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Critiques de Frédéric Ploussard (59)
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Mobylette

Énorme coup de coeur pour ce roman au ton

complètement désopilant. Frédéric Ploussard nous plonge dans une incroyable fantaisie pour

narrer les aventures d’un homme trop ou très grand.

- Depuis son enfance jusqu’à ses déboires d’éducateur spécialisé, de mari et de père, Dominique

traverse la vie comme il nage dans son lac ; il flotte entre le liquide et l’aérien. Écrit à la 1ère personne, notre héros, extrêmement attachant narre les évènements de manière humoristique mais pas sans complaisance. Toute la force de ce roman réside dans l’approche décalée que fait l’auteur sur l’univers des enfants perdus, la compréhension subtile que doivent développer les éducateurs pour les rendre de nouveau attentifs à leur vie. C’est une histoire très positive : rien n’est inéluctable et la vérité finit toujours par triompher. Un grand merci à monsieur Ploussard de nous donner le sourire même dans les situations les plus cocasses.
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Mobylette

C'est l'histoire d'un mec qui devait s'appeler Laurent. Manque de chance, il est né le jour de la Saint Laurent et sa mère a dit : « Non, pas possible, il faut trouver un autre prénom. » et ce fut Dominique.

Cela vous semble bizarre comme réaction : c'est que Lau... Dominique est né dans une famille de frapadingues. Il faut le savoir avant d'embarquer dans cette lecture, rien de ce qui arrive n'est normal.

Le père, "intérieurement toujours en travaux" ( c'est son fils qui le dit ) est un maniaque de la gâchette.

Sa mère est une maniaque des cadenas, verrous et autres antivols ainsi que des croque-monsieur.

Lau... Dominique quant à lui, paraît le seul "normal" de la famille. Quoique... Il est né trop grand. C'est le reproche récurrent que lui font ses parents. Il est animateur dans un foyer pour enfants en difficulté. Ces jeunes sont tous plus foutraques les uns que les autres, toujours à l'affût d'une c......e à faire et il faut dire qu'ils n'en ratent pas une. Mais lui, il les aime ses cinglés. Il aime aussi la natation qui lui sert d'exutoire et rêve depuis tout jeune de posséder une mobylette.

Désopilant, désolant, cruel et drôle, un roman que j'ai adoré.



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Mobylette

Dominique est élevé dans un famille qu'on peut qualifier de folklorique dans la mesure ou chacun de ses parents sort un peu d'une norme de bon parent ! La petite ville est frappée par le chômage, les aciéries qui l'avait rendue prospère périclitent, c'est plus les relations extra familiales qui façonnent le jeune garçon très grand pour son âge que ses parents forcent à rester debout pour éviter une mauvaise position assise qui aggraverait sa scoliose naissante. Beaucoup d'humour et de fantaisie souvent débridée nourrissent un récit gravitant autour de l'enfance, de l'éducation normale et spécialisée à laquelle Dominique va consacrer son énergie. Pointant les carences des établissements d'accueil de jeunes en difficulté, L'auteur prend le parti de brosser le portrait d'un certain nombre d'entre eux avec un grande bienveillance d'où émerge de situations cocasses et fantasques un optimisme réjouissant.
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Mobylette

« Mobylette » nous emmène dans un voyage à travers la vie de Dominique, un homme extraordinaire avec une beaucoup de malchance. Il nous présente le monde des éducateurs spécialisés et des enfants en difficulté de manière réaliste, humoristique et touchante. Ce livre nous rappelle que, malgré les obstacles, la quête du bonheur et de la réalisation personnelle est une quête universelle.
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Mobylette

Certains passages sont d'une incroyable drôlerie quand d'autres résonnent d’une tendresse infinie ou d'un cynisme sarcastique époustouflant.

Ce roman, je l'ai lu en dégustant chaque tirade car le ton est à la régalade. Mais cette pépite littéraire, je l'ai dévoré en frémissant d'horreur car le fond est d'une rare violence. Le héros est un éducateur mal éduqué par des parents obsessionnels et incapables de montrer une once d'amour. Devenu grand, il tente d'écouter et d'être présent quand des adolescents maltraités, brisés, oubliés ont besoin d'aide.



frederic Ploussard , à l'image des clowns, rit pour éviter de pleurer et tourne en dérision la petitesse et la méchanceté. Il parle, dans ce petit livre précieux, de sujets qui lui tiennent vraiment à cœur. Refusant d’ajouter de la noirceur au monde, l'auteur aborde les questions de la souffrance, de l’exclusion, de la misère, de la violence pour construire à travers cette histoire merveilleuse une société plus humaine.



En écrivain engagé - il était éducateur, il sait de quoi il parle- il utilise la dérision pour cacher la morosité et le désespoir face aux manque de moyens de l'aide sociale à l'enfance. Il brandit donc fermement sa plume poétique pour dépeindre la misère sociale en France.



L'histoire :

Tout ce qu’il a toujours voulu pour Noël, Dominique, c’était une mobylette. Une belle. Une orange. Une qui l’emmènerait loin des Vosges. Évidemment, cette mobylette, il n’en a jamais vu la couleur. Bien des années plus tard, Dom traîne toujours ses presque deux mètres dans ce coin de France sinistré. Une famille disjonctée qu’il ne voit plus, une vie conjugale peu épanouie, un job d’éducateur au foyer d’aide sociale à l’enfance auprès d’ados absolument hors de contrôle… Calmer le jeu, juguler l’émeute : voilà son quotidien. Restent les champignons hallucinogènes, les copains, la fantaisie… Parce que, parfois, quand on doit faire sans, il faut bien faire avec.



Ce roman est grinçant et savoureux : un cocktail explosif à consommer sans modération.
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Mobylette

Premier roman et géniale réussite. Mobylette envoie du lourd, du costaud et rentre dans la viande dès les premières pages ! (et même dès la géniale couverture, chapeau !)



Et pourtant, tous les ingrédients du feel-good sont là ! Désepoir, mal-être, drogues, alcool, maladie, problèmes familiaux tout comme leurs antidotes : les amis, la famille, les valeurs humaines, la foi dans l’autre…



Oui, vu comme ça ce roman pourrait n’être qu’une production nunuche de plus. Mais c’est quand même un peu plus : c’est réussi, ça sonne juste et ça goûte vrai. Et en plus, c’est vraiment très drôle !



Bienvenue dans le Nord de la France pour une bonne claque en mobylette… enfin… si vous avez de la chance à Noël
Lien : https://www.noid.ch/mobylette/
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Mobylette

Mitigé mon avis sur ce livre qu'une amie m'a prêté avec beaucoup d'enthousiasme!

Les premiers chapitres nous plongent dans les difficultés de l'éducation spécialisée: jeunes placés en familles d'accueil, puis retournés en foyers, racines défectueuses...

Dominique ( ou Laurent) gère les ados comme il peut, avec tout de même un sacré savoir faire! Lui-même est issu d'une famille atypique, et est resté un grand enfant trop vite poussé dans un corps qui dépasse tout le monde!

Avec son copain Matthias, très vite les choses dégénèrent lorsque deux jeunes filles disparaissent...

La suite m'a paru décousue, trop rapide, excessive et déjantée. Je n'ai pas tout compris, pas tout suivi dans ce rythme effréné...

A la fin la famille de Dominique réapparaît, et l'apaisement aussi, de même que mon cerveau a repris le cours normal de la compréhension.

Premier roman, probablement d'autres à suivre, que je ne bouderai pas car Frédéric Ploussard a quand même un sacré talent de conteur!!!!



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Mobylette

Dom, la trentaine fatiguée, voudrait bien régler ses comptes avec son enfance, empêcher des ados bousillés de sombrer complètement et accessoirement sauver son couple, et même, essayer de voir si éventuellement il serait possible d'être vraiment un père pour la petite chose qui braille dans la chambre d'à côté. Ça fait beaucoup, même pour un géant. Alors pour se détendre il va nager la nuit, dans un lac sombre au-dessus d'un village englouti. "Il glisse entre deux mondes".



Merci pour la balade sur le porte bagage. C'est pas confort, ça secoue, ça sent le mélange et on prend la flotte, mais c'est tellement bon ! J'ai pas vu passer le voyage.



Et puis elle est gonflée cette mob, sacrément même. Elle va beaucoup plus loin et plus fort qu'on aurait pu penser au départ et ça décoiffe. Ça tape, c'est barré, hilarant, cynique, émouvant, malpoli, poétique, parfois jusqu' à la lisière du surréalisme, la tendresse est rugueuse mais sincère et profonde. Et l'auteur a cette élégance absolue que j'adore, celle de nous faire rire, vraiment rire, avec des destins tragiques, des emmerdes sans nom, dans un décor aussi joyeux qu'une mine de charbon polonaise sous la pluie.



Ça a un côté jouissif une nouvelle plume qui s'invite au banquet des "grands", qui se ramène sans carton d'invitation et avec ses bagages. Pas siglé Vuitton les bagages, plutôt Motobécane, et puis c'est pas du cuir, c'est du skaï, mais à l'intérieur y'a un trésor. Un trésor qui fait du bien parce même au plus profond des emmerdes y'a toujours moyen de se marrer et quand en plus on est gâté par une belle écriture, mordante, rythmée et libre, aucune raison de se priver, j'en redemande !

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Mobylette

Déjanté. C’est l’adjectif qui me vient et pourtant, ce roman ne se réduit pas seulement à ça. J’avoue que les premières pages m’ont semblée rudes : c’est qui ces gens, c’est quoi ce décor, mais qu’est-ce qui se passe ???? La chronologie du début est anarchique et puis, progressivement, les gens se font leur place 😉

L’auteur semble avoir fait un héros à sa mesure, ou en tout cas de nombreux points communs existent entre Dominique et Ploussard. La taille, le métier, pour commencer. La famille défaillante ?

Tout est superbement écrit, tout est superbement campé. Il y a dans le style quelque chose qui m’a fait penser à « Les saisons » de Maurice Pons : oui je sais, les deux romans n’ont absolument rien à voir mais cette façon de raconter des choses absurdement loufoques à cent à l’heure avec un ton qui ne supporte pas le doute, comme si ces choses-là, c’était l’évidence que ça pouvait arriver. Genre, dans ce roman-là, qu’on peut se noyer parce qu’un silure nous chope le pied et nous entraîne par le fond 😉 (exemple parmi tant d’autres).

Tout y est, oui tout, et surtout c’est surprenant, différent, drôle et triste à la fois, ce parcours d’un jeune homme dont on ne voit pas comment il peut s’en sortir avec une famille pareille, et puis ses tranches de vie d’éducateur dans lequel il dépeint si justement les défaillances du système de l’aide sociale à l’enfance (j’avais lu « Sale gosse » de Mathieu Palain, qui souligne les mêmes manques, mais ce n’est pas aussi bien écrit 😉).

C’est donc un excellent premier roman, très prometteur, je n’ose pas imaginer la difficulté à écrire un deuxième roman après celui-là…

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Mobylette

J'ai été attiré d'abord par la couverture qui ressortait bien sur le présentoir des livres de la rentrée littéraire 2021. Après pourquoi ce jeune porte t'il autant de casquettes sur la tête ? Parce qu'il n'est pas seul dans sa tête ? Aucune idée. Après le titre "mobylette" : on en voit pas la roue de cette mobylette ! Alors quoi ? Le personnage principal rêve d'une mobylette est reste un ado attardé : un ado dans un corps d'adulte) qui est le premier à faire les 400 coups avec les jeunes qu'il est sensé encadrer. Le Premier tiers du livre est un bijou de folie, on part à 100 à l'heure, c'est drôle, déjanté et puis .... le train ralenti et même si l'histoire reste intéressante, j'ai été déçu par cette promesse non tenue. Presque un sans faute.
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Mobylette

Je suis nouvelle ici. C'est une amie qui m'a convaincue d'écrire des critiques sur Babelio parce que, dit-elle, j'ai le profil. J'ai longtemps hésité parce que je trouve que les critiques ici racontent trop souvent le contenu des livres. Ce n'est pas ça, une critique! Justement, me dit mon amie, à toi de faire autre chose pour contrebalancer. Ok!

Alors j'inaugure aujourd'hui une suite de critiques sur la rentrée littéraire.



Je vais commencer par Mobylette, donc. Un premier roman.

Le livre a un peu de mal à démarrer, un peu comme une mobylette, mais une fois lancé, ça déménage! Truculent, décapant, marrant, touchant! On suit les aventures d'un échalas de deux mètres, éducateur spé, pas très bon mari ni père, mais qui finira par s'améliorer. L'humour est constant, l'humour comme un bouclier, parce que ça sent le vécu, la fragilité, la faiblesse. C'est, je crois, ce qui m'a le plus touchée, cette faiblesse du personnage, cette douceur qui sans doute celle de l'auteur aussi.
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Mobylette

L’éducateur mal éduqué



Voilà l’une des pépites de cette rentrée! Un premier roman mené sur les chapeaux de roue… de Mobylette, entre Lorraine et Vosges. En suivant un jeune éducateur de galère en galère, Frédéric Ploussard dresse un joli panorama du bordel ambiant.



Le seul élément positif qui aura présidé à la naissance de Dominique est la météo de ce mois d'août. Pour le reste ses 62 cm auront failli lui coûter la vie, auront fait suer sa mère près de neuf heures et auront mis les nerfs de son père à rude épreuve. Dès lors, l'enfant devra se frayer un chemin entre violence et ressentiment ou, au mieux, une indifférence coupable. Une enfance sans amour qui va culminer par un épisode très traumatisant du côté de Clinquey, cette cité imaginaire du Grand-est qui ressemble à Briey où est né l’auteur. Après une virée en vélo dans la cité voisine, il se fera attraper par une bande de jeunes, sera battu et humilié et échappera de justesse à un viol. À son retour, sa mère lui reprochera son pantalon déchiré et son père de ne pas savoir rouler en vélo. D'autres violences vont suivre, mais elles auront le mérite d’aguerrir l’enfant, puis l’adolescent. Il aura ainsi appris que la meilleure défense c'est l'attaque. Et même s'il est grand et maigre, il va développer ses capacités à ne plus encaisser mais à donner d'abord les coups. Les fêtes de Noël venant, année après année, marquer un point d'orgue à cette vie de famille. Au premier rang de cet immuable rituel viendront les cadeaux préparés par ses parents pour lui et ses deux sœurs, jolis symboles du manque d'amour. Ce qui n'empêche pas Dominique de croire qu'un jour, il pourrait trouver une Mobylette sous le sapin. Une Mobylette symbole d’indépendance…

Dominique a maintenant trente ans, il est marié et père de famille. Il a quitté la Lorraine pour s’installer dans les Vosges. Mais le couple qu'il forme avec Patricia part à vau-l'eau. Noyé sous les reproches, il ne sait plus vraiment pourquoi il rentre chez lui après des journées harassantes. Il pourrait tout aussi bien rester dans le foyer d’adolescents difficiles où il travaille à canaliser les débordements de pensionnaires toujours prêts à la rébellion. Avec Franck, Adama, Sullivan, Cindy et Mélanie, les conflits sont permanents, la violence intrinsèque, les bagarres quotidiennes. Le noir semble la seule couleur susceptible de peindre le décor d’un Grand-Est désindustrialisé où la sidérurgie aura offert une perspective à la population avant de causer sa perte. Misère et paupérisation. Les ingrédients qui ont aussi servi Nicolas Mathieu, lauréat du Prix Goncourt avec Leurs enfants après eux, Laurent Petitmangin et Ce qu’il faut de nuit ou encore Jérémy Bracone avec Danse avec la foudre. Sauf que cette fois l’humour et le côté joyeusement foutraque – je vous particulièrement la séance de cinéma – viennent donner un côté pieds nickelés à ce récit qui pourrait sinon sombrer dans un drame social très glauque.

Paradoxalement, c’est l'annonce simultanée de deux nouvelles catastrophes, la fuite de deux jeunes pensionnaires et le cancer de Patricia, qui vont pousser Dominique à réagir et faire basculer ce roman très habilement mené.

Vous l’avez compris, Frédéric Ploussard a réussi son entrée en littérature. Son premier roman est époustouflant, à la fois grave et drôle. Si rien de la misère sociale ne nous est épargné, la grâce d’une plume virevoltante emporte tous les suffrages. Car il réussit la performance pourtant très improbable dans ce sac de nœuds de faire entrer poésie et même tendresse dans ce décor sinistré. Vous allez vous régaler!




Lien : https://collectiondelivres.w..
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Mobylette

400 pages de lecture sans temps mort. Un style très agréable à lire où il y a une bonne dose d'humour.

On s'attache au personnage principal dont on suit la vie de la naissance à sa vie d'adulte en tant qu'éducateur "d'enfants perdus".

Frédéric Ploussard nous plonge dans une bourgade de Lorraine, on y est, autant dans les descriptions que dans les diverses situations. Et tout se tient , avec une galerie de personnages qui valent le détour.

Une belle surprise, on en redemande.
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Mobylette





Dom est éducateur spé au centre La Dent du diable. Il s’occupe de gamins égarés par la vie. « La plupart de ces jeunes étaient issus de famille disjonctées elles mêmes issues de familles disjonctées. ». Son métier reflète une certaine réminiscence de son enfance à lui : il est né dans une famille où les verbes aimer et soutenir ne font pas partis de leur langage. Il faisait 62 cm à la naissance et sa croissance surdéveloppée le place d’emblée dans la case des personnes qui attirent le regard à l’école. Il a subit. Ça se passe à Clinquey, une cité somme toute austère.



Dom est aussi jeune papa, en crise avec sa femme Patti. Elle lui parle uniquement par post it, n’en pouvant plus de ce « salaud ».



Le livre s’ouvre sur une scène surprenante en plein milieu d’une forêt vosgienne et le temps est ensuite remonté pour comprendre l’incongruité de la situation. Cette scène nous propulse immédiatement dans l’histoire.



J’ai été séduite de suite par les personnages fort attachants malgré leur brutalité et leur manque d’aisance face aux sentiments. Mais c’est justement là toute la force du livre : Frédéric Ploussard nous dresse des portraits écorchés par la vie, vêtus d’une carapace pour affronter le monde sous laquelle nous devinons beaucoup de pudeur et de sentiments foisonnants.



Ce livre démontre l’âpreté de la vie à travers l’histoire qu’il contient, à travers le langage souvent cru qu’il déverse. Et le sarcasme est aussi de mise avec beaucoup d’autodérision de la part du narrateur. Un savoureux mélange pour une lecture touchante, émouvante. Tout ce que j’aime quoi !
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Mobylette

À quinze ans, Dominique se voyait déjà promener ses presque deux mètres à travers la campagne vosgienne sur une Peugeot 103 orange. Il a fait beaucoup d’efforts pour l’avoir à Noël et en finir ainsi avec la série des Noël pourris. Il y a cru, il a été très déçu. La déception est d’ailleurs une constante dans la vie familiale chaotique de Dom. La déception entre autres choses. De là à en déduire que la suite des événements en découle, il n’y a qu’un pas. Quelques pas pour être précis. Un foyer pour ados sorti d’un méchant conte de fée. Une vie de jeune père guère épanouissante. Une vie maritale en berne. Une séance de ciné qui vire au pugilat. Une baignade mouvementée. Des retrouvailles du troisième type dans les bois. Et deux sœurs aussi féroces qu’attachantes. Accrochez-vous. Mobylette est un roman déjanté et cruellement drôle qui dresse le portrait décapant d’un trentenaire à la dérive dans un univers qui ne l’est pas moins, celui de l’aide sociale à l’enfance. Tour à tour désopilante, survoltée et hilarante, impossible de résister à cette aventure à mille à l’heure entre les Vosges et la Moselle. Il y a du John Kennedy Toole chez Frédéric Ploussard, et ça décoiffe.

J'ai beaucoup aimé ce livre, acheté sur reco Télérama. Frédéric Ploussard est poignant et drôle. Ce n'est pas donné à tout le monde. Un peu l'envers d'un Edouard Louis. Avec son enfance meurtrie (et une certaine tendance à aimer se victimiser mais je lui pardonne) il nous fait pleurer... de rire. Bon, par moments je me suis emmêlé les lignes car les personnages déboulent sans avoir été présentés, puis disparaissent, puis se mélangent au gré d'actions ahurissantes un poil difficiles à suivre. D'après les critiques parcourues sur Babélio, je ne suis pas la seule. Ça m'a rassurée en un sens. Mais globalement, gros coeff de sympathie pour cet auteur qui ne ressemble à aucun autre, ne se prend pas au sérieux mais prend son métier à coeur, altruiste, touchant, doué d'un sens de l'humour épatant + sens de la formule itou. La fin édifiante surprend. Le coup de pied de l'âne libérateur au papa toxique ne surprend pas vraiment. 15/20. De garde.
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Mobylette

Cap vers l'est, 'le vrai', le 'Texas lorrain', à Clinquey, ville imaginaire mais fort crédible. En mobylette ou pas, il faut vite y filer, pas pour du tourisme tranquille, mais une aventure littéraire méritant le détour.



L'auteur, né à Briey, Meurthe et Moselle, est un ancien éducateur spécialisé et on espère pour lui que son expérience professionnelle s'est déroulée dans des conditions moins épiques, moins sportives, moins borderline que dans son roman. Cependant, ce qui se ressent, c'est son empathie pour des gamins cabossés par la vie dès le début. Familles d’accueil pas forcément accueillantes, puis ce centre où les adultes (hors le narrateur et son pote Matthias) gèrent leurs affaires sans souci d'éthique.



Ha oui, le narrateur, Dominique! Marié, jeune père, sa vie familiale prend parfois l'eau. Et quand on lit le récit de son enfance, là aussi il y a du lourd...



Mais pas de panique! Je me suis amusée (si!) tout du long, et assez vite j'ai ressenti de l'empathie pour ces presque losers et ces gamins. Des retournements aussi à prévoir, et une paella un peu spéciale qui donnera lieu à un grand moment dans Clinquey.



A lire sans attendre! D'autant que je n'ai pas tout dit (il y a une hyène là-dedans)
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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Mobylette

Premier roman réussi. Toutes ces réflexions libres, drôles, modernes, sarcastiques. Et cette vie d'éducateur spécialisé rythmée entre des ados marginalisés et des parents sans commune mesure. Difficile de trouver l'équilibre dans tout ce monde si divers et loufoque, pour notre héros, Lau... euh non ! Dom (!), sans parler de sa hauteur (de vue). Même sa mobylette est originale ! Osez cette lecture c'est partir en excursion, la surprise au rendez-vous à chaque page, comme au détour de chaque col de l'Ardèche que nous partageons l'auteur et moi.
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Mobylette

Génialissime !

Tous les personnages sont sublimes désœuvrant et attachants. Les péripéties sont exceptionnellement originales et pourtant elles ont l'air tellement possibles. L'humour est décapant et l'histoire va au bout de toutes les intrigues !

Merci M. PLOUSSARD

J'ai kiffé, j'ai adoré !







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Mobylette

Rentrée littéraire 2021 #13



Ce livre pulse à 100 à l'heure pour nous embarquer dans les mésaventures de Dominique, né trop grand dans la mauvaise famille, trentenaire poissard empêtré dans une vie conjugale compliquée, éducateur spécialisé dans un foyer pour mineurs, et un coeur grand comme ça !



Frédéric Ploussard a un talent évident pour le tragi-comique. Sous un autre regard, tout aurait pu être désespérément plombant entre l'enfance douloureuse dans une famille dysfonctionnelle et les tentatives de réinsertion de jeunes délinquants. Et cela ne l'est jamais tellement on rit !



Avec un sens de la démesure et de l'absurde affirmé, il compose un casting haut en couleurs, quasi burlesque, du directeur du foyer de mineurs sous son autorité en passant par les membres de la famille de Dominique ( mention spéciale à la mère obsédée par les cadenas et les activités possibles avec ). le le scénario est peuplé de scènes visuelles désopilantes. Je pense notamment à la séance de cinéma qui tourne au pugilat avec les soeurs Mélanie et Cindy complètement déchainées, ou encore les multiples retrouvailles nocturnes en pleine forêt avec des champignons hallucinogènes, ou encore les remises de cadeaux à Noël où Dominique n'a jamais, mais alors jamais, ce qu'il aurait voulu avoir.



Tout est tout much, rocambolesque et improbable. J'ai de temps en temps décroché de la narration, fatiguée par l'enchaînement en mode Red Bull de scènes sur un rythme échevelé. Sans doute un texte plus resserré aurait permis au lecteur de reprendre son souffle et de savourer à leur juste valeur les scènes comiques.



D'autant plus qu'il y a du fond dans ce premier roman. Quand on consulte la biographie de Frédéric Ploussard, on le découvre très très grand comme Dominique, réfugié dans le dessin comme Dominique et surtout ayant longtemps exercé, lui aussi, comme éducateur spécialisé pour mineurs. On imagine aisément qu'il a ici twisté des éléments de sa vie. Et derrière les rires, on sent une sensibilité vive infusée à une tendresse humaine qui ne demande qu'à encore plus jaillir.
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Mobylette

Alors, ma remarque ira à l'encontre des nombreux commentaires élogieux... je n'ai accroché ni au style, ni à l'histoire. C'est rare, mais je me limiterai aux premières 90 pages.

Peut-être pas le bon moment, cependant je ne réïtèrerai pas l'expérience, je passe mon tour sur ce titre

Je souhaitais limiter mon commentaires mais il faut 250 caractères pour être publiée ....!

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