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Critiques de François Roth (16)
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Alsace-Lorraine : Histoire d'un ''pays perd..

Ce livre constitue la suite du premier, "La guerre de 1870-71", ouvrage qui donnait une explication lumineuse de la défaite des Français souvent héroïques, mais mal équipés et mal commandés face à une armée prussienne très performante.

la province ayant été cédée de force au nouvel Empire allemand, après la défaite militaire. Elle n'est redevenue française que le 11 novembre 1918. Cependant, de juin 1940, date de la seconde défaite française, au 8 mai 1945, conclusion de la seconde guerre mondiale, l'Alsace-Lorraine est une nouvelle fois repassée à l'Allemagne.

On imagine les déchirements de tous ordres qui ont fait souffrir les Alsaciens et Lorrains, et la complexité des sujets à traiter par leurs administrateurs, élus ou fonctionnaires.

En 1871, la Province est annexée à l'Empire allemand ; immédiatement, les Alsaciens et Lorrains mettent en cause la légitimité de cette annexion, qui n'a été précédée par aucune consultation populaire. Mais le principe du « droit des Peuples à disposer d'eux mêmes » n'est pas établi à cette époque (pas plus d'ailleurs en France qu'en Allemagne, comme va le montrer l'aventure coloniale de la fin du XIXème siècle). Conscient des risques de rejet, le Chancelier prussien Bismarck fait la sourde oreille.

Donc, ça commence mal : les Alsaciens-Lorrains accueillent mal les fonctionnaires allemands, tandis que les Français développent une intense protestation populaire ; on lira sur ce point « la dernière classe », émouvant « Conte du lundi » d'Alphonse Daudet.

Le Chancelier Bismarck n'est pas plus décidé à conférer à la Province une marge d'autonomie que permettrait le statut fédéral de l'Empire : l'Alsace-Lorraine reste un « Reichsland » administré par des généraux et des fonctionnaires impériaux. Au fil des années, et surtout après le renvoi de Bismarck (1890), l'Allemagne développera cependant des institutions composées d'élus (« Landtag »).

Par ailleurs les Allemands jouent la carte de l'ouverture, voire de la séduction : ainsi, ils favorisent la presse en allemand, mais n'interdisent pas la presse en français, s'efforcent d'éviter toute violence, et favorisent le progrès économique et social.

Les Alsaciens et Lorrains répondent poliment, mais sans chaleur, à cette politique ouverte. Ils sont d'ailleurs plus tournés vers le progrès économique que vers le débat  politique.  

Ils seront globalement heureux de redevenir Français en 1918, mais des tensions naitront des divergences accumulées entre France et Allemagne pendant les 47 années de rattachement à l'Allemagne. Ainsi, il faudra trancher sur l'application à la Province de la loi de 1905 sur la laïcité ou sur le maintien de la sécurité sociale (créée par Bismarck et inexistante en France en 1918). On note que les institutions allemandes ont bien résisté, les politiques français des années 20 ayant fait, comme les Allemands auparavant, le choix de la paix sociale !  

Des pages plus dramatiques complètent l'information du lecteur, celles qui portent sur la deuxième annexion, de juin 1940 à mai 1945 ; l'Alsace-Lorraine est riche des ressources dont les Nazis ont besoin pour la guerre. 130.000 jeunes hommes seront incorporés, dont 40.000 mourront sur le Front de l'Est. Un appareil répressif comptant pas moins de 7 camps est mis en place.

François Roth met à profit sa connaissance parfaite des institutions et des problèmes de l'Alsace-Lorraine pour aider ses lecteurs à comprendre. Malheureusement, cet ouvrage restera son dernier : il n'a pu y mettre la dernière main, puisqu'il nous a quittés en mai 2016 à la suite d'un accident de la route.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Alsace-Lorraine : Histoire d'un ''pays perd..

Si l'expression a subsisté jusqu'à nos jours, l'Alsace Lorraine n'existe plus depuis longtemps. Elle est le vestige d'un empire allemand victorieux, et fut rendue à la France depuis plus d'un siècle déjà.



C'est avec tout son talent et ses connaissances du sujet que François Roth raconte la singulière histoire de cette région ballotée par les guerres et les tractations politiques. L'ensemble se lit comme un roman, et pour qui s(intéresse au sujet, c'est un ouvrage indispensable.
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Histoire de la Lorraine et des Lorrains

Un ouvrage assez court qui donne un excellent panorama de l'histoire de la Lorraine, à mille lieues de certaines lectures partisanes. On se désole que trop peu de lorrains connaissent l'histoire de leur région, et ce y compris chez certains "intellectuels".
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L'Allemagne de 1815 à 1918

J'ai lu ce livre de François Roth il y a quelques années afin de me renseigner rapidement et efficacement sur le contexte historique et social du lieu et de la période où se passe une fiction au long souffle que j'écris. À première vue, tout est parfait : les exposés sont clairs, les enchaînements logiques, il y a un bon équilibre entre concision et détails. Sauf que très vite, quelque chose m'a manqué. Et j'ai espéré jusqu'à la fin de cette lecture que ce vide soit à un moment ou à un autre partiellement comblé ; en vain.



Ce « vide », ce « manque », c'est tout simplement l'histoire des Allemandes et des femmes résidant en Allemagne de 1815 à 1918. Ce livre d'histoire a un titre trompeur, car très lacunaire : il s'agit seulement de "L'Allemagne DES HOMMES de 1815 à 1918". le lieu et la période sont effectivement respectées, et j'ai pu avoir de multiples confirmations, et corrections, sur ce que mon imaginaire avait déjà commencé à créer en ce qui concernait mes personnages masculins : les événements historiques impliquant des figures politiques et intellectuelles masculines allemandes, les régimes politiques patriarcaux qui se succèdent, les idéologies dominantes à l'époque inventées et menées par des hommes, les lois promulguées par des hommes et leur impact sur l'évolution de l'économie contrôlée par des hommes, les différentes classes sociales auxquels appartenaient les différents métiers exercés par les hommes, l'influence des diverses confessions religieuses sur les hommes et leurs conflits, etc. Je me souviens d'un passage intéressant, et fort nécessaire, centré sur (les hommes de) la minorité juive, chiffrée à environ 5% de la population totale allemande de l'époque... Mais quid des 50% de la population féminine ?



Rien n'y est dit au sujet de la vie des femmes. Sous quelles lois spécifiques vivaient-elles ? Quelles étaient les modalités du mariage et ont-elles changé, et pourquoi, et comment, et par qui ? Mourraient-elles plus, ou moins, ou autant en couches que les femmes des autres pays d'Europe ? Avaient-elles le droit de travailler sans l'accord de leur père ou de leur mari ? Quelles professions exerçaient-elles ? Quelle part de l'économie généraient-elles ? Avaient-elle accès à l'école primaire, secondaire, à l'université, aux conservatoires ? L'éducation était-elle mixte ou ségréguée ? Quels livres lisaient-elles ? Écrivaient-elles, ou était-ce aussi mal vu pour les femmes d'écrire en Allemagne qu'en France et en Angleterre ? Y a-t-il des écrivaines ou des intellectuelles ou des musiciennes qui ont connu un franc succès pendant cette période ? Quelles différences y avait-il entre les vies familiale et professionnelle d'une protestante, d'une catholique ou d'une juive ? le militantisme au féminin, ça donnait quoi ? Rosa Luxembourg, on en parle, ou parce qu'elle n'est assassinée qu'en 1919 on fait semblant qu'elle n'a pas existé entre 1815 et 1918 ?...



Comment construire, en l'occurrence, un imaginaire où vivent des personnages féminins dans un cadre réaliste, quand les livres d'histoire effacent la moitié de la vérité historique qui les concerne ? On est alors réduite à des conjectures, à l'erreur, et à ne rien se mettre sous la dent pour stimuler l'imagination. La seule et unique mention de l'histoire des femmes que j'ai pu trouver dans ce livre – Alléluia ! j'ai récité un Ave Maria – est l'obtention du droit de vote par celles-ci à la chute de l'Empire allemand et à l'instauration de la République de Weimar au sortir de la défaite de la Première Guerre mondiale. Enfin ! Mais enfin, c'est maigre, c'est squelettique, c'est trois fois rien, et Google me l'aurait tout autant dit. Et ce n'est pas le droit de vote qui creuse à lui seul une psychologie ni qui met du beurre dans les épinards.



Pour conclure. Qu'un livre d'histoire rédigé au XIXème siècle ne fasse pas mention de l'histoire des femmes, c'est scandaleux de phallocratie mais c'est attendu. Par contre, naïve que je suis, je croyais pouvoir estimer qu'à l'aube du XXIème siècle, un livre d'histoire digne de ce nom produit en France, quel que soit le sexe de l'historien·ne, se devait de considérer les femmes comme les sujets et les actrices de l'Histoire au même titre que les hommes. Ou du moins, puisque je sais très bien qu'on ne pas non plus trop en demander aux universitaires masculins que j'ai pu fréquenter tant dans la vie que dans les livres, qu'il y aurait au moins une partie spécifique dédiée à elles pour fournir un minimum syndical d'informations à celles et ceux qui s'intéressent à la période. Que nenni ! L'historien François Roth, aussi consciencieux soit-il pour tout ce qui concerne les différentes catégories d'hommes, est resté bien bloqué dans la mentalité borgne des siècles passés dès qu'il s'agit de l'autre sexe.



Vous comprenez peut-être, maintenant, pourquoi j'accorde deux étoiles et demi à cette lecture. Puisque ce qui est fait est parfaitement fait, mais qu'il n'y a que la moitié du travail qui a été accompli, il ne reçoit que la moitié de la note. Quand on ne fait que la moitié d'un devoir, même si c'est un sans faute, on n'a que 10/20.



Si des historiens flânent par hasard ici et lisent jusqu'à son terme cette chronique, réfléchissez donc à votre travail. Rappelez-vous ça et tenez-vous le pour dit : les femmes existent, et reconnaître leur existence n'est pas de l'ordre de l'optionnel.
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La guerre de 1870

Un excellent livre à découvrir pour réaliser que, oui, la France a connu des périodes bien pires que celle que nous vivons. Cela en serait presque rassurant !

Le régime finissant d'un Napoléon III malade, coche à peu près toutes les cases des erreurs à ne pas faire. François Roth démonte patiemment, scientifiquement, le mécanisme infernal conduisant à une défaite aussi totale qu'humiliante.

Écrit de façon vivante, l'ouvrage nous entraine dans un monde bien oublié et mis en retrait par les deux guerres suivantes. Des moments pourtant importants qui expliqueront une partie des événements de la première moitié du XXème siècle et pas seulement en France.
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La guerre de 1870

Belle somme très bien écrite. J’ai énormément appris sur cet épisode assez méconnu car peu enseigné de l’histoire de France qui est pourtant riche d’enseignements et éclaire la période suivante.
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La guerre de 1870

Un conflit très peu cité, que la mémoire collective a tendance à "scratcher" au profit d'une défaite plus récente, celle de mai 1940.

Pourtant, que d'enseignements ne devrait-on tirer de cette confrontation franco-prussienne ! L'impréparation et le désordre absolu de nos troupes, la faiblesse du commandement, l'âpreté des combats, les premières victoires des Prussiens sur le terrain, qui ne sont souvent que le fruit d'un heureux hasard, sans stratégie réelle...L'activité foisonnante de Gambetta, tentative dérisoire de sauver l'honneur à défaut de sauver une part du territoire, et qui au final n'aura pour effet que d'étendre les combats à toute la partie nord de notre pays...

"Le conflit débute entre deux Etats et s'achève entre deux Nations : une France vaincue, diminuée et humiliée, une Allemagne nouvelle, victorieuse, s'affirmant en Europe et bientôt dans le monde". Certes, et aussi chez nous l'espoir de revanche, présent pendant des années, lourd présage de la future Grande Guerre, puis du nazisme et de la seconde guerre mondiale.

Il s'agit là d'un ouvrage exceptionnel d'analyse et de témoignages, rapportés avec justesse et nuances - lettres, journaux intimes, discours, articles de presse - et qui se lit très facilement. Un pavé à déguster en plusieurs fois, qui explique sans fard pourquoi la France a été battue, et surtout comment elle s'est relevée de ce désastre.

Quand on referme ce livre, on se dit que notre pays a vraiment de la ressource ! Une leçon d'optimisme, en somme...


Lien : http://www.bigmammy.fr
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La guerre de 1870

Cette guerre un peu oubliée , défaite peu glorieuse oblige , je la frôlais à travers Maupassant , Zola , Erkmann-Chatrian , mais ce livre fouillé et riche en renseignements m’a parmi d’y voir nettement plus clair . Ce conflit est tout de même à la racine de beaucoup de représentations en particulier sur les rapports franco-allemand .
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Nancy

A l'ancienne !

Une monographie consacrée à Nancy, décidément une très belle ville, écrite par 4 universitaires. Le livre a un côté délicieusement suranné par les généralisations caricaturales dont il a abuse ( "les Nancéens, fiers, ressentent avec douleur l'occupation de leur ville", enfin vous voyez le genre, même si ma phrase une création...). On apprendra tout de même pas mal de choses sur la rivale de Metz, les passages sur les 18-19èmes siècles sont vraiment très intéressants et permettent au visiteur passionné par l'histoire urbaine de mieux comprendre le territoire qu'il traverse.

Quelques bémols toutefois, le livre est en grande part une réédition (ce que l'introduction signale d'ailleurs), il y a des lacunes (rien sur l'histoire de la peinture locale malgré l'intérêt que l'on peut éprouver devant les très belles oeuvres d'Emile Friant), des généralisations abusives (j'en parlais plus haut ) que l'on sent appuyées sur peu de choses, des coquilles un peu trop fréquentes (mais c'est un petit éditeur et l'on imagine bien que c'est un travail qui n'enrichit guère...)...Mais le livre, quelque vieillot qu'il puisse apparaître, a le mérite d'exister et il ne semble guère y avoir de concurrence, sauf à se tourner de manière tristement banale vers le guide vert ?
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Raymond Poincaré

Une biographie intéressante, mais un brin scolaire. Le parcours de Poincaré est toutefois bien éclairé et offre par là un beau panorama sur 40 ans d'histoire politique française, mais il manque un petit quelque chose pour faire de cette biographie une ouvrage plus passionnant. Tout comme sa biographie de Robert Schuman on a un peu l'impression de rester sur sa faim. Il est vrai que l'auteur, profondément ancré comme ses sujets dans sa région, a tendance à s'appesantir sur des aspects peu spectaculaires de la vie de Poincaré...
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Raymond Poincaré

Biographie solide de cet homme politique au parcours exemplaire, aux capacités intellectuelles hors normes, à la puissance de travail phénoménale... qui n' a rien vu venir, rien empêché de la catastrophe, et qui pire ensuite n'a rien compris englué dans sa haine de l'Allemand...

"Poincaré: L'homme qui savait tout mais ne comprenait rien!" (Ce n'est pas de moi).

Un conseil pour finir Relisez les premières pages de "BELLA" le roman de Giraudoux!

Poincaré où le naufrage des élites françaises ... et çà continue ! Pauvre pays qui ne sait pas sécréter des dirigeants à. sa hauteur
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Robert Schuman : Du Lorrain des frontières au..

A travers la biographie de Robert Schuman, c'est aussi l'histoire de l'Europe du vingtième siècle que François Roth a écrit ici. Député dans l'entre deux-guerres, prisonnier de la Gestapo, ministre, premier président du parlement européen, beau palmarès pour un homme qui était de nature humble et discrète, et qui croyait au "bien commun" de Saint Thomas d'une façon dont nos hommes et femmes politiques actuels feraient bien de s'inspirer!

C'est une biographie complète, documentée, intelligente et intéressante qui met en lumière des tas d'aspects de l'existence de Schuman, qu'on a tendance de nos jours à limiter à son titre de Père de l'Europe. Cela n'intéressera pas seulement les amateurs de construction européenne, quiconque s'intéresse à l'histoire du siècle dernier, à la Lorraine, à l'Alsace, ou encore à l'effet de la foi dans la construction d'un homme, trouvera dans cet excellent ouvrage de quoi le passionner.
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Robert Schuman : Du Lorrain des frontières au..

François Roth est un historien important, disparu en 2016. Ce Lorrain, Professeur à l'Université de Nancy, nous a donné notamment une histoire de la guerre franco-prussienne de 1870. Ce fut un chercheur inlassable et scrupuleux, qui livre des éléments innovants après de longues enquêtes.

Dans la grande collection Fayard, il a publié une vie de Robert Schuman particulièrement utile pour qui s'intéresse à la construction européenne. Il confirme ainsi l'idée bien connue selon laquelle Schuman, cet homme des frontières, formé dans la Lorraine allemande avant 1918, puis devenu un homme politique français, était l'homme du destin pour la réconciliation franco-allemande.

Mais il nous en dit plus : Robert Schuman n'était pas un politicien d'inspiration sociale-chrétienne, comme beaucoup, mais un catholique en politique, totalement inspiré par le message de l'Evangile et par sa fidélité à l'Eglise. Toute son action, depuis ses plus modestes apports de juriste au travail parlementaire, ou son action désespérée pour les réfugiés en 1940, jusqu'à la Déclaration inspirée du 9 mai 1950 qui a fondé l'Europe, trouve ses racines dans sa foi.

Comme Adenauer et de Gasperi, il était bien un soldat de « l'Europe vaticane », et il est heureux que ces soldats aient été rejoints dans la construction européenne par des laïcs, notamment par des socialistes tels Helmut Schmidt ou Guy Mollet, si injustement décrié aujourd'hui ou par des laïcs, tel Maurice Faure ou encore par des libéraux comme Edward Heath ou Valéry Giscard d'Estaing.

On verra aussi le rôle positif joué par les Américains, notamment par le Secrétaire d'Etat Dean Acheson, pour que les Européens accouchent enfin d'un vrai projet de réconciliation. Et bien sûr la créativité géniale que Jean Monnet savait mettre presque humblement au service des politiques.

Au chapitre de la myopie, on lira les cris d'effroi des sidérurgistes français face au projet d'union douanière : avec de tels « industriels », ce n'est pas un hasard s'il n'y a plus de sidérurgie, ni de chimie, françaises…

On s'amusera aussi des mesquines colères de Michel Debré.



Bref, sur un sujet austère, un livre passionnant.
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Robert Schuman : Du Lorrain des frontières au..

Cette biographie de Robert Schuman par François Roth, un historien spécialisé dans l'histoire de la Moselle, remonte les fils de la vie de Schuman avec beaucoup de précision. Schuman, né à Luxembourg, parti étudier en Allemagne, a, entre les deux guerre mondiales, œuvré pour que l'Alsace et la Lorraine soient intégrées à la France de façon progressive. D'homme providentiel, il est devenu un homme politique français, quittant sa profession d'avocat. Durant la Seconde Guerre mondiale, il a passé la majeure partie de son temps emprisonné puis caché, et est redevenu un homme politique en 1946. Qualifié d'homme de devoir, de légalité, il est reconnu pour son tempérament modéré et sa volonté de préserver la paix. C'est lui qui a présenté les plans de Jean Monnet pour créer la CECA afin de lier de véritables relations avec l'Allemagne et d'éviter de retomber dans la guerre. Devenu l'un des pères de l'Europe avec notamment J. Monnet, K. Adenauer et A. De Gasperi, sa vie a été très remplie, et largement marquée par son côté multi-culturel.



Cette biographie est instructive pour comprendre la personnalité et les choix de Robert Schuman, l'histoire de l'Alsace-Lorraine entre les deux guerres mondiales, et les relations franco-allemandes au sortir de la Seconde Guerre mondiale, avec la mise en place des fondations de la construction européenne. Néanmoins, certains passages m'ont semblé trop détaillés et sans véritable apport. Une lecture globalement intéressante tout de même.
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Six mois qui incendièrent le Monde : Juillet-..

Une étude très fouillée du début du conflit de 1914 : les responsabilités dans le déclenchement du conflit ,les premiers combats (la bataille des frontières) très meurtriers mais quasi oubliés , et surtout la réaction des populations . Globalement la guerre a été acceptée , comme quoi une bonne propagande est très efficace. A méditer pour notre futur…
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Six mois qui incendièrent le Monde : Juillet-..

Bonne synthèse des connaissances à cent ans maintenant du début de cette boucherie. Et toujours pour moi, l'incompréhension devant l'incurie des élites. Cent ans après le mystère reste entier; Un siècle d'études patientes (et passionnées) contradictoires n'ont rien apporté de nouveau à cette évidence: cette guerre n'a pour seule explication que l'imbécilité crasse de nos classes dirigeantes
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