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Note moyenne 3.7 /5 (sur 638 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Veauche, Loire , le 15/11/1933
Mort(e) à : Paris , le 15/11/2017
Biographie :

Françoise Héritier est une anthropologue, ethnologue et féministe française.

Elle arrive à Paris en 1946 et débute ses études au lycée Racine, les poursuit en classe préparatoire au lycée Fénelon puis à la Sorbonne. Au lieu de passer l’agrégation, elle choisit de suivre le séminaire de Claude Lévi-Strauss à l’École pratique des hautes études et décide d’orienter sa vie vers l’anthropologie sociale.
En 1957, Claude Lévi Strauss soutient sa candidature pour une mission d’étude en Haute-Volta (aujourd'hui le Burkina-Faso) d’un an, elle va enchaîner en 1958 avec neuf missions en Afrique occidentale, c’est ainsi qu’elle fait ses premières armes totalisant près de cinq années de travail de terrain auprès des populations Samo, Pana et Mossi et de façon plus ponctuelle, Bobo et Dogon (Burkina-Faso et Mali).
De 1967 à 1982, elle est attachée puis chargée, et enfin maître de recherches au CNRS. Pour ses travaux sur le fonctionnement des systèmes semi-complexes de parenté et d'alliance, Françoise Héritier s'est vue décerner en 1978 la médaille d'argent du CNRS au titre des Sciences humaines.
Directrice d'étude à l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS), elle succède en 1982 à Claude Lévi-Strauss au Collège de France (elle inaugure la chaire d’Étude comparée des sociétés africaines) et à la direction du Laboratoire d’anthropologie sociale où elle enseignera jusqu’en 1998. Elle a été la deuxième femme à être admise et à enseigner au Collège de France après Jacqueline de Romilly.

Spécialiste des questions touchant à la parenté, au mariage, à la famille, aux liens entre sexe et genre, son champ de recherche s’est particulièrement porté sur l’étude des fondements universels de la domination masculine. Ses travaux sur la parenté ont nourri la réflexion sur l’accouchement sous X, l’adoption, la procréation médicalement assistée.

Engagée dans la lutte contre la discrimination, elle a pris part, ces trente dernières années, aux réflexions institutionnelles sur les grands débats de société, à la tête du Conseil national du Sida dont elle est a été la présidente de 1984 à 1995, et au comité consultatif d’éthique notamment.

En dehors de ses nombreux travaux et publications d'ethnologie puis d'anthropologie, elle écrit "Le sel de la vie" (2012), "Le Goût des mots" (2013) et enfin "Au gré des jours" (2017), tous édités aux Éditions Odile Jacob.

Françoise Héritier disparaît le 15 novembre 2017, à l'âge de 84 ans.
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Source : http://www.franceinter.fr
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Citations et extraits (152) Voir plus Ajouter une citation
Françoise Héritier
« Le mal commence avec l'indifférence et la résignation. »
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Il n’y a guère de plus grande satisfaction que celle d’avoir passé quelques heures dans une conversation à bâtons rompus, pleine de vivacité, de renversements, de tête-à-queue, de retours en arrière, de mots d’esprit, de fous rires, de mines offusquées...avec une amie. Ce sont des moments de grâce et de grande vérité.
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Les femmes sont dominées non parce qu'elles sont sexuellement des femmes, non parce qu'elles ont une anatomie différente, non parce qu'elles auraient naturellement des manières de penser et d'agir différentes de celles des hommes, non parce qu'elles seraient fragiles et incapables, mais parce qu'elles ont ce privilège de la fécondité et de la reproduction des mâles.
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C’est cette capacité d’alterner aisément austérité et prospérité, maladie et santé, rage de vivre, peur de mourir, qui me donne force et résistance.
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Françoise Héritier
Dire que les femmes ont le droit de se vendre, c’est masquer que les hommes ont le droit de les acheter.
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"Il s'agit tout simplement de la manière de faire de chaque épisode de sa vie un trésor de beauté et de grâce qui s'accroît sans cesse, tout seul, et où l'on peut se ressourcer chaque jour."
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Je menai à bien une licence d’histoire et de géographie, seule valide pour les filles, alors qu’il existait deux licences séparées, l’une d’histoire, l’autre de géographie, pour les garçons, l’explication de cette différence étant que les filles n’étaient pas suffisamment armées intellectuellement pour les difficultés théoriques des questions difficiles de géographie ! Les lectrices d’aujourd’hui n’en croiront pas leurs yeux, mais c’est pourtant authentique.
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...faire siffler un brin d'herbe entre ses doigts et ses lèvres, écouter dans la nuit du fond du lit le carillon Westminster qui augmente à chaque quart d'heure la durée de sa ritournelle dans la cuisine de Bodelio, entendre la vache de Moelan, voir un grand stampede dans un western, caresser la peau douce et flétrie des mains d'une vieille dame, appeler sa mère "ma petite mère", sa fille "mon trésor", son mari "mon coeur" et ressentir pleinement la justesse de ces appellations, dîner aux Bons Enfants dans une cour enclavée, savourer une histoire drôle rabbinique, chanter avec jean Gabin "Quand on s'promène au bord de l'eau", savoir prononcer correctement le nom de la ville de Cunlhat, ouvrir une lettre le coeur battant, être dehors quand le diable marie ses filles (What ? oh pardon ! sous une giboulée par beau temps), prédire qu'il pleuvra le lendemain à la position des rayons du soleil couchant, donner solennellement du "Monsieur" à un adolescent, écouter la voie sucrée de Rina Ketty attendant "le retour" et celle, piquante, de Mireille sur "le petit chemin", tomber en extase devant une couleur si juste, sautiller avec Charles Trénet et regarder avec Yves Montand les jambes de la demoiselle sur une balançoire, appeler avec un frémissement interne par son prénom quelqu'un que l'on vénère et qui vous en a prié, s'éveiller dans Paris avec Jacques Dutronc, lécher consciencieusement le fond des plats, s'asseoir au soleil à Rome piazza Navona en février et manger une salade de roquette avec un verre d'orvietto, faire se refléter sous le menton le jaune des boutons d'or, manger du raisin pris directement à la treille sur la façade d'une maison, voir de grosse gouttes d'eau s'écraser sur le sol ou un immense arc-en-ciel ou une lumière lointaine dans la nuit noire ou une étoile filante ou silencieusement passer très haut une capsule spatiale, avoir une tirelire, surprendre un animal qui vaque à ses affaires, sentir la densité d'un silence attentif, entrer dans la parole comme on entre dans l'arène, trouver enfin le mot juste, attendre un coup de fil, s'attrister parce que les galets perdent leurs belles couleurs en séchant, avoir le fantasme d'une grande maison à volets verts située à une croisée de chemins au coeur d'une forêt, admirer un grand perron doté de deux élégantes volées de marches ou des roses trémières opulentes ou un toit de tuiles vernissées, chanter à capella et à l'unisson, vibrer au timbre d'une voix, recevoir en pleine figure des ressemblances troublantes et agir avec le nouveau venu comme une ancienne connaissance, se parler à soi-même in petto, garder fidèlement une certaine idée de ceux que l'on a aimés, recevoir les épreuves d'un nouveau livre, manger des rayons de miel sauvage récolté par enfumage, croquer des radis, faire des compotes de pomme et des tartes à la pâte brisée, boire du cidre frais, coucher à la belle étoile, admirer le travail de nuit des termites sur des chaussures oubliées sur le sol, boire à la calebasse de la bière de mil chaude en passant à son voisin, faire un long voyage sur piste sans crever un pneu, entrevoir au bout du couloir la démarche de grand héron pressé et les pans de la blouse blanche du patron que l'on attend dans son service à l'hôpital et se sentir réconforté, empli de joie et de bien-être, aimer tout de la vie sur le terrain, même l'inconfort, nouer conversation facilement, assumer ses détestations, garder les vaches, tirer du vin nouveau, regarder les mains expertes de son médecin qui sait identifier le mal du bout des doigts, faire un bon mot ingénument et ne s'en rendre compte qu'à l'hilarité des autres, descendre en voiture un jour la rue de Belleville d'un trait, aller chez le coiffeur, se faire une manucure...
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Le rire instaure une liaison forte entre les humains parce qu’il concrétise un continuum entre les corps qui se régénèrent dans les soubresauts et l’esprit qui s’aiguise. Nous sommes heureux de rire ensemble parce que nous sentons et pensons de la même manière.
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Il y a une forme de légèreté et de grâce dans le simple fait d'exister, au-delà des occupations, au-delà des sentiments forts, au-delà des engagements.
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