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Citations de Franz Liszt (238)


Franz Liszt
"- Pourquoi n'écrivez-vous pas l'histoire de votre vie ?
- C'est bien assez de la vivre."
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Pourquoi tant s'inquiéter du dire et du faire d'autrui ? La lumière intime de notre conscience est notre meilleure certitude - suivons-là humblement.
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Ce peuple est étrange, si étrange qu’il ne ressemble à aucun autre, en aucune chose. Il ne possède ni sol, ni cultes, ni histoire, ni code quelconque. Il continue d’exister en ne permettant à aucune influence, à aucune volonté, à aucune persécution, à aucun enseignement, soit de le modifier, soit de le dissoudre, soit de l'extirper. Il se partage en tribus, en hordes, en bandes, qui vont de çà et de là, suivant chacune des routes que le hasard dessine, sans communications entre elles, ignorant en partie leur existence mutuelle, mais gardant chacune, sous les méridiens les plus éloignés, un signe de ralliement, une solidarité qui leur est sacrée, les mêmes mœurs, la môme langue et la même physionomie.
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Pour se rendre entièrement compte de tout ce qu’il y a d’extraordinaire dans l’existence étrange, et si durable dans son étrangeté, des Bohémiens, arrivés en Europe au quatorzième siècle, à petit bruit et à petits pas, si imperceptiblement qu’ils eurent l’air de sortir de dessous terre, (car on ne retrouve qu’avec une peine extrême les traces confuses de leurs premières apparitions, et l’on ne peut guère préciser les pays qu’ils quittaient pour s’y introduire), il n'y a qu’à comparer leurs moyens de subsistance à ceux d’un autre peuple, qui s’est également maintenu en Europe sans patrie, sans asile, sans hospitalité, et dont la durée est considérée comme miraculeuse. On verra alors que les Rommy ont toujours vécu en des circonstances beaucoup plus défavorables, et l’on s’étonnera davantage, si c’est possible, qu’un peuple puisse avoir la vie si dure en de si misérables chances.
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Franz Liszt
Paris impose à l’Europe attardée ses révolutions et ses modes ; Paris est le Panthéon des vivants, le temple où l’homme devient dieu pour un siècle ou pour une heure, le foyer brûlant qui éclaire et consume toute renommée.
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On rencontre parfois, sur son chemin, de hautes et nobles natures, mais les plus belles âmes ne sont pas sans tâches et les meilleurs d’entre nous sont ceux qui regrettent dans la seconde moitié de leur vie, de n’avoir pas mieux employé la première.
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Franz Liszt
.Malheureusement, l’idéal de gloire et de patriotisme des polonaises, souvent réveillé par les velléités héroïques qui les entourent, est plus souvent encore déçu par la légèreté de caractère des hommes que l’oppression et l’astuce du conquérant démoralisent et corrompent systématiquement, sauf à écraser quiconque leur résiste. Aussi, les oscillations de cet élément qui comme le vif argent ignore la tranquilité, de ces aspirations

’) Ce mot fut prononce devant une personne de noire connaissance. qui savent bien ce qu’elles veulent, mais ne trouvent pas toujours qui leur réponde, tiennent parfois ces femmes charmantes dans de longues alternatives entre le monde et le cloître, où il est peu d’entr’elles qui, à quelque instant de sa vie, n’ait sérieusement ou amèrement songé à se réfugier. Beaucoup, non moins illustres par leur naissance que par leur renommée dans le monde, y ont immolé leur beauté, leur esprit, leur prestige, leur empire sur les âmes, s’offrant en holocauste vivant sur l’autel de propitiation où fume jour et nuit le perpétuel encens de leurs prières et de leur sacrifice volontaire ! Ces victimes expiatoires espèrent forcer la main au Dieu des armées, Deus Sabaoth !… Et cet espoir illumine leur cœur, au point de leur faire atteindre parfois un âge presque séculaire !
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Monsieur, ce qui m’enhardit à vous importuner de ces lignes, c’est l’accueil si aimable que j ’ai reçu de vous vers la fin de l’automne 1840, lors de votre dernière apparition à Paris, après vous avoir été présenté en passant par M. Schlesinger. Cependant il est encore une autre circonstance qui m’encourage à faire cette démarche: mon ami, l’écrivain Henri Laube, m’a écrit l’été dernier de Carlsbad qu’il avait fait dans cette ville la connaissance d’un de vos compatriotes, qui s’était vanté d’être votre ami; qu’il avait parlé à ce monsieur de moi et de mon projet, et qu’il l’avait intéressé pour moi au point que, devant partir pour une autre station thermale où il était sûr de vous rencontrer, il lui avait promis spontanément de me recommander à vous. Vous voyez, Monsieur, à quelles vagues et lointaines combinaisons je me vois forcé de rattacher une grande espérance; vous voyez comme je me cramponne à d’incertaines éventualités pour arriver à un bonheur inestimable. — Cette promesse a-t-elle pu être suivie d’effet ? — La mauvaise étoile qui me poursuit sans trêve m’interdit presque de le croire. Mais je devais à moi-même de vous adresser cette question; je vous demande de vouloir bien y répondre simplement par un oui ou par un non.
Agréez, Monsieur, l’hommage de ma profonde considération
et de mon parfait dévoûment.
Paris, le 23 mars 1841. Richard Wagner.
25, rue de Helder.
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Franz Liszt
La musique n'a pour ainsi dire point de réalité; elle n'imite pas, elle exprime. La musique est à la fois une science comme l'algèbre, et un langage psychologique auquel les habitudes poétiques peuvent seules faire trouver un sens.
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Apprenez à vous rendre utile ; c'est le meilleur moyen de vous faire aimer.
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Quelque regretté qu'il soit, et par tous les artistes et par tous ceux qui l'ont connu, il nous est peut-être permis de douter que le moment soit déjà venu, où, apprécié à sa juste valeur, celui dont la perte nous est si particulièrement sensible, occupe le haut rang que lui réserve probablement l'avenir.
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Le motif principal est véhément, d’un air sinistre, comme l’heure qui précède l’ouragan ; l’oreille croit saisir des interjections exaspérées, un défi jeté à tous les élémens. Incontinent, le retour prolongé d’une tonique au commencement de chaque mesure fait entendre comme des coups de canon répétés, comme une bataille vivement engagée au loin. A la suite de cette note se déroulent, mesure par mesure, des accords étranges. Nous ne connaissons rien d’analogue dans les plus grands auteurs au saisissant effet que produit cet endroit, brusquement interrompu par une scène champêtre, par une Mazoure d’un style idyllique qu’on dirait répandre les senteurs de la menthe et de la marjolaine ! Mais, loin d’effacer le souvenir du sentiment profond et malheureux qui saisit d’abord, elle augmente au contraire par son ironique et amer contraste les émotions pénibles de l’auditeur, au point qu’il se sent presque soulagé lorsque la première phrase revient et qu’il retrouve l’imposant et attristant spectacle d’une lutte fatale, délivrée du moins de l’importune opposition d’un bonheur naïf et inglorieux ! Comme un rève, cette improvisation se termine sans autre conclusion qu’un morne frémissement, qui laisse l’âme sous l’empire d’une désolation poignante.

Dans la Polonaise-fantaisie, qui appartient déjà à la dernière période des œuvres de Chopin, à celles qui sont surplombées d’une anxiété fiévreuse, on ne trouve aucune trace de tableaux hardis et lumineux. On n’entend plus les pas joyeux d’une cavalerie coutumière de la victoire, les chants que n’étouffe aucune prévision de défaite, les paroles que relève l’audace qui sied à des vainqueurs. Une tristesse élégiaque y prédomine, entrecoupée par des mouvemens effarés, de mélancoliques sourires, des soubresauts inopinés, des repos pleins de tressaillemens, comme les ont ceux qu’une embuscade a surpris, cernés de toutes parts, qui ne voient poindre aucune espérance sur le vaste horizon, auxquels le désespoir est monté au cerveau comme une large gorgée de ce vin de Chypre qui donne une rapidité plus instinctive à tous les gestes, une pointe plus acérée à tous les mots, une étincelle plus brûlante à toutes les émotions, faisant arriveV l’esprit à un diapason d’irritabilité voisine du délire.

Peintures peu favorables à l’art, comme celles de tous les momens extrêmes, de toutes les agonies, des râles et des contractions où les muscles perdent tout ressort et où les nerfs, en cessant d’être les organes de la volonté, réduisent l’homme à ne plus devenir que la proie passive de la douleur ! Aspects déplorables, que l’artiste n’a avantage d’admettre dans son domaine qu’avec une extrême circonspection !
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Les Mazoures de Chopin diffèrent notablement d'avec ses Polonaises en ce qui concerne l'expression. Le caractère en est tout à fait dissemblable. C'est un autre milieu, dans lequel les nuances délicates, pâles et changeantes, remplacent un coloris riche et vigoureux. L'impression purement individuelle, constamment différenciée, y succède à l'impulsion une et concordante de tout un peuple.
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L'art, c'est le cœur de l'humanité, la science en est le cerveau, l'industrie les bras et les mains, le commerce les pieds - et la politique et le gouvernement l'estomac.
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Franz Liszt
Je n'ai pas de famille, je n'ai que la religion et la musique.
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George Sand : "Aimez-moi seulement la moitié de ce que je vous aime, et ce sera beaucoup."
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Franz Liszt
Tous les arts reposent sur deux principes, la réalité et l'idéalité.
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Je me bornerai donc, quant à présent, à quelques aperçus et critiques particulièrement destinés aux artistes musiciens, en appelant de tous mes vœux l'homme supérieur et sympathique qui se consacrera tout entier à une œuvre plus générale et plus importante, trop au-dessus de mes forces. C'est à lui de rétablir dans leur jour tant de vérités étouffées par des préjugés et des ignorances désormais injustifiables, et de revendiquer dignement des droits trop longtemps méconnus. A lui aussi la gloire d'être à la fois l'architecte et le fondateur d'un temple nouveau dont il ne m'est donné que d'entrevoir les matériaux épars.
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Déterminer aujourd'hui avec largeur et précision quelle est la situation des artistes dans notre ordre social; — définir leurs rapports individuels, politiques et religieux; — raconter leurs douleurs et leurs misères, leurs fatigues et leurs déceptions; — déchirer l'appareil de toutes leurs plaies toujours saignantes et protester énergiquement contre l'iniquité oppressive ou la stupidité insolente qui les flétrit, les torture et daigne tout au plus s'en servir comme de jouets; interroger leur passé, prophétiser leur avenir, produire tous leurs titres de gloire; — apprendre au public, à la société oublieuse et matérialiste, à ces hommes et à ces femmes que nous amusons et qui achètent notre denrée, d'où nous venons, où nous allons, ce que nous avons mission de faire, ce que nous sommes enfin!... ce que sont ces hommes d'élite qui semblent choisis par Dieu même pour rendre témoignage aux plus grands sentiments de l'humanité et en rester les nobles dépositaires...
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Mais, une des plus précieuses prérogatives de la pureté intérieure étant de ne pas deviner les raffinemens, de ne pas appercevoir les cynismes de l’impudeur, Chopin se sentait oppressé par le voisinage de certaines personnalités dont l’œil n’avait plus de transparence, dont l’haleine était impure, dont les lèvres se plissaient comme celles d’un satire, sans se douter le moins du monde que des faits, qu’il appelait les écarts du génie, étaient élevés à la hauteur d’un culte envers la déesse Matière ! Le lui eût-on dit mille fois, jamais on ne lui eut persuadé que la rudesse baroque des manières, le parler sans-gène des appétits indignes, les envieuses diatribes contre les riches et les grands, étaient autre chose que le manque d’éducation d’une classe inférieure. Jamais il n’eut cru que chaque pensée lascive, chaque espoir honteux, chaque souhait rapace, chaque vœu homicide, était l’encens offert à cette basse idole et que chacune de ces exhalaisons, devenue si vite d’étourdissante, fétide, était reçue dans les cassolettes de similor d’une poésie menteuse, comme un hommage de plus dans l’apothéose sacrilége !
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