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Critiques de François Darnaudet (88)
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Détruire Roma !

Tous les ingrédients de l’heroïc-fantasy, ou presque, se catapultent dans ce roman échevelé écrit à huit mains et quatre têtes pensantes.



Nous retrouvons avec plaisir les principaux protagonistes des deux ouvrages précédents, mais les auteurs leur fournissent des épisodes les mettant plus ou moins en valeur.



Posel Virt Schneesturm est surnommée le Cardinal du Nord ou le Blizzard vivant, car pour l’heure, et peut-être encore pour longtemps, son sexe alimente les débats. En effet son appartenance à la catégorie mâle n’est pas établie et il serait possible que Posel soit une femme, la papesse de la Dernière nouvelle foi. Ma foi, peu nous chaut, ce sont ses intentions qui comptent et lorsque nous entrons par effraction dans l’histoire, elle chemine vers le fief teutonik de Marienburg afin d’y trouver des alliés pour la réalisation de son entreprise.



Elle est accompagnée du sénéchal Laguerre qui lui propose de monter en Nederland afin de s’allier avec les Libéraux de Bolkestein et si cela ne l’agrée guère, elle accepte néanmoins car la parole du sénéchal est sage. Mais Simon de Malfort tempête car il se sent seul, pensant à une défection de Laguerre, alors que celui-ci se dirige vers Paris. Malfort doit couper la route aux troupes du sultan An-Nisâr. Un jeune chevalier conseille de se diriger vers Poitiers afin de couper la route aux Arabes. Il se nomme Martel.



Pendant ce temps, Xavi El Valent et ses compagnons, le Dard M’Odet, Lo Singlar et quelques autres se trouvent confrontés à une horrible bête. Xavi se défend vaillamment mettant tout son cœur à l’ouvrage, brandissant son fidèle Glaive de justice qui en rougit de plaisir, mais le Tre (c’est le nom de son adversaire) sait où donner de la tête. Elle lorsqu’elle est coupée, elle repousse multipliée par trois. L’hydre n’est pas loin.



A Roma, au Vatikan, trente vieillards vêtus de rouge, s’apprêtent à élire un nouveau pape, officiel selon leurs critères. Pedro de Luna a exigé la tenue d’un nouveau concile, promettant, s’il est élu, de recruter des milliers d’Almogovarks, d’être impitoyable envers les hérétiques et d’activer le dôme magique de Sanctus Philippus. Il est élu sous le nom de Benedictus XIII, et non sous celui de Luna Park comme certains le pensaient.



Mais les imbrications religieuses et politiques sont complexes, ce qui n’empêche pas l’amour de s’insérer dans ces pages, et les faits d’armes se suivent sans pour autant se ressembler. Ainsi, arrêtons-nous quelques instants dans l’antre de Çal’Us, le mage mi-homme, mi-ours, un nécromant qui garde prisonnière la jeune Enrekhtouès, l’Egyptienne. Xavi et ses compagnons sont accueillis, façon de parler, par Agna, sorcière et incidemment sœur de Xavi. Çal’Us possède dans un cercueil une momie et il veut la ramener à la vie, ce qu’il fait, mais il ne pensait certes pas que celle-ci allait réagir d’une façon non programmée. Il s’agit d’Abdul al-Hazred, un nécromancien auteur du Nécronomicon.



Je passe rapidement sur bon nombre de faits d’armes ayant pour protagonistes Bernadette (elle est chouette !) di Venezia, cardinale amazone de son état, Gontran le Défiguré, chef des lézards religieux et dont le mot d’ordre est il n’y a pas de lézard, Olympe de Fois, dévot, dite la Pucelle, qui manie la hachette, Jirrodo, nabot démoniaque et chef des cardinaux de la bande à Gontran, plus quelques autres, de moindre importance mais dont la présence s’avère capitale dans des épisodes hauts en couleurs. Et pour la petite histoire, sachez qu’un navire métallique va s’immiscer dans le décor, mais je n’en dis pas plus même si vous restez sur votre faim, car déjà j’en ai trop écrit.







Ce roman est découpé en trois chants, comme à l’époque médiévale des trouvères, à ne pas confondre avec les troubadours qui n’étaient pas d’origine occitane, titrés et signés :



Dans l’antre des Teutoniks, des trouvères Boris et François Darnaudet.



Le sort en est jeté par Philippe Ward, qui se déclare troubadour juste pour embêter ses compagnons.



Tagumpay, tagumpay ! pel narrador katalan Gildas Girodeau







Chaque auteur porte cette histoire quelque peu déstructurée mais possédant une logique et une continuité en jouant avec les différents personnages et en leur donnant une prépondérance ou en limitant leurs interventions. Chacun des auteurs intègre ses préférences, ses phantasmes, ses points d’ancrage, sa sensibilité, et on ne sera pas étonné, du moins ceux qui ont lu leurs romans, que chez Darnaudet père et fils une grande part est consacrée aux combats, chez Philippe Ward on retrouve le thème de l’ours, chez Gildas Girodeau la Méditerranée, Mare Nostrum, fait partie intégrante du décor même si elle ne sert que liaison, le tout étant lié à l’Occitanie.



Et l’on ne sera pas étonné non plus des nombreux clins d’yeux envoyés à d’autres auteurs, et à eux-mêmes, par personnages interposés, dont l’identité ne devrait pas échapper à ceux qui connaissent l’amitié qui les lie souvent depuis des années. Donc outre, Dard M’Odet, Laguerre, Jirrodo, les initiés reconnaîtrons sans mal qui se cache sous les patronymes de Bernadette di Venezia, Galerne de Palerme, Queudeville, Zolma…



Mais on pourra également remarquer que Lovecraft (voir ci-dessus) et la mythologie grecque ou les Contes des Mille et une nuits , avec les chevaux ailés et la présence d’Orientaux, entre autres, s’immiscent dans cette histoire qui dépasse largement le cadre de l’Occitanie.



La sorcellerie et la magie jouent un rôle primordial et l’on pourrait croire que ceci réglerait bon nombre d’actions, mais chaque protagoniste possède, là aussi, ses points forts et ses faiblesses. Et cela fait penser, un peu, au combat entre Merlin et Madame Mim dans un dessin animé de Disney.



L’épilogue laisse un peu sur sa faim, mais il faut laisser les auteurs se renouveler et leur laisser le temps, d’autant qu’ils ont d’autres préoccupations, d’autres romans en solo à écrire.


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Les Dieux de Cluny (précédé du) Fantôme d'Orsay

L’auteur est dans son élément avec ces deux aventures qui nous font revisiter l’Histoire et l’Art.

Pour écrire ceci il faut une belle érudition alliée à un univers imaginaire.

Le fantôme d’Orsay met en scène le jeune Éric étudiant, sa thèse concerne Delacroix, est à la fois guide pour touristes et gardien de nuit occasionnel au Musée d’Orsay. Pour cela il a un acolyte, ancien judoka, Polo.

Son amoureuse Odile, a une conception de l’amour très libre, la concernant.

Une nuit au musée, les gardiens attitrés, sont confrontés à l’impensable : l’un d’entre eux est assassiné de la pire des manières. Il est littéralement soudé à l’œuvre de Carpeaux, Ugolin.

D’ailleurs la presse va appeler l’assassin, le soudeur.

C’est ce jour là qu’Éric va rencontrer Aurélie, jeune infirmière bretonne. Elle lui raconte qu’elle a eu une vision, d’un homme en rouge.

Le commandant Couput est sur les dents, l’énigme est terrible à décortiquer : par où commencer.

Éric aussi enquête avec Aurélie. Cette dernière serait une descendante du Commandant Servat à l’instigation de l’incendie des Tuileries en 1871 lors de la semaine sanglante de la Commune.

Quels liens y a-t-il entre la sculpture de Coupeaux, le tableau l’Origine du Monde de Courbet et La porte de l’Enfer de Rodin ?

A vous de le découvrir dans cette aventure extraordinairement palpitante où vous vous souviendrez longtemps du fantôme rouge des Tuileries.

Dans les Dieux de Cluny, nous retrouvons Éric à Bruxelles obnubilé par Aurélie et en quête d’oubli ou de vérité.

Il s’intéresse particulièrement à Rodin et à ses amours avec Camille Claudel.

Toujours est-il, qu’Éric rencontre un inconnu à Bruxelles qui lui signale que l’œuvre de Rodin, si particulière, a des fissures et que ce n’est pas un hasard.

Le commissaire Couput est occupé avec un horrible crime dans les ruines des thermes de Cluny. Un homme a été coupé en deux mais de haut en bas, en plein cœur du quartier Latin cela fait désordre.

Avec des gardiens sélectionnés, une immense traque commence. L’objet en est Les Dieux Gaulois qui auraient été enfermés par les Dieux Romains.

Ceux-ci accompliraient une vengeance.

Ces Dieux sont disséminés à Bruxelles, Paris, Rome et Florence.

Il est fort possible que l’un des quatre ait réussi à se libérer et qu’il soit à Paris…

Il faut absolument anéantir ces créatures avant qu’elles ne déclenchent l’apocalypse.

L’auteur a un talent fou dans ce domaine en particulier, l’écriture sert des aventures assises sur l’Histoire et le monde des Arts, un imaginaire somptueux qui fait virer le lecteur du rêve au cauchemar en une fraction de seconde.

Le lecteur ressort ébloui, et complètement stupéfait par ce savoir-faire.

Alors amis qui me suivaient, lisez : Les Dieux de Cluny, Le papyrus de Venise, Trois guerres pour Emma et en juin 2019 Le Möbius Paris Venise.

Vous avez là un auteur de Fantastique Français, une belle écriture au service de son univers érudit mais d’une lecture délectable, une construction efficace car parfaitement maitrisée.

Faites de beaux voyages !

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 1er mai 2019.





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Dimension de Capes et d'Esprits, tome 1

Il est vrai que le roman de cape et d'épée et la fantasy sont deux genres qui étaient faits pour s'entendre. Ce n'est pas pour rien que l'on dit que le second s'est nourri du premier. En tout cas, en dignes héritiers de la littérature d'aventure, tous deux fusionnent parfois pour nous offrir des récits enlevés, teintés de magie et de coups d'épée.



Fasciné par cette fantasy de cape et d'épée, Eric Boissau est l'instigateur de l'anthologie Dimension de Capes et d'Esprits, parue en deux volumes, respectivement en 2010 et 2011 aux éditions Rivière Blanche.



Treize auteurs, qu'ils soient romanciers ou nouvellistes, ont pris la plume ou la fleuret pour nous mener au cœur de complots ou de combats, sur terre ou sur mer, au gré de leur inspiration.



C'est Jean D'Aillon qui démarre les hostilités avec "Le Bourgeois Disparu", une nouvelle enquête menée par son notaire de héros, Louis Fronsac. J'avoue ne pas bouder mon plaisir de le retrouver ici car c'est une plume que j'apprécie.

Sollicité par un homme d'Eglise proche de la reine, Louis est amené à enquêter sur l'étrange disparition d'un bourgeois qui aurait, selon les dires de sa servante, été emprisonné à la Bastille. Soit, ce monsieur connaissait un revirement de fortune mais rien qui suscitait un emprisonnement ou une fuite. Alors où est-il passé ? Car lorsque Louis se rend lui-même à la prison, on lui affirme qu'aucun prisonnier ne séjourne sous le nom de Hache. De fil en aiguille, notre ingénieux notaire va démêler l'écheveau de tous ces secrets mettant au jour des intrigants proches du roi.



Les règnes de Louis XIII et Louis XIV étant propices au genre, continuons donc avec celui du Roi-Soleil grâce à la plume ensorcelante de Lucie Chenu qui invite dans "Ayehannah", une dryade parmi les favorites royales. Cette fée des bois va faire tourner bien des têtes même celle de l'intrigante Athénaïs de Montespan.



L'océan est également un théâtre d'affrontements pour les maîtres d'armes. C'est là que nous emporte Nicolas Cluzeau à bord d'un navire commandé par un capitaine aussi doué avec une épée qu'un gouvernail. Chevauchant les mers, il n'hésite pas à défendre un dragon des mers contre l'ennemi, quitte à perdre navire et équipage.



Dimension de Capes et d'Esprit est une petite pépite qui nous fait passer de chevauchées épiques en expéditions maritimes d'une page à l'autre. On y côtoie aussi bien des êtres féeriques ou démoniaques que des grands noms de l'Histoire.... pour plus d'infos... n'hésitez pas à aller sur Fantasy à la carte
Lien : https://fantasyalacarte.blog..
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Autopsie d'un bouquiniste : Menace sur Arca..

Agréable à lire mais qui ne laisse pas des souvenirs extraordinaires. Si ce n'est que j'ai découvert tout le petit monde des livres d'occasion des bouquinistes.
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Boris, ses motos, les Bardenas et autres dése..

Une quête qui ne sera pas vaine ... un cheminement personnel où motos , souvenirs , rencontres s'entrecroisent démontrant une fois de plus qu'il n'y a pas de hasard ...
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Le papyrus de Venise

Venise 23 novembre 2025.

Un commanditaire, Minkmar, galeriste à Hambourg, collectionneur invétéré, prêt à tout pour obtenir ce qu’il convoite va s’adresser à Despons pour une recherche particulière qui présente un réel danger.

L’exécuteur Despons se définit ainsi : « J’ai 47 ans et je suis antiquaire-libraire d’un genre particulier. Tout d’abord je n’ai pas de magasin. Je stocke la marchandise dans les combles au-dessus de mon studio, avenue Garibaldi. En fait, je suis trafiquant de livres très rare et d’œuvres d’art exceptionnelles. Mais un trafiquant honnête. Je ne vole que dans les cas extrêmes et, en général, j’échange un faux de haute qualité contre le vrai. La plupart du temps, je trouve ce que personne n’osait même chercher. »

L’objet de la convoitise : « Une copie imprimée en grec ancien, réalisée au XVIᵉ siècle par l’érudit Marco Massuros. »

La Minoade de Solon.

Manuscrit qui confirmerait l’existence de l’Atlantide, puisqu’il raconterait la dernière guerre entre les Atlandes et les Athéniens.

A savoir Minkmar avait déjà employé un spécialiste qui a disparu depuis une quinzaine de jours.

Trois millions d’euros plus tard Despons est prêt à relever le défi, mais des hommes en noir l’assaillent.

Ce qui amène le lecteur à se poser la même problématique que Despons : « Quel était donc l’intérêt de consacrer son existence à la recherche d’un papyrus narrant la fin putative de l’Atlantide ? Et d’un autre côté, quel intérêt avaient ces Hommes en noir à consacrer une énergie égale pour ce papyrus ne soit pas trouvé ? ... »

Le lecteur devient acteur en s’engageant dans une chasse aux trésors, à bord d’une machine à explorer le temps, qui lui permettra d’être en 1876 dans le Wyoming afféré à mettre au jour les restes d’un tricératops, puis de participer à la bataille de Little Big Horn le 25 juin 1876 entre Sitting Bull et le général Custer et ses troupes, d’être au chevet, d’Isidore Ducasse dit le comte de Lautréamont le 24 novembre 1870, comme le fut Antoine Milleret…

L’ombre de mystérieux hommes en noir, planent comme de multiples vautours dans le ciel qui attendraient leur heure.

L’auteur plume en main, à chaque étape, retranscrira ses aventures.

La forme du feuilleton, comme à la grande époque du roman populaire, sublime l’originalité de l’histoire.

Le lecteur se trouve pris au piège d’une intrigue, tissée comme une toile d’araignée qui a trouvé son site, Venise, et installé le fil flotteur Minkmar, puis un fil plus solide Franz avant d’accrocher le fil permanent Walter O’Keefe. Le Y formé, tel l’araignée François Darnaudet complète ce cadre de fils verticaux, toujours en partant du centre. La toile ainsi construite n’attendant plus que la mouche à piéger et cette mouche c’est vous lecteur.

Car vous ne serez pas loin de penser comme Despons que « Le savoir est réservé à un club fermé d’initiés ; il doit se mériter ! »

Si comme moi en refermant ce livre vous recherchez dans vos bibliothèques Les livres d’Hérodote et autres cités dans ce roman, c’est que cette littérature est pour vous.

C’est érudit mais pas pompeux, intelligent et intéressant, foisonnant d’actions, un véritable voyage qui ne s’arrête pas seulement à Venise.

Personnellement j’attends une adaptation BD.

Quel livre !

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 16 juillet 2018.

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Le dernier Talgo à Port-Bou

Vous savez ce que l’on dit d’un café dégustation ? On dit que c’est un café équilibré, abricoté, d’un parfum subtil entre le fruité et le chocolaté. Sa légende veut qu’il soit atypique et inoubliable.

Cette définition colle parfaitement à ce court polar (126pages). Ses chapitres courts sont autant de tableaux qui défilent devant vos yeux, comme le paysage lorsque vous voyagez en train.

Qu’arrive-t-il à Gabriel en ce jour du 24 septembre 2003, pour qu’il n’effectue pas son travail de façon routinière ?

Il est un policier atypique, dans l’ombre surnommé l’Ange de la mort, cela colle plus à son patronyme qu’à une vocation irrépressible. En fait il est chargé de vérifier les cadavres en partance, ceux qui doivent voyager dans l’hexagone mais au-delà des frontières.

C’est ainsi qu’il se retrouve avec la charge d’un quinquagénaire mort d’un infarctus dans le train qui devait l’emmener à Port-Bou, Paolo Bartaldi, Italien. Il va investiguer plus loin, relever ses empreintes, lancer une recherche et fouiller ses bagages, dans lesquels il trouve un livre de Walter Benjamin. Il va aller en librairie pour trouver l’équivalent du bouquin en français.

Ce père qui élève son fils en solo et qui ne travaille qu’une semaine sur deux ; sa semaine libre il la passe dans son atelier à peindre, façon pour lui d’échapper au réel, va se trouver embarquer dans une histoire aux multiples ramifications.

Un second cadavre lui échoit. Christophe, jeune homme de père espagnol et de mère française, mais qui à sa majorité avait fait le choix de la nationalité française. Il serait décédé de façon naturelle en pleine fleur de l’âge à la suite d’un souffle au cœur.

Son père veut rapatrier le corps à Port-bou alors qu’il ne voyait plus son fils et la petite amie de ce dernier essaie de s’y opposer en faisant valoir que c’est contre les convictions de Christophe et que sa mort n’est peut-être pas aussi naturelle qu’elle le parait.

Pour Gabriel ce ne sera pas un voyage touristique cet imbroglio, qu’ont-ils tous à vouloir finir à Port-Bou.

Même Walter Benjamin a choisi Port-Bou pour mettre fin à ses jours et en plus le 26 septembre 1940.

Voilà suffisamment d’éléments perturbateurs pour que Gabriel fasse dérailler sa routine.

« Quel intérêt pouvait donc avoir le roi italien de l’explosif à dégommer le maire de Port-Bou et quelques notables ?

La présence de mon fils et de sa classe était un emmerdement supplémentaire…

La vie n’était-elle pas suffisamment sordide pour éviter de décaniller les autres humains à coups de dynamite ? … L’humain naît méchant, vit méchamment et crève avec méchanceté…belle race d’enculés meurtriers ! »

Cette intrigue est rehaussée par le récit des derniers jours de Walter Benjamin et de la disparition de son dernier manuscrit, que le lecteur découvre en suivant les petits cailloux qu’aurait semé un petit poucet littéraire.

Dans l’introduction je vous parlais du café dégustation mais en refermant de roman noir, c’est d’un expresso bien serré dont vous aurez besoin pour faire repartir votre cœur et apprécier une bonne bouffée d’oxygène.

©Chantal Lafon-Litteratum Amor 12 juillet 2018.



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L'homme qui valait des milliards : Le hacke..

Les élèves du collège Bastiani ne sont pas des anges, mais pour Jean-Claude Bauduer, professeur de mathématiques, ils ne sont pas pire que d'autres.



Divorcé, trois enfants qui ont pris leur envol, la cinquantaine déprimante arrosée avec une bouteille de Cragganmore, pour son anniversaire il pouvait bien s'offrir ce luxe, Jean-Claude se réveille pâteux, nonchalamment vautré dans son canapé, n'ayant pas entendu le réveil le rappeler à l'ordre.



Il fait acte de présence toutefois l'après-midi au collège en salle d'informatique et répond obligeamment aux questions posées par sa petite troupe d'élèves avides de savoir, surtout sur sa personne. C'est ainsi qu'ils apprennent avec surprise qu'il a suivi une école d'ingénieur en Travaux Publics, mais pour des raisons indépendantes de sa volonté n'a jamais exercé et qu'il est docteur en mécanique. Si cette dernière qualité ne disent rien aux loupiots éberlués, l'un d'entre eux en farfouillant dans son ordinateur découvre qu'un milliardaire féru de sciences offre un million de dollars à la personne qui résoudra l'un des sept problèmes de mathématique du siècle.



En parcourant les textes des énoncés proposés, Jean-Claude est tout étonné que l'un d'eux corresponde à son vieux sujet de thèse de mécanique. Mais un autre problème l'intéresse plus particulièrement, la structure des nombres premiers. Et c'est le genre de problème qui le branche.



Mais il n'y a pas que les maths dans la vie, il y a aussi les collègues. Et justement l'arrivée d'une nouvelle collègue, Anne-Dominique, qui vient d'obtenir son agrégation externe de mathématiques, va bousculer son existence.



Au départ, en vieux grognon pas envieux, Jean-Claude professe une certaine retenue envers la jeune et belle Anne-Dominique mais bientôt leurs relations premières vont se tourner vers les nombres premiers, version Euclide, la case Eros n'étant pas programmée pour tout de suite. Et ce problème à résoudre, c'est son copain Eric qui souffle, non pas la solution, mais une invitation à rapprochement. Et ce rapprochement s'effectue au départ par un échange de mails, au cours desquels Anne-Dominique l'informe qu'elle vient de rompre avec son ami du moment, pour la petite histoire cadre sup chez Coca donc décapant mais pas forcément attirant, et qu'elle s'intéresse elle aussi à ce problème, et qu'éventuellement... S'ensuivent des échangent dans lesquels Riemann, la conjoncture Goldbach et autres chinoiseries sont évoquées.



Ce sont les vacances et Jean-Claude est à Biscarosse, planchant sur ces nombres premiers tandis Anne-Dominique déménage d'Angoulême où elle habitait à Saint-Jean d'Illach afin de se rapprocher de Bordeaux et de son lieu de travail. Apparemment, cela n'a rien à voir avec l'histoire et pourtant, cette séparation momentanée possède son importance vitale.



Car ils sont surveillés, comme bien d'autres internautes s'intéressant aux problèmes posés par le Clay Institute, et leurs échanges de courriers électroniques ne passent pas inaperçus. Ce qui semblait anodin pour J.C. et A.D. ne l'est point pour le hacker qui déchiffre leurs messages et transmet aussitôt à une entité spécialisée dans la protection, bancaire entre autres. En effet si ces deux chercheurs trouvaient la solution, on peut rêver, ils seraient capables de casser le secret des codes bancaires, et gagner non pas un million comme prévu mais des milliards.



A Paris, un journaliste pigiste qui aimerait bien obtenir une place stable, travaillant pour des magazines scientifiques, découvre justement la dépêche concernant le suicide à Bordeaux d'un homme de l'Est, un matheux. Or, depuis quelques mois, des mathématiciens ayant mis leurs neurones au service de la résolution de problèmes du siècle sont décédés dans des conditions troubles.



Aussitôt des tueurs, nommés Smith 1 et Smith 2 sont lancés sur la trace de ce journaliste fouineur ce qui ne pose aucun problème de logistique puisqu'ils sont basés à Bordeaux, venant de réussir une mission plutôt délicate.



Commence une chasse à l'homme, et à la femme, lesquels s'apercevront vite qu'ils ne sont pas les premiers à être poursuivis et que leurs pourchassants sont en nombre. De Taussac à Pauillac, d'Auch au col de Bayuls, en passant par quelques petites villes et Bordeaux naturellement, c'est le véritable parcours d'un combattant pas con et pas battu qui ne doit compter que sur lui-même, voire sur un ami puisque deux est un nombre premier, oubliant qu'on peut le retrouver à la trace à cause de ses retraits d'argents avec sa carte bancaire.
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Autopsie d'un bouquiniste : Menace sur Arca..

Ayant donné sa démission à l'Inéducation Nationale, Francis Darnet se retrouve à la tête d'un petit pécule qu'il dépense en achetant des livres d'occasion, des romans populaires principalement. Il baguenaude, il flâne sur les quais , conversant avec les bouquinistes installés sur les quais de la Seine, ou dans les déballages comme à Oberkampf. Il découvre des ouvrages anciens dont il se régale à la lecture. Francis Darnet n'est pas un sectaire et tout ce qui touche à la littérature populaire l'intéresse et le captive. Alors qu'il est plongé à la terrasse d'un café dans Couché dans le pain de Chester Himes il reçoit un appel téléphonique de Béa.



Béa, toute sa jeunesse. Elle était le d'Artagnan des Trois Mousquetaires, les trois amis, Piter, Sollers dit Soso et lui. Béa avait choisi pour faire sa vie Soso, et depuis ils s'étaient quelque peu perdus de vue. Mais Soso vient de décéder. Tombé de la terrasse de leur appartement à Andernos alors qu'elle était ailleurs pour convenances personnelles. Même si le couple ne s'entendait plus guère, Soso buvait et découchait probablement, Béa est persuadée qu'il ne s'agit pas d'un suicide. Alors direction Arcachon, retrouver Béa, assister aux obsèques et se replonger dans l'atmosphère d'antan.



Francis passe d'abord voir Piter afin de tâter le terrain, puis Béa qui affirme que la mort de Soso serait dû à un ouvrage : Regrets sans repentir de Chester Himes, dans lequel l'auteur américain raconte notamment son séjour sur le bassin d'Arcachon en 1953 et la réécriture de l'épilogue, la première version ne convenant pas, de La Troisième génération. Chester Himes est en compagnie de Willa, laquelle s'attèle également à un ouvrage. Il en réécrit certains passages, le met en forme, lui donne bonne façon. Ils vivent dans la villa que leur a obligeamment prêtée Yves Malartic, le traducteur de quelques-uns de ses propres romans.



Serait-ce cette première version qui aurait provoqué la mort de Soso. Francis Darnet le pense et il enquête dans le milieu des bouquinistes, milieu que connaissait bien Soso pour avoir été lui-même bouquiniste. Un tapuscrit qui pourrait valoir une fortune auprès de certains collectionneurs peu soucieux d'en savoir la provenance.



Bien entendu le lecteur ne peut se contenter de cette simple évocation de Chester Himes et de la recherche d'un manuscrit ayant provoqué la mort d'un bouquiniste. François Darnaudet sait qu'il faut toujours ajouter du piment dans une intrigue.



Et le déclencheur est peut-être un nommé Eric Dufau, lieutenant de gendarmerie, qui dégustant un énorme plateau de fruits de mer à la terrasse d'un restaurant en compagnie de son amie Martine, lorgne vers un couple de jeunes campeurs en vadrouille sur la plage. Et comme il n'est pas de service, il demande à son adjoint de les intercepter et de leur faire la morale. Ils n'ont pas le droit, primo de fumer de l'herbe, il les a vu avec un pétard coincé entre les lèvres de la jeune fille, ensuite, ils ne doivent pas s'installer sur la plage pour la nuit, le sac à dos porté le jeune homme supposant que c'est leur intention. Mais quelques heures plus tard, la nuit tombée, alors que Dufau et Martine ont fait l'amour sur la plage (c'est pas interdit ?) des gyrophares se profilent à l'horizon. Le jeune homme aperçu dans l'après-midi et un autre individu sont couchés sur le sable, non point pour rééditer les exercices physiques dont Dufau et sa compagne sont adeptes, mais parce qu'ils sont sérieusement blessés. L'un ayant attaqué l'autre pour un vol de portable.



Voir la suite ci-dessous :


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L'homme qui valait des milliards : Le hacke..

Un roman policier basé sur les énigmes mathématiques ! Le prof aurait-il décrypté le code ? Une histoire que vous ne lâchez pas sous la plume dynamique de François Darnaudet !
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Dimension New York 1

Découvrez New-York comme jamais vous ne l'avez vue, ni même imaginée, sauf peut-être en rêve. A l'instar de cette mégapole hétéroclite construite comme un patchwork multiculturel d'ethnies vivant plus ou moins en symbiose, ce recueil se veut éclectique, historique, fantastique, anticipatif, uchronique, ou tout simplement la relation de la vie quotidienne de ses habitants, de ses touristes et bien avant eux de ceux qui l'ont envahie.



Des images qui collent à nos yeux, ces gratte-ciels immenses, Central Park ou encore Harlem, foyer de la culture afro-américaine et ancien ghetto devenu un quartier bourgeois une enclave de Manhattan, le Bronx, réputé pour être le quartier le plus dangereux, Brooklyn, le Queens et Staten Island qui inspira bon nombre d'écrivain de fantastique.







Alors parmi tous ces textes, j'ai choisi de vous en présenter quelques-uns, représentatifs de la diversité du recueil.







Connaissez-vous l'origine du nom Manhattan ? C'est ce que nous révèle Philippe Lemaire dans Chronique Manna-hata. A l'origine une peuplade d'Amérindiens, alors nommés Indiens pour les raisons historiques que l'on connait, vivait dans cette île. Seulement les Hollandais s'y installèrent, s'abritant derrière des palissades et l'endroit devint Nouvelle-Amsterdam. Chogan apprend à son neveu Achak que les hommes blancs sont morts de peur, car il y aurait des morts-vivants. Il parle même d'un certain Radu Dracula et d'Alexandru Farcau, des envahisseurs venus du Pays-par-delà-la-forêt, de l'autre côté de la grande mer.







Profitons-en pour effectuer un bond en avant avec François Darnaudet qui revisite la Légende du Cavalier sans tête, un texte écrit par Washington Irving en 1819-1820. Un texte fondateur devenu sous la plume de Darnaudet Retour à Sleepy Hollow mais dont l'épilogue est étonnant puisque ancré dans la fin du vingtième siècle.







L'arrivée au port de Manhattan, le 13 juillet 1863, n'est pas celle qu'escomptaient les cousins Steph et Léo, en provenance directe de Belfast, à bord d'un cargo. Leur petit pécule s'est réduit, le capitaine s'étant montré plus exigeant quant au prix de la traversée que lors de leur embarquement. Ils désirent se rendre en Colombie Britannique, la fièvre de l'or les attirant. Mais pour se rendre au Canada, tout à l'Ouest, ce n'est pas une mince affaire, et les transports coutent chers. C'est ainsi que Steph et Léo découvrent, sous la plume de Patrick Planès cette ville en ébullition, avec ses immigrants, Irlandais, Chinois et les Noirs qui arrivent, la Nigger War, ou guerre de Sécession, les incitant à se rendre dans le Nord. La conscription requiert des jeunes hommes entre vingt et trente-cinq ans, jusqu'à quarante-cinq pour les célibataires. Mais ils découvrent également le racisme, les Américains de fraîche date vitupérant déjà contre les envahisseurs et surtout les Noirs qui leur prennent leur travail alors qu'ils sont obligés d'aller guerroyer. Brisants New-Yorkais tel est le titre de cette nouvelle qui mériterait d'être développée en roman.







Toujours dans le domaine historique, proche cette fois, Jean Mazarin nous entraîne dans une forme d'uchronie intitulée Adieu, Général. Imaginez que le Japon soit sorti vainqueur de la confrontation qui l'opposait aux USA lors de la Seconde Guerre Mondiale. Charlène est journaliste depuis cinq ans au New-York Star, un hebdomadaire. Elle doit ramener un entretien avec le général Mac Arthur, le seul grand militaire encore vivant selon son rédacteur en chef. Un chauffeur de taxi Asiate la dépose à la tour Sud du Waldorf et, munie de papiers en bonne et due forme, elle est conduite à l'appartement du général qui possède un valet, l'amiral Nimitz.







Cathy Coopman : La dogwalkeuse. Comme son titre l'indique, la protagoniste principale se fait un peu d'argent en promenant le chien d'une dame trop occupée pour le faire elle-même. Shana, irlando-parisienne, productrice de films, fait une coupure à New-York déçue par l'infidélité de son amant. Elle s'est installée dans le Queens chez un ami et ce petit boulot lui sert également de dérivatif. Pendant ce temps, de l'autre côté de l'Hudson, un homme promène son chien, attrape au vol une femme qui manque s'étaler sur le bitume à cause de sa petite chienne. Les deux humains font connaissance de même que les deux canidés, mais pas de la même façon. Seulement comme le constate Mira à Mitch, qui déclare préférer la compagnie des hommes : dix femmes célibataires pour trois hommes, et sur ces trois hommes, une chance sur deux que l'un d'entre eux soit gay. Mira appelle cela de la chance, moi je dirai plutôt un risque, mais c'est elle qui voit après tout. Bon de toute façon ceci ne nous regarde pas, signalons que Mitch et Mira vont faire la connaissance de Shana. Pour la suite reportez-vous au recueil.







Jean-Marc Lofficier met en scène la magicienne Sibilla, héroïne des bande dessinées Hexagone (même éditeur) à Tribica, un quartier du bas-Manhattan, repaire d'artistes et de célébrités. D'où le titre évident de Sibilla à Tribica. Et le narrateur n'est autre que Marty Trumbull, agent immobilier, propriétaire de la meilleure agence. Enfin l'une des meilleures, selon lui. Un penthouse lui reste sur les bras à cause d'une mauvaise réputation. Les précédents locataires auraient disparus mystérieusement.







Meddy Ligner revisite un mythe new-yorkais et cinématographique dans Quand King Kong débarqua à New-York. Tocard, tel est le surnom donné à ce gamin de dix ans par son père. D'ailleurs sa mère n'est pas mieux lotie puisqu'elle a hérité de celui de la Niaise. Son mari passe son temps à la tabasser, ce qui n'est pas une démonstration d'affection. Tocard se réfugie dans la lecture de ses pulps. Jusqu'au jour où l'arrivée du Roi Kong est annoncée à bord d'un cargo. L'animal est confiné dans une cage immense et Tocard peut l'apercevoir à travers une grille. Lorsque leurs regards se croisent, il en résulte comme une télépathie et un échange de sympathie dans leur malheur.







Pierre A. Sicard nous montre dans 25Ȼ qu'un bienfait n'est jamais perdu malgré ce que peuvent penser les égoïstes, et en dépit de cette date fatidique que fut le 11 septembre 2001. Une histoire ricochet qui débute par une pomme offerte par un vieil épicier immigré à Matthew, lui-même originaire de Taïwan et devenu un ponte new-yorkais. Matthew passe à côté d'une SDF allongée et dormant sur le trottoir. Contrairement aux nouveaux riches, il lui donne un quart de dollar, seule pièce qu'il possède dans sa poche, mais la jeune paumée lui demande s'il n'aurait pas une pomme.







Avec Robert Barr, on ne quitte pas les milieux de l'argent, avec Le sorcier de Wall Street. Une histoire boomerang qui met en scène un nouveau riche prétentieux et arrogant. Il a débuté petit, est devenu très grand, mais est resté rapiat. Par exemple il ne prend pas de ticket à l'unité pour voyager à bord du Wall Street Express, mais une carte d'abonnement que tous les jours le conducteur, l'ancêtre du contrôleur, poinçonne. Un matin Jim Blades a omis de se munir de ce fameux bon de voyage et Peter McKim lui réclame un dollar. Blades furieux demande, exige même que le lendemain sa carte soit poinçonnée deux fois. Rien n'y fait, McKim se retranche derrière le règlement. Et si Blades ne veut pas s'acquitter de la modique somme, il sera débarqué manu militari en rase campagne.



la suite ci dessous :
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L'homme qui valait des milliards : Le hacke..

Sur un sujet peu commun (nombres premiers et codes bancaires), L’homme qui valait des milliards est un très bon polar mettant aux prises mathématiciens un peu rêveurs et gangsters de haut vol. Avec en prime des génies de l’informatique un peu hackers et quelques tueurs …C’est très enlevé, très bien construit (à plusieurs voix) et ça se lit d’une traite. Attention, c’est du noir avec plein de morts brutales et des rêveurs qui peuvent devenir féroces (tendance Les chiens de paille). A l’avenir, méfiez-vous des petits profs de mathématiques, surtout s’ils viennent de la côte ouest. Petit prof, petit bleu, Il y a du Manchette chez François Darnaudet et c’est très bien.



« Une fois, dans un contexte douteux, il a vécu une aventure mouvementée et saignante ; et ensuite, tout ce qu’il a trouvé à faire, c’est rentrer au bercail. Et maintenant, au bercail, il attend ». (Jean-Patrick Manchette – Le petit bleu de la côte ouest)

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Witchazel, tome 3 : La menace d'Anankor

Un album au contenu très pertinent, mais qui aurait mérité un peu plus de petits détours dans les angles !
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Dimension New York 1

A lire et à relire, dans l'ordre ou le désordre à l'image de cette ville en noir et blanc qui ne dort jamais !
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L'homme qui valait des milliards : Le hacke..

Les chapitres sont courts et percutants. L’action se déroule dans un lieu autour d’un personnage.



Il y a des espions, du sang, du sexe, de l’action, de l’humour et des mathématiques.



Jean-Claude, le héros, est un quinquagénaire, prof de maths, un peu paumé, à la recherche d’une clé universelle pour les nombres premiers. Il rencontre Anne-Dominique, une agrégée de maths.

Les deux sont pourchassés par des espions russes qui veulent craker les codes secrets des cartes bancaires.

De Bordeaux à Taussat et l’Herbe sur le Bassin, Saint-Emilion et Le Racou dans les Pyrénées Orientales, je connais tous ces lieux et ai d’autant plus apprécié la course poursuite.



Je n’avais pas compris : « histoire de ponts et viaducs » sur sa dédicace ni pourquoi il parlait dans la postface d'une date maudite pour sa femme et pour lui : le 30 août 2015.

J'ai appris sur le net que son fils de 25 ans, Boris, complice, co-auteur et ami, s’est jeté l’été dernier du viaduc de Collioure, exactement comme il le raconte, en parlant du suicide d'Ivan, ami de Jean-Claude.

Boris, comme Boris Vian ?

On a toujours des rêves pour ses enfants. J’imagine l’horreur pour ce père fier de son fils et proche de lui, qui n’a pas vu venir la tragédie.

Cela me touche d'autant plus qu'en mai 2015 je n'ai pas réussi à empêcher mon ami Pascal de se suicider.
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L'homme qui valait des milliards : Le hacke..

En s'attaquant à un problème sur les nombres premiers, deux professeurs de mathématiques ne pensaient pas se retrouver poursuivis par des tueurs en série ! François Darnaudet signe un roman policier dense et très intéressant !
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Boris, ses motos, les Bardenas et autres dése..

Chers Boris, Cathy et François,



Toi Cathy ta place entre tes deux hommes.

François, merci pour ce partage intime et universel aussi, car la douleur partagée fait grandir chacun de nous. Cependant elle ne nous préserve en rien de l'inacceptable : la perte d'un enfant.

Toi Boris, je ne t'ai pas connu. Tu as exactement 29 jours de plus que mon fils Hugo. Vous êtes nés en 1990.

Boris je te connais à travers tes écrits, talentueux et érudits, je ne les ai pas terminés ni chroniqués car ton univers est loin du mien et me demande plus d'effort...Mais j'ai eu plaisir à te lire.

Je te découvre à travers les publications de ton papa. Je t'ai découvert dans une interview qu'il a publié.

Dans celle-ci ta lucidité sur le monde, argumentée avec intelligence et pugnacité (tu n'as cédé en rien sur les questions qui t'étaient posées) m'a fait penser que cette lucidité a fait de toi un être « Intranquille »et que cet état devait être bien difficile à gérer.

Tu as décidé le 31 août 2015 de te transformer d'étoile terrestre à étoile céleste.

Ton regard est celui de ton papa, profond, mais chez toi « jusqu'au boutiste », ton sourire celui de ta maman qui éclaire mais ne juge pas.

Je connais tes parents depuis peu. Mais lorsque je les vois ensemble, c'est un beau couple uni et harmonieux, dégageant beaucoup d'intelligence et d'humanité.

A chaque fois je suis submergée par l'image qu'ils dégagent, celle d'une famille, car tu es là avec eux.

L'insoutenable pour eux c'est que tu es devenu un Intranquille intangible.

François ton récit me touche, car c'est un bel hymne à l'amour parental, tellement essentiel.

Toi Cathy, tu n'es pas dans l'ombre bien au contraire, tu es leur diamant, avec ta fougue et ta discrétion.

Vous êtes tous les deux la preuve que cette horrible souffrance est vécue différemment mais que vous avez su rester soudés.

Une chose dont je suis certaine, c'est que vous n'avez aucune responsabilité dans le geste de Boris.

Ce choix est un geste d'une grande intimité et d'une grande liberté. Nous parents aimants nous ne pouvons être à chaque seconde derrière nos enfants, ce n'est pas souhaitable.

Mais je ressens à quel point c'est inacceptable...

Toi Cathy tu trace ta route dans la douleur en espérant trouver la lumière au bout du tunnel, comme Victor Hugo et ses tables tournantes de Jersey.

Toi François, tu as écrit ce récit comme tu as tracé ta route dans ce désert des Bardenas, devenu le symbole de ta quête.

Et je ne peux répondre à aucune des questions que tu poses à la fin de ton périple, comme un cri face à l'océan...

Je peux vous dire à tous les deux, que lorsque vous m'avez offert votre amitié, ce fut un beau cadeau.

A chaque fois que je vous vois, je vous vois trois, pour moi c'est l'image de Boris, Cathy et François éternelle.

Croyez-moi c'est rare.

Une amitié affectueuse me lie à vous.

Chantal



©Chantal Lafon-Litteratum Amor 05 mai 2017.
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Witchazel, tome 2 : Witchazel contre le démon..

Le jeune public qui aime les histoires de sorcières devrait pouvoir apprécier cette lecture détendue et absolument pas prise de tête.
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Le Poulpe : Les Ignobles du bordelais

Toute aventure de Gabriel Lecouvreur est forcément balisée par des éléments récurrents « imposés » par son auteur liminaire (le fameux Jean-Bernard Pouy). Ceux-ci concernent tant la narration que des passages obligés.



Ainsi, chaque livre se doit de débuter par la mise en place de l'affaire dans le premier chapitre alors que le second est consacré à la découverte de l'existence de celle-ci par Le Poulpe, généralement via un article de journal lu dans son restaurant préféré (Le pied de porc à la Sainte-Scolasse). La suite est livrée à l'imagination de chaque auteur, mais doit, normalement, faire référence à l'esprit anarchiste de Gabriel, son amour des femmes et de sa coiffeuse de Cheryl, la passion du Poulpe pour les bières de tous pays, sa propension à se faire latter la gueule...



Photo_35503François Darnaudet connaît bien la « Bible » mise en place par JB Pouy et ses deux amis, auteurs également dans la série, Serge Quadruppani et Patrick Raynal et la respecte à la lettre.



Pourtant, malgré l'humour omniprésent, l'esprit anarchiste, les bières, les femmes, les bagarres, on ne peut s'empêcher de penser, à la lecture, que l'histoire, à la base, n'était pas prévue pour Gabriel Lecouvreur.



Effectivement, le sujet et le traitement général laissent à penser que le texte a été remanié, après écriture, pour entrer dans les balises d'un épisode du Poulpe.



Cette sensation vient probablement du sujet, politique, historique et issu de faits réels. Car l'affaire Malvy a réellement existé et Léon Daudet Royaliste dirigeant le journal « L'action française » a, après la Première Guerre mondiale, bien accusé le socialiste Louis Malvy, de trahison et d'avoir fourni des renseignements à l'Allemagne.



Enfin, le fait que l'auteur signe « Darnaudet-Malvy » laisse à penser qu'il est directement concerné par l'histoire et que celle-ci soit en partie autobiographique (du moins la quête autour de la judaïté des Malvy).



J'ai toujours du mal avec les « histoires inspirées de faits réels » durant lesquelles je ne peux m'empêcher, sans cesse, de tenter de découvrir quelle est la part de « Réalité » et celle de « Fiction ». Me concentrant sur ce rapport Fiction/Réalité, je décroche bien souvent de l'histoire, trop concentré que je suis sur l'Histoire, que ce soit dans ma lecture d'un livre ou le visionnage d'un film.



Du coup, poussé par l'impression précitée, par la signature de l'auteur et le sentiment que l'on me présente un pan d'Histoire que je ne connais pas et dont je ne puis séparer les faits réels de ceux fictionnels, bien que l'ensemble soit bien écrit, que l'auteur insère les ingrédients inhérents à tout « Le Poulpe » qui se respecte, je n'ai vraiment jamais pu profiter pleinement ni du côté Poulpesque du roman ni du côté historique.



Au final, même si je n'ai pas été enthousiasmé par cette lecture, pour les raisons que j'ai évoquées, l'écriture et le style m'ont suffisamment convaincu pour que je me laisse tenter à nouveau par un texte de l'auteur, principalement l'un de ceux se déroulant dans ma région.
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L'homme qui valait des milliards : Le hacke..

Un excellent polar qui fait réfléchir sur le monde des mathématiques et celui des banques. Vous verrez votre carte bancaire autrement, vous prendrez conscience des dangers du monde virtuel qui s'impose à nous.



L'écriture de l'auteur me fait penser à celui de Simenon, un style court et épuré qui va à l'essentiel. On est toute de suite happé par l'histoire et le l'écriture.



A dévorer rapidement...
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