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Critiques de Frédéric Ploussard (59)
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Mobylette

Dominique, trentenaire de deux mètres de haut, est éducateur dans un centre pour jeunes délinquants, abîmés par la vie et rebelles à toute loi « parce qu’ils n’ont connu que l’injustice » au foyer de la Dent du diable (le nom à lui seul plante déjà le décor), dans une petite ville lorraine sinistrée. « Les mornes façades des commerces abandonnés côtoient les maisons bouffies d’humidité. » Dom se réfugie souvent dans la forêt voisine et nage dans le lac comme « pour se laver de son enfance » : le héros-narrateur est né trop grand de parents trop peu investis. Jeune père maladroit, sa vie conjugale en est déjà à l’heure des bilans.



Inlassablement pourtant, ce géant au grand cœur tente de rassurer sa femme affolée par un terrible diagnostic médical, de s’opposer à une administration absurde et corrompue et de remettre sur les rails les ados féroces mais attachants dont il a la charge. Il raconte sans rancune et sans amertume son présent de galère dans des chapitres entrecoupés de péripéties de son enfance et de son adolescence : Noël après Noël il a espéré cette mobylette tant rêvée, finalement remplacée par un pouf – « parce qu’il était à la cave. » Le narrateur déroule des scènes de la vie quotidienne, burlesques, cruelles ou tendres. De sa plume irrésistible, papillonnante et tellement vraie, il manie la tendresse, la violence et la loufoquerie. L’engrenage effréné de scènes absurdes jusqu’à en être improbables qui se succèdent les unes aux autres pourrait perdre plus d’un lecteur suffocant de tant d’excentricités. Mais l’univers de ce livre est fort jouissif, il bouscule les certitudes, il fait du bien et se lit sur les chapeaux de roues.



La désespérance, l’alcool, la drogue, la bêtise, la maladie, les problèmes de tout genre sont passés au crible de l’amitié, de l’optimisme, de l’humanité de notre Don Quichotte. Et l’humour est peut-être une solution pour ouvrir une réflexion sur la souffrance humaine, pour offrir un peu de bienveillance à une société souvent déshumanisée.
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Mobylette

400 pages de lecture sans temps mort. Un style très agréable à lire où il y a une bonne dose d'humour.

On s'attache au personnage principal dont on suit la vie de la naissance à sa vie d'adulte en tant qu'éducateur "d'enfants perdus".

Frédéric Ploussard nous plonge dans une bourgade de Lorraine, on y est, autant dans les descriptions que dans les diverses situations. Et tout se tient , avec une galerie de personnages qui valent le détour.

Une belle surprise, on en redemande.
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Tout blanc

Après Mobylette, pas question de rater le nouveau roman de Frédéric Ploussard.



A Douarnenez, Blanche est mariée à Jérôme, et battue par Jérôme. Elle décide de partir pour de bon. A l'autre bout de la France, dans les Alpes.



Là-bas habite son frère, en stage chez Anthony, s'occupant de chiens d'une race particulière (les Dep Dogs), et de rennes (ne pas chercher, déjà là on doit accepter). Dans un labo pas loin, grâce à une 'bactérie vorace' des chercheurs ont mis au point un tissu spécial dit 'frais'. Car la température actuelle (on ne sait pas quand se déroule le roman) a tendance à demeurer un peu au dessus de la normale. Un jour les recherches mènent vers de la neige artificielle, en labo d'abord, puis en essai dans une vallée isolée. En ces temps de réchauffement, la station de sports d'hiver a tout à y gagner, le maire de la ville le sait. Ce maire qui aidé d'un tueur à gages fort efficace (sauf que narcoleptique quand il neige, c'est gênant) est sans scrupules.



Bref, l'essai ne tourne pas tout à fait comme attendu, et il va neiger, neiger, neiger. Une neige qui n'en est pas vraiment une, elle fondrait à plus de 35 degrés. Autant dire qu'elle va rester. Pire, il va y avoir des morts. Beaucoup de morts.



Le roman se focalise sur un groupe de personnages sympathiques dont on espère la survie (il m'a bien semblé retrouver certains du roman précédent?) et un autre dont on espère qu'au moins il ne va pas réussir à se débarrasser de nos héros. Du classique, dans une atmosphère blanche totalement bien rendue. C'est rocambolesque à fond, moi j'aime, et très bien ficelé dans les détails. Inutile de sortir la doudoune, cette fausse neige n'est pas froide...
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Mobylette

« Mobylette » nous emmène dans un voyage à travers la vie de Dominique, un homme extraordinaire avec une beaucoup de malchance. Il nous présente le monde des éducateurs spécialisés et des enfants en difficulté de manière réaliste, humoristique et touchante. Ce livre nous rappelle que, malgré les obstacles, la quête du bonheur et de la réalisation personnelle est une quête universelle.
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Tout blanc



Un premier roman très marquant et étrangement mémorable car on ne sait pas pourquoi certains livres s'inscrivent durablement comme c‘est le cas pour Mobylette. "Tout blanc" c'est l'OVNI dans les deux sens du terme, déjanté, farfelu, bourré d'imagination, délirante au point de lasser. On m'a poussée à finir et je suis restée étonnée de voir que ce monde  absurde s'approche du nôtre actuellement: les tissus thermodynamiques, les nuages qu'on manipule, les chutes de neige monstrueuses, sans parler des politiciens, des tueurs à gage, des projets fous des villes. Bref, il a fallu tenir c'est peut-être que ce deuxième roman n'est pas assez abouti.
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Mobylette

Des personnages jusqu'aux décors qui abritent et tourmentent le récit, jusqu'à l'intrigue malmenée à la perfection, la maitrise littéraire de l'auteur est indéniable. C'est ce qui fait la force de ce roman tout aussi dramatique qu'humoristique. Il transparait au fil des pages un vraie génie de la peinture de fresque sociale, sans en alourdir les traits. De plus, l'intrigue digne d'un thriller en filigrane, n'en souffre aucunement ! La psychologie des personnages les rends réels, si bien pensés qu'ils sont uniques. Il n'y aura jamais qu'un seul Dom dans le monde littéraire, et aucun autre personnage ne lui ressemblera.

Le livre dans son ensemble et dans son écriture m'a rappelé la manière dont se lit "Vipère au poing".
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Tout blanc

Il nous en fait voir de toutes les couleurs



Frédéric Ploussard confirme toute l'originalité de sa plume avec ce second roman tout aussi déjanté que Mobylette. Cette fois, il imagine un savant débordé par son invention, une neige qui ne fond pas et va envahir la planète. Un roman noir tout blanc.



Longtemps elle aura retardé l'échéance – par peur, par honte ou par lassitude – mais cette fois tout est prêt. Blanche prend la fuite, quitte l'ouest et un mari violent. Ce n'était que «lorsqu’il n’était pas là ou trop saoul pour l’emmerder» qu’elle pouvait éviter les coups. Elle part pour les Alpes où elle espère retrouver son frère et se construire une nouvelle vie. Après une étape à Lyon chez Malika, une ancienne collègue, la voilà dans cette station qui dépérit et où pourtant elle espère pouvoir se construire une nouvelle vie, s’inventer un avenir radieux.

L’avenir radieux, c’est aussi ce qu’espère Arsène Tapelot, patron des textiles Tapelot, qui a investi dans l’invention de François Tapinski, le coton thermorégulé , c’est-à-dire qu’il permet au corps de rester toujours à la même température, peu importe le climat dans lequel se meut l’individu qui a enfilé cette invention. Si Arsène a très vite compris le potentiel de ces vêtements, les ventes ne décollent pas car «la couleur Allemagne de l’Est» de ce coton est rédhibitoire. Il faudrait trouver un moyen pour que l’on puisse teindre la matière. Alors le savant cherche…

C’est alors que le roman va basculer.

Ah, la figure du savant fou! On pense au Docteur Jekyll devenant Mister Hyde, à Mabuse, à Frankenstein ou encore au docteur Moreau de H.G. Wells. À cette liste, il convient désormais d’ajouter François Tapinski. Comme beaucoup de ses prédécesseurs, le chercheur est animé de bonnes intentions, mais va se laisser entraîner dans une dangereuse spirale. Pour relancer Bourgevel, la station de sports d'hiver qui se meurt – le réchauffement climatique a fait disparaître son beau manteau blanc – Tapinski a l’idée de créer une neige artificielle qui ne fondrait qu’à 36°C. Autant dire que le maire du village accueille à bras ouverts l’idée et le savant. Son premier essai ira bien au-delà de ses espérances puisque son usine va produire, produire, produire… Devenue une boîte de Pandore incontrôlable, sa fabrique va non seulement transformer la vallée, mais s’étendre bien au-delà. La neige s’accumule partout et ne fond pas. Il faut désormais se mouvoir dans des mètres de neige qui recouvrent le pays et bientôt le continent, avant de s’attaquer à la planète tout entière. Seul un petit archipel du Pacifique a pu éviter le désastre. Au milieu de ce «tout blanc», il ne reste qu’à fuir!

Et nous voilà partis dans un road-trip totalement improbable, passant de la motoneige au chalutier, mais qui va nous réserver son lot de surprises. On y croisera à nouveau Blanche et son frère, un tueur à gages finnois, Arsène et son épouse Mélina – qui va révéler son vrai visage –, un éleveur de chiens, un survivant de la station spatiale ou encore la Présidente de la République. Bref, vous l’aurez compris, il y a là de quoi vous régaler.

Creusant le sillon de Mobylette, Frédéric Ploussard laisse son imagination débordante envahir toutes les pages – encore blanches – pour nous offrir un roman noir. Ce faisant , il n’oublie pas en chemin son humour corrosif. En s’amusant et en nous amusant, on en oublierait presque que ce conte apocalyptique est aussi une mise en garde contre les excès de la science, contre les atteintes à la nature. Des mises en garde de ce calibre, on en redemande!




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Tout blanc

Voilà un livre qui aborde les questions d'environnement par la bande. C'est drôle et grave en même temps. Le style est percutant, les personnages bien campés. Il y a quelque chose de Frédéric Dard dans ce roman. La satire est féroce mais juste. On passe un bon moment.
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Mobylette

Certains passages sont d'une incroyable drôlerie quand d'autres résonnent d’une tendresse infinie ou d'un cynisme sarcastique époustouflant.

Ce roman, je l'ai lu en dégustant chaque tirade car le ton est à la régalade. Mais cette pépite littéraire, je l'ai dévoré en frémissant d'horreur car le fond est d'une rare violence. Le héros est un éducateur mal éduqué par des parents obsessionnels et incapables de montrer une once d'amour. Devenu grand, il tente d'écouter et d'être présent quand des adolescents maltraités, brisés, oubliés ont besoin d'aide.



frederic Ploussard , à l'image des clowns, rit pour éviter de pleurer et tourne en dérision la petitesse et la méchanceté. Il parle, dans ce petit livre précieux, de sujets qui lui tiennent vraiment à cœur. Refusant d’ajouter de la noirceur au monde, l'auteur aborde les questions de la souffrance, de l’exclusion, de la misère, de la violence pour construire à travers cette histoire merveilleuse une société plus humaine.



En écrivain engagé - il était éducateur, il sait de quoi il parle- il utilise la dérision pour cacher la morosité et le désespoir face aux manque de moyens de l'aide sociale à l'enfance. Il brandit donc fermement sa plume poétique pour dépeindre la misère sociale en France.



L'histoire :

Tout ce qu’il a toujours voulu pour Noël, Dominique, c’était une mobylette. Une belle. Une orange. Une qui l’emmènerait loin des Vosges. Évidemment, cette mobylette, il n’en a jamais vu la couleur. Bien des années plus tard, Dom traîne toujours ses presque deux mètres dans ce coin de France sinistré. Une famille disjonctée qu’il ne voit plus, une vie conjugale peu épanouie, un job d’éducateur au foyer d’aide sociale à l’enfance auprès d’ados absolument hors de contrôle… Calmer le jeu, juguler l’émeute : voilà son quotidien. Restent les champignons hallucinogènes, les copains, la fantaisie… Parce que, parfois, quand on doit faire sans, il faut bien faire avec.



Ce roman est grinçant et savoureux : un cocktail explosif à consommer sans modération.
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Mobylette

Dominique est éducateur spécialisé dans un foyer pour jeunes en difficulté, mais bien grave la difficulté, des jeunes plutôt ingérables, particulièrement deux sœurs fugueuses, agressives, mais néanmoins attachantes. Son travail se complique d’un directeur incompétent et fourbe, sa vie privée, d’une femme qui n’en peut plus depuis qu’ils ont un bébé et qu’elle se voit diagnostiquer un cancer du sein et ses souvenirs sont encombrés d’une enfance bizarre avec des parents qui n’en sont pas et qui ne lui offrirons jamais la mobylette qu’il souhaitait tant. Le cocktail de tout ça donne un roman un peu fou, drôle, tragique, touchant. Une très belle lecture.
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Tout blanc

Après Mobylette, premier roman remarqué souvent comparé à la Conjuration des Imbéciles de Kennedy Toole, pour sa saitire sociale grinçante et son sens aigu de la provocation,"Tout Blanc" joue dans un registre différent; on peut parler de roman d'anticipation, voire apocalyptique. Mais comme Frédéric Ploussard ne se refait pas, c'est encore très corrosif. Un pitch technologique original mais plausible qui part en vrille et finit par menacer la planète, des trouvailles amusantes (les "dep dogs"); un tueur à gage souffrant du complexe de Diogène, assez flippant;; c'est prenant, angoissant, amusant, voire parfois hilarant
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Tout blanc

L’histoire commence de façon assez classique. Notre héroïne, Blanche ne supporte plus son mari ni les coups qu’elle reçoit de plus en plus souvent. Elle a envie de vivre, de ne pas tomber sous les coups et préfère partir et rejoindre son frère. L’auteur nous présente sommairement Blanche pour ensuite s’intéresser à ce chercheur qui crée de la neige « sur demande ».



A partir de ce moment j’ai me suis complètement perdue et j’ai perdu le fil et la trame de cette histoire. Le style de l’auteur est rempli d’humour certes pas dénué de sens et souvent à bon escient mais cela n’a pas su retenir mon attention. Je pense ne pas être sensible aux satires sociales et à l’humour corrosif. Cela ne retire rien au talent de l’auteur et j’aimerai vraiment avoir des avis de lecteurs cela pourrait certainement m’éclairer sur le motif précis de cet échec de lecture.
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Tout blanc

En grande fan de Mobylette, j’attendais avec impatience la sortie de Tout blanc. J’imagine la pression, pour un auteur, de sortir un deuxième roman !

Verdict ?

Ploussard a un style bien à lui, la plume est affirmée, on sent le plaisir à la rédaction, il s’amuse, oui, c’est certain. Des noms connotés aux clins d’œil facétieux (la Dent du diable !), des situations totalement aberrantes aux idées loufoques, oui, Ploussard a trouvé sa marque de fabrique, c’est sûr. Au diable les chemtrails, l’auteur va bien plus loin et déverse un flot de neige sur le monde, apocalypse où certains, plus chanceux que d’autres, trouveront leur résilience.

L’histoire commence avec Blanche, empêtrée dans des violences conjugales et qui décide de fuir ; je l’ai adorée cette intro, tellement humaine et sensible, et forcément un brin déjantée : pas de cadenas ici, mais des explosions, à chaque personnage sa petite lubie 😉

Progressivement, les autres actants de l’histoire apparaissent et s’entremêlent : il faut un peu s’accrocher quand même pour raccorder tout ce beau monde et comprendre qui interagit avec qui… Alors pour le coup, alors que dans Mobylette aucun personnage n’est « en trop », j’ai trouvé là une petite surcharge pour ma part… Et alors que dans Mobylette, étrangement, j’ai trouvé les situations complètement crédibles, même les plus aberrantes, j’ai eu ici plus de mal à me projeter dans l’histoire. Et je ne vois à cela qu’une seule raison : dans Mobylette, j’ai senti la faiblesse et la force de l’auteur, j’ai senti son sensible, Dominique parlant à « je » comme une seconde voix. Dans Tout blanc, il m’a manqué un Dominique. Bien sûr que Salvetat le tueur narcoleptique est formidablement bien campé. Bien sûr qu’Anthony est passionnément attachant et qu’on est dégoûté pour ce pauvre Geoffrey. Bien sûr qu’on attend qu’il leur arrive des bricoles, au maire, au savant fou, et qu’à la fois on se fout pas mal de Kristie, de la présidente, et même de Matthias Lescut et de sa vision stellaire. Bien sûr que Gilles nous rassure : père rédempteur enfin ! Bien sûr que le décor est surréaliste et pourtant peut-être passablement prémonitoire (les rennes ont-ils survécu, du coup ? Ou ont-ils servi de nourriture aux fauves échappés ?). Mais mon Dominique est absent, c’est le Laurent caché derrière Dominique que j’ai traqué toute ma lecture et je ne l’ai pas trouvé…

Je vais aller de ce pas me commander un tee-shirt Tapelot pour contrer la canicule estivale et un Dep-Dog, aussi, l’idée est géniale. Même si je n’ai pas été aussi enthousiasmée que pour Mobylette, c’est une chouette lecture, très rafraichissante, qui fait sourire et grincer des dents. Bravo !

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Tout blanc

Lecture complètement loufoque qui vous attend. On démarre avec Blanche qui cherche à échapper à son mari violent pour arriver à Bourgeval avec des personnages atypiques et totalement différents les uns des autres pour une histoire ubuesque.

Roman d’anticipation avec un ton décalé, il m’a bien sorti de ma zone de confort.

C’est déroutant mais prenant.

Un fond loufoque pour traiter de sujets sérieux tel que le traitement de nos ressources.

Clairement c’est un roman qui marque, que l’on n’oublie pas tant il est original.

On s’y perd parfois mais c’est assez addictif.

Une belle découverte pour ma 1ere lecture de la rentrée littéraire.

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Tout blanc





François Tapinski, plus filou que chercheur, prépare dans son labo un tissu révolutionnaire.



Il prévoit également de faire tomber la neige à volonté.



Son patron, Arsène Tapelot, traumatisé par un accident en montagne, n'en mène pas large.



Le gaillard l'inquiète. A raison...



Et puis il a été l'amoureux de sa femme Mélina à l'époque. Ca n'aide pas.



Un duo improbable lancé dans une aventure givrée aux accents futuristes. Se méfier du drone...



Une petite chose farfelue en forme de polar alpin où se bousculent :



une jeune femme violentée par son compagnon, un mafieux rural, un directeur de chenil, une assistante ambitieuse (assez vite refroidie), différentes huiles aux pratiques douteuses et plein d'intervenants au sommet de leur art !



C'est totalement barré, complètement déjanté, il y a des morts bizarres partout et le petit ton éclaté du récit provoque des secousses.



Aux frontières du réel, ce roman mâtiné de Mel Brooks et Audiard.



" Tout blanc " de Frédéric Ploussard, aux Editions Héloïse d'Ormesson.



Bonne lecture et à très bientôt pour de nouvelles chroniques littéraires !
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Tout blanc

Un roman qui débute très sérieusement par le choix de Blanche de quitter son compagnon. Un choix courageux face à la violence quotidienne qu'elle subit. Non, elle ne sera pas un chiffre de plus dans les statistiques des féminicides. Blanche fuit en réglant ses comptes et cherche à se rapprocher de son frère. Elle trouvera un emploi dans la station prisée de Bourgevel (toute ressemblance avec Courchevel ne saurait être que fortuite). Elle sera vendeuse d'un produit innovant créé par un chercheur , un tissu thermorégulé à 19°C , qu'il fasse chaud ou froid. Ce même chercheur est en passe de produire une neige à température ambiante de quoi assurer l’enneigement des pistes toute l'année et la convoitise du maire de la ville. Pourtant dès le premier essai en pleine nature, la nouvelle invention va échapper à tout contrôle et se propager dans les airs pour recouvrir toute la région et plus encore d'un manteau tout blanc.



Le récit va alors prendre des proportions apocalyptiques. On trouve des personnages forts et diversifiés chacun avec leur propre personnalité distincte et des motivations complexes. Il y a là un tueur à gage particulièrement retors, un maire arriviste aux dents longues, un homme d'affaire qui va de désillusion en échec, un chercheur sans aucune éthique et des personnages féminins qui n'ont rien à leur envier. N'oublions pas la trouvaille du siècle des chiens surnommé les Dep-Dog qui aspire la dépression de leur maître quitte à y laisser leur vie. L'auteur nous dépeint avec un humour piquant des situations incroyables, rocambolesques et complètement folles. On assiste à une description post-apocalyptique plus vraie que nature des paysages transformés, la rareté des ressources, les tensions grandissantes entre les survivants. Mais toujours même dans les situations les plus sombres, il peut y avoir des lueurs d'espoir et de résilience. Ce roman nous offre une réflexion sur la nature humaine, les comportements instinctifs et les choix que nous faisons en situation de crise extrême. Bonne lecture.
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Tout blanc

Un chercheur fou qui invente un tissu thermorégulé à 19 °, Blanche, une femme battue qui quitte enfin son mari, une histoire abracabrantesque sans origine ni destination qu’on persiste pourtant à suivre pendant une moitié de livre, mais c’est encore trop, je craque et lâche l’affaire. Et pourtant « Mobylette » de cet auteur  m’avait convaincu et régalé ! Inconstance de l’auteur ou du lecteur, ou un peu des deux, passons, il y a tellement d’autres pages qui m’attendent.
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Tout blanc

Elle s’appelle Blanche et son corps est plein de bleus, causés par les coups de son mec. Elle décide de partir pour ne pas finir sur la liste des féminicides.

Après un crochet chez sa meilleure Malika, elle va retrouver son frangin Geoffrey à Bourgevel. Si elle pensait vivre des jours plus paisibles, elle s’égare car c’est une sorte de cauchemar éveillé qu’elle va vivre.



Sur Bourgeval de la neige va se mettre à tomber, une neige particulière conçue par un scientifique nommé Tapinsky dit Le Taps : elle ne fondra qu’à partir de 35 degrés ainsi les pistes de ski pourront être ouvertes tout au long de l’année, une façon de contrer les dérèglements climatiques. Ce chercheur devient risible au fil des pages tant son obstination à devenir le sauveur d’un monde en perdition lui fait oublier toutes valeurs et lucidité.



Frédéric Ploussard et son ton décalé tapent dans le mile pour faire la satyre d’un monde extrême. Il use et abuse des personnages contradictoires et complètement loufoques afin de dessiner son roman d’anticipation où la neige fige les humains gonflés par un ego sans borne. Tout le roman oscille dans une opposition flagrante : l’histoire de Blanche qui est ancrée dans le réel, le dur, l’horreur et celle des hommes qui tentent de faire naître une technologie salvatrice au détriment de la vie humaine. Humour noir, autodérision, réalisme effrayant, un combo qui détonne !
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Tout blanc

Lorsqu’il se met à tomber cette drôle de neige sur la station de Bourgevel dans les Alpes, tout le monde pense que tant de neige en plein mois de mai, c’est presque un rêve.



Mais quand cette neige commence à recouvrir la Planète, ensevelissant des villes entières et édifiant sur la mer des falaises de glace, alors on se dit que, si l’on n’est pas dans un cauchemar, on n’en est quand même pas loin.



Et si tout venait de cette invention folle d’un tissu réfrigéré, le coton 19, qui conduit un chercheur français à concevoir une « neige tempérée » ne fondant qu’à 35°C, avec comme petit inconvénient de « solidifier » la plupart des personnes qu’elle touche.



Alors quand Blanche, fuyant un mari violent, débarque du Finistère dans cette petite station de ski, rien ne lui laisse présager que la fin du monde est peut-être proche.



Dans ce roman à l’originalité débridée, on retrouve pêle-mêle, un tueur à gage devenant narcoleptique à la vue de la neige, un directeur d’usine textile prêt à financer toute innovation malgré les risques avérés, un maire sans foi ni loi aux méthodes radicales d’élimination de ses contradicteurs, un musher en charge d’un refuge pour chiens anti-dépression et un cosmonaute fou qui commente en musique la catastrophe depuis la station spatiale. La liste des personnages est longue et on n’a pas fini de se régaler à les découvrir les uns après les autres, dans ce monde qui est en train de disparaître sous des montagnes de neige.



Après d’improbables courses-poursuites, en selle sur une moto-neige, au volant d’une dameuse ou aux commandes d’un chalutier, ce roman s’achève dans un final explosif et nous laisse ébahi et ravis de ce débordement d’imagination.



Au-delà du comique des situations et des dialogues, on peut imaginer que Frédéric Ploussard, avec cette fable d’anticipation, nous alerte sur ces apprentis sorciers qui jouent avec notre environnement, sans réfléchir aux conséquences désastreuses qu’ils peuvent engendrer.



Je suis ressortie aux anges de ce roman réjouissant mené tambour battant, qui m’a tenue en haleine de la première à la dernière page.
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Mobylette

Premier roman et géniale réussite. Mobylette envoie du lourd, du costaud et rentre dans la viande dès les premières pages ! (et même dès la géniale couverture, chapeau !)



Et pourtant, tous les ingrédients du feel-good sont là ! Désepoir, mal-être, drogues, alcool, maladie, problèmes familiaux tout comme leurs antidotes : les amis, la famille, les valeurs humaines, la foi dans l’autre…



Oui, vu comme ça ce roman pourrait n’être qu’une production nunuche de plus. Mais c’est quand même un peu plus : c’est réussi, ça sonne juste et ça goûte vrai. Et en plus, c’est vraiment très drôle !



Bienvenue dans le Nord de la France pour une bonne claque en mobylette… enfin… si vous avez de la chance à Noël
Lien : https://www.noid.ch/mobylette/
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