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Critiques de Frédéric Ploussard (59)
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Mobylette

Un drôle de premier roman déglingué sur la semi-misère, la petitesse et la bêtise.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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Mobylette

Des personnages jusqu'aux décors qui abritent et tourmentent le récit, jusqu'à l'intrigue malmenée à la perfection, la maitrise littéraire de l'auteur est indéniable. C'est ce qui fait la force de ce roman tout aussi dramatique qu'humoristique. Il transparait au fil des pages un vraie génie de la peinture de fresque sociale, sans en alourdir les traits. De plus, l'intrigue digne d'un thriller en filigrane, n'en souffre aucunement ! La psychologie des personnages les rends réels, si bien pensés qu'ils sont uniques. Il n'y aura jamais qu'un seul Dom dans le monde littéraire, et aucun autre personnage ne lui ressemblera.

Le livre dans son ensemble et dans son écriture m'a rappelé la manière dont se lit "Vipère au poing".
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Mobylette

Un peu désorientée par le premier chapitre dont l’action se situe en réalité page 270 je n’y comprenais pas grand-chose !

Mais dès le chapitre 2 le narrateur se situe : jeune père au bord de la crise de nerfs dans un couple à la dérive, en même temps qu’éducateur spécialisé en foyer.

Les ados, à peine caricaturaux, les situations rocambolesques qu’ils lui font vivre, tout cela est traité avec un humour déjanté, un langage peu académique qui sont le sel de ce récit.

Tous ces passages concernant la vie du foyer m’ont énormément plu (peut être parce que je connais un peu ce milieu), à cause des caricatures formidables du personnel, et par la tendresse qui se dégage envers ces « enfants perdus. »

Son histoire personnelle de garçon trop grand dès sa naissance, chez des parents manquants pour le moins de tendresse pour leur progéniture, est décrite de même, avec recul, humour et dérision. J’ai trouvé pour ma part, les quelques 70 pages décrivant son enfance tellement pathétiques qu’elles auraient, à mon sens, mérité d’être un peu abrégées.

Les aventures des deux collègues Dom et Mathias, des plus facétieuses, leurs dialogues aux réparties ciselées ajoutent encore un peu plus de piquant à l’ensemble.

Et tout cela donne un livre unique ! Inoubliable ! Que de situations je voudrais faire ressortir !

Le cambriolage du bureau du Directeur ? On tourne les pages, haletant.e !

Les rencontres dans le sous sol de l’hôpital ? désopilantes !

L’excursion au fin fond des Vosges à la recherche des deux ados en perdition ? Quelle imagination !

Et pour finir : la fête organisée par ses parents ? n’importe quoi !

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Mobylette

Dominique est éducateur spécialisé dans un foyer pour jeunes en difficulté, mais bien grave la difficulté, des jeunes plutôt ingérables, particulièrement deux sœurs fugueuses, agressives, mais néanmoins attachantes. Son travail se complique d’un directeur incompétent et fourbe, sa vie privée, d’une femme qui n’en peut plus depuis qu’ils ont un bébé et qu’elle se voit diagnostiquer un cancer du sein et ses souvenirs sont encombrés d’une enfance bizarre avec des parents qui n’en sont pas et qui ne lui offrirons jamais la mobylette qu’il souhaitait tant. Le cocktail de tout ça donne un roman un peu fou, drôle, tragique, touchant. Une très belle lecture.
Lien : https://redheadwithabrain.ch..
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Mobylette

J'avais coché ce roman de la rentrée littéraire en entendant Beigbeder en dire le plus grand bien dans le Masque et la Plume... et j'ai bien fait de suivre ce conseil !



Voici une histoire déjantée, survoltée, qui se passe en Lorraine, entre Vosges et Meurthe-et-moselle... et dans laquelle ma commune est citée (le fait est suffisamment rare pour être souligné) ! Notons au passage que pour les lecteurs lorrains, le mélange entre villes réelles et fictives peut s'avérer un peu perturbant, tout comme les distances kilométriques qui m'ont semblé parfois... aléatoires.



Mais revenons à nos moutons... comment résumer ce roman ? Disons que le grand Dom, qui bosse dans un foyer pour ados, et qui a une vie familiale plutôt compliquée, se retrouve embarqué dans d'étonnantes histoires impliquant des personnages pour le moins... pittoresques.



Attention, la plume est mordante, ça dézingue au lance flammes la cellule familiale ! En même  temps, l'auteur est un ancien éducateur spécialisé, et on ressent une vraie tendresse de sa part pour les mômes accueillis à l'aide Sociale à l'enfance... même s'il en profite parallèlement pour régler ses comptes avec le secteur, semble-t-il.



En tout cas, le récit est drôle, incisif, féroce, mais également plein d'humanité. Il y a un petit côté Albert Dupontel j'ai trouvé, genre "Adieu les cons"... n'hésitez pas en tout cas à mettre votre casque et prendre le guidon de "Mobylette" !





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Mobylette

Conduire une camionnette en slip après avoir fait exploser une tondeuse. Échapper à une hyène dans la forêt vosgienne. Supporter une mère obnubilée par les cadenas et les verrous. Voici un tout petit aperçu des mésaventures essuyées par le héros de ce roman pétaradant.



Jeune père à la ramasse et éducateur spécialisé dans un foyer pour mineurs, Dominique, qui aurait dû s’appeler Laurent, cumule les ennuis. D’un côté, il doit gérer des adolescents fracassés, suicidaires ou tortionnaires, comme Anthony, “fatigant même au repos”, ou Priscilla, “dix-sept ans, dix-sept neurones, dix-sept kilos”, ou encore Mélanie, pyromane. D’un autre, il doit faire face à un nouveau-né braillard et une mère en détresse. Le tout dans un décor déplorable : la ville de Clinquey dans les Vosges, département connu pour sa pratique de l’alcool à haute dose et son nombre exorbitant de faits divers.



Embourbé dans son quotidien turbulent, Dominique, deux mètres d’emmerdes et d’humour, revient sur sa propre adolescence auprès de parents défaillants. “Je suis clinquin. Ma mère est clinquine. Mon père, c’est autre chose.” Il s’attarde en particulier sur chaque Noël, plus pathétique d’année en année. Comme la fois où son père a tiré un coup de fusil à pompe dans le salon. Ou celle où il a reçu en cadeau un livre de grammaire allemande. Alors qu’il rêvait d’une mobylette.



C’est un roman écrit avec des mains sales qui décochent une droite à chaque phrase. De la dérision, de l’aventure, du social : on en prend plein la tronche.
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Mobylette

Dominique est élevé dans un famille qu'on peut qualifier de folklorique dans la mesure ou chacun de ses parents sort un peu d'une norme de bon parent ! La petite ville est frappée par le chômage, les aciéries qui l'avait rendue prospère périclitent, c'est plus les relations extra familiales qui façonnent le jeune garçon très grand pour son âge que ses parents forcent à rester debout pour éviter une mauvaise position assise qui aggraverait sa scoliose naissante. Beaucoup d'humour et de fantaisie souvent débridée nourrissent un récit gravitant autour de l'enfance, de l'éducation normale et spécialisée à laquelle Dominique va consacrer son énergie. Pointant les carences des établissements d'accueil de jeunes en difficulté, L'auteur prend le parti de brosser le portrait d'un certain nombre d'entre eux avec un grande bienveillance d'où émerge de situations cocasses et fantasques un optimisme réjouissant.
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Mobylette

Énorme coup de coeur pour ce roman au ton

complètement désopilant. Frédéric Ploussard nous plonge dans une incroyable fantaisie pour

narrer les aventures d’un homme trop ou très grand.

- Depuis son enfance jusqu’à ses déboires d’éducateur spécialisé, de mari et de père, Dominique

traverse la vie comme il nage dans son lac ; il flotte entre le liquide et l’aérien. Écrit à la 1ère personne, notre héros, extrêmement attachant narre les évènements de manière humoristique mais pas sans complaisance. Toute la force de ce roman réside dans l’approche décalée que fait l’auteur sur l’univers des enfants perdus, la compréhension subtile que doivent développer les éducateurs pour les rendre de nouveau attentifs à leur vie. C’est une histoire très positive : rien n’est inéluctable et la vérité finit toujours par triompher. Un grand merci à monsieur Ploussard de nous donner le sourire même dans les situations les plus cocasses.
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Mobylette

C'est l'histoire d'un mec qui devait s'appeler Laurent. Manque de chance, il est né le jour de la Saint Laurent et sa mère a dit : « Non, pas possible, il faut trouver un autre prénom. » et ce fut Dominique.

Cela vous semble bizarre comme réaction : c'est que Lau... Dominique est né dans une famille de frapadingues. Il faut le savoir avant d'embarquer dans cette lecture, rien de ce qui arrive n'est normal.

Le père, "intérieurement toujours en travaux" ( c'est son fils qui le dit ) est un maniaque de la gâchette.

Sa mère est une maniaque des cadenas, verrous et autres antivols ainsi que des croque-monsieur.

Lau... Dominique quant à lui, paraît le seul "normal" de la famille. Quoique... Il est né trop grand. C'est le reproche récurrent que lui font ses parents. Il est animateur dans un foyer pour enfants en difficulté. Ces jeunes sont tous plus foutraques les uns que les autres, toujours à l'affût d'une c......e à faire et il faut dire qu'ils n'en ratent pas une. Mais lui, il les aime ses cinglés. Il aime aussi la natation qui lui sert d'exutoire et rêve depuis tout jeune de posséder une mobylette.

Désopilant, désolant, cruel et drôle, un roman que j'ai adoré.



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Mobylette

400 pages de lecture sans temps mort. Un style très agréable à lire où il y a une bonne dose d'humour.

On s'attache au personnage principal dont on suit la vie de la naissance à sa vie d'adulte en tant qu'éducateur "d'enfants perdus".

Frédéric Ploussard nous plonge dans une bourgade de Lorraine, on y est, autant dans les descriptions que dans les diverses situations. Et tout se tient , avec une galerie de personnages qui valent le détour.

Une belle surprise, on en redemande.
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Mobylette

Déjanté. C’est l’adjectif qui me vient et pourtant, ce roman ne se réduit pas seulement à ça. J’avoue que les premières pages m’ont semblée rudes : c’est qui ces gens, c’est quoi ce décor, mais qu’est-ce qui se passe ???? La chronologie du début est anarchique et puis, progressivement, les gens se font leur place 😉

L’auteur semble avoir fait un héros à sa mesure, ou en tout cas de nombreux points communs existent entre Dominique et Ploussard. La taille, le métier, pour commencer. La famille défaillante ?

Tout est superbement écrit, tout est superbement campé. Il y a dans le style quelque chose qui m’a fait penser à « Les saisons » de Maurice Pons : oui je sais, les deux romans n’ont absolument rien à voir mais cette façon de raconter des choses absurdement loufoques à cent à l’heure avec un ton qui ne supporte pas le doute, comme si ces choses-là, c’était l’évidence que ça pouvait arriver. Genre, dans ce roman-là, qu’on peut se noyer parce qu’un silure nous chope le pied et nous entraîne par le fond 😉 (exemple parmi tant d’autres).

Tout y est, oui tout, et surtout c’est surprenant, différent, drôle et triste à la fois, ce parcours d’un jeune homme dont on ne voit pas comment il peut s’en sortir avec une famille pareille, et puis ses tranches de vie d’éducateur dans lequel il dépeint si justement les défaillances du système de l’aide sociale à l’enfance (j’avais lu « Sale gosse » de Mathieu Palain, qui souligne les mêmes manques, mais ce n’est pas aussi bien écrit 😉).

C’est donc un excellent premier roman, très prometteur, je n’ose pas imaginer la difficulté à écrire un deuxième roman après celui-là…

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Mobylette

Mitigé mon avis sur ce livre qu'une amie m'a prêté avec beaucoup d'enthousiasme!

Les premiers chapitres nous plongent dans les difficultés de l'éducation spécialisée: jeunes placés en familles d'accueil, puis retournés en foyers, racines défectueuses...

Dominique ( ou Laurent) gère les ados comme il peut, avec tout de même un sacré savoir faire! Lui-même est issu d'une famille atypique, et est resté un grand enfant trop vite poussé dans un corps qui dépasse tout le monde!

Avec son copain Matthias, très vite les choses dégénèrent lorsque deux jeunes filles disparaissent...

La suite m'a paru décousue, trop rapide, excessive et déjantée. Je n'ai pas tout compris, pas tout suivi dans ce rythme effréné...

A la fin la famille de Dominique réapparaît, et l'apaisement aussi, de même que mon cerveau a repris le cours normal de la compréhension.

Premier roman, probablement d'autres à suivre, que je ne bouderai pas car Frédéric Ploussard a quand même un sacré talent de conteur!!!!



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Mobylette

Dom, la trentaine fatiguée, voudrait bien régler ses comptes avec son enfance, empêcher des ados bousillés de sombrer complètement et accessoirement sauver son couple, et même, essayer de voir si éventuellement il serait possible d'être vraiment un père pour la petite chose qui braille dans la chambre d'à côté. Ça fait beaucoup, même pour un géant. Alors pour se détendre il va nager la nuit, dans un lac sombre au-dessus d'un village englouti. "Il glisse entre deux mondes".



Merci pour la balade sur le porte bagage. C'est pas confort, ça secoue, ça sent le mélange et on prend la flotte, mais c'est tellement bon ! J'ai pas vu passer le voyage.



Et puis elle est gonflée cette mob, sacrément même. Elle va beaucoup plus loin et plus fort qu'on aurait pu penser au départ et ça décoiffe. Ça tape, c'est barré, hilarant, cynique, émouvant, malpoli, poétique, parfois jusqu' à la lisière du surréalisme, la tendresse est rugueuse mais sincère et profonde. Et l'auteur a cette élégance absolue que j'adore, celle de nous faire rire, vraiment rire, avec des destins tragiques, des emmerdes sans nom, dans un décor aussi joyeux qu'une mine de charbon polonaise sous la pluie.



Ça a un côté jouissif une nouvelle plume qui s'invite au banquet des "grands", qui se ramène sans carton d'invitation et avec ses bagages. Pas siglé Vuitton les bagages, plutôt Motobécane, et puis c'est pas du cuir, c'est du skaï, mais à l'intérieur y'a un trésor. Un trésor qui fait du bien parce même au plus profond des emmerdes y'a toujours moyen de se marrer et quand en plus on est gâté par une belle écriture, mordante, rythmée et libre, aucune raison de se priver, j'en redemande !

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Mobylette





Dom est éducateur spé au centre La Dent du diable. Il s’occupe de gamins égarés par la vie. « La plupart de ces jeunes étaient issus de famille disjonctées elles mêmes issues de familles disjonctées. ». Son métier reflète une certaine réminiscence de son enfance à lui : il est né dans une famille où les verbes aimer et soutenir ne font pas partis de leur langage. Il faisait 62 cm à la naissance et sa croissance surdéveloppée le place d’emblée dans la case des personnes qui attirent le regard à l’école. Il a subit. Ça se passe à Clinquey, une cité somme toute austère.



Dom est aussi jeune papa, en crise avec sa femme Patti. Elle lui parle uniquement par post it, n’en pouvant plus de ce « salaud ».



Le livre s’ouvre sur une scène surprenante en plein milieu d’une forêt vosgienne et le temps est ensuite remonté pour comprendre l’incongruité de la situation. Cette scène nous propulse immédiatement dans l’histoire.



J’ai été séduite de suite par les personnages fort attachants malgré leur brutalité et leur manque d’aisance face aux sentiments. Mais c’est justement là toute la force du livre : Frédéric Ploussard nous dresse des portraits écorchés par la vie, vêtus d’une carapace pour affronter le monde sous laquelle nous devinons beaucoup de pudeur et de sentiments foisonnants.



Ce livre démontre l’âpreté de la vie à travers l’histoire qu’il contient, à travers le langage souvent cru qu’il déverse. Et le sarcasme est aussi de mise avec beaucoup d’autodérision de la part du narrateur. Un savoureux mélange pour une lecture touchante, émouvante. Tout ce que j’aime quoi !
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Mobylette

À quinze ans, Dominique se voyait déjà promener ses presque deux mètres à travers la campagne vosgienne sur une Peugeot 103 orange. Il a fait beaucoup d’efforts pour l’avoir à Noël et en finir ainsi avec la série des Noël pourris. Il y a cru, il a été très déçu. La déception est d’ailleurs une constante dans la vie familiale chaotique de Dom. La déception entre autres choses. De là à en déduire que la suite des événements en découle, il n’y a qu’un pas. Quelques pas pour être précis. Un foyer pour ados sorti d’un méchant conte de fée. Une vie de jeune père guère épanouissante. Une vie maritale en berne. Une séance de ciné qui vire au pugilat. Une baignade mouvementée. Des retrouvailles du troisième type dans les bois. Et deux sœurs aussi féroces qu’attachantes. Accrochez-vous. Mobylette est un roman déjanté et cruellement drôle qui dresse le portrait décapant d’un trentenaire à la dérive dans un univers qui ne l’est pas moins, celui de l’aide sociale à l’enfance. Tour à tour désopilante, survoltée et hilarante, impossible de résister à cette aventure à mille à l’heure entre les Vosges et la Moselle. Il y a du John Kennedy Toole chez Frédéric Ploussard, et ça décoiffe.

J'ai beaucoup aimé ce livre, acheté sur reco Télérama. Frédéric Ploussard est poignant et drôle. Ce n'est pas donné à tout le monde. Un peu l'envers d'un Edouard Louis. Avec son enfance meurtrie (et une certaine tendance à aimer se victimiser mais je lui pardonne) il nous fait pleurer... de rire. Bon, par moments je me suis emmêlé les lignes car les personnages déboulent sans avoir été présentés, puis disparaissent, puis se mélangent au gré d'actions ahurissantes un poil difficiles à suivre. D'après les critiques parcourues sur Babélio, je ne suis pas la seule. Ça m'a rassurée en un sens. Mais globalement, gros coeff de sympathie pour cet auteur qui ne ressemble à aucun autre, ne se prend pas au sérieux mais prend son métier à coeur, altruiste, touchant, doué d'un sens de l'humour épatant + sens de la formule itou. La fin édifiante surprend. Le coup de pied de l'âne libérateur au papa toxique ne surprend pas vraiment. 15/20. De garde.
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Mobylette

Cap vers l'est, 'le vrai', le 'Texas lorrain', à Clinquey, ville imaginaire mais fort crédible. En mobylette ou pas, il faut vite y filer, pas pour du tourisme tranquille, mais une aventure littéraire méritant le détour.



L'auteur, né à Briey, Meurthe et Moselle, est un ancien éducateur spécialisé et on espère pour lui que son expérience professionnelle s'est déroulée dans des conditions moins épiques, moins sportives, moins borderline que dans son roman. Cependant, ce qui se ressent, c'est son empathie pour des gamins cabossés par la vie dès le début. Familles d’accueil pas forcément accueillantes, puis ce centre où les adultes (hors le narrateur et son pote Matthias) gèrent leurs affaires sans souci d'éthique.



Ha oui, le narrateur, Dominique! Marié, jeune père, sa vie familiale prend parfois l'eau. Et quand on lit le récit de son enfance, là aussi il y a du lourd...



Mais pas de panique! Je me suis amusée (si!) tout du long, et assez vite j'ai ressenti de l'empathie pour ces presque losers et ces gamins. Des retournements aussi à prévoir, et une paella un peu spéciale qui donnera lieu à un grand moment dans Clinquey.



A lire sans attendre! D'autant que je n'ai pas tout dit (il y a une hyène là-dedans)
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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Mobylette

J'ai adoré le début, moins la suite....

J'étais très enthousiaste lors de ma lecture de la première partie.

Quel dommage !

Délirant aussi son enfance et adolescence avec des parents totalement inaptes et maltraitants, j'ai adoré.

Ça partait plutôt sous les chapeaux de roue, un éducateur, Dominique, qui s'occupe d'adolescents dans un foyers, mais gratinés les ados !

Ça, ça m'a beaucoup plu.

Il y a des scènes mémorables comme les deux soeurs qui pètent les plombs (c'est toujours comme ça dans les foyers ?...) et devant le juge d'instruction avec la psychologue de la structure d'accueil.

J'ai bien ri.

Mais après la moitié du livre, pour moi, ça se gâte...

Je n'ai pas tout compris, c'était fouilli, ça partait dans tous les sens ; c'était trop brouillon.

J'ai terminé ma lecture péniblement, dans la déception et limite la mauvaise humeur.

Je n'aime pas ces livres au contenu abscons après un départ super délirant, et de bonne qualité. J'ai l'impression désagréable que l' on m'a retiré d'un coup un livre très intéressant et drôle.

Pourquoi donc un ouvrage ne peut-il pas être "bénéfique" tout le long, sans variation ? Mystère.

Quelque part, on m'a volé la fin du livre.

Tant pis.

Mais j'aurai quand même bien rigolé.

Et c'est le principal.

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Mobylette

Rentrée littéraire 2021 #13



Ce livre pulse à 100 à l'heure pour nous embarquer dans les mésaventures de Dominique, né trop grand dans la mauvaise famille, trentenaire poissard empêtré dans une vie conjugale compliquée, éducateur spécialisé dans un foyer pour mineurs, et un coeur grand comme ça !



Frédéric Ploussard a un talent évident pour le tragi-comique. Sous un autre regard, tout aurait pu être désespérément plombant entre l'enfance douloureuse dans une famille dysfonctionnelle et les tentatives de réinsertion de jeunes délinquants. Et cela ne l'est jamais tellement on rit !



Avec un sens de la démesure et de l'absurde affirmé, il compose un casting haut en couleurs, quasi burlesque, du directeur du foyer de mineurs sous son autorité en passant par les membres de la famille de Dominique ( mention spéciale à la mère obsédée par les cadenas et les activités possibles avec ). le le scénario est peuplé de scènes visuelles désopilantes. Je pense notamment à la séance de cinéma qui tourne au pugilat avec les soeurs Mélanie et Cindy complètement déchainées, ou encore les multiples retrouvailles nocturnes en pleine forêt avec des champignons hallucinogènes, ou encore les remises de cadeaux à Noël où Dominique n'a jamais, mais alors jamais, ce qu'il aurait voulu avoir.



Tout est tout much, rocambolesque et improbable. J'ai de temps en temps décroché de la narration, fatiguée par l'enchaînement en mode Red Bull de scènes sur un rythme échevelé. Sans doute un texte plus resserré aurait permis au lecteur de reprendre son souffle et de savourer à leur juste valeur les scènes comiques.



D'autant plus qu'il y a du fond dans ce premier roman. Quand on consulte la biographie de Frédéric Ploussard, on le découvre très très grand comme Dominique, réfugié dans le dessin comme Dominique et surtout ayant longtemps exercé, lui aussi, comme éducateur spécialisé pour mineurs. On imagine aisément qu'il a ici twisté des éléments de sa vie. Et derrière les rires, on sent une sensibilité vive infusée à une tendresse humaine qui ne demande qu'à encore plus jaillir.
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Mobylette

L'histoire me tentait : elle me paraissait sortir des sentiers battus. Même que ce livre a été élu "prix des lecteurs" dans la bibliothèque où je l'ai pris, c'est peu dire... je me suis laissée convaincre, d'autant plus que je connais quelques "éduc spé" et les différents milieux dans lesquels ils évoluent. J'ai mis du temps à m'accrocher à l'histoire qui se laissait lire, sans plus. Et puis j'ai plongé dans le roman. J'y ai retrouvé beaucoup de similitudes avec le quotidien de cette profession, les ados attachants et toujours dans la provoc -même pas peur- un peu comme les éducateurs d'ailleurs. Mais toujours l'humain comme priorité.

Mais je ne peux pas passer à côté de cette interrogation quant au style littéraire, au parlé : quand systématiquement on parle d'une femme en disant qu'elle est bonne... Ok il faut être dans le coup et vivre dans son temps, avec son savoir et l'expérience du terrain, mais respecter l'autre fait partie du job de l'éducateur. Amener les jeunes à respecter l'autre comme lui souhaite être respecté. Alors s'il vous plaît Monsieur Ploussard, "être bonne" entre autres, vous ne trouvez pas ça d'un autre temps ? Comment transmettez-vous le respect si vous-même ne respectez pas les femmes- même par le biais de l'écriture.
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Mobylette

D’une écriture fluide au rythme soutenu, nous découvrons Mathias, gardien de nuit et Dominique, éducateur spécialisé, travaillant à « La Dent du Diable », foyer pour adolescents difficiles. Nous les suivons alors que le couple de Dominique se désagrège suite à la naissance de son 1er enfant. Leur quotidien professionnel, parsemé de situations cocasses, est raconté avec un humour décapant et de façon tellement juste que ce récit est agréable et très souvent hilarant.

Il n’y a pas de véritable histoire à rebondissement, hormis le triste quotidien de Dominique, personnage principal, qui nous livre son enfance, sa jeunesse, avec des parents qui ne l’ont jamais accepté, sa rencontre avec Patricia, sa femme .Nous le suivons sur une période agitée d’un mois avant de le retrouver un an plus tard pour le final.

Un livre qui nous fait du bien par son humanité et son humour décapant.

Un bon moment de lecture.

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