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Citations de Friedrich Nietzsche (3496)


304 - Les destructeurs du monde. — Celui-ci est incapable d’accomplir telle chose et finit par s’écrier plein de révolte : « Que le monde entier périsse jusque dans sa base ! » Ce sentiment odieux est le comble de l’envie qui voudrait déduire : « Parce que je ne puis pas avoir une chose, le monde entier ne doit rien avoir ! le monde entier ne doit pas être ! »
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214 - (...) lorsque vous décriez quelque chose ; vous troublez ainsi votre œil et non pas celui des autres : vous vous habituez à voir faux et de travers !
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Ceux qui veulent rendre l’humanité « meilleure ».
1.On sait ce que j’exige du philosophe : de se placer par-delà
le bien et le mal, — de placer au-dessous de lui
l’illusion du jugement moral.
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Les quatre grandes erreurs.
8. Nous avons inventé l’idée de « but » : dans la réalité le « but » manque…
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Les quatre grandes erreurs.
7. Le christianisme est une métaphysique du bourreau…
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Les quatre grandes erreurs.
7. nous autres immoralistes cherchons, de toutes nos forces,
à faire disparaître de nouveau du monde l’idée de culpabilité et de punition
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Les quatre grandes erreurs.
7. Partout où l’on cherche des responsabilités,
c’est généralement l’instinct de punir et de juger qui est à l’œuvre.
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La morale comme manifestation contre nature.
4. Le saint qui plaît à Dieu, c’est le castrat idéal…
La vie prend fin là où commence le « Royaume de Dieu »…
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La morale en tant que manifestation contre nature.
4. toute saine morale, est dominée par l’instinct de vie
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La morale en tant que manifestation contre nature.
1. Mais attaquer la passion à sa racine,
c’est attaquer la vie à sa racine
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Maximes et pointes.
18. Celui qui ne sait pas mettre sa volonté dans les choses
veut du moins leur donner un sens : ce qui le fait croire
qu’il y a déjà une volonté en elles (Principe de la « foi »).
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Friedrich Nietzsche
Premier adieu



Les étoiles s’avancent tristement
au ciel nu
les vents demandent avec détresse,
pourquoi je suis si calme.

Et la fenêtre déverse
l’éclat de la pleine lune,
ô rayons chéris, apaisez
mon cœur et sa peine !

Je ne sais si je dois rire, plaisanter,
ou pleurer ici —
mes yeux sont emplis de douleur
mais aussi d’ironie amère.

Et mes mains passent
ici et là presque en tremblant,
et mes pensées s’élargissent
à l’infini comme une mer.

J’ai entendu tinter les cloches
brièvement vers minuit.
Cela veut dire à présent pour moi
qu’on a fait une tombe.

On a enterré une année,
le nouvel an s’annonce.
On a enterré mon cœur,
et nul ne s’est enquis de moi.
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« Nous avons inventé le bonheur », disent les derniers humains et ils clignent des yeux.
Ils ont quitté les contrées où il est dur de vivre : car l’on a besoin de chaleur. On aime encore le voisin et l’on se frotte à lui, car l’on a besoin de chaleur.
Devenir malade et éprouver de la méfiance leur paraît relever du péché : on marche avec précaution. Fou donc celui qui trébuche encore sur des pierres ou des humains.
Un peu de poison par-ci par-là : cela donne des rêves agréables. Et beaucoup de poison pour finir : cela donne une mort agréable.
On travaille encore car le travail est un divertissement. Mais on prend soin que le divertissement ne soit pas trop fatigant.
On ne devient plus ni riche, ni pauvre, l’un est l’autre sont trop pénibles. Qui veut encore gouverner ? qui veut encore obéir, l’un et l’autre sont trop pénibles.
Point de berger et un troupeau. Chacun veut la même chose : chacun sera pareil, celui qui sentira les choses autrement, ira volontairement à l’asile d’aliénés.
« Jadis tout le monde était fou », disent les plus finauds et ils clignent des yeux.
On est malin et l’on sait tout ce qui s’est passé : ainsi on n’en finit pas de se moquer. On se querelle encore mais on se réconciliera bientôt – sinon ça abîme l’estomac.
On a son petit plaisir pour le jour et son petit plaisir pour la nuit : mais l’on révère la santé.
« Nous avons inventé le bonheur », disent les derniers hommes et ils clignent des yeux.
Et sur ces mots s’acheva le premier discours de Zarathoustra, discours que l’on appelle aussi « le prologue » : car à cet endroit les cris et la joie de la foule interrompirent Zarathoustra : « Donne-nous ce dernier homme, ô Zarathoustra, s’écrièrent-ils, fais-nous devenir ce dernier homme ! Et nous te faisons grâce du surhomme ! » Et toute la foule jubilait et claquait de la langue. Mais Zarathoustra devint triste et il dit à son cœur :
« Ils ne me comprennent pas, je ne suis pas la bouche qu’il faut à ces oreilles. J’ai vécu par trop longtemps dans les montagnes, j’ai trop écouté les ruisseaux et les arbres : or me voici en train de leur faire des discours pour chevriers.
Mon âme est immobile et limpide comme la montagne au matin. Mais ils trouvent que je suis froid et me prennent pour un railleur aux farces sinistres.
Et les voici qui me regardent et qui rient : et tout en riant ils me haïssent encore ; il y a de la glace dans leur rire. »
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[Les derniers hommes pensaient]
Un peu de poison de-ci de-là, pour se procurer des rêves agréables. Et beaucoup de poisons enfin, pour mourir agréablement.
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J’aime celui qui ne veut pas avoir trop de vertus. Il y a plus de vertus en une vertu qu’en deux vertus, c’est un nœud où s’accroche la destinée.
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J’aime celui qui ne réserve pour lui-même aucune parcelle de son esprit, mais qui veut être tout entier l’esprit de sa vertu : car c’est ainsi qu’en esprit il traverse le pont.
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C'est pourtant l'utilité, et une très grande utilité que l'on avait en vue, dans ces temps anciens qui donnèrent naissance à la poésie - alors qu'on laissa pénétrer dans le discours le rythme, cette force qui ordonne à nouveau tous les atomes de la phrase, qui enjoint de choisir les mots et qui colore à nouveau la pensée, la rendant plus obscure, plus étrange, plus lointaine : c'est là, il est vrai, une utilité superstitieuse. On voulut graver les désirs humains dans l'esprit des dieux au moyen du rythme, après que l'on eut remarqué qu'un homme retient mieux dans sa mémoire un vers qu'une phrase en prose, par la cadence rythmique on pensait aussi se faire entendre à de plus grandes distances; la prière rythmique semblait s'approcher davantage de l'oreille des dieux. Mais avant tout on voulait tirer parti de cette subjugation élémentaire qui saisit l'homme à l'audition de la musique; le rythme est une contrainte; il engendre un irrésistible désir de céder, de se mettre à l'unisson; non seulement les pas que l'on fait avec les pieds, mais encore ceux de l'âme suivant la mesure, - et il en sera probablement de même, ainsi raisonnait-on, de l'âme des dieux!
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Friedrich Nietzsche
C’est une extase



C’est une extase dont la tension formidable se dissout parfois en un fleuve de larmes,
pendant que le pas instinctivement se ralentit ou s’accélère.
On se sent ravi, hors de soi, on garde seulement conscience d’une source inépuisable de frissons subtils
et de ruissellements qui vous parcourt jusqu’aux orteils.

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Friedrich Nietzsche
Soudain, avec une délicatesse, une pureté indicible



Soudain, avec une délicatesse, une pureté indicible,
une chose apparaît, se fait entendre, vous émeut et bouge jusqu’au fond de vous-même.
On écoute, on ne cherche plus ; on accepte sans s’informer du donateur ;
une pensée brûle en un éclair, s’impose comme une nécessité,
ne vous laisse aucune hésitation sur la forme où il convient de l’exprimer : je n’ai jamais eu le choix.

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Vivre - cela signifie pour nous : changer constamment en lumière et en flamme tout ce que nous sommes ; de même , aussi, transformer tout ce qui nous frappe ; nous ne saurions absolument pas faire autrement.

Préface de la deuxième édition, p.25
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