François Craenhals

Encore plus loin de Rougecogne !

Chevalier Ardent quitte son caravansérail de l' Arc de Saaka, pour suivre des voyageurs jusque dans l' Inde mystérieuse où il aidera la jeune princesse Yama.

C' est à la fin de cette aventure, que Chevalier Ardent décidera de repartir vers ses terres d' occident et son amour, Gwendoline.

Il manquait, tant dans Tintin que Spirou, une série de bd médiévale réaliste.

C'est François Craenhals qui s'y colla - et avec quel brio! - dans l'hebdomadaire des jeunes de 7 à 77 ans.

Chevalier Ardent étant une série faite pour durer, le premier opus nous présente donc Ardent du Walbruge qui n'est, pour l'heure, ni chevalier ni même écuyer... Juste un adolescent fougueux et irréfléchi, qui rêve de grandes choses (cela viendra plus tard, à son heure).

Pour le moment, Ardent du Walbruge va être une aide déterminante pour ses futurs amis: Gaudin (un vrai chevalier) et son écuyer Bradroc... et le Roi Arthus! Il ira même jusqu' à défier cette crapule de Prince Noir!

François Craenhals, qui a déjà superbement mené les aventures de Pom et Teddy, va s'illustrer dans ce qui deviendra, bien avant Bois Maury ou les Compagnons du Crépuscule, une série d' anthologie.

Ce deuxième tome fait déjà un peu moins "enfantin", on y retrouve Chevalier Ardent, bien sûr, qui a pris un peu d'âge, un tout petit peu de maturité et toujours cette même audace qui la caractérise si bien. Alors même si parfois tout ce qu'entreprend le jeune héros peut paraître irréaliste, son aplomb associé à son intelligence et son esprit stratégique font des merveilles face à ses adversaires. Cette deuxième histoire, comme la première, est encore assez bonne enfant, mais on ressent bien l'évolution progressive du personnage et des enjeux qui commencent à apparaître autour de lui, lui réservant sûrement, de plus en plus d'aventures... Au niveau du dessin, le style est simple mais efficace, assez en tout cas pour m'avoir donné envie d'être "Chevalier Ardent" et combattre épée à la main lorsque j'étais plus jeune...

François Craenhals savait parfaitement nous emmener dans cette époque médiévale, au cœur d'intrigues, de complots de cours et d'aventures chevaleresque.

Cette fois-là, retour des sables, Ardent de Rougecogne va retrouver son domaine en piteux état et affronter un adversaire hors-norme...

Il rencontrera aussi une famille courageuse, et un mystérieux enfant sauvage dont l'ami est un aigle...royal!

Sigbert de Worms n'a qu'à bien se tenir!

En pleine reconstruction de son château de Rougecogne, Ardent vit enfin son idylle avec Gwendoline, loin de son père, le roi Arthus. Mais on s'en doute, ça ne va pas durer et les manigances de ce dernier vont vite être découvertes par Ardent. Une énième aventure qui se concentre enfin un peu plus sur le couple Ardent-Gwendoline (quoique ça ne durera pas longtemps...). Mais l'intrigue principale est moyennement intéressante, la base de cette intrigue étant toujours le même conflit qui oppose Chevalier Ardent et le roi Arthus, ils se renvoient la balle mais sans aucune évolution, bref pour une intrigue principale, je trouve ça un peu léger... Dommage.

Suite et fin de cette longue aventure qui a emmené Ardent jusqu'à Jérusalem. Cette deuxième partie se concentre sur la longue traversée du désert du Sahara avec son lot de péripéties et de rebondissements. Par rapport aux tomes précédents on sent vraiment le travail sur le scénario avec une vraie originalité (Prix Saint Michel en 1976 après tout). Malgré le retour du grand et du plus vieux ennemi d'Ardent, sa fin est un peu trop vite expédiée et passée sous silence, dommage, à moins que cela ne présage un autre retour... Bref, encore une aventure très plaisante à lire qui nous fait voyager avec de beaux dessins et une histoire à la hauteur de nos espérances.

Après la Corne de Brume, la Harpe Sacrée, on fait le tour des objets mythiques des vikings. Dans cette cinquième aventure, Ardent est toujours en compagnie de ses amis vikings mais cette fois-ci sur leur territoire où il remarquera rapidement que Vikings et Irlandais sont en plein conflit et que cette fameuse Harpe y est pour quelque chose. Le schéma de l'intrigue est le même que dans les histoires précédentes donc rien de vraiment original. Ça se lit vite et avec plaisir, seul petit hic quand à certain choix de couleur : Les amis d'Ardent, Gaudin et Bradroc le rejoigne dans son aventure et en plein milieu de l'histoire, la couleur des cheveux de Gaudin passe d'un brun assez foncé (qu'il arborait depuis les premières histoires) à un châtain assez clair (qu'il semble définitivement porter, au vue des prochains tomes)... Bon, c'est peut-être du chipotage, mais c'est assez bizarre...

L'apprentissage d'écuyer ne se passe pas au mieux et les leçons du Maître d'armes Golo tournent même au cauchemar pour notre jeune héros.

Pire encore, la situation atteint un tel niveau que le roi Arthus lui-même doit intervenir.

Mais sa sentence va s'avérer très dure pour Ardent, déchu de ses prérogatives, il va devoir partir en mission dans les Ardennes afin de rétablir l'ordre et rappeler aux différents seigneurs leur allégeance au roi.

Ardent y voit enfin une opportunité de démontrer sa valeur et son courage, mais en arrivant sur place, il va découvrir une région recluse et vivant sous la terreur des "Loups de Rougecogne", trois frères sanguinaires et autoritaires, qui font la loi et ont soumis tous les seigneurs de la région à leur bon vouloir.

Un vrai plaisir de me replonger dans les aventures de chevalier Ardent.

Petit, j'ai souvent regretté cette époque des chevaliers à cause de ce fougueux et intrépide garçon.

Dans ce premier album, en pleine adolescence, il a déjà toutes les caractéristiques du chevalier en devenir. C'est une belle âme, un véritable chevalier en devenir, mais le diamant est encore très brute et se doit d'être taillé pour en sortir un héros.

Mais dès cette première aventure il va se retrouver face au roi Arthus, et ce dernier va lui permettre de réaliser son rêve, du moins, une première étape.

Alors que pour une fois, Ardent semblait vivre heureux dans son château entouré de ses amis et de sa bien aimée Gwendoline, lui et sa belle se font enlever... Et ses talents de chevalier seront, encore une fois, mis à rude épreuve. Ce tome est en lien avec le tome précédent, pour ne rien spoiler, les seules vraies nouveautés, ce sont les mercenaires portant des têtes d'animaux qui sont vraiment classes mais trop peu présents malheureusement. On retrouve à la fin toujours le même conflit récurent qui existe entre Ardent et le roi Arthus, mais cette fois-ci prenant une nouvelle ampleur, affaire à suivre...

Paru en 1979, cet album est le onzième de la série "Chevalier Ardent", crée par François Craenhals, et sûrement l'un des meilleurs.

Chevalier Ardent, n'étant plus qu'une ombre avinée de lui-même, n'est plus le seigneur de Rougecogne. Le roi Arthus a fait raser son château, ses deux plus proches amis les chevaliers Gaudin et Bradoc sont exilés et l'avenir semblent bien sombre pour le jeune chevalier, aujourd'hui bien seul.

Mais le feu et la révolte couvent dans le sang d'Ardent.

Au cours d'une assemblée de brigands, il vainc Gaaing, le chef de la bande des coupe-jarrets et grâce au soutien de cette nouvelle armée de tire-laine, il va empêcher l'argent des impôts de remonter jusqu'à Arthus, menacé par les normands et englué dans une guerre stérile contre les arabes en Asturie....

Les personnages de cet excellent album sont campés avec justesse, dessinés avec brio et le récit est mené de main de maître sans essoufflement, ni temps mort.

François Craenhals, également l'auteur des "4 as" a longtemps participé aux beaux jours du journal "Tintin" avec cette série prestigieuse du "Chevalier Ardent".

Oui, je sais, les 4 As, ça volait pas très haut...



Tant pis, mais je garde un faible pour les premiers tomes, pour leurs aventures loufoque, pour les personnages un peu stéréotypés, mais si drôle.



Cet album, je l'adore ! En plus, l'histoire, je l'avais lue en roman, avec les 4 As, même si tout n'était pas exactement comme dans le roman, la bédé était fort ressemblante.



Humour, action, gourmandise et gags.



De quoi passer une bonne soirée sans se casser la tête.

À peine installé dans son caravan-sérail flambant neuf, Ardent profite de la quiétude de cet endroit qui connait déjà une belle renommée auprès des marchands.

Mais ce calme ambiant va bientôt être mis à mal quand une jeune fille indienne est enlevée par trois individus à cheval.

Mais il s'avère que cette jeune fille, Yãma, n'est autre qu'une princesse.

Il n'en faut pas plus pour qu'Ardent enfourche un cheval et se lance aux trousses de ces sinistres individus.

C'est vrai que les quatre principaux personnages Lastic, Doc, Dina et Bouffi sont archi-stéréotypés mais c'est voulu par l'auteur pour parodier un genre existant dans les années 60-70. J'ai eu beaucoup de plaisir à les lire quand j'étais un bambin.



Ces aventures nous entraînent dans un monde déjanté et parodique. Sous des couvert plutôt naïfs, certains albums se révèlent d'une grande qualité ("les 4 as et le magicien" ou encore "les 4 as et le château maléfique"sur le débat : la peur s'auto-engendre t'elle ou l'homme s'habitue t'il à la peur?).



J'aime bien le petit chien Oscar qui les accompagne dans leur aventure: il est toujours sceptique contrairement à un Milou ou à un Idéfix.



Bref, cette BD est un peu le "Scoubidou" à la française. Ma note n'est que la traduction d'un bon souvenir laissé dans mon enfance où la collection trônait sur les étagères de ma tante. Je pense que si je les relisais avec mon regard d'adulte, cela ne serait pas la même chose.

Las! Pauvre ardent du Walbruge, pris entre un ennemi terriblement rancunier et un roi timoré qui ne te fais pas confiance...oncques ne connaîtra jamais la douce paix, ou alors trop brièvement.

Cet épisode est sombre comme la forêt par laquelle fuient Ardent et Gwendoline, et le complot vengeur ourdi contre le jeune chevalier.

Première grosse déception pour cette série de "Chevalier Ardent", pourtant le titre avait de quoi faire saliver : "Les Cavaliers de l'Apocalypse"... Mais non. Une fois de plus Ardent devra faire face à un ennemi redoutable, encore pire que les précédents puisque ici il affronte le mal en personne tout droit sorti de l'enfer, littéralement parlant. Mais malheureusement j'ai trouvé le scénario beaucoup trop exagéré, la représentation de toute la part fantastique (les monstres qui sortent de la terre, les démons, la représentation des 4 cavaliers...) beaucoup trop caricaturale. Autre point négatif, le mal en personne qui est vaincu par 5 mots d'amour que Ardent dit à Gwendoline... Certes les messages et l'ambiance de cette série de BD est très gentillette, mais là quand même... Bref, je n'ai pas du tout adhéré à ce douzième tome, qui s'éloigne un peu trop de tout ce que j'aime et qui fait le charme de cette série.

Comme le laissait présager le tome précédent, le conflit qui règne entre Chevalier Ardent le roi Arthus explose, c'est d'ailleurs tout l'enjeu de ce onzième volume. Ici le jeune Ardent se mue progressivement en véritable Robin des bois, volant aux plus riches pour distribuer aux plus pauvres. D'ailleurs la ressemblance est vraiment frappante : lui et son groupe de rebelle vivent dans les bois et organisent des stratégies contre le royaume, Volsungs pourrait être comparé au frère Tuck, grassouillet, de bon conseil et apportant une note humoristique etc... Bref, encore une aventure où la ruse d'Ardent fait des merveilles et où on se délectera de voir des personnages prétentieux, tel le roi Arthus, s'écraser face au flamboyant Ardent.

Pour sa neuvième aventure, le Chevalier Ardent est de retour sur ses terres, mais un nouvel ennemi fait régner la terreur sur la région. On comprendra donc le déroulement de la suite de l'histoire, qui est assez similaire aux autres aventures, surtout "Les Loups de Rougecogne". Néanmoins, l'originalité de l'histoire réside dans les nouveaux personnages : le jeune Jehan et son aigle par exemple qui forment un duo assez particulier mais très attachant. Autre point positif dans ce tome : le dessin qui semble plus net, mieux détaillé, on sent une légère évolution. Donc de bons points dans ce tome, qui nous attirent vers la suite.

Et on repart pour une nouvelle aventure pleine de combats, de rebondissements, et un Ardent plus fort que jamais. C'est un long périple dans lequel lui et certains de ses fidèles amis ce sont embarqués, puisque notre valeureux chevalier s'est mis au service de moines pour escorter leur trésor jusqu'à Jérusalem et de nombreux obstacles se dresseront sur la route. La suite de l'aventure dans le prochain tome...

Après de prenantes péripéties au pays des vikings, le taux d'adrénaline diminue un peu dans ce sixième tome, plus orienté vers les complots, les manigances contre la souveraineté. Mais Ardent n'en sera pas moins malmené, seul contre tous encore une fois, heureusement que son amour pour la belle Gwendoline lui fournira la force et la lucidité nécessaire pour combattre ses ennemis. Donc même si ce tome est moins prenant que les précédentes aventures plus exotiques, l'intrigue tient en haleine jusqu'au bout.