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Critiques de Frédéric Ploussard (59)
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Mobylette

Une nature rancunière, des forêts immenses et déprimantes, des lacs, de mornes façades, des commerces abandonnés, des maisons bouffées par l'humidité, des poubelles dans les rues qui débordent de bouteilles d'alcool et d'emballages de fast food, une cité radieuse où à grandi Francis Heaulme, la région natale de la famille Laroche. je vous ai planté le décor car il est important dans l'histoire.



C'est Lau-Dominique qui nous raconte. D'abord sa naissance dans la mauvaise famille. Trop grand, il tient de la famille maternelle, pas très chère dans le coeur du père, Laurent un jour, sera renommé Dominique le lendemain. Une enfance au premier étage d'une cité où les parents font régner la terreur. Les voisins n'ont qu'à bien se tenir. le père, brute épaisse à cerveau réduit, passionné par ses poissons qu'il vide dans les toilettes quand ils sont à moitié morts, élu aux affaires culturelles, pompier volontaire et moniteur d'auto-école. La mère, passionnée par les chaînes et cadenas, passe tout son temps à enfermer, bloquer tous ceux qui la contrarient. Deux petites soeurs. Des noëls identiques tous les ans ou presque, puisque les cadeaux sont rares, de temps en temps un pyjama pour une des petites, un fusil à canon scié pour le père. le ton est donné, des parents défaillants, une enfance un peu bousculée. À quatorze ans, Lau-Dominique est persuadé que ses parents vont lui offrir une mobylette à Noël, ils lui offrent un pouf qui traînait dans le garage… À dix-huit ans, il est mis à la porte avec son permis de conduire tout neuf et son pouf.



Dominique devient éducateur spécialisé pour enfants placés dans un foyer, la dent du diable. Il fait presque deux mètres. Les pieds dans la boue et la tête dans les étoiles. Une compagne et un fils, une crise de couple, un pote d'enfance, veilleur de nuit dans le foyer, le tour est fait ou presque. parce que la vie de Dominique, qui passe déjà tout son temps a essayé de calmer les gamins et sa compagne, va brusquement s'accélérer. Heureusement que Matthias, roule des joints plus vite que son ombre pour supporter tout ça.



Les portraits de tous les personnages négligents, défaillants ou véreux, directeur du foyer, parents de ces gamins placés, élus locaux et autres sont cyniquement drôles. L'enfance de Lau-Dominique également. Et même si l'histoire sort de l'imagination de l'auteur, il y a quelques accents de vérité qui ne trompent pas.



La plume de l'auteur devient tendre pour la description de ces enfants perdus. Maltraités, violentés, placés et souvent de nouveau maltraités par les familles d'accueil, ils échouent dans des foyers, ne connaissant que la violence pour survivre mais ils sont tellement attachants et ils ont de la ressource. Des portraits de ces gamins, inhabituels pour le commun des mortels mais qui n'a rien d'extraordinaire pour les éducateurs.







Faire avec, faire ce que l'on peut, faire face et le tout avec humour. j'ai adoré cette lecture.




Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Mobylette

C'est dans l'ex-Texas lorrain que se déroule l'histoire déjantée narrée par Frédéric Ploussard, ancien éducateur spécialisé qui a dû instiller beaucoup de lui dans son premier roman.

Dominique, le personnage principal dont il est question vit avec son épouse et son tout jeune fils. Le couple bat de l'aile pour une raison que je préfère taire.

Educateur spécialisé oeuvrant au foyer de La Dent du Diable, il considère son métier comme un sacerdoce, une mission pour tenter de soulager les peurs des gamins fracassés auxquels il est très attaché.

Avec une préférence pour la paire infernale que forment les sœurs Mélanie et Cindy, orpheline de mère et prostituée par leur père mais qui ont des ressources insoupçonnées pour emmerder le monde.

Entre le récit rocambolesque des tentatives du « héros » pour reconquérir sa femme et « sauver » les donzelles évoquées ci-dessus et le portrait d'une jeunesse malheureuse auprès de parents timbrés, peu affectueux et fusionnels dans la bêtise et la méchanceté, Frédéric Ploussard, nouvelle voix originale de la littérature, nous offre un plaisir de lecture de plus de 400 pages.

Mené tambour battant dans une langue décapante ponctuée de formules qui font mouche, « Mobylette » se situe entre « La conjuration des imbéciles » de John Kennedy Toole pour son humour noir et sa folie (sauf que le héros de l'Américain est éléphantesque alors que celui du primo-romancier est un géant dégingandé de plus de deux mètres !) et « Leurs enfants après eux » de Nicolas Mathieu pour sa peinture d'une société aveugle à tous ceux qui ne sont pas dans la norme.

Bien que l'on rie beaucoup, ce roman ne manque en effet pas de fond en pointant du doigt le poids de l'enfance dans les parcours de vie. Pour un gamin mal-aimé, veiller sur les gosses exclus n'est-il pas inconsciemment une tentative de tourner la page ? Comme il le fait en passant des heures à nager pour laver son enfance souillée.

Enfin, au lieu d'être la politesse du désespoir, l'humour ne serait-il pas plutôt le seul moyen de sublimer, en l'allégeant, la souffrance humaine ?
Lien : http://papivore.net/litterat..
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Mobylette

Juste génial! Un livre doux amer, drôle et triste, excessif parfois, mais profondément touchant.

Il y est question d'un édu spé déjanté, je le suis moi-même, éduc spé, hein, pas déjanté (quoique) et je vous le dis, ce que raconte Frédéric Ploussard est très très proche de la réalité de ce p. de métier génial de merde.

Voilà un romancier à suivre!
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Mobylette

Premier roman et géniale réussite. Mobylette envoie du lourd, du costaud et rentre dans la viande dès les premières pages ! (et même dès la géniale couverture, chapeau !)



Et pourtant, tous les ingrédients du feel-good sont là ! Désepoir, mal-être, drogues, alcool, maladie, problèmes familiaux tout comme leurs antidotes : les amis, la famille, les valeurs humaines, la foi dans l’autre…



Oui, vu comme ça ce roman pourrait n’être qu’une production nunuche de plus. Mais c’est quand même un peu plus : c’est réussi, ça sonne juste et ça goûte vrai. Et en plus, c’est vraiment très drôle !



Bienvenue dans le Nord de la France pour une bonne claque en mobylette… enfin… si vous avez de la chance à Noël
Lien : https://www.noid.ch/mobylette/
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Mobylette

Etre né trop grand, est-ce une tare? En tout cas ce sera les débuts dans une vie cabossée où les épreuves, les chagrins et les douleurs ne vont pas épargner ce gamin grandit trop vite, trop grand pour tout.

Malgré tous ces déboires il va choisir une profession d'aide et de soutien en étant éducateur dans un foyer. Un éducateur assez atypique et sympathique.

Enfant délaissé, enfant souffre-douleur, mari ne sachant pas aimé... Dominique accumule le tout dans un coin de France qui est décrit d'une telle façon que l'on se dit que vraiment rien de bon ne peut sortir de ce endroit si désespérant. D'ailleurs l'auteur nous donne le nom des " célébrités" du coin.

Etrange roman, que je n'aurais pas eu l'idée de lire s'il ne m'avait pas été offert. Je ne regrette pas cette lecture, même s'il faut s'accrocher dans toute cette violence et bizarreries. Ecrit de façon douce amère, il y a quelques traces d'humour dans ces pages totalement déjantées. Mais ce n'est absolument pas un roman drôle.

L'écriture est futée et affutée. La mobylette en est un des sujets ( devenus farces) de la déception de cet enfant qui demandait juste à être aimé dont la vie a déraillé.

Un roman qui risque de vous laisser totalement ébahi.
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Mobylette

« Mobylette » nous emmène dans un voyage à travers la vie de Dominique, un homme extraordinaire avec une beaucoup de malchance. Il nous présente le monde des éducateurs spécialisés et des enfants en difficulté de manière réaliste, humoristique et touchante. Ce livre nous rappelle que, malgré les obstacles, la quête du bonheur et de la réalisation personnelle est une quête universelle.
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Mobylette

Un rythme de malade, de l’humour à gogo et des moments de calme et de sérénité très beaux, quel mélange ! Plus jamais je ne ferai une remarque à un trop grand ! J’ai trouvé très réaliste les relations de l’éducateur et ses ados perdus. Ne parlons pas de l’ambiance village de Lorraine. C’est tellement farfelu que je suis allé vérifier des réalités comme la cité radieuse de Le Corbusier. Les notables en prennent pour leur grade, le panier de crabes est irrésistible. Je souriais gentiment au début et j’ai fini par rire et relire des mots, des phrases et aussi par accepter l’impossible. Un bon moment de rigolade mais pas que.
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Mobylette

Certains passages sont d'une incroyable drôlerie quand d'autres résonnent d’une tendresse infinie ou d'un cynisme sarcastique époustouflant.

Ce roman, je l'ai lu en dégustant chaque tirade car le ton est à la régalade. Mais cette pépite littéraire, je l'ai dévoré en frémissant d'horreur car le fond est d'une rare violence. Le héros est un éducateur mal éduqué par des parents obsessionnels et incapables de montrer une once d'amour. Devenu grand, il tente d'écouter et d'être présent quand des adolescents maltraités, brisés, oubliés ont besoin d'aide.



frederic Ploussard , à l'image des clowns, rit pour éviter de pleurer et tourne en dérision la petitesse et la méchanceté. Il parle, dans ce petit livre précieux, de sujets qui lui tiennent vraiment à cœur. Refusant d’ajouter de la noirceur au monde, l'auteur aborde les questions de la souffrance, de l’exclusion, de la misère, de la violence pour construire à travers cette histoire merveilleuse une société plus humaine.



En écrivain engagé - il était éducateur, il sait de quoi il parle- il utilise la dérision pour cacher la morosité et le désespoir face aux manque de moyens de l'aide sociale à l'enfance. Il brandit donc fermement sa plume poétique pour dépeindre la misère sociale en France.



L'histoire :

Tout ce qu’il a toujours voulu pour Noël, Dominique, c’était une mobylette. Une belle. Une orange. Une qui l’emmènerait loin des Vosges. Évidemment, cette mobylette, il n’en a jamais vu la couleur. Bien des années plus tard, Dom traîne toujours ses presque deux mètres dans ce coin de France sinistré. Une famille disjonctée qu’il ne voit plus, une vie conjugale peu épanouie, un job d’éducateur au foyer d’aide sociale à l’enfance auprès d’ados absolument hors de contrôle… Calmer le jeu, juguler l’émeute : voilà son quotidien. Restent les champignons hallucinogènes, les copains, la fantaisie… Parce que, parfois, quand on doit faire sans, il faut bien faire avec.



Ce roman est grinçant et savoureux : un cocktail explosif à consommer sans modération.
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Mobylette

Nous sommes en plein dans le Texas Lorrain, il y a un côté Strip Tease sous ecsta dans ce roman qui m’a beaucoup plu.



Comment ne pas résister à Dominique/Laurent et ses aventures plus absurdes les unes des autres. Les pigeons, les poissons, un vieux pouffe, un gang d’handicapé et un voyage en Laponie …



Les histoires sont un peu racontées dans tous les sens et ça rend la lecture très rythmée. Ça part dans tous les sens il y a un côté foutraque qui est très agréable.



Etant du coin, je parle en toute objectivité.

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Mobylette

Dominique, trentenaire de deux mètres de haut, est éducateur dans un centre pour jeunes délinquants, abîmés par la vie et rebelles à toute loi « parce qu’ils n’ont connu que l’injustice » au foyer de la Dent du diable (le nom à lui seul plante déjà le décor), dans une petite ville lorraine sinistrée. « Les mornes façades des commerces abandonnés côtoient les maisons bouffies d’humidité. » Dom se réfugie souvent dans la forêt voisine et nage dans le lac comme « pour se laver de son enfance » : le héros-narrateur est né trop grand de parents trop peu investis. Jeune père maladroit, sa vie conjugale en est déjà à l’heure des bilans.



Inlassablement pourtant, ce géant au grand cœur tente de rassurer sa femme affolée par un terrible diagnostic médical, de s’opposer à une administration absurde et corrompue et de remettre sur les rails les ados féroces mais attachants dont il a la charge. Il raconte sans rancune et sans amertume son présent de galère dans des chapitres entrecoupés de péripéties de son enfance et de son adolescence : Noël après Noël il a espéré cette mobylette tant rêvée, finalement remplacée par un pouf – « parce qu’il était à la cave. » Le narrateur déroule des scènes de la vie quotidienne, burlesques, cruelles ou tendres. De sa plume irrésistible, papillonnante et tellement vraie, il manie la tendresse, la violence et la loufoquerie. L’engrenage effréné de scènes absurdes jusqu’à en être improbables qui se succèdent les unes aux autres pourrait perdre plus d’un lecteur suffocant de tant d’excentricités. Mais l’univers de ce livre est fort jouissif, il bouscule les certitudes, il fait du bien et se lit sur les chapeaux de roues.



La désespérance, l’alcool, la drogue, la bêtise, la maladie, les problèmes de tout genre sont passés au crible de l’amitié, de l’optimisme, de l’humanité de notre Don Quichotte. Et l’humour est peut-être une solution pour ouvrir une réflexion sur la souffrance humaine, pour offrir un peu de bienveillance à une société souvent déshumanisée.
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Mobylette

Génialissime !

Tous les personnages sont sublimes désœuvrant et attachants. Les péripéties sont exceptionnellement originales et pourtant elles ont l'air tellement possibles. L'humour est décapant et l'histoire va au bout de toutes les intrigues !

Merci M. PLOUSSARD

J'ai kiffé, j'ai adoré !







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Mobylette

L’éducateur mal éduqué



Voilà l’une des pépites de cette rentrée! Un premier roman mené sur les chapeaux de roue… de Mobylette, entre Lorraine et Vosges. En suivant un jeune éducateur de galère en galère, Frédéric Ploussard dresse un joli panorama du bordel ambiant.



Le seul élément positif qui aura présidé à la naissance de Dominique est la météo de ce mois d'août. Pour le reste ses 62 cm auront failli lui coûter la vie, auront fait suer sa mère près de neuf heures et auront mis les nerfs de son père à rude épreuve. Dès lors, l'enfant devra se frayer un chemin entre violence et ressentiment ou, au mieux, une indifférence coupable. Une enfance sans amour qui va culminer par un épisode très traumatisant du côté de Clinquey, cette cité imaginaire du Grand-est qui ressemble à Briey où est né l’auteur. Après une virée en vélo dans la cité voisine, il se fera attraper par une bande de jeunes, sera battu et humilié et échappera de justesse à un viol. À son retour, sa mère lui reprochera son pantalon déchiré et son père de ne pas savoir rouler en vélo. D'autres violences vont suivre, mais elles auront le mérite d’aguerrir l’enfant, puis l’adolescent. Il aura ainsi appris que la meilleure défense c'est l'attaque. Et même s'il est grand et maigre, il va développer ses capacités à ne plus encaisser mais à donner d'abord les coups. Les fêtes de Noël venant, année après année, marquer un point d'orgue à cette vie de famille. Au premier rang de cet immuable rituel viendront les cadeaux préparés par ses parents pour lui et ses deux sœurs, jolis symboles du manque d'amour. Ce qui n'empêche pas Dominique de croire qu'un jour, il pourrait trouver une Mobylette sous le sapin. Une Mobylette symbole d’indépendance…

Dominique a maintenant trente ans, il est marié et père de famille. Il a quitté la Lorraine pour s’installer dans les Vosges. Mais le couple qu'il forme avec Patricia part à vau-l'eau. Noyé sous les reproches, il ne sait plus vraiment pourquoi il rentre chez lui après des journées harassantes. Il pourrait tout aussi bien rester dans le foyer d’adolescents difficiles où il travaille à canaliser les débordements de pensionnaires toujours prêts à la rébellion. Avec Franck, Adama, Sullivan, Cindy et Mélanie, les conflits sont permanents, la violence intrinsèque, les bagarres quotidiennes. Le noir semble la seule couleur susceptible de peindre le décor d’un Grand-Est désindustrialisé où la sidérurgie aura offert une perspective à la population avant de causer sa perte. Misère et paupérisation. Les ingrédients qui ont aussi servi Nicolas Mathieu, lauréat du Prix Goncourt avec Leurs enfants après eux, Laurent Petitmangin et Ce qu’il faut de nuit ou encore Jérémy Bracone avec Danse avec la foudre. Sauf que cette fois l’humour et le côté joyeusement foutraque – je vous particulièrement la séance de cinéma – viennent donner un côté pieds nickelés à ce récit qui pourrait sinon sombrer dans un drame social très glauque.

Paradoxalement, c’est l'annonce simultanée de deux nouvelles catastrophes, la fuite de deux jeunes pensionnaires et le cancer de Patricia, qui vont pousser Dominique à réagir et faire basculer ce roman très habilement mené.

Vous l’avez compris, Frédéric Ploussard a réussi son entrée en littérature. Son premier roman est époustouflant, à la fois grave et drôle. Si rien de la misère sociale ne nous est épargné, la grâce d’une plume virevoltante emporte tous les suffrages. Car il réussit la performance pourtant très improbable dans ce sac de nœuds de faire entrer poésie et même tendresse dans ce décor sinistré. Vous allez vous régaler!




Lien : https://collectiondelivres.w..
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Mobylette

Alors, ma remarque ira à l'encontre des nombreux commentaires élogieux... je n'ai accroché ni au style, ni à l'histoire. C'est rare, mais je me limiterai aux premières 90 pages.

Peut-être pas le bon moment, cependant je ne réïtèrerai pas l'expérience, je passe mon tour sur ce titre

Je souhaitais limiter mon commentaires mais il faut 250 caractères pour être publiée ....!

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Mobylette

J'ai été attiré d'abord par la couverture qui ressortait bien sur le présentoir des livres de la rentrée littéraire 2021. Après pourquoi ce jeune porte t'il autant de casquettes sur la tête ? Parce qu'il n'est pas seul dans sa tête ? Aucune idée. Après le titre "mobylette" : on en voit pas la roue de cette mobylette ! Alors quoi ? Le personnage principal rêve d'une mobylette est reste un ado attardé : un ado dans un corps d'adulte) qui est le premier à faire les 400 coups avec les jeunes qu'il est sensé encadrer. Le Premier tiers du livre est un bijou de folie, on part à 100 à l'heure, c'est drôle, déjanté et puis .... le train ralenti et même si l'histoire reste intéressante, j'ai été déçu par cette promesse non tenue. Presque un sans faute.
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Mobylette

Largement autobiographique, Mobylette pourrait facilement donner dans le social et le naturalisme cru, façon Bruno Dumont, s’il n’était constamment sauvé par une dérision prodigieuse, un rire aussi dévastateur que communicatif.
Lien : https://www.telerama.fr/livr..
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Mobylette

Je suis nouvelle ici. C'est une amie qui m'a convaincue d'écrire des critiques sur Babelio parce que, dit-elle, j'ai le profil. J'ai longtemps hésité parce que je trouve que les critiques ici racontent trop souvent le contenu des livres. Ce n'est pas ça, une critique! Justement, me dit mon amie, à toi de faire autre chose pour contrebalancer. Ok!

Alors j'inaugure aujourd'hui une suite de critiques sur la rentrée littéraire.



Je vais commencer par Mobylette, donc. Un premier roman.

Le livre a un peu de mal à démarrer, un peu comme une mobylette, mais une fois lancé, ça déménage! Truculent, décapant, marrant, touchant! On suit les aventures d'un échalas de deux mètres, éducateur spé, pas très bon mari ni père, mais qui finira par s'améliorer. L'humour est constant, l'humour comme un bouclier, parce que ça sent le vécu, la fragilité, la faiblesse. C'est, je crois, ce qui m'a le plus touchée, cette faiblesse du personnage, cette douceur qui sans doute celle de l'auteur aussi.
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Mobylette

Il ne faut pas plus de deux pages pour entrer dans cette histoire et être séduit par le brio de l’écriture !

Une brève visite pour camper le décor, celui des origines, Clinquey, une petite cité qui semble constituer une synthèse des erreurs de l’urbanisme des cinquante dernières années.

Dans la forêt proche, se déroule le drame initial, celui qui a induit tout le reste, y compris une certaine forme de résilience.

La dérision est là, immédiate, pour désamorcer la morosité.



On comprend vite les limites du soutien familial. Le milieu est frustre, ce sont les silences et les coups qui dictent les règles.



Le temps passe mais le petit nuage noir au dessus de la tête du narrateur est toujours bien présent. De l’eau dans le gaz pour ce couple fraichement parental, et une rude remise en cause permanente dans le boulot. De l’utilité de mesurer un mètre quatre vingt dix pour maitriser un ado « énervé » dans un centre dédié, dont on ne sait qui est à l’abri, les pensionnaires ou l’ensemble du monde extérieur.



Les allers et retours du narrateur, de sa famille clinquine à son couple en crise, sont interrompus par les multiples frasques issues de l’imagination débridée de l’ensemble des protagonistes



Derrière le tableau cocasse et les situations délirantes, (mais ne pas oublier que la réalité peut parfois dépasser la fiction), le rappel de ce que peut générer une famille foutraque, et le drame de ces jeunes qui portent dans leur bagage déjà trois générations d’êtres abimés, hors norme, qu’il convient de planquer derrière des murs les plus hauts possibles.



Un premier roman qui m’a vraiment séduite, par le ton et par l’authenticité de ce que l’on y lit (confortée par mes années de travail en ITEP).


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Mobylette

Un roman amusant, une histoire déjantée, des personnages abîmés par la vie, mais pleins d'énergie et d'espoir.



Dom, le héros, a un grand coeur, beaucoup d'humanité, et est embarqué dans la vie du foyer 'La dent du Diable" et de ses résidents, adolescents difficiles et complexes. Deux soeurs, Mélanie et Cindy, sachant parfaitement quel est leur objectif: devenir femmes d'affaires et surtout comment y réussir.



C'est drôle, émouvant, jamais triste, et on passe un bon moment de lecture, qui n'est pas sans rappeler les romans de Barbara Constantine, me concernant.
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Mobylette



! Excellentissime premier roman : une épopée bourrée d’humour dans les Ardennes sur fond de roman social. Un « vis ma vie » des éducateurs spécialisés admirable et jamais lu auparavant. Il faut lire Mobylette. Le karma de l’auteur a été très éprouvant, jamais il ne se plaint et garde un humour frais sans rancoeur. La roue tourne. Bravo et merci pour ces lignes après lesquelles on peut tout traverser

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Mobylette

Cap vers l'est, 'le vrai', le 'Texas lorrain', à Clinquey, ville imaginaire mais fort crédible. En mobylette ou pas, il faut vite y filer, pas pour du tourisme tranquille, mais une aventure littéraire méritant le détour.



L'auteur, né à Briey, Meurthe et Moselle, est un ancien éducateur spécialisé et on espère pour lui que son expérience professionnelle s'est déroulée dans des conditions moins épiques, moins sportives, moins borderline que dans son roman. Cependant, ce qui se ressent, c'est son empathie pour des gamins cabossés par la vie dès le début. Familles d’accueil pas forcément accueillantes, puis ce centre où les adultes (hors le narrateur et son pote Matthias) gèrent leurs affaires sans souci d'éthique.



Ha oui, le narrateur, Dominique! Marié, jeune père, sa vie familiale prend parfois l'eau. Et quand on lit le récit de son enfance, là aussi il y a du lourd...



Mais pas de panique! Je me suis amusée (si!) tout du long, et assez vite j'ai ressenti de l'empathie pour ces presque losers et ces gamins. Des retournements aussi à prévoir, et une paella un peu spéciale qui donnera lieu à un grand moment dans Clinquey.



A lire sans attendre! D'autant que je n'ai pas tout dit (il y a une hyène là-dedans)
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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