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Citations de Frédérique Deghelt (1585)


Un roman qui parle de mamies, moi ça botte vachement !

Je me suis plongée dans ce roman avec l’envie d’y trouver une histoire remplie d’émotions et une relation forte entre une grand-mère et sa petite fille… Et c’est plus ou moins ce que j’ai trouvé.
Mais avant tout ça, c’est surtout un roman qui nous parle du temps qui passe et de la vieillesse et qui, à travers un récit d’un quotidien et d’une relation intergénérationnelle entre Jade et sa grand-mère, vient nous questionner sur le fait de vieillir.

La grand-mère de Jade, c’est Mamoune qui, contrainte de laisser sa ferme savoyarde pour la maison de retraite, se voit offrir un séjour parisien, un nouveau et innatendu projet de vieillesse, par sa petite-fille. Jade enlève sa grand-mère en cachette et lui offre une toute nouvelle vie, bien loin des montagnes et de son quotidien vieillot.

J’ai été très attendrie par certains passages du roman, en particulier ceux qui concernent Mamoune, son enfance et son amour secret, le grand amant de sa vie : la littérature. J’ai été aussi très touchée par sa rencontre parisienne. Le roman met en lumière les tabous de la vieillesse dont ici, dans ces passages, celui de l’intimité, de la découverte de l'autre et d'un corps qui a lui aussi vécu de nombreuses épreuves de la vie.

A l’instar de Jade, j’ai moi aussi été surprise et curieuse de découvrir combien la vie de nos ainés a pu et peut toujours être toujours emplie de vie et de passion !

En revanche, je ressors de ma lecture avec une pointe de déception sans vraiment savoir d’où elle vient. Peut-être avais-je mis trop d’attente dans ce récit, sans lui laisser trop sa chance de se raconter lui-même.

Il y a beaucoup de passages que j’ai trouvé trop “faciles” ou trop à l’eau de rose.

Malheureusement, je ne pense pas que cette lecture, son histoire et ses protagonistes me marqueront beaucoup en dehors de ces interrogations et tabous soulevés autour de la vieillesse qui m’ont beaucoup plu !

En bref, une lecture un peu en demi-teinte avec quand même quelques passages chouettes !
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Vous aimez la lecture n'est-ce pas ? Vous aimez les livres ? [...] Vous êtes comme moi. Vous aimez l'accident d'un rêve enseveli dans un roman. Vous aimez que l'écriture accroche la douleur aux ténèbres pour en faire de la lumière. [...] Vous aimez deviner ce qui se joue entre un écrivain et son lecteur, ce regard infiniment long qu'ils échangent sans jamais que leurs yeux ne se croisent. Vous aimez dévorer ces mondes où sont inscrites nos autres vies, celles qui ont un destin...
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C'est à partir d'un certain âge que je me suis aperçue que mon miroir réfléchissait trop.
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La vie s'écoule au rythme de ces intenses secondes qui se détachent du temps prégnant.
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De septembre à novembre 1926

Quand on devient haissable aux yeux de l'être aimé, on traverse sa propre vie comme une souris qui rapetisse jusqu'à vouloir devenir invisible, et on finit par s'oublier.Je me terre, je me tais, recroquevillée sur la peine qui me dévaste.

( Babel, 2018, p.32)
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Ashfield...Cette propriété est entièrement toi, maman. Je suis sûre que les maisons existent dans notre désir d'y vivre, qu'elles sentent les êtres qui les aiment. Après que nous sommes partis, les murs doivent nous garder à plus d'un titre.
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Un baiser mais à tout prendre, qu’est-ce ? Un serment d’un peu plus près, une promesse… C’est un secret qui prend la bouche pour l’oreille… Une façon d’un peu se respirer le cœur… Et d’un peu se goûter au bord des lèvres l’âme !
Edmond Rostand
(Cyrano de Bergerac)
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Et surtout, Amatxi transmettait aux jumeaux le plus bel ingrédient secret de tous ses plats : l'amour, la force et l'intuition des ingrédients.
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Les odeurs de cette ferme, je les reconnaîtrais entre mille : le foin, les moutons, les vaches, les chiens, les arbres fruitiers, le potager, la terre, la cuisine d'Amatxi... Tout se mêle pour en faire un lieu unique.
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je ne pourrais jamais plus refermer la porte que j'avais ouverte, ni oublier ce qui m'avait fait comprendre qu'être humain, c'est s'incarner un temps pour acquérir le pouvoir de traverser nos murs.
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La part de rêve que m'offre la lecture me révèle une réalité, la mienne. Je ne sais pas ce que trouve l'auteur en écrivant, mais je devine dans ce qu'il tait une réserve où puiser mes plus belles rencontres avec ce que j'ignore de moi-même.
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Comment résister à ce visage ouvert qui semblait alimenté en continu par une lumière intérieure puissante ?
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La mer quand on la rencontre tardivement, nous souffle l'idée que sans elle vous étiez orphelin...
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Des proverbes de tous les pays lui revenaient en mémoire. Vivre dans la peur, c'est vivre à moitié, prendre la rue du plus tard, c'est arriver à la place du jamais. Dire non à ses désirs profonds de vie, c'est dire oui à ses aspirations de mort. On ne regrette jamais ce qu'on n'a jamais choisi. On regrette la chance qu'on a laissée passer...
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On peut passer sa vie à ne voir que l'écume sans jamais plonger dans les profondeurs qui président aux mouvements de la surface mais dans un vrai livre on n'a pas le choix. Il est d'une traite cette nage en surface, ces descentes dans les grands fonds, ombre et lumière en alternance et jusqu'à l'essoufflement.
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Les miroirs n'ont aucune importance quand on vit depuis très longtemps dans le regard amoureux d'un être que l'on connaît par cœur.
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Mais plus le temps avance, et plus ce que vous dites devient vrai, concède-t-elle, nous faisons le tri. Pour ma part je reste persuadée que les souvenirs sont sûrement cachés quelque part dans notre tête." (p 218-219)
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Je lui explique que j'essayais de dire à Pablo que le nombre de souvenirs précis est extrêmement restreint et que, même avec une bonne mémoire, on est très amputé de notre propre passé. (p 218)
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Pablo m'en fait la remarque : Ca ne t'agace pas que ta montre s'arrête quand tu oublies de la remonter ? Toutes ce contraintes qui ont disparu avec nos superbes mécanismes à quartz ... Non, ça me plait. Je remonte le temps ... Et le temps peut s'arrêter. Tu sais, Pablo, les petits détails insignifiants du passé sont très importants parfois. Peut-être que ma grand-mère prenait garde au temps qui passait quand elle remontait sa montre ... Bien plus que nous qui vivons dans un tourbillon. Aujourd'hui nous sommes emportés, nous n'avons pas le moindre arrêt. (p 213-214)
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Elle a encore en mémoire cette inadéquation totale à la vraie vie, à la passion, ce qu'elle aspirait à vivre, à être. Mais il y avait néanmoins des moments où elle arrivait à se sentir mieux quand elle allait si mal. Elle peut se souvenir de ces moments où sa lucidité lui pesait tout en la sauvant. Ça ressemblait à un voyage, un immense parcours immobile, une aventure inextricable avec les mots, les phrases, la poésie, le savoir-dire. Tout venait, elle n'avait rien à faire, elle laissait l'écriture s'échapper de son corps, comme un serpent, un reptile alors que quelques minutes auparavant, elle s'infiltrait en elle. Être un canal. Elle jouissait de se sentir à sa place. En étant l'écriture. Elle inventait la vie qu'elle n'avait pas encore. Une vie d'écriture qu'elle ne savait pas être sa colonne vertébrale.
Pourquoi l'ai-je ignoré? Dans ces moments-là, je veux dire à l'instant présent où la plume traçait des signes sur le papier, je ne pensais à rien, je ne désirais rien, je ne souffrais de rien. Je crois que je n'écrivais rien non plus. Je vivais les mots. Même dans les instants où je couchais des horreurs, des tragédies, des incompétences, des désirs inassouvis, des histoires peuplées de tout ce que l'humain recèle de plus tragique ou de plus triste... Ça se déposait sans douleur, avec la légèreté d'un envol. Je ne sais pas exactement comment ça marchait. C'était un état dont je n'avais pas conscience jusqu'à aujourd'hui. C'était juste là. J'écrivais et ce simple fait parvenait à me faire jubiler. A me plonger dans une incompréhensible et profonde joie.
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