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Citations de Frank Conroy (167)


Mais le pouvoir de la musique elle-même était si fort qu'on eût dit qu'elle émanait des murs de la salle. Ils jouaient musique, esprits, corps et âmes tendus à la limite mais il était vrai que la musique les jouait aussi.
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Quelqu'un meurt. Nous voulons croire que cela signifie quelque chose. Nous insistons pour donner une signification à cet acte. Mais par essence, il n'y en a pas. Il n'y a aucun sens, c'est un mystère qui n'a aucun sens. Tu l'as très bien dit. Les ficelles sont coupées. C'est tout. La fin.

Page 189
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[...] sans musique il n'était rien. Sans musique, il serait encore, et toujours, cet enfant vague, faible, aussi évanescent qu'un volute de fumée.
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Des trucs pareils, ça arrive tout l’temps. Comment qu’t’as dit ? Des scandales. Les scandales, ça rend tellement fou qu’on peut juste s’bruler avec. Faut décider si c’est la folie qui commande ou si c’est toi qui commande la folie.
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𝐂’𝐞𝐬𝐭 𝐥𝐞 𝐝𝐞𝐬𝐭𝐢𝐧. 𝐀𝐮𝐬𝐬𝐢 𝐢𝐦𝐩𝐞𝐫𝐬𝐨𝐧𝐧𝐞𝐥 𝐪𝐮𝐞 𝐥𝐞𝐬 é𝐭𝐨𝐢𝐥𝐞𝐬.
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Au fond de lui-même, Claude était conscient de ne pas savoir grand-chose sur les gens - ni sur lui, d'ailleurs - et que, souvent, il ne comprenait pas leurs actions. Au collège, il avait été, à maintes reprises, étonné par les prises de position extrêmes de ses camarades, leur façon de se quereller, de tirer au flanc pour leurs études, de s'enivrer des journées entières, tout cela sans raisons apparentes. (p. 441)
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- Vous savez ce que c'est, n'est-ce pas ? demanda-t-elle.
- Ça ? C'est un bal.
- Une foire au mariage pour classes supérieures, idiot ! Ils commencent tôt, quand on n'est encore que des gamins, et ça continue année après année. Leçons de danse, soirées, bals pour débutantes - tout pour que les gens se marient dans leur classe. Je trouve cela très vulgaire, en vérité. Extrêmement hypocrite. Ils ne m'auront pas. (p. 293-294)
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Claude savait que les films n'étaient pas des choses réelles. Ils étaient fabriqués, délicieusement concoctés, façonnés, modelés, en vue d'obtenir un effet. La vie, elle, arrivait sans préparation. Les films étaient des métaphores destinées à évoquer diverses réalités hors de sa portée et lui donnaient le sentiment exaltant d'être arraché de son environnement personnel étroit et mesquin. (p. 175)
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La perception de ces vagues, de leurs points d'intersection - qui donnaient à ses mains une série de départs complètement différents des toniques - le conduisit à réaliser qu'il existait des milliers de gammes passionnantes, peut-être dix mille, attendant d'être jouées. Ainsi, la réalité finie des quatre-vingt-huit touches du Bechstein recelait-elle un nombre probablement infini de vagues différentes. Claude s'amusait à attraper les vagues, à les enfourcher. C'était tout simplement magnifique. (p. 83)
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Un jour, en rentrant chez lui, il trouva un téléphone, qui avait été installé. Il était placé à côté de la radio. Claude se sentit plein de curiosité et d'excitation. L'appareil, noir et luisant, était d'un modernisme provocant dans l'appartement minable et suggérait, au centre de cette pièce sombre où tous les objets, d'aussi loin que Claude se souvenait, étaient restés plus ou moins les mêmes, la possibilité du changement. Un téléphone ! (p. 69)
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Claude leva les bras, ouvrit les mains, commença à jouer, s’adaptant instantanément au fait que les touches semblaient s'enfoncer sans résistance, ou juste assez pour qu'il pût les sentir toutes de manière égale. Il avait la sensation de jouer presque sans effort - comme si le piano jouait seul, que Claude remuait simplement les doigts pour le suivre.
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« À l’exception possible de Weisfeld, nul ne savait que la musique l’avait sauvé. Que grâce à elle, il l’avait échappé belle. […] Sans musique, il serait encore, et toujours, cet enfant vague, faible, aussi évanescent qu’une volute de fumée. » (p. 301)
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Entre l'orchestre et les pianos , entre les deux pianos, entre les musiciens et le public.Un éblouissement.
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Il avait découvert les octaves.Il avait découvert la gamme de do et la jouait des heures entières,grisé par la symétrie.
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Vous devez comprendre que la tonalité n'est rien de plus que la manière dont nous avons été formés à entendre. Assonances et dissonances ne sont, en un sens, qu'une question de mode. Rien de plus.
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"Claude vit l'orchestre. Monsieur Dove arriva derrière lui. Ensemble, ils attendirent un moment. Alors, d'un pas vif, Claudre entra dans la lumière."
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Le piano sembla disparaître, seules les lignes emplirent la conscience de l’enfant, l’architecture de la musique éclairée dans ses moindres détails, l’annonce entière scellée, flottant, se repliant sur elle-même. Puis le silence. Claude souffrit devant une telle beauté. Il eût voulu quitter son corps, suivre la musique là où elle s’en était allé, dans l’hyperespace, quel qu’il fût, qui l’avait avalée.
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Oh, ils ont un tas de ficelles avec les instruments, et il y a beaucoup de changements dans les harmoniques et le reste. Mais, en réalité, ça vient tout droit de Bach. Je veux dire, Bach aurait pu facilement écrire les accords du blues.
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Cette tristesse, suggéra t-il finalement. Cette tristesse doit aller dans ta musique. Tu comprends ? Ainsi, elle ne prendra pas le dessus

p413 (Édition Nrf)
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Où qu'il se trouvât, dès qu'il s'asseyait au piano, le monde qui l'entourait n'avait simplement plus d'importance. Sa relation physique avec le piano était immuable. Tout le reste était transitoire. Ses repères étaient là.
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