AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Frank Conroy (167)


Un silence spécial s'installa.Claude sentit une absence de tension, tandis que sa mère et Al restaient là, comme deux vieilles personnes assises sue un banc dans un parc, qui peuvent parler aussi bien que se taire.Quelque chose sembla se ralentir, une curieuse impression de paix s' installa.
"le taxi marche au poil" fit Al.
Commenter  J’apprécie          50
Je lisais très vite, sans esprit critique et sans rien retenir, ne cherchant qu'à échapper à ma propre vie en m'enfonçant par l'imagination dans une autre. Bien en sécurité dans ma chambre avec mon lait et mes biscuits je m'engloutissais dans un espace intérieur. Le monde réel se dissolvait et j'étais libre de me laisser aller à ma fantaisie, de vivre un millier de vies dont chacune était plus intense, plus accessible et plus réelle que la mienne. C'est vers cette époque que j'envisageais pour la première fois de devenir écrivain. Dans un mauvais roman, comme on demandait au héros, au cours d'un cocktail, quelle était sa profession, il avait répondu : "Je suis romancier." Et je me rappelle avoir reposé le livre en pensant : "Mon Dieu, que c'est beau de pouvoir dire ça !"
Commenter  J’apprécie          50
Le piano représentait une énigme. Pourquoi y avait-il des touches noires et pourquoi étaient-elles disposées ainsi, par groupes de deux ou trois ? (extrait page 30)
Commenter  J’apprécie          50
Il se sentit au bord de quelque chose, il eut l'impression que chaque atome de son corps subissait une transformation subtile, un réajustement minuscule, le préparant à entrer dans un autre monde. Il se sentit vivant.
Commenter  J’apprécie          50
Pour Claude, qui jouait sur un piano particulièrement sensible, parfaitement accordé, et pouvait, grâce à une acoustique meilleure, entendre Frescobaldi plus clairement et saisir les variations de timbre et de textures les plus subtiles. Il sembla qu’ils se fussent encore rapprochés, ce qu’il n’eut pas cru possible. Cet accord ne se faisait pas cependant sans effort, quoi qu’il pût paraître. Claude était si profondément concentré que sa chemise fut trempée dès le milieu de la sonate du Printemps, et les yeux de Frescobaldi semblaient sur le point de jaillir de leurs orbites. Mais le pouvoir de la musique elle-même était si fort qu’on eût dit qu’elle émanait des murs de la salle. Ils jouaient la musique, esprits, corps et âmes tendus à la limite, mais il était vrai que la musique les jouait aussi.
Commenter  J’apprécie          40
Claude réfléchissait à la question de Fredericks sur la superstition. Il y avait répondu de manière assez honnête car il se considérait comme quelqu'un de rationnel. Mais, en même temps, les accords magiques semblaient venir d'un autre monde.
Commenter  J’apprécie          40
Une sorte de vibration émanait de sa personne, on eût dit qu'il était un condensé de lui-même, que le poids spécifique de son corps était plus élevé que celui des hommes ordinaires.
Commenter  J’apprécie          40
Comme les êtres sont étranges, se dit-il, soumis qu'ils sont à toutes sortes de forces invisibles, en proie à des démons cachés, s'efforçant tout le temps de sauvegarder les apparences...
Commenter  J’apprécie          40
Tout ce que vous imaginerez clairement, vous le jouerez. Voilà le grand secret.
Commenter  J’apprécie          40
"Je sais que cela paraît démodé, mais je pense qu'il est extrêmement important d'avoir un vrai travail. Vous comprenez ? Peu importe lequel, mais qui vous mette à l'épreuve, si bien que, en avançant, on grandit. Beaucoup de gens semblent tourner en rond." (p. 624)
Commenter  J’apprécie          40
"Ils ne savent quasi rien." Il tirailla sa moustache, comme pour se calmer. "Pour eux, la musique est un décor. Une distraction, un dérivatif. À la rigueur un passe-temps. Un artiste n'est qu'un amuseur de haut rang. Ils ne savent rien, ces gens-là. Ça peut rendre fou." (p. 444)
Commenter  J’apprécie          40
Quelqu'un meurt. Nous voulons croire que cela signifie quelque chose. Nous insistons pour donner une signification à cet acte. Mais par essence, il n'y en a pas. Il n'y a aucun sens. Tu l'as très bien dit. Les ficelles sont coupées. C'est tout. La fin. (p. 189)
Commenter  J’apprécie          40
Claude était si profondément concentré que sa chemise fut trempée dès le milieu de la sonate du Printemps, et les yeux de Frescobaldi semblaient sur le point de jaillir de leurs orbites. Mais le pouvoir de la musique elle-même était si fort qu'on eût dit qu'elle émanait des murs de la salle. Ils jouaient la musique, esprits, corps, et âmes tendus à la limite, mais il était vrai que la musique les jouait, aussi. Mouvement de bascule d'une fragilité déchirante - mais pour Claude, doux au-delà de toute expression, de toute imagination.
P. 358
Commenter  J’apprécie          40
Les hommes sont attirés par les systèmes. Telle est leur nature. Ils cherchent toujours à en fabriquer. Ils les traquent, les combinent. Pas seulement pour la musique, pour tout le reste. Parfois ces systèmes sont bons. Parfois ils le sont moins. (p. 271)
Commenter  J’apprécie          40
"Cet homme vient de mourir", dit-il à la femme. Il montra la table. "Il est mort"
La femme regarda Claude, la table, de nouveau Claude . "Ivre mort", dit-elle. Je l'ai vu entrer.
-Non. Vraiment. (...)
Dans ses contacts avec les adultes, il avait pris l'habitude d'être à peine visible, de se situer au-dessous du niveau de leur attention- c'était comme ça- (p. 184)
Commenter  J’apprécie          40
"Je vous ai simplement montré que vos doigts pouvaient faire plus de choses que vous ne les sentez physiquement faire." Il dessina avec sa main un petit arc en l'air. "L'autre côté du mur."
Claude réfléchit. "Oui... mais comment ? Comment faites-vous ?"
Fredericks quitta le bureau et vint se placer devant Claude. "Vous devez imaginer la musique dans votre tête. L'imaginer, avec la forme et l'équilibre que vous voulez lui donner. La porter dans votre tête, puis y croire. Concentrez-vous, croyez-y, vos doigts la feront.
- Mon Dieu..., chuchota Claude.
- Tout ce que vous imaginerez clairement, vous le jouerez. Voilà le grand secret.
- Alors, c'est au-delà du corps..., souffla Claude.
- Exactement."
Commenter  J’apprécie          40
A l'exception possible de Weisfeld, nul ne savait que la musique l'avait sauvé.
Commenter  J’apprécie          40
Je ne pouvais pas résister à la limpidité du monde des livres, à la façon infiniment satisfaisante dont la vie y devenait riche de sens et accessible. Les livres, c'était la réalité.
Commenter  J’apprécie          40
« La musique est ce qui compte le plus au monde, pour moi. […] Plus je fais de la musique, plus ça me paraît évident. Je voudrais jouer, je voudrais composer. La musique ne s’épuisera jamais. Elle ne disparaîtra jamais. Je voudrais donc lui consacrer ma vie. » (p. 282)
Commenter  J’apprécie          40
Musique
Musique
Pour un temps apaise nos tourments
Pour un temps
Pour un temps, pour un temps
Apaise nos tourments
Commenter  J’apprécie          40



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Frank Conroy (2406)Voir plus

Quiz Voir plus

10 questions et "Un été de culture G pour toute la vie" à gagner

Pour quelle raison le personnage de la mythologie grecque Icare est-il connu ?

Icare, fils de Dédale, s’est brûlé les ailes en s’approchant trop près du soleil
Icare est le dieu qui a donné le feu aux humains
Icare est condamné à se regarder dans une source, amoureux de son reflet

10 questions
931 lecteurs ont répondu
Thème : Un été de culture G : Pour toute la vie de Créer un quiz sur cet auteur

{* *}