Tordez le cou aux idées reçues de
François Lenglet
Chacun d’entre nous peut l’observer, en allant faire ses courses dans un supermarché : les caissières disparaissent. Au profit d’automates, sur lesquels le client peut scanner le code-barres des articles qu’il a sélectionnés, pour payer ensuite par carte bancaire. Au rayon fruits et légumes, même phénomène. Naguère, il y avait un employé pour peser et étiqueter la livre de tomates. Aujourd’hui, c’est le client qui identifie lui-même sur un écran tactile les denrées qu’il veut peser, pour coller ensuite l’étiquette avec le prix. Certaines machines détectent même la couleur du fruit choisi, pour proposer un choix d’étiquettes plus restreint et faciliter le repérage du consommateur.
Les caissières. Les employés de banque, concurrencés eux aussi par des automates. Les secrétaires, remplacées par des ordinateurs, désormais par de simples téléphones qui intègrent la fonction d’assistant. Demain, les conseillers financiers, eux aussi débarqués au profit de machines intelligentes qui nous proposeront une gamme d’investissements correspondant à notre profit de risque, lui-même établi à partir de l’historique de nos décisions financières et de notre carrière, en tenant compte des changements incessants de la fiscalité. Demain encore, les chauffeurs routiers et les taxis, devenus inutiles à l’heure de la conduite automatisée, qui permettra également de diviser le nombre des accidents par dix. Et encore les avocats ou les radiologues, dont l’expertise est mise au défi par l’intelligence artificielle et ses possibilités innombrables.
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