Frédéric Bastiat s’adresse à M. Tout-le-Monde, et non aux spécialistes. Le raisonnement est donc étayé par une petite histoire pour « accrocher » le lecteur. Et le ton est humoristique. « Ce qu’on voit et Ce qu’on ne voit pas » est pour l’essentiel un recueil de textes publiés dans la presse de l’époque (début XIXè) par Bastiat. La finalité est éducative. Il s’agit de lutter contre les idées fausses et les sophismes qui circulent couramment. Rien n’a hélas changé depuis. C’est sûrement même bien pire. En raison, entre autres, du travail d’endoctrinement des médias subventionnés. Lire Frédéric Bastiat est donc salvateur pour tous ceux qui refusent de se laisser « formater » indéfiniment.
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Nul n'est prophète en son pays… le proverbe s'applique particulièrement bien à Frédéric Bastiat, économiste de la première moitié du XIXème siècle, aujourd'hui largement mieux connu à l'étranger que dans ses Landes natales.
En effet, en l'oublierait presque mais la France, terre du colbertisme, du socialisme et de l'Etat centralisateur eut aussi ses penseurs libéraux dont notamment Frédéric Bastiat (1801 – 1850). Largement autodidacte, il exerça tour à tour comme commerçant, agriculteur, journaliste, économiste, magistrat et député. Sa vie durant, il batailla avec constance en faveur des libertés individuelles et du libre-échange. Bref, un pur et fervent libéral qui s'opposa aussi bien au socialisme sur sa gauche qu'aux conservateurs protectionnistes sur sa droite. Dans Sophismes économiques, publié en 1845, c'est surtout aux arguments de ces derniers qu'il répond. En effet, l'auteur, va reprendre les arguments les plus communs de ses contradicteurs et en démontrer la fausseté, n'hésitant pas parfois à les pousser jusqu'à l'absurde.
Bastiat ayant pour but de s'adresser au plus grand nombre, le livre a pour avantage d'être très facilement lisible par n'importe quel lecteur, y compris celui qui n'aurait pas ou peu de bases en économie. le discours de Bastiat est clair, court, fluide, fait preuve de dérision mais son livre montre également ses limites. En choisissant un format argument/contre-argument, il se restreint aux seuls aspects soulevés par ses adversaires (et plus particulièrement certains de ses adversaires : Les syndicats, associations de producteurs qui voient d'un bon oeil les droits de douanes et toutes les barrières protectionnistes visant à leur assurer un marché de consommateurs captifs). S'il est convaincant sur ce qu'il soulève, il n'apporte dans ce livre que peu d'éléments originaux et on retrouve globalement les idées et théories en faveur du libre-échange développés par Adam Smith et David Ricardo (Et sa théorie de l'avantage comparatif notamment). A contrario, le lecteur contemporain pourra aisément trouver bien des angles morts : Si les pays ou régions se spécialisent, quid des gains de productivité asymétriques qui en favoriseront inévitablement certains (producteurs manufacturiers) aux dépends des autres (producteurs agricoles) à moyen et long terme ? Quid de l'autonomie (ou de la dépendance) stratégique des nations ? Des conséquences sociales et territoriales du libre-échange ?
Il serait alors tentant de toiser de haut cet auteur et d'abuser du privilège que nous donne deux siècles d'expérience. On aurait bien tort : si nous tendons l'oreille, nous remarquerons qu'ils sont encore nombreux les discours clientélistes, démagogues, hypocrites ou simplement imbéciles, qui confondent (volontairement ou non) le travail et la richesse qu'il produit, qui résument la richesse à la seule monnaie ou qui justifient comme s'il s'agissait d'une indiscutable évidence le soutien d'un groupe ou d'une corporation au détriment de la majorité.
Frédéric Bastiat est connu pour accorder autant d'importance à la forme qu'au fond. Il préfère de loin une métaphore parlante pour le commun des mortels aux termes techniques et aux démonstrations mathématiques. Cela lui vaudra dédain de la part de certains de ses homologues à l'image de Joseph Schumpeter qui ira jusqu'à dire « Je ne soutiens pas que Bastiat était un mauvais théoricien, je soutiens que ce n'était pas un théoricien ». Alors certes le livre Sophismes économiques avec ses démonstrations simplifiées, ses métaphores, ses historiettes, laissera sans doute de marbre les amateurs de chiffres et d'arides démonstrations macro-économiques… et ce n'est pas très grave. L'auteur fait ici et avant tout un travail de vulgarisation et quelles que soit vos positions sur le sujet et en dépit des menues imperfections d'un livre comme celui-ci, je vous recommande de vous plonger un moment fut il bref dans l'agréable prose de Frédéric Bastiat, penseur négligé qui gagne largement à sortir de l'oubli.
P.S. : Livre lu en format papier. Il est néanmoins disponible en intégralité et tout à fait gratuitement sur Wikisource comme la plupart des oeuvres de l'auteur.
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Sophismes économiques est divisé en deux parties, nommées séries.
La première partie, très contestable, parle des sujets de l'abondance et de la disette, dans le cadre d'une perspective productiviste. Elle promeut donc la surproduction jusqu'à l'excès. L'on voit déjà là, en fait, s'ouvrir une perspective qui nous mènera à une économie de la tentation ( à la place de l'économie de l'offre et de la demande jusqu'alors en place ).
La seconde partie de Sophismes économiques est moins sujette à contestation, et même visionnaire. Ce qui intéressant dans cette seconde partie, c'est que Bastiat s'attarde sur les mécanismes de spoliation du produit du travail d'autrui. C'est une partie très actuelle, et si l'on peut très bien se passer de lire la première série, lire la deuxième est quelque chose de fort bon.
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Ce texte est un condensé de la philosophie libérale. Rédigé de manière claire par un des grands libéraux français du 19e siècle, il expose les fondements du droit et de l'économie dans une société juste. Ce livre contient la version originale intégrale en français de ce texte fondateur, qui est aussi une sorte de testament de l'auteur, décédé peu après sa rédaction.
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un des plus grands classiques du Libéralisme Historique, à découvir, lire et relire, tout citoyen devrait le connaître pour réfléchir à l'exercice de ses droits et devoirs
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