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Critiques de François Emmanuel (68)
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33 chambres d'amour

Me voilà animé d'un délicieux enthousiasme en découvrant sur le présentoir de ma bibliothèque favorite ce recueil de François Emmanuel. Car j'ai une vieille tendresse pour cet auteur belge: François Emmanuel, c'est la douceur d'un langue raffinée, une sorte de lenteur qui laisse le Beau vous pénétrer, une touche de mystère ou de poésie, une promenade dans l'univers intérieur de ses personnages, ... Bref, j'allais me régaler, comme toujours.



Mais non ! Du moins pas dans les premiers textes, qui m'ont donné l'impression de pastiches écrits par d'autres. À moins qu'il ne s'agisse d'un recueil de jeunesse. Le style n'avait pas cette belle harmonie que j'attendais, des mots maladroits accrochaient, brisant la poésie.



Néanmoins, je me réjouis de n'avoir pas cédé à la tentation de refermer ce livre trop vite. Dans la deuxième moitié, disons à partir de "La poétesse", j'ai retrouvé avec plaisir le François Emmanuel qui m'avait séduit dans le passé. Je recommande donc ce livre "à moitié". Essayez-le ! Et si les premiers textes vous laissent indifférents, ouvrez le livre par la fin.
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33 chambres d'amour

Voilà un peu de légèreté qu'il fait bon lire après la rudesse d'un Mr. Bridge. Ces histoires courtes racontent des rencontres, des découvertes, content des retrouvailles, dans un style très efficace. Une grande place est faite aux divers sens, aux émotions éprouvées. Ces nombreuses histoires autour de l'Amour charnel sont toutes variées, explorant diverses facettes de ce thème des relations humaines. Sympathique, tout en couleurs, lumières, sons, parfums et autres impressions, sans vulgarité aucune.
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33 chambres d'amour

Petite récréation sans prétention mais pleine de charme: l'auteur nous conte sa rencontre avec 33 femmes, et le plus souvent la conclusion de ces rencontres. Il utilise pour ce faire les mots et les décors adaptés à la profession de la belle.

C'est écrit sans vulgarité aucune et avec beaucoup de poésie. Même si les chapitres sont courts, l'idéal serait de n'en lire qu'un ou deux chaque soir...

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Ana et les ombres

Ana et les ombres de François Emmanuel, ou un rendez - vous manqué!



J'avoue que la couverture a fait plus que m'attirer et la quatrième de couverture avait achevé de me convaincre de me plonger dans l'histoire d'Ana... Tout y était!.... Et pourtant!



Ana Satkine, jeune archéologue, part au Pérou mettre à jour les derniers vestiges d'une grande civilisation perdue. Parmis ces vestiges, des sépultures dont deux de tailles. Deux princesses, dont leur corps momifié, vont vite devenir la pierre angulaire de projets futurs en perspective pour l'équipe de recherche sur place et ceux qui les financent... C'est à partir de là, que le destin d'Ana bascule.... Prisonnière entre deux mondes, le réel et celui des limbes, elle ne cessera de vouloir en sortir... Mais le prix à payer, semble être celui de mettre à découvert les secrets de sa propre enfance... Des secrets de familles qui ont distillés des impressions dans sa mémoire et qui ne demandent qu'à être révélées au grand jour...



Je dois reconnaître à l'auteur à su créer par son style une atmosphère hallucinée où le réel pointe par endroit! Mais pour moi, il m'a manqué une sorte de fin... Le début est un vrai début avec un accident de route qui marque le basculement d'Ana entre différents mondes... La suite se nourrit des errements d'Ana et de ses découvertes... Mais hélas, on finit pour moi par s'y perdre alors qu'elle se trouve...
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Ana et les ombres

On y suit Anna, archéologue qui a vécu 1 événement "chamanique" et dont un ami nous retranscris le déroulé,les errements et les sentiments d Ana qui plusieurs années après ressent le besoin de revivre, comprendre ce moment de sa vie...

La 1ere partie du roman ne m'a que moyennement plu car je m'y suis perdue. Mais la 2eme partie où son ami relate leur relation,le retour aux "sources" d Ana m'a davantage convaincue..

L'écriture est plaisante,fluide et cette histoire de vie est surprenante. On voyage grâce à ce livre, on visite les coulisses du mal être et on cherche comment y panser les blessures,les coups qui peuvent nous empêcher d'avancer, d'être..
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Bleu de fuite

Ce livre se referme presque comme il a commencé, la boucle bouclée, un homme franchit le seuil d'une maison, la voix d'une femme l'accueille, ce pourrait être l'image d'un bonheur sans histoire... un bonheur suspendu au-dessus du vide, d'une beauté bouleversante dans sa fragilité même. Et ce livre si sombre m'a laissé éblouie, car le soleil ni la mort - pas plus que la flamme d'une bougie - ne se peuvent regarder fixement.
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Cheyenn

Un petit livre ( 124 pages ) inclassable .

C'est l'histoire d'un SDF qu'on retrouve assassiné , l'auteur est ému par sa mort car quelques années auparavant , il l'avait filmé , ce fait divers comme on voit trop souvent va réveiller quelque chose en l'auteur . On suit son cheminement , un film pas comme les autres , un témoignage , une quête de sens , tout ça à la fois .

On parle de différence , de maladie psychiatrique , d'amour aussi mais toujours avec une grande réserve , un grand respect .... L'auteur questionne , revient en arrière reprend son enquête , sans jugement , sans voyeurisme .

Une description juste du monde des marginaux , sans concessions mais emplie d'humanité .
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Cheyenn

François Emmanuel questionne l’humanité profonde qui se cache sous les images que l’on a d’un individu. Au-delà du visible.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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Cheyenn

Un réalisateur de documentaires (le narrateur) s'intéresse au meurtre d'un SDF, le dénommé Samuel Montana-Touré. Ce n'est pas l'acte cruel qui retient son attention mais bien la personnalité du jeune marginal, qui avait su capter son regard lors d'un précédent tournage. Qui était cet homme que l'on surnomme Cheyenn? Les pistes à exploiter sont minces car les SDF se font vite oublier, déjà partiellement exclus de la société.

Le cinéaste s'acharne, même contre l'avis de ses supérieurs, pour rendre justice à cet homme qui s'est laissé mourir à petit feu avant de recevoir le coup fatal. Il revisionne les séquences enregistrées, interviewe le "colocataire" de hangar Lukakowski, tente de joindre les skinheads qui seraient les meurtriers présumés. Par un concours de circonstances, il apprend l'existence d'une sœur non loin, qui le mène à la fameuse Maria, qui aurait eu des liens avec le SDF. Maria, est en fait Mauda, et de Cheyenn, elle connait bien plus que le nom ou le personnage vacillant et errant dans les rues.

Si au départ, l'entreprise de faire un film, à partir de fragments très lacunaires, laissait à désirer, au fil du temps on comprend que la détermination du narrateur peut s'avérer payante. En pointant l'objectif sur le petit peuple mis à l'écart on apprend de grandes choses et c'est une leçon de vie à laquelle le lecteur prend part, en toute humilité, presque spectateur d'un homme qui livre ses secrets.

Dans ce récit-reportage, on est tour à tour révoltés par l'indifférence générale puis par les gens qui ne souhaitent pas être mêlés à cette affaire, aussi sombre soit-elle. Effectivement, qui peut se targuer d'avoir fréquenté un SDF? Et plus encore, qui peut revendiquer un meurtre si "insignifiant"?

J'ai pour ma part été un peu désorientée par le parti pris de François Emmanuel de nous faire suivre son personnage comme dans un film. Or le film est ici composé de mots et de transparence. En théorie, je n'aurais pas choisi un tel livre de moi-même mais c'est une découverte bien agréable qui m'a fait sortir des sentiers battus.

Sans conteste, Cheyenn est un bon livre qui se termine tout en douceur, mais ça, je ne vous en dirai rien.
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Funeral Tango

Une pièce de théâtre écrite par l'une des grandes plumes de la littérature belge contemporaine, une pièce où les vivants et les morts, rassemblés autour du corps de Dona Pia, entretiennent un dialogue à la fois léger et métaphysique, sur fond de tango.



Pour les amateurs d'un théâtre épuré, qui fait se rencontrer les hasards du corps avec ceux du langage, de ses écueils, de ses balbutiements, et de ses fulgurances.
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Jours de tremblement

Nous sommes à bord d’un bateau de croisière, sur un fleuve africain. Les passagers sont ceux qu’on imagine : le narrateur, cinéaste en repérage, Louis, un africain élégant qui souffre d’une déception amoureuse, Naginpaul un écrivain anglophone ivrogne et obèse, Eleonora et Livia des sœurs dont l’une est accompagnée de son petit garçon, Marie et son compagnon âgé et gravement malade, des touristes américains, un Français arrogant… et puis, l’équipage autochtone, un commandant intimidé par les passagers et son second ombrageux… Tout ce beau monde s’est embarqué pour une croisière à l’ancienne sur un bateau de la belle époque.

La suite sur mon blog
Lien : http://artetlitterature.blog..
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Jours de tremblement

Le point de départ est idyllique. Une croisière luxueuse sur un fleuve africain, dans laquelle le narrateur, caméraman chargé d’un reportage dans une réserve, côtoie du beau monde venu de tous les horizons. On songe vite à une version moderne de la « Nef des fous » ou de la « Nef de Pierre », car le bateau est présenté comme une allégorie du monde : « tout venait peut-être de basculer quelque part dans l’ordre des choses éternelles, l’éternel ordonnancement du monde, avec vacanciers et pays de vacances, destinations de rêve, prospectus, guides touristiques et prix promotionnels ». Nef des fous, car la joyeuse insouciance de ceux qui ont voulu ignorer la misère et les dangers du monde va être durement punie. Nef de Pierre, car elle est guidée par un équipage en lien direct avec les réalités extérieures, par des messages radiophoniques dans une langue inconnue des passagers. La confrontation entre ceux qui savent et ceux qui ne savent rien entretient la tension narrative et nourrit l’inquiétude des passagers.

Comme le yin naît au cœur même du yang, ce qui se passe semble d’abord une manière de pimenter la croisière. De jeunes femmes montent à bord du navire. Prostituées de luxe ? Passagères clandestines ? Réfugiées ? La mort de l’une d’elles sert de déclencheur. Sur la rive, le pays est entré en rébellion, et les étapes successives du bateau sont inaccessibles ; bientôt, il est lui-même pris en otage par une armée de jeunes gars aussi désorientés que les passagers. Commence alors une inquiétante errance sur le long fleuve jadis tranquille. Comme je descendais les fleuves impassibles... On songe aussi au bateau ivre, bien sûr, lorsque les peaux-rouges criards embarquent sur le rafiot.

Les réactions sont d’abord à la dimension des personnages et de leur folie civilisée. Alors que les vies sont menacées, un passager pose la question dérisoire du remboursement, tandis qu’un petit homme aux airs de comptable ou de rabbin sourcilleux brandit un contrat d’assurance-voyage. Le monde occidental à la dérive se réfugie derrière ses papiers. Mais derrière l’assurance de ceux qui ont le droit pour eux, ce sont les peurs que l’on déchiffre. L’éclatement de la bulle luxueuse dans laquelle ils vivent met les hommes à nu, les consciences à vif. D’autres personnages émergent derrière les masques. Naginpaul, l’écrivain, profère de la littérature, prend des poses histrioniques, Dasqueneuil récrimine contre ces « autochtones » embarqués sans billet, une jeune étudiante s’inquiète de la santé du vieux professeur qu’elle accompagne dans un pèlerinage rituel...

Mais déjà les frontières de la vieille réalité s’estompent. « la ligne imprécise qui nous sépare encore les uns des autres, nous sépare Blancs et Noirs, hommes et peuples blancs, noirs, au contact de la mort », la ligne d’ignorance, de mépris, d’indifférence, s’efface peu à peu. L’amitié qui se noue entre le narrateur et Louis, le voyageur noir qui comprend la langue du pays ; l’importance que les guérilleros lui accordent en le prenant pour un journaliste capable d’immortaliser leur révolte ; la folie du grand écrivain délabré, qui répond en écho à celle des révoltés... tout cela tisse peu à peu des liens entre les deux mondes.

Car le monde et sa mise en parole sont intimement liés. Une des clés du récit réside peut-être dans les livres de Naginpaul, rapidement évoqués par Louis : « chaque roman est un monde presque réel mais pas tout à fait réel ». L’un d’eux décrit un pays où les hommes ont perdu la langue, non pas la langue utile, mais quelque chose dans la langue qui ne se voit pas, mais qui n’est plus là. Ils font des listes de mots, dressent des cartes, errent sans savoir ce qu’ils cherchent - le monde s’est échappé avec leur langue.

N’est-ce pas ce qui est arrivé à la mémoire de l’Afrique ? Elimane Ba, le meneur de cette insurrection à la fois sanglante et poétique, soutient son peuple par ses discours, et par les mythes qui s’incarnent lorsqu’il raconte le fleuve : « tous les rêves étaient adossés au fleuve » lorsque l’homme blanc est arrivé sur un bateau à aube. Dans une main il tenait l’arme et dans l’autre le cadeau : « il a planté l’esprit blanc dans la pensée des hommes du fleuve, et quelque chose s’est mis à changer. Que peut-on faire contre un esprit quand il s’est introduit dans la pensée ? Est-ce que l’on peut ruser avec sa propre pensée ? » Cette question, peut-être faudra-t-il que nous nous la posions aussi un jour.
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L'enlacement

Un écrivain, le narrateur, rencontre à Vienne, la femme d'un ami. Visitant ensemble le musée du Belvédère, elle s'évanouit devant "L'enlacement" d'Egon Schiele. Ainsi commence une relation sur la pointe des pieds et dans la retenue. A cause de la saleté des corps et de ce désir vil des hommes. Promenades dans les parcs, terrasses de café ou au contraire, fonds de brasseries, coups de fil dans la nuit et puis cette fameuse chambre d'hôtel aux tentures à fleurs d'orchidées, autant de décors à des rencontres où il s'agira de s'apprivoiser, de dire (ou lire) les mots, de comprendre pour pouvoir passer à autre chose.

Dans ce très court roman, François Emmanuel arpente comme il le fait si bien, les sentiers tortueux des âmes blessées. Son texte est magnifique, sensuel comme le regard apeuré de cette femme à l'élégance rare.
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L'enlacement

Il y avait déjà longtemps que je n’avais plus lu de littérature belge. Ici, François Emmanuel nous propose une magnifique histoire d’amour qui commence devant un tableau « L’enlacement » d’Ego Schiele.



Cette histoire d’amour impossible nous plonge dans la vie de deux personnes, un poète et une femme qui a déjà énormément souffert. J’ai beaucoup aimé le style de François Emmanuel. Il joue avec les mots. J’avais l’impression d’être dans un poème modèle. Il arrive à très bien décrire les sentiments de ces personnages. Le thème est touchant même s’il a déjà longuement été traité en littérature.



Ce très court roman m’a donc permis de réfléchir sur cette grande idée de l’amour. Ce livre est vraiment une agréable découverte. Néanmoins, je suis heureuse que cette histoire se conclut rapidement car je pense qu’elle aurait pu sembler ennuyeuse si elle s’était poursuivie sur une centaine de pages par exemple.



L’enlacement se lit vraiment très rapidement. Comptez moins d’une heure. Je pense relire d’autres œuvres de François Emmanuel car ce roman est une agréable surprise.
Lien : http://iluze.wordpress.com/2..
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L'enlacement

Evanouissement artistique



Ana s'évanouit face au grand tableau d'Egon Schiele L'enlacement. L'homme qui l'accompagnait, par hasard, tombe amoureux de cette femme étrange et fragile. Leur amour se nourrit de ce hasard et de cette énigme. Ils gardent leur histoire secrète et avancent avec rebonds et difficultés dans leur amour, fort de leurs démons. Dans une belle écriture, F. Emmanuel distille la poésie d'une relation amoureuse forcément compliquée. C'est juste dommage que la langue glisse vers la préciosité et que les références littéraires soient trop appuyées.
Lien : http://xg-melanges.tumblr.co..
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L'enlacement

J'ai vraiment beaucoup de mal avec cet auteur. Quelque chose en lui me répugne. (Pareil pour son frère.)

Je suis donc tout sauf objectif.

Cela dit, beaucoup de style, des qualités certaines, mais tout ça pour un livre que j'aurais oublié avant même de finir la critique.

Je retiens juste une ou deux phrases. Parce que. Mais pas plus.
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L'enlacement

Ah c’est vous. Ce sont les mots qui sont venus aux lèvres d’Ana Carla Longhi. Les seuls mots possibles pour cette histoire entre elle et le narrateur-écrivain. Ah c’est vous. Parce que c’est lui, enfin. Lui qui la délivrera d’elle-même. Lui à qui elle pourra dire l’innommable pour que s’écrive ce passé qui la hante. Lui.



Lui. Qu’elle n’attendait pas et qui est venu. Qui a toujours été là. De rendez-vous en rendez-vous jusqu’à l’ultime. Lui. Qui était là quand elle s’est évanouie devant un tableau de Schiele à Vienne.



Récit intimiste et intime, L’enlacement raconte une femme, une rencontre, un amour. Improbables. Mais les rencontres qui bouleversent une vie et font des vagues dans l’eau étale, ne sont-elles pas toutes improbables?



François Emmanuel signe ici une fois de plus un livre marquant, tant par son écriture que par le regard qu’il pose sur l’âme humaine.
Lien : http://lalitoutsimplement.co..
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L'Invitation au voyage

Ce livre est une suite de nouvelles plus éblouissantes les unes que les autres sur le thème de la séduction . Attention délicatesse de dentelle, une écriture baignée d'une encre sublime.
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La Chambre voisine

Confession intime d’un frère sur la disparition de l’une de ses sœurs jumelles en Pologne. Je n’ai pas vraiment accroché à ce roman même si l’écriture est belle pourtant mais le récit n’est pas fluide. Il y a beaucoup de non-dits dans cette histoire de relations familiales, qui le rendent parfois lourd et pesant, difficile à appréhender. Il y a le poids du secret qui pèse au fil des pages jusqu’à ce que la chambre voisine nous révèle ses secrets.
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La Chambre voisine



Roman étonnant qui nous parle des non dits, de situations compliquées, sans vraiment en parler. Tous ces mystères qui font les vies des familles, les choses que l’on dit, et celles que l’on vit sans oser les regarder en face, sans en parler. Ces événements qui détruisent aussi les êtres, les membres de cette famille, mais dont pourtant personne ne parlera jamais, de peur de détruire l’équilibre instable qui s’est ainsi créé.



Problème grave du viol, non dit aussi, mais qui laisse des traces irrémédiables chez tous eux qui sont impliqués dans ce drame, que ce soit en temps qu’acteur victime ou coupable.

Problème de la maladie, ceux qu’elle touche, mais aussi ceux qui vivent autour des malades, ceux qui les côtoient chaque jour sans toujours parvenir à les comprendre, à les aider ou même à les aimer pour ce qu’ils sont, comme ils sont.

Le livre nous montre aussi la relation bizarre mais en même temps si complexe entre les jumeaux, qui ont du mal à se détacher l’un de l’autre, dont les vies même séparées sont tellement imbriquées, tellement parallèles qu’elles se suivent et se complètent, et que s’ils sont séparés, ils ont l’impression d’être amputés d’une partie de leur être.



L’écriture est belle, fournie, généreuse dans ces descriptions, son vocabulaire, elle rend les personnages et les situations plus attachants et en même temps plus mystérieux, donne envie de dénouer les situations, d’aller plus loin dans cette ambiance où il faut deviner, être à l’affût, à l’écoute des personnages pour mieux les comprendre et s’impliquer dans leurs vies.

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