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3.93/5 (sur 133 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Corydon, Indiana , 1974
Biographie :

Frank Bill est nouvelliste.

Il a reçu le prix du meilleur recueil de nouvelles 2013, décerné par la rédaction de Lire pour "Chiennes de vies". Suivra "Donny brook".

Il vit et écrit à Corydon, dans le sud de l'Indiana.

son blog:
http://frankbillshouseofgrit.blogspot.fr/

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Frank Bill on Writing


Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Il se répandit au sol comme le liquide amniotique d'entre les jambes d'une femme enceinte.
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Plus jamais la vie serait douce ; de toute façon, elle l'est seulement pendant l'enfance, ce dont on s'aperçoit toujours trop tard.
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Même le joli papier peint de couleur vive ne suffisait pas à la masquer – toute cette laideur dans l'air. Les filles savaient qu'à la moindre tentative de leur part pour défendre la femme, leur mère, elles auraient le droit à un traitement semblable : le déchaînement de dix articulations divisées en deux poings.

Cette notion s'était enracinée dans leur esprit innocent, elle était devenue une partie intégrante de leur vie quotidienne, un réflexe aussi instinctif que celui de respirer. Pour elles, c'était la norme.
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Il avait mis le feu à la maison de son père pour toucher l’argent de l’assurance. Buté le chien d’Esther MacCullum sous le nez de ce dernier pour une sombre histoire de dette. Grimpé sur la fille de Needle Galloway, treize ans à l’époque. Défoncé le crâne de Nelson Anderson avec un marteau à la Leavenworth Tavern, parce que cet enfoiré l’avait ouvertement accusé d’avoir balancé Willie Dodson sur un deal intercomtés, alors qu’il avait agi pour le compte du shérif.
Et aujourd’hui, il venait de vendre sa petite-fille Audry, la P’tiote, au clan de Hill pour qu’elle tapine. Avec le fric qu’elle gagnerait, il pourrait payer les médicaments anticancéreux de sa femme Joséphine. Mouais, pas de doute, j’suis un enfant de salaud, pensa-t-il.
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La ville où il faisait respecter la loi avait beau ne pas être bien grande, Mitchell en avait vu des vertes et des pas mûres en quinze ans de service. Des cadavres flottant sur la Blue River. Des couples où les hommes à l'haleine chargée de bière ne savaient caresser leur femme qu'à coups de poing, leur offrant généreusement ecchymoses violettes, boursouflures rouge vif et os fracturés. Des véhicules encastrés dans les arbres, d'où on retirait des corps sans vie. Depuis quelques années, cependant, la situation s'était aggravée. La meth avait dévasté le pays, dépouillant de son humanité une partie de la classe laborieuse. Propageant en elle le germe de la criminalité.
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— On est au début d’un cycle de vio­lence. Plus de bou­lot. La di­gnité et les va­leurs mo­rales ont été bra­dées. (...) Trop de li­ber­tés, d’ad­dic­tions, de peur. Ces choses nous éloignent de la vé­rité.
— Quelle vé­rité ?
— Tout se casse la gueule. Ce que les gens de notre es­pèce ont bâti à la sueur de leur front est dé­man­telé. Les cri­mi­nels règnent. Ils sont au gou­ver­ne­ment, par­tout. Seuls les gang­sters s’en tirent. Nous sommes fau­chés, sans em­ploi, sans pou­voir. On ne nous laisse rien ex­cepté la mé­chan­ceté et la com­plai­sance. Voilà com­ment ils nous contrôlent.
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S'installer dans une nouvelle ville signifiait exercer un métier différent. Accepter un autre job. Il avait bossé sur des chantiers, monté des charpentes, construit des maisons. Retourné des steaks, sur le gril de rades miteux dans des bourgades où le nombre total d'habitants ne dépassait pas le prix d'un plein d'essence - des bourgades tellement minuscules qu'il suffisait de cligner des yeux entre la poste et le bureau du shérif pour avoir l'impression de s'être trompé de direction, vu que tout d'un coup il n'y avait plus rien dans le rétroviseur latéral.
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Ils avaient parcouru les routes de campagne, étaient passés devant des maisons délabrées et des mobile homes en bout de course, devant des pneus suspendus aux arbres, des gosses suspendus aux jupes de leurs mères, sur lesquelles des pères au chômage avaient mis le grappin. Les chefs de famille se tenaient avachis sur des chaises pliantes en métal, une Bud ou une Miller à la main, cernés par le vide comme par ces rejetons qu’ils méprisaient.
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Cubitus entendit qu'on frappait à la porte. Il beugla: "Soyez pas timides, ramenez votre cul à l'intérieur !" La porte s'ouvrit. Liz et Ned entrèrent. La puanteur humide qui régnait dans la piaule les suffoqua. Les hamburgers qu'ils avaient mangés en chemin remontèrent dans leur gorge.
Cubitus leur faisait face, pieds nus sur une épaisse moquette. Les poils avaient perdu leur teinte vanille, noyée par les éclaboussures de bière renversée par Cubitus et son frangin Dodge. Une télé noir et blanc était installée dans un coin à même le sol. Dodge se tenait assis dans un fauteuil électrique, juste derrière Cubitus, une main sur sa Pabst, l'autre sur ses couilles. Ses yeux étaient deux calibres pointés sur les seins de Liz.
Ned voulait régler cette affaire au plus vite. Il avait hâte de sortir de cette baraque qui schlinguait encore plus que la sienne.
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À cette époque, personne ne parlait du syndrome de stress post-traumatique. Des dégâts provoqués par la guerre dans le cerveau d'un homme. Des conséquences de ce que celui-ci avait pu voire, entendre et faire avec d'autres.

De même, la maltraitance des femmes était un sujet tabou. On ignorait le problème, tout simplement. C'était l 'époque où le « jusqu'à ce que la mort nous sépare » était la règle imposée du mariage. Une femme ne quittait pas son mari, elle lui obéissait.
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