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Citations de Frédérique Germanaud (34)


En 2002, Françoise Ascal écrit: "projet de vie actuel: me préparer à mourir." Elle a cinquante-huit ans. Et, si elle ne parvient pas à garder un "visage joyeux", elle affirme sa décision de se suicider. "Rester sujet jusqu'au bout." Je suis d'accord. Plutôt mourir que dégringoler au bas de la côte. Et aussi ceci, qui m'a beaucoup touchée: "ce dimanche ma maladresse à vivre est à son comble."
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Il y aurait tant de choses à écrire, à retenir dans les pages d'un cahier. Tant de choses qui s'échappent. En cela aussi, le journal peut être dit pauvre. Il n'attrape qu'une infirme portion de la richesse du monde. Nous prenons de nos nouvelles chaque matin et de cela il ne restera aucune trace. Ces petits mots de l'éveil m'importent pourtant. Manière de prendre soin. Malgré l'absence.
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Une jeune génération s'est installée à la campagne et vit en marge de la modernité. Elle travaille le bois et les plantes. A côtoyer ces garçons et ces filles, j'ai l'impression d'avoir été élevée hors sol. Que pourrais-je leur apprendre ? Rien qui ne me semble utile, ce soir. En plus de savoirs que je n'ai pas, ils ont le goût du plaisir, de la musique, de la flânerie. Je disais qu'ils vivaient en marge. En réalité, ils sont au coeur du vivant. Pas en débit, pas retard, pas en regret. Le gain ne se mesure pas à l'accumulation et la modernité au téléphone portable. Ces jeunes gens préservent l'espace naturel, en prennent soin.
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Marcher, marcher, en utilité, méditation, création, thérapie. Récupérer utiliser les objets jusqu'à ce qu'ils deviennent hors d'usage. Recycler, retaper. Ne pas gâcher la nourriture. Traverser la ville les poches vides. Entrer en fraude à la piscine. Nager au lac, à la rivière. Tailler le jasmin d'hiver qui envahit la fenêtre de la salle de bains. Faire une place au silence. Laisser errer le regard, ne pas mettre d'intention dans chaque acte, laisser venir, laisser faire. J'ai onze mois pour tailler dans ce qui m'envahit depuis des années, pour faire un peu de clarté.
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Dans une blessure...



Dans une blessure
Je pose mes lignes

Un linge gris
Sur un tas
De linge gris

Un goût de grenier
Un rai de poussière
Dans le soleil

Puis
Courir vers un buisson de menthe
Y enfouir sa tête
Et pleurer
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Bleu de mai



Bleu de mai
Se dépouiller
De la laine
Écouter le feuillage
En confiance
Faire les gestes
D’exister
Laver soigner
Emplir un panier
Au midi s’asseoir sur le banc
La faim au ventre
Casser deux œufs
Je me rends
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Il arrive que l’ombre
  
  
  
  
Il arrive que l’ombre
N’apporte
Que de la fraîcheur

Il arrive que le visible
Ne soit que le visible
Et la corde
L’attache d’une balançoire
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Comment formuler cela ? Essentiels dans mon écriture, c'est sûr, puisque dès la première lecture, je me suis dit, c'est ça. L'abandon de la fiction. La forme fragmentée et les questionnements.
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Il faut être apaisé pour souhaiter la nuit et le désordre de ses pensées.
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Le dépouillement est digne quand il est choisi.
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En finit-on jamais avec son passé, avec ce qui nous a défait ?
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Se rendre compte à quel point la vie est fragmentaire, mouvante et jamais complète. Chaque action demeure inachevée. Chaque action n'est que la partie d'un tout lui même inachevé.
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Au marché de la poésie, je répète à qui veut l'entendre, heureuse, que j'ai quitté mon travail salarié. A la question : que faites-vous dans la vie, je vais pouvoir répondre écrivain, peut-être pas tant par sentiment de légitimité, que parce que, réellement, je ne fais rien d'autre qu'écrire. Beaucoup trouve cette décision courageuse. Ce n'est pas le cas. Plutôt une idée de sauve-qui-peut, et aussi de dernière chance. J'ai osé.
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C’est un grand bouleversement que d’abandonner un travail alimentaire, des horaires, un salaire, des collègues. C’est lâcher cette peur qui rend, depuis plusieurs années, chaque matin difficile, chaque journée un espace hostile à traverser. Ma vie, mon temps m’appartiennent, pour la première fois.
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Je tourne une page du carnet cousu…


Je tourne une page du carnet cousu
Pas pour une autre nuit
C’est la même
Sans début ni fin

Mon crayon
Accroche
Agrippé dans l’effondrement des heures

C’est toute une histoire
Qui ne s’écrira pas

La nuit ne laisse pas de place
Vaste pourtant

Trop

Un cendrier propre depuis trois ans
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Il y a tant de choses à écrire, à retenir dans les pages d’un cahier. Tant de choses qui s’échappent. En cela aussi, le journal peut etre dit pauvre. Il n’attrape qu’une infirme portion de la richesse du monde.
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Le corps a souvent raison avant la tête.
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Ces heures
  
  
  
  
Ces heures où
Même une main
Est un espoir
Déçu

Pourtant merle et merlette vaquent
Fidèles à jamais
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C'est un grand bouleversement que d'abandonner un travail alimentaire, des horaires, un salaire, des collègues. C'est aussi lâcher cette peur qui rend, depuis plusieurs années, chaque matin difficile, chaque journée un espace hostile à traverser. Ma vie, mon temps m'appartiennent, pour la première fois. Je ne sais pas si je suis heureuse. Aujourd'hui, je ne parviens pas à chasser de mon esprit l'idée d'un nouveau lundi, d'un retour dans l'entreprise qui m'employait si mal, me privant de la joie de l'avoir quittée. Le juste terme est peut-être celui de 'langueur'. Je suis prête à accueillir cet état. Disposée aux creux, chemins de traverse ou taillis qui se trouveront sur ma route. De cette langueur, choyer l'absence de précipitation, quelque chose entre attente et sérénité. Un an devant moi. Une éternité. Une brève pause. Selon ce que j'en ferai.
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Un jour je ferai rendre à la terre
Tout ce qu'elle m'a pris
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