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Critiques de François Darnaudet (88)
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Le minotaure d'Atlantide

Le jeune Sandro Maltese est dépité. Sa mère, d’origine parisienne, l’avait inscrit comme étudiant à Rome et il passe ses vacances chez son père à Venise. Mais ses notes de Français ne correspondent pas à ses attentes. 11 à l’écrit et 11 à l’oral, une claque alors qu’il pensait obtenir au moins 15. Heureusement, la lecture d’un mail dans sa boîte de réception lui donne du baume au cœur.



Le comité de lecture des éditions de la Sérénissime lui demande de se présenter en leurs bureaux sur l’île de Torcello. Il avait envoyé un scénario de son manuscrit Le Minotaure d’Atlantide dans l’espoir d’être édité, et il semblerait bien que son rêve se réalise.



Puisque faculté nous en est donnée, plongeons-nous dans le début de cette histoire intrigante qui ne manquera pas de péripéties.



L’histoire débute en novembre 1452, en terres italiennes. Depuis plusieurs semaines, les présences du seigneur Minos et de son compagnon le titan Arinordoquy ont été signalées au doge Foscari. Minos est affublé d’un heaume représentant une tête de taureau, mais il s’avérera par la suite qu’il s’agit bien d’une réalité et non d’un masque. Ils se rendent en la cité de Venise afin de convaincre le doge d’envoyer des troupes en renfort à la faible garnison de Constantinople. Les Turc, ou Ottomans, ont décidé d’annexer cette cité qui est pour l’heure propriété des Byzantins, habitants de l’ancienne Byzance.



En cours de route ils aident une jeune femme vêtue de bleue, et aux cheveux bleus, aux yeux bleus dépourvus de sclérotique blanche, à se débarrasser de rufians. Elle est jeune et s’appelle Mélina Mussuros, mais elle avoue ne pas avoir d’âge. C’est la Sorcière. Elle vient du Pirée et se rend sur l’île de La Giudecca. Un étrange cortège se forme ainsi se dirigeant vers la Sérénissime. Leurs missions se rejoignent.







Retour justement dans les bureaux de la Sérénissime en ce mois de juillet 2012, à Torcello.



Le jeune Sandro attend l’arrivée du directeur de collection, après avoir été couvert d’éloges par la jeune secrétaire prénommée Sofia. Soudain, une ampoule explose au plafond, un hologramme se précise au milieu de la pièce représentant un des personnages, pas le plus sympathique, de son roman. Khanuas l’immortel le bombarde de questions lui demandant entre autres où il est allé recueillir toutes les précisions concernant la prise de Constantinople décrites dans son manuscrit. Soudain, un être énorme s’introduit par la fenêtre et repart par le même chemin emportant Sandro sous son bras. Il s’agit du Minotaure qui emmène le jeune romancier en herbe dans un dédale le conduisant jusqu’à une clairière. Une étrange porte délimitée par un trident en métal, entre les trois griffes une flamme mauve en forme de 8 et Sandro ne peut s’empêcher de s’écrier :



Ce huit, c’est un anneau de Möbius !



Et le voilà transporté au XVe siècle, à Gênes, lui annonce Minos, comme dans son livre.



Sans vergogne, j’ai recopié deux ou trois passages du roman, mais personne ne m’en voudra car je suis allé au plus pressé afin de ne pas m’éterniser sur des descriptions oiseuses. Enfin quand j’écris oiseuses, ce ne pourraient qu’être les miennes, car l’auteur (Lequel : Sandro Maltese ou François Darnaudet ?) l’explique mieux que je ne saurais le faire, avec plus de précisions, de vivacité, de réalisme et de lyrisme que si c’était ma plume qui les rédigeaient.



Et nous voilà plongés dans une histoire gigogne, une intrigue avec mise en abyme, contant les pérégrinations de Minos, le Minotaure, d’Arinordoquy, le titan, de Mélina, la sorcière, de Sandro l’auteur, et de quelques autres éléments, des mutants, qui ne sont pas dénués d’intérêts et vont évoluer de Venise à la région marécageuse du Bétis, ou Tartessos ou encore de nos jours du Guadalquivir. Puis ce sera Le Pirée jusqu’à Constantinople, par mer et par terre, à cheval ou en trirème, ou en empruntant les Portes du temps, avec combats, duels, affrontements, guérillas et guerre, s’enchaînant sans relâche pour corser le tout. Et on pourrait comparer cet ouvrage au serpent qui se mord la queue, sans vouloir se montrer trivial.







Sandro grimaça.



Aïe, si mes souvenirs d’auteur sont bons, nous avons beaucoup d’adversaires à vaincre.



Tu as trop d’imagination, mon ami ! dit le Minotaure en mettant son cheval au galop.







De nombreuses références, voulues ou non, mais je pense que François Darnaudet s’est amusé sciemment, sont dissimulées plus ou moins dans le texte. Ainsi Sandro Maltese fait immédiatement penser à Corto Maltèse, le héros imaginé par Hugo Pratt. Mais un titan nommé Arinordoquy m’a renvoyé quelques années en arrière lorsqu’un Basque prénommé Imanol et surnommé le Basque bondissant, jouait au rugby. Enfin, l’Homme d’orichalque, un alliage métallique légendaire qui est composé de cuivre et de zinc, ou plus communément du laiton, m’a immédiatement remis en mémoire le fameux bûcheron en fer-blanc, personnage d’un roman pour enfant de Lyman Franck Baum, adapté au cinéma sous le titre du Magicien d’Oz. Mais l’identité de cet Homme d’orichalque nous vient de la mythologie grecque et il fallait y penser.







Le Minotaure d’Atlantide est le quatrième volet du cycle des Passages Paris Venise. Les premiers volumes étant Les Dieux de Cluny précédé du Fantôme d’Orsay, du Papyrus de Venise et du Möbius Paris Venise. Tous se lisent indépendamment mais il existe un lien entre les quatre volumes qui composent ce cycle de Venise, parfois ténu. Ainsi dans Le Papyrus de Venise, une jeune femme prénommée Sofia office à Venise, et un érudit du nom de Mussuros est également évoqué.



Un roman virevoltant, épique, empruntant à la mythologie, s’inspirant d’épisodes historiques réels, mais baignant dans une atmosphère qui confirme le talent de François Darnaudet, même si celui-ci n’est pas reconnu à sa juste valeur. Quand les bonnes fées se pencheront-elles sur l’auteur et son œuvre ? Ce n’est pas à moi de donner des conseils à Madame Folio, à Madame Pocket ou Monsieur Le Livre de Poche, mais je pense qu’ils commettent un monumental oubli, un ostracisme littéraire qui touche également Brice Tarvel, Philippe Ward et quelques autres, alors que le bon goût est de s’approvisionner de l’autre côté de l’Atlantique. On sait ce qu’il en résulte, des poulets au chlore et de la viande nourrie aux OGM.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Le minotaure d'Atlantide

Il était une fois, Once upon a time, C’era una volta :

Sandro Maltese un jeune homme qui a écrit son premier livre d’héroic- fantasy pousse la porte d’un éditeur vénitien.

Venise est là sous nos yeux, l’auteur a les yeux de Chimène pour la Sérénissime.

Comment s’est-il retrouvé au cœur même des aventures qu’il a écrites, dès qu’il eut franchi la porte de cette maison d’édition ?

Tolkien disait : « La magie n’opère que si l’on veut bien consentir à se laisser emporter par elle. »

C’est là lecteur qu’il faut se laisser porter par l’aventure très visuelle.

« —Ne t’inquiète pas, Sandro Maltese ! Bientôt, nous serons amis.

— Je le sais, Minos. Je t’ai créé… mais c’était sur du papier.

Le monstre emporta Sandro à travers le parc de la propriété. Tenant le jeune homme dans ses bras comme un bébé, il fila vers un labyrinthe végétal. Quelques balles sifflèrent derrière eux, mais ils étaient déjà à l’abri, masqué par des haies de feuillus. Sans l’ombre d’une hésitation, le Minotaure trouva son chemin à travers le dédale et au bout de cinq minutes d’une course effrénée, ils débouchèrent sur une clairière circulaire où les attendait une étrange porte délimitée par un trident en métal orangé. »

Minos et Arnoridoquy rencontre Melina la sorcière bleue aux yeux entièrement bleus car sans sclérotique.

Il y a Eusébio le forgeron mais pas seulement forgeron.

Minos s’est donné pour mission d’avertir le Doge Constantin Paléologue Dragozès, de l’invasion prochaine de Constantinople, précipitant la perte de toutes les civilisations.

« Nous sommes des enfants d’Atlantioï, Tartessos était une colonie de l’ancienne Atlantide. »

Le Doge fait appel à un trublion Pietre Zumaran, espion mutant.

Ce sont les personnages principaux, mais il y en a à foison.

Beaucoup de trouvailles dans cette façon de revisiter le mythe de l’Atlantide, une mise en scène vigoureuse, des dialogues savoureux, les scènes de combats m’ont particulièrement plu.

« En escrimeuse émérite, la jeune sorcière déviait les coups rapides et précis du séide de Zumaran. Elle reculait pas à pas, son regard bleu fouillant les traits du visage et le corps de Tre. Son esprit avait besoin d’un léger répit afin de se recharger. Elle comprit à quoi servait le trou circulaire dans la casaque verte de son agresseur juste avant que n’en surgisse le troisième bras au crochet. »

Et le jeune homme Sandro Maltese que devient-il me direz-vous ?

Je vous laisse le découvrir et vous ne serez pas déçus.

Le cœur bat pour : « Dans un texte intitulé Critias, Platon parle d’une grande île nommée Atlantitoï sur laquelle vivaient les Atlantes, les descendants du Titan grec Atlas. Il y a environ onze mille ans, cette civilisation aurait été engloutie par les flots de l’Atlantique alors que les Atlantes étaient en train de se battre contre les Hellènes. »

Il paraît que l’Atlantide est un sujet maudit. Il semblerait que ce ne soit pas le cas pour François Darnaudet qui nous fait partager sa vision. Il nous embarque, pas la peine d’être fin connaisseur de la mythologie, l’auteur est clair, et argumenté.

D’une écriture fluide nourrie par une belle érudition menée par la passion, il nous livre un monde très imagé, haut en couleurs, des combats extraordinaires, de l’action mais jamais d’actes gratuits, on plonge dans cet imaginaire. Le lecteur est happé, de nombreuses trouvailles font que nous vivons dans ce monde, loin du nôtre.

Minos et les siens pourront-ils arrêter ceux qui « sont en marche » vers Constantinople ?

A vous de le découvrir dans cette belle aventure.

Ce livre se vit et c’est là le talent de l’auteur. L’Atlantide fait partie de ces mythes fondateurs : une civilisation disparue, l’Eden perdu, une contrée secrète, la terre promise, le labyrinthe de Minos… Tout pour susciter une quête qui fait que les protagonistes sont prêts à se surpasser, se transcender, se sacrifier, car c’est une quête plus spirituelle que matérielle.

J’espère vous donner envie de lire ce livre…

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 31 janvier 2020.

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Le minotaure d'Atlantide

Merci à la masse critique par gagnant interposé, pour ce roman somme toute assez captivant.

J'ai eu du mal au début d'intégrer la foison d'éléments historiques et mythologiques qui nous sont présentés; mais

les multiples personnages de l'histoire sont attachants.

Certains passages auraient mérité d'être plus détaillé pour éviter la surchauffe du cerveau.
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Le papyrus de Venise

Roman déroutant voir bizarre
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Le minotaure d'Atlantide

Le Minotaure d'Atlantide est Minos, issu à quelques générations du célèbre roi midas qui s'est accouplé avec une femelle Minotaure. Il a traversé une porte temporelle depuis Tartessos, cité fille d'Atlantide aujourd'hui disparue afin de sauver le monde .

Ce roman est un récit alliant faits historiques de fiction et fantastiques. L'auteur s'est inspiré de faits réels comme la bataille de constantinople, de mystères archéologique encore non élucidé et de légendes comme bases de son récit.

Bien mené du début à la fin, j'ai cependant regretté quelques longueurs en ce qui concerne la bataille de constatinople elle-même.

L'auteur nous livre ici sa propre version de l'atlantide, dont le l'histoire sert de toile de fond à l'aventure elle même. Car si on en entend beaucoup parler, on n'y met jamais les pieds.



En bref une chouette histoire qui marie très bien l'historique et le fantastique. Un Roman d'aventure sans aucune histoire d'amour.... ca change.... Le titre est peut être juste un peu usurpateur ...
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Le Möbius Paris Venise

Quand le jour du Masse Critique est arrivé (merci beaucoup, d'ailleurs, c'est toujours un plaisir!), j'ai choisi pour une fois très peu de livres et ai été ravie parce que j'ai gagné précisément celui que je voulais ! La quatrième de couverture était vraiment alléchante, et correspondait en tous points à ce que j'aime lire.

Mais voilà, une bonne idée ne fait pas forcément un bon roman, et c'est précisément ce qui arrive ici. Venant de terminer « Écriture » de Stephen King, je suis même capable aujourd'hui d'expliquer pourquoi le « Möbius Paris-Venise » échoue là où il aurait dû réussir à me séduire ! Selon le maître du suspens et du fantastique, il faut en effet abandonner toute idée d'intrigue et partir des personnages et d'une situation. Or ici, c'est l'inverse qui arrive : Darnaudet part de sa merveilleuse intrigue mais ses personnages sont de papier et il n'y a aucune vie, aucune «vérité » en eux ; quant à la situation, il n'y en a pas.

Je n'ai absolument pas vibré avec Alex Lex puisque celui-ci est totalement transparent : je ne sais pas à quoi il ressemble, ni ce qu'il ressent, ni ses défauts, ses qualités, ses joies et ses peines. Difficile d'avoir envie de le suivre… Et le autres personnages, ce n'est pas mieux. Il y a tout un tas d'acteurs célèbres, ce qui là encore aurait pu être sympa s'ils n'étaient pas des pantins caricaturaux. Soit, me direz-vous, ça arrive, des héros transparents, des personnages caricaturaux, mais pour peu que ce qui leur arrive soit haletant ! Mais ça ne l'est pas. Alex Lex se balade entre les versions de Paris et de Venise en ne sachant pas trop ce qu'il fait ni pourquoi, du coup, le lecteur non plus ne sait pas trop ce qu'il fait là. On dirait que l'arrivée des trois meurtriers est simplement là pour avoir un prétexte de s'y promener et de les décrire en long, en large et en travers, ces villes. Car le héros et son lecteur sont noyés sous un flot de descriptions architecturales. Oui, Venise et Paris sont belles, mais les émotions, où sont-elles ? Nulle part, de même que le plaisir de lire.

Du coup, je retourne à Stephen King !
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Le Möbius Paris Venise

Ça faisait très longtemps que je n'avais pas lu du roman purement fantastique et je dois dire que ça me manquait un peu. Du coup, lorsque j'ai eu l'occasion de postuler pour ce livre via une Masse Critique Babelio, je n'ai pas hésité pour poser ma candidature. Je suis très contente d'avoir été sélectionnée et je remercie les Editions Nestiveqnen pour cet envoi que j'ai trouvé dans ma boite aux lettres à mon retour de Palerme.



À Paris, alors qu'il enquête autour de l'atelier de Rodin, Alex découvre à ses dépens que La Porte de l'Enfer est bien un "portail", puisqu'en la franchissant, il se retrouve à Venise.

Mais cette cité vénitienne est subtilement différente de celle qu'il connaît. Plus étrange encore, la population et les habituels touristes ont tendance à déserter la ville ou plutôt à disparaître. À son insu, Alex vient de pénétrer dans une boucle de Möbius ...



Je voulais lire du fantastique, je dois dire que sur ce plan là je n'ai pas été déçue ! C'était peut-être un peu trop pour moi finalement. Notre personnage principal Alex Lex se retrouve embarqué dans une boucle de Möbius. Mais si vous connaissez, pour visualiser ce genre de boucle, imaginez que vous avez une bande de papier, vous lui faites subir une torsion d'un demi-tour puis vous collez les deux extrémités, créant un ruban sans fin n’ayant ni intérieur ni extérieur. Un bel exemple de Möbius orne d'ailleurs la couverture du livre.



Mais du coup, notre Alex (qui se trouve être l'assistant de Gaston Leroux, rien que ça !) se retrouve à arpenter les rues de plein de Paris et de Venise différentes ... Venise 1, Venise 2, Paris 1 etc ... si bien que j'ai fini par me perdre dans ce dédale de villes parallèles et que finalement, je n'ai plus eu beaucoup de plaisir dans cette lecture. Quand vous perdez le fil, c'est difficile de conserver un semblant de concentration ... Réellement, je ne suis pas sûre d'avoir tout compris dans ce récit. La notion de surréalisation est omniprésente et je crois que j'ai rien compris à ce truc, je serai d'ailleurs bien en peine de vous l'expliquer tout de suite là maintenant si vous veniez à m'interroger dessus ! C'est un peu embêtant ...



Pourtant, les différentes versions de Paris et de Venise qui sont proposées ici sont très intéressantes, hyper bien travaillées. Par exemple, j'ai beaucoup aimé la version de Paris (je ne me souviens plus de son numéro) qui se retrouve sous un gouvernement Jacobin. Je trouve ça tellement bien vu de la part de l'auteur de jouer et d'utiliser l'Histoire de France ! Ça m'a beaucoup emballé ! De même que j'ai bien aimé retrouver tout un tas de "têtes connues" telles que Sade, Lord Byron, Rimbaud ou Lautréamont. Je n'en cite que quelques uns mais on en trouve beaucoup tout au long du récit.



Je n'ai pas vraiment apprécié le style de l'auteur, je l'ai trouvé trop compliqué, trop alambiqué. J'ai perdu le plaisir de découvrir ce texte (déjà que je ne comprenais pas tout, ça n'a pas aidé). Et encore, le style utilisé dans Le Möbius Paris Venise reste soutenu et travaillé, ce qui n'est pas le cas des nouvelles qui suivent le récit principal de ce livre. Möbius, c'est environ les trois quarts du bouquin et le reste ... très honnêtement ne vaut pas le détour.



Une lecture en demie-teinte qui plaira sans doute aux lecteurs déjà familiers avec les récits fantastiques ...
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Le minotaure d'Atlantide

Merci à Babelio et aux éditions Nestiveqnen pour ce livre obtenu dans le cadre d'une opération masse critique.

Roman de fantasy ayant pour thème le mythe de l’Atlantide, ce livre fait partie d'un cycle, je n'ai lu aucun des autres livres parus avant mais je pense qu'il peut se lire indépendamment des autres. En tous cas, cela ne m'a pas gêné durant ma lecture.

J'ai eu un peu de mal à me plonger dans ce roman, dans la première partie, j'avais l'impression que l'auteur voulait à tout prix insérer de nombreuses références culturelles et historiques ce qui, à mon avis, nuit à la fluidité de l'histoire et de la lecture. Heureusement, cela s'est amélioré au fur et à mesure et j'ai trouvé les personnages originaux et l'intrigue intéressante surtout dans la 3ème partie qui est malheureusement la plus courte et qui aurait dû être plus développée car il y a de bonnes idées et un bon potentiel.

Une lecture distrayante qui m'aura permis de découvrir une nouvelle maison d'éditions.
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Le minotaure d'Atlantide

Le Minotaure d'Atlantide ou la récitation d'une certaine érudition, certes non pompeuse, mais qui effiloche le fil de l'intrigue. Une intrigue non labyrinthique développée en une succession de chapitres courts où François Darnaudet donne plus le sentiment d'étaler ses connaissances de l'Histoire et des civilisations que d'avoir développé une intrigue autour de références historiques.

A regret, car l'auteur intègre judicieusement le mythe du Minotaure et de l'ingénieux Dédale, et celui de l'Atlantide dans son hypothèse de la civilisation tartessienne, et bien d'autres légendes du pourtour méditerranéen, au contexte historique de la chute de Constantinople .

Le Minotaure d'Atlantide, une première incursion dans le domaine de la fantasy pour François Darnaudet, est curieusement intéressant, plein de bonnes idées, mais malheureusement sans âme. L'intrigue est portée, certes par des personnages qui auront fait cet épisode tragique de l'Histoire, mais les personnages de fictions, pour le moins originaux et qui composent une troupe d'élite hétéroclite , ne suscitent aucun semblant d'émotion. Les 250 et quelques pages se tournent aisément, trop, sans imprégnation, laissant un goût d'inachevé , voire d'incompréhension par les trop nombreuses et insaisissables références historiques et clins d'oeil glissés par l'auteur pour un lecteur non érudit . L'écriture, simple, sans élégance, fait que les chapitres se succèdent et fait que le Minotaure d'Atlantide se contente de remplir son rôle de roman distrayant.

Merci aux équipes de Babelio et Nestiqvenen Editions (toujours au top, ne changez rien, vos ouvrages sont parfaits !). On ne boude jamais vraiment son plaisir avec les MC Mauvais Genres.

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Le Möbius Paris Venise

Le volume de François Darnaudet que j'ai reçu des éditions Nestiveqnen dans le cadre de Masse Critique, se compose de cinq nouvelles et d'un court roman. Faisons d'abord un sort aux nouvelles, au-dessous du médiocre, et rédigées dans un français plat de chroniqueur sportif et de bulletin météo. L'auteur, dans une de ses histoires autobiographiques, se vante d'être un pur matheux et de regarder les littéraires (et donc leur culture) de haut, sauf son idole Boris Vian. Eh bien, cela se voit.



On dirait à première vue que le roman, "Le Möbius Paris Venise", a été écrit par un autre homme, qui aimerait les lettres, la poésie et les jeux d'allusions savantes. Peut-être un peu trop : on voit que sa culture est superficielle et mal digérée, mais cela importe peu, car l'histoire de mondes parallèles qu'il invente est bien venue, drôle et pleine de rebondissements. On croise Rilke, Rodin, l'ombre d'Hugo Pratt et de ses personnages, Villon, Sade et Lautréamont, Rimbaud passe dans le coin, en mode trafiquant d'armes, etc ...Et bien sûr, le Diable. En somme, les rebelles certifiés et recommandés par la Faculté et les institutions révolutionnaires. L'auteur joue avec ces personnages et ces lieux fortement imprégnés de références littéraires. Un ruban de Möbius joint huit versions de Paris et de Venise, et donne l'occasion à son personnage d'aller de l'une à l'autre dans une série de poursuites et d'enquêtes. Il va de soi, dans cette littérature contemporaine de second ordre et politiquement correcte, que les codes du roman policier dominent et envahissent tout, avec les clichés qu'ils imposent, mais le produit est divertissant. Le livre de François Darnaudet est donc à situer entre la prose plate, et des jeux qui ont l'air érudits, de loin, agrémentés d'un certain humour.
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Le Möbius Paris Venise

Le roman ne prend que les deux tiers du livre, il s'agit d'un voyage fantastique entre les univers parallèles. Le principe est simple : il existe des failles permettant de traverser d'un monde à l'autre. L'une de ces failles prend la forme d'un ruban de Möbius (visible sur la couverture : c'est un 8 avec le recto et le verso confondus, comme si vous preniez un ruban et le colliez en le retournant de façon à ce que l'endroit et l'envers soient reliés, de sorte que finalement il n'y ait pas d'endroit ou d'envers, un peu comme la bouteille de Klein, qui n'a pas d'intérieur ou d'extérieur). Le long du Möbius Paris-Venise, on trouve différentes versions de Paris et de Venise alternativement, et au bout du voyage on arrive à Parnise, version fusionnée des deux villes.

Le héros enquête sur des crimes commis dans les différentes villes du Möbius par des personnage historiques (ou ayant leur apparence en tout cas). Il va voyager le long du ruban, alors que dans chaque ville des phénomènes étranges se produisent : les versions alternatives se superposent et par exemple l'Arc de Triomphe est parfois remplacé par un éléphant géant.

Quant au reste du livre, comme l'auteur aime bien ça, je vais dire que c'était "déroutant". C'est d'abord une sorte d'auto-biographie fictionnelle, où on ne sait pas ce qui est vrai ou pas. Peu d'intérêt selon moi du coup. Les nouvelles qui suivent sont plus intéressantes car on est clairement dans la fiction.
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Le Möbius Paris Venise

- Imaginez un monde qui aurait la forme d'un ruban de Möbius et 2 villes, Paris et Venise à des époques différentes, qui se distribueraient toutes deux en alternance le long de ce ruban.

- Imaginez maintenant que des portes s'ouvrent, parmi la plus célèbre "la porte de l'enfer de Rodin" permettant une porosité entre ces villes. Saluons au passage l'ingéniosité dans le choix et la description de ces portails.

- Imaginez encore que des personnages souvent célèbres, nommés par l'auteur les surréalisés, changent d'identité en passant d'un univers à un autre.

- Imaginez que ces univers tendent à fusionner vous imprégnant d'images d'une puissante poésie ; pour exemple la survenue de vibrations faisant cohabiter quelques instants un projet d'éléphant habitable et l'actuel Arc de Triomphe



Si sans préjugés, vous vous laissez emporter par ce roman foisonnant et à l'incontestable culture des personnages et des lieux, vous ferez le plus riche des voyages où l'imaginaire le plus débridé le dispute à une érudition au carrefour de plusieurs champs : art, littérature, architecture, avec pour cadre deux villes fantastiques que l'auteur semble avoir investies avec passion.



Le style dense, précis et rythmé permet de suivre le personnage principal Alex Lex (Dura lex sed lex ; un rapport ?) dans un périple fantastique à travers villes et époques où nous côtoyons pêle-mêle Rainer Maria Rilke, Lautreamont, Sade, Hugo Pratt, Gaston Leroux, Lord Byron...

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Le Möbius Paris Venise

Le Moëbius Paris-Venise de François Darnaudet. Se laisser emporter voire envoûter et suivre Alex dans ses cheminements sur ce fameux Moëbius, aller à la rencontre des personnages étonnants que sont les artistes à travers les temps et univers parallèles...En conclusion: Et si c’était comme ça ? Un univers diablement riche que celui de François Darnaudet soutenu par une belle plume!
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Autopsie d'un bouquiniste : Menace sur Arca..

Un petit polar qui se laisse lire. Il est très intéressant pas l'image qu'il donne de Bordeaux et des bouquinistes. Mais surtout ce sont les connaissances sur la série noire qui sont très intéressantes. Passionnés de vieux polars, prenez des notes !
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Le Möbius Paris Venise

François Darnaudet est-il possédé par le Génie ou le Diable ? Vous le saurez peut-être après avoir lu ce livre mais rien n’est sûr.

1910 Le Florian Place Saint-Marc à Venise, Alex Lex discute avec son mentor Gaston Leroux sur le fait que ce dernier croit que Venise serait un prolongement de Paris.

Alex de retour à Paris reçoit la visite de Rilke qui vient lui parler de l’œuvre de Rodin et tout particulièrement de La Porte de l’ Enfer.

« C’est alors que je la vis !

Torturée et maléfique comme Rilke me l’avait annoncé. Hypnotisé, je levai la tête vers ce monstre de plâtre inachevé. Qu’allais-je dire à Rilke ?

Alors la Porte de l’Enfer s’ouvrit avec des craquements sinistres. Une lumière blanche m’aveugla instantanément. Une poussière de plâtre voleta dans la clarté irréelle à la manière d’un nuage d’un millier de lucioles. Les battants s’écartèrent d’un bon mètre.

Malgré moi, sans réfléchir, comme s’il s’agissait d’une vielle habitude ou d’un automatisme incontrôlable, je franchis la Porte de l’Enfer. »

Ainsi commence pour Alex un étrange voyage, où il passera de Paris à Venise et vice versa grâce au train d’ondes de l’anneau de Möbius.

Ce pont imaginaire va lui donner accès à tous les mondes parallèles.

A Venise d’étranges phénomènes se déroulent et sont imputés à trois surréalisés qui violent, volent et tuent, les dénommés Lord Byron, Giorgio Baffo et le Baron Corvo.

A la mise en scène serait Lautréamont, sur des scenarii de Colin des Cayeux, le tout pimenté par Sade lui-même.

Autant dire qu’Alex aura fort à faire pour déjouer les pièges et dénouer les dire du presque centenaire Esdanitov, de la bibliothécaire Denska Stevenson et Despons lui-même.

Les messages du Doge sont quelque peu étranges.

Venise se vide de ses habitants « superflus » . La ville vibre, se hérisse, se contorsionne. Pourquoi ?

Personne n’est ce qu’il semble être.

« Les touristes et les imbéciles ont déjà disparus. Comme par hasard, il ne reste plus que les Vénitiens nécessaires, l’équipe du Doge, Denska Stevenson, des gens de goût et moi-même… » assène Esdanitov à Alex.

Si vous voulez en savoir plus, partez pour ce voyage fantastique, sanglé dans votre fauteuil comme lorsque vous expérimentez les attractions dynamiques du Futuroscope.

Faites fi de vos certitudes, votre monde volera en éclat, car ce roman ne répond à aucune logique.

Votre seule certitude : l’auteur est un érudit, passionné des Arts et d’Histoire qui sont un matériau malléable sous sa plume libre et imaginative.

Un roman qui vous fera voyager plus loin encore que vous n’osiez en rêver.

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 18 juillet 2019.

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Le Möbius Paris Venise



Un roman où se mêle à la fois réalité et rêve ainsi que personnages fictifs et historiques. Cela donne une intrigue quelque peu déconcertante vu que le lecteur évolue d'emblée dans un univers virtuel, onirique, tout en ne sachant plus trop comment, ni où se situe la frontière entre le monde réel et virtuel.



En ce qui me concerne, j'avoue avoir beaucoup de mal avec la littérature dite fantastique et autres histoires de vampires. Dans le cas présent, l'intrigue imaginée par F. Darnaudet, dans laquelle le rêve prend le dessus sur la réalité, m'a mis mal à l'aise et fait que je n'ai pas vraiment "adhéré" à l'histoire et surtout n'ai pas trop compris le fil conducteur de l'intrigue.



Malgré tout, j'ai retenu qu'il y avait de nombreuses références culturelles et littéraires avec la mention au fil des pages, du romancier Maria Rainer Rilke.

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Le Möbius Paris Venise

En 1904, Alex Lex, le narrateur de ce roman-miroir-tiroir, est devenu à vingt ans l’assistant de Gaston Leroux. Il est reporter et l’a assisté au cours de nombreux reportages, notamment à Venise où le hasard se transforme en un coup de dé. Un dé lancé en l’air, providentiellement, mais dont Alex Lex, dont le second prénom n’est pas Dura, et qu’il ne s’explique pas.



Et en cette année 1910, alors que ses reportages sont régulièrement publiés dans des journaux tels que Le Matin ou L’Excelsior, que ses nouvelles policières ou d’anticipation le sont dans Le journal des voyages, qu’il dessine et peint, ayant illustré les fascicules populaires du Sâr Dubnotal, en cette année 1910 donc, tandis qu’en compagnie de son amie Aline, qui cumule les emplois de secrétaire et de maîtresse, il est dérangé dans une séance de baisers mouillés au champagne par un visiteur impromptu.



Ce visiteur ne lui est pas inconnu. Il s’agit de Rainer Maria Rilke qui fut le secrétaire d’Auguste Rodin, et le poète autrichien lui demande de lui rendre un petit service. Mais aucun des deux n’imagine que ce service va entraîner Alex Lex dans une aventure gigogne.



En effet, il implore Alex d’aller rendre visite dans l’atelier de Rodin afin d’admirer les fragments de plâtre de l’immense composition à laquelle travaille depuis de nombreuses années le sculpteur. Je vous en conjure, allez voir cette œuvre tragique aux bubons de plâtre effervescents. Alex Lex ne peut se défiler et il effectue un repérage en compagnie d’Aline, qui n’est pas partie et donc il n’a pas besoin de crier son nom.



Il s’introduit dans la magnifique demeure entourée d’un jardin de ville champêtre, et, hypnotisé, il franchit cette Porte de l’Enfer de plâtre.

On retrouve Alex Lex qui vit dans une boîte de bouquiniste accrochée sous le pont du Rialto. Il se rend, comme tous les jours chez son ami Despons qui a repris un café, le Rosa Salva, mais qui également spécialiste dans l’archéologie des mondes anciens et a établi sa fortune dans le trafic d’antiquités. Il a aussi rendez-vous avec le Doge lequel lui confie une mission qui ressemble à une supercherie. Plutôt, les individus sur lesquels il doit enquêter semblent issus d’une supercherie. Des écrivains morts depuis longtemps et qui violent, volent et tuent un peu partout dans la Sérénissime. Trois revenants qu’il doit découvrir et réexpédier dans leur foyer, c’est une image, et qui ont pour noms Lord Byron, Giorgio Baffo et Baron Corvo. Et un ami du Doge, un original centenaire du nom d’Estanidov avec qui il déguste un fragolino, se plaint d’avoir été spolié de six aquarelles originales d’Hugo Pratt. Des illustrations pour les poésies érotiques de Baffo.



Et c’est ainsi qu’Alex Lex se trouve entraîné dans une sorte de spirale infernale débutant dans la Venise 2 du Möbius à la recherche des Surréalisés de Venezia. Il rend souvent visite à Denska Stevenson, qui vit dans la bibliothèque Saint-Marc fondée par Pétrarque. Il sera amené à voyager ainsi entre la Sérénissime et le Paris 3 à la recherche de surréalisés qui commettent les mêmes crimes et qui se nomment Lautréamont, Sade et Colin des Cayeux.



Cette spirale se recoupe mais à chaque fois, lors des points de jonction, Alex se retrouve dans Venise ou Paris, mais des différences notables changent le décor, jusqu’au moment où les deux cités n’en font plus qu’une, le Parnise.







On retrouve dans ce roman tout ce qui alimente, attise, nourrit les passions de François Darnaudet. Venise, La Sérénissime, qui sert de décor à de nombreux ouvrages, mais également la peinture et la sculpture, Auguste Rodin en tête. Sans oublier la littérature avec en tête de gondole Isidore Ducasse, alias Lautréamont.



Un roman envoûtant qui absorbe le lecteur, le vampirise, le phagocyte, l’ingère et le digère, par la magie des actions en forme d’allers et retours, par la magie aussi des décors, et naturellement de tous ces personnages qui évoluent dans des cités reconstituées.



Un roman déroutant ? Non, un roman déboussolant dans lequel François Darnaudet se hisse à la quintessence de son art littéraire et il marie avec élégance imaginaire et érudition.







Cet ouvrage contient en outre, Les nouvelles amères qi se décomposent ainsi :



Le retour de l’autobiographie fantastique.



Une baignoire en zinc dans la pièce du fond.



Le baiser de Möbius.



Dans les jardins vénéneux de l’Ombre.



Boris, ses motos, les Bardenas et autres déserts, dont vous pouvez retrouver une chronique ici.




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Dimension New York 1

Un recueil de nouvelles dans l'esprit de Rivière Blanche, avec des auteurs de talent.
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Witchazel, tome 4 : Witchazel contre ce din..

La lagune brune est en effervescence et Dongo, dans son temple avec l’aide de sa porte-parole La Pie Lélectrique met la dernière main à ses manigances pour prendre le pouvoir.

Ses adorateurs sont nombreux et le vénèrent, son influence s’étend même dans les plus hautes sphères.

Mais Hamamélis, notre jolie petite mulote qui a dû se grimer en vieille sorcière Witchazel, veille au grain.

La situation est urgente même extrêmement urgente, et son action va être entravée par sa propre mère qui lui reproche la disparition de sa sœur Arnica et du père Duchêne.

Il y a eu méprise, c’est un enlèvement.

Notre mulote va s’ingénier à déjouer la folie de Dongo et faire appel aux rares amis qui ne sont pas tombés sous son influence.

Le combat est rude, son amoureux le chat Pristi sera fidèle au poste, ainsi que Misskat et le Petit Chose.

Alliés précieux et émouvants.

Une BD à lire avec ses enfants pour jouer avec les mots et décortiquer les maux du monde actuel afin de leur apprendre à avoir du recul sur les images et les commentaires assenés comme des vérités.

Il n’est jamais trop tôt pour initier l’esprit critique, chaque jour nous apporte son lot d’intolérance, d’irrespect et d’arrogance qui gangrène notre société.

Une lecture en véritable moment de partage avec des planches qui ravissent l’œil et aiguisent la curiosité.

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 2 juillet 2019

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Witchazel, tome 4 : Witchazel contre ce din..

Dongo est grand et dans le temple récemment construit, la Pie Lélectrique, sa porte-parole éclairant le monde, n’arrête pas de déclamer devant une foule subjuguée tout ce qu’il peut apporter à la population.



Dongo compte de très nombreux fidèles, tous acquis à sa cause malfaisante, et ses apôtres savent relayer ses messages. La Lagune brune porte bien son nom. Même le commissaire Lafontaine est aspiré par la lumière de Dongo.



Pendant ce temps, Hamamélis, la joyeuse et belle petite mulote, est obligée pour se faire reconnaître comme magicienne de se grimer en vieille sorcière et en changeant d’identité. Elle devient alors Witchazel et peut exercer ses talents en toute sérénité.



Seulement sa mère lui remonte les bretelles car sa sœur Arnica et le Père Duchène ont disparu. En réalité ils ont été enlevés. C’est ce qu’un gamin, un petit nommé Chose, leur apprend en leur montrant un boulophone dont il s’est servi pour appeler, en vain, les secours. Ce boulophone, il pensait que c’était Witchazel qui le lui avait vendu.



Méprise il y a eu, il s’agissait d’Arnica qui avait endossé l’identité et les habits de Witchazel. Et les ravisseurs pensant s’emparer de la petite sorcière n’ont entre les mains que son inoffensive, quoi que, sœur.



Et c’est ainsi que Witchazel est à nouveau sur le pied de guerre à la recherche d’Arnica et du père Duchène, affrontant de multiples dangers préjudiciables à sa santé, voire sa vie. Heureusement, le chat Pristi, gondolier de son état et amoureux non déclaré, est toujours là pour se dévouer et l’aider de son mieux. Sans oublier Misskat, le petit Chose, le commissaire Lafontaine et quelques autres, qui se mobilisent, car les affidés hypnotisés par les belles paroles de Dongo ne ménagent pas leur peine pour contrecarrer leurs initiatives.



Et lorsque Pristi et Witchazel sont faits prisonniers et emmenés au pont des Sous-pitres, la partie est bien mal engagée. C’est magie contre magie.







Dans cette bande dessinée animalière, les auteurs s’amusent à amuser leurs lecteurs. Bons mots, calembours, gags s’enchaînent pour mieux masquer le fond. En effet, de nombreuses références sont implicitement placées pour nous ramener à l’actualité qui régit notre quotidien.



Ainsi, chez Florian, célèbre café qui figure dans ce décor emprunté à Venise, on ne sert plus que du lait de soja. La mode Végan est passée par là. Mais l’intolérance n’est pas seulement alimentaire, et l’on sait tous qu’une poignée d’individus veulent nous obliger à changer de mode de vie sous des prétextes indéfinis qui vont à l’encontre de notre santé. Mais restons dans la bonne humeur et n’entamons pas de polémiques.



Toutefois, on ne peut s’empêcher non plus de songer à tous ces nouveaux tribuns, sans oublier les anciens, ces hommes politiques qui haranguent ou émettent des déclarations à l’emporte-pièce, arrogantes, méprisantes, ironiques, sachant flatter les égos populistes, se montrant démagogiques sans pour autant mettre en action ce qu’ils prônent ou promettent.



Et le fait que cette histoire se passe dans la Lagune brune n’est pas anodin, la couleur n’étant choisie au hasard.






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