imagine. Nous sommes samedi soir, il revient de l'usine où l'on avait appelé en urgence pour la maintenance d'une machine. C'est qu'il est serviable Chevalier. Il revient en mobylette, se fait dépasser par une voiture qui roule en trombe.



Quelques virages plus loin, elle est complètement retournée dans le fossé, l'accident a eu lieu. Il sauvera les trois occupants en se démettant le bras. De douleur, il tombera dans les pommes et se réveillera à l'hôpital le lendemain.



Il est porté en héros pour le sauvetage des deux occupants. Deux, mais non il y a erreur, ils étaient trois. Il manque une jeune femme mais aussi son vélomoteur, sa veste et son portefeuille.



Il rentre chez lui. Son vieil ami Ségur lui ramènera sa mobylette dans l'après-midi, mais sans sacoche, ni veste. Il l'a trouvé près des étangs Marchand, là où ils ont l'habitude de pêcher.



Le lundi matin, Ségur revient avec une jeune femme noire, Salomé. Elle est mutique. Chevalier décide qu'elle restera chez lui.



C'est ce qui va changer sa vie.



Lui Chevalier, taciturne,solitaire s'ouvrira peu à peu sur son entourage.



C'est très cinématographique, la vie passe, lentement. Il y a son ami Ségur avec qui il va à la pêche, Claudie son ancienne amoureuse, Sidonie, veuve qui tient le bistrot du village, Meune le vieux voisin, la voisine, Flavio, sa mère avec qui les relations sont froides et tendues. Des personnages vivant leur vie ordinaire dans ce petit village de Navarre.



L'écriture est toute en pudeur, en finesse. Elle nous fait ressentir la chaleur de l'été, l'atmosphère, les sentiments éprouvés par ces accidentés de la vie. Ils ont leurs secrets, leurs mystères. C'est un premier roman qui nous emmène vraiment au coeur des sentiments et des relations humaines avec une grande délicatesse.



Mon plaisir de lecture était intense. Les mots bien choisis. Un coup de coeur en puissance, tout ce que j'aime.



Coup de ♥


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