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Citations de Friedrich Nietzsche (3495)


Le besoin métaphysique n’est pas […] à l’origine des religions, mais un rejeton tardif de ces dernières. Sous l’empire des pensées religieuses, on s’est habitué à la représentation d’un « autre monde » (arrière-monde, inférieur, supérieur) si bien que la disparition du délire religieux fait éprouver une privation, un vide inquiétants –et dès lors ce sentiment de malaise donne naissance à un « autre monde » métaphysique et non plus religieux.
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La force intellectuelle d'une femme paraît démontrée lorsque, par amour pour un homme et son esprit, elle sacrifie son propre esprit, et lorsque, sur ce terrain nouveau, primitivement étranger à sa nature, où la pousse la forme d'esprit de l'homme, il lui naît immédiatement un second esprit.
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Le plus haut instinct de propreté rejette celui qui en est atteint dans la solitude la plus bizarre et la plus dangereuse, comme s'il était un saint : car c'est précisément la sainteté — la plus haute spiritualisation de cet instinct.
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Ce qui sépare le plus profondément deux hommes, c'est un sens et un degré différents de propreté.
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Les poètes manquent de pudeur à l'égard de leurs aventures : ils les exploitent.
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LE DANGER DANS LE BONHEUR. « Maintenant, tout me réussit : j'aime toute espèce de destinée : — qui a envie d'être ma destinée ? »
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La maturité de l'homme, c'est d'avoir retrouvé le sérieux qu'il avait au jeu quand il était enfant.
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« Pitié pour tous » — ce serait cruauté et tyrannie pour toi, monsieur mon voisin ! —
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Et ce ne fut toujours pas la foi, mais l'indépendance à l'égard de la foi, cette insouciance souriante et demi-stoïque en face du sérieux de la foi chez les maîtres, qui révolta les esclaves ! Les « Lumières » révoltent : car l'esclave veut quelque chose de l'absolu, il ne comprend que ce qui est tyrannique, même en morale. Il aime comme il hait, sans nuance, profondément, jusqu'à la douleur, jusqu'à la maladie. Sa longue souffrance dissimulée se révolte contre le bon goût qui paraît nier la souffrance. Le scepticisme à l'égard de la souffrance n'est au fond qu'une attitude de la morale aristocratique. Il n'est pas la moindre cause de la dernière grande révolte d'esclaves qui a commencé avec la Révolution française
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Ne pas rester lié à son propre détachement, à cet éloignement voluptueux de l'oiseau qui fuit toujours plus haut dans les airs, emportés par son vol, pour voir toujours plus de choses au-dessous de lui — c'est le danger de celui qui plane.
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Il y a tant de bonté dans la ruse !
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La pudeur est inventive. Ce ne sont pas les pire choses dont on a le plus honte.
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L'homme est quelque chose qui doit être surmonté. Qu'avez-vous fait pour le surmonter ?
Tous les êtres, jusqu'ici, ont créé quelque chose au-delà d'eux-mêmes : et vous voulez être le reflux de cette grande marée et vous préférez retourner à l'animal plutôt que de surmonter l'homme ?
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J'aime ceux qui ne savent vivre, à moins qu'ils ne vivent dans le déclin et le franchissement.
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« Le moment est venu pour l'homme de planter le germe de son espoir le plus haut.
Son sol est encore assez riche pour cela. Mais ce sol, un jour, sera pauvre et amendé, et il ne pourra plus y pousser de grand arbre.
Ô malheur ! Il vient, le temps où l'homme ne projette plus la flèche de son désir par-dessus l'homme et où la corde de son arc a désappris à vibrer.
Je vous le dis : il faut encore porter du chaos en soi pour pouvoir donner naissance à une étoile dansante. Je vous le dis : vous portez encore du chaos en vous.
Malheur, voici venir le temps où l'homme ne donnera plus naissance à nulle étoile ! Malheur, voici venir le temps de l'homme le plus méprisable, qui ne peut plus se mépriser lui-même.
Voyez, je vous montre le dernier homme.
« Qu'est l'amour ? Qu'est-ce que la création ? Qu'est le désir ? Qu'est une étoile ? » — Voilà ce que demande le dernier homme et il cligne de l'œil.
La terre alors sera devenue petite et le dernier homme y sautillera qui rend toute chose petite. Son espèce est indestructible, comme le puceron des bois ; le dernier homme, c'est lui qui vivra le plus longtemps.
« Nous avons inventé le bonheur », disent les derniers humains et ils clignent des yeux.
Ils ont quitté les contrées où il est dur de vivre : car l'on a besoin de chaleur. On aime encore le voisin et l'on se frotte à lui, car l'on a besoin de chaleur.
Devenir malade et éprouver de la méfiance leur paraît relever du péché : on marche avec précaution. Fou donc celui qui trébuche encore sur des pierres ou des humains.
Un peu de poison par-ci par-là : cela donne des rêves agréables. Et beaucoup de poison, pour finir : cela donne une mort agréable.
On travaille encore car le travail est un divertissement. Mais on prend soin que le divertissement ne soit pas trop fatiguant.
On ne devient plus ni riche, ni pauvre, l'un et l'autre sont trop pénibles. Qui veut encore gouverner ? qui veut encore obéir, l'un et l'autre sont trop pénibles.
Point de berger et un troupeau. Chacun veut la même chose : chacun sera pareil, celui qui sentira les choses autrement, ira volontairement à l'asile d'aliénés.
« Jadis tout le monde était fou », disent les plus finauds et ils clignent des yeux.
On est malin et l'on sait tout ce qui s'est passé : ainsi on n'en finit pas de se moquer. On se querelle encore mais on se réconciliera bientôt — sinon ça abîme l'estomac.
On a son petit plaisir pour le jour et son petit plaisir pour la nuit : mais l'on révère la santé.
« Nous avons inventé le bonheur », disent les derniers hommes et ils clignent des yeux. »
Et sur ces mots s'acheva le premier discours de Zarathoustra, discours que l'on appelle aussi « le prologue » : car à cet endroit les cris et la joie de la foule interrompirent Zarathoustra : « Donnes-nous ce dernier homme, ô Zarathoustra, s'écrièrent-ils, fais-nous devenir ce dernier homme ! Et nous te faisons grâce du surhomme ! » Et toute la foule jubilait et claquait de la langue.
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Celui qui parlait, c'était le pitre de la tour : « Pars de cette ville, ô Zarathoustra, dit-il, trop nombreux sont ici ceux qui te haïssent. Te détestent les bons et les justes, et ils t'appellent leur ennemi et leur contempteur, te haïssent les croyants, ceux qui ont la vraie foi, et ils t'appellent un danger pour le peuple. Ta chance, ce fut qu'on se rît de toi : et c'est vrai, tu parles comme un pitre. Ta chance, ce fut de t'associer à ce chien mort ; de t'être ainsi abaissé t'a sauvé pour aujourd'hui. Mais pars de cette ville — ou sinon demain, d'un bond, je sauterai par-dessus toi, vivant par-dessus un mort. »
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De tout ce qui est écrit, je ne lis que ce que quelqu'un écrit avec son sang. Écris avec ton sang : et tu verras que le sang est esprit.
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Que tout un chacun ait le droit d'apprendre à lire, voilà qui à la longue va gâter non seulement l'écriture mais aussi la pensée.
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L'air léger et pur, le danger proche et l'esprit plein d'une joyeuse méchanceté ; voilà qui va bien ensemble.
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Qui d'entre vous peut à la fois rire et être sur la cime ?
Celui qui gravit les plus hautes montagnes, celui-là se rit de toutes les tragédies qu'elles soient réelles ou jouées.
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