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4.15/5 (sur 113 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) à : Bâle (Suisse) , le 18/06/1907
Mort(e) à : Bloomington (Indiana) , le 05/05/1998
Biographie :

Frithjof Schuon est né à Bâle (Suisse) le 18 juin 1907 de parents d'origine allemande et alsacienne et décédé le 5 mai 1998. Philosophe et métaphysicien traditionaliste, il est l'auteur de nombreux essais sur la religion et la spiritualité.

Dans sa jeunesse il s'établira à Paris où il exerce son métier de dessinateur sur textile. De tempérament mystique et gnostique il s'imprègne du Védânta et s'intéresse en profondeur à toutes les religions dont le Christianisme et l'Islam. Lecteur et correspondant du métaphysicien français René Guénon, il se rend en 1938 et 1939 au Caire pour y faire sa connaissance. Il ira chercher en Algérie l'influence spirituelle de grands maîtres soufis et fondera une des premières branches de l'ésotérisme islamique en Europe. Cette branche, axée sur la "sophia perennis", se répandra peu à peu dans de nombreux pays, tout en se ramifiant. Après la Seconde Guerre mondiale, Schuon, qui réside à Lausanne, entreprend plusieurs voyages en Amérique du Nord, pour y rencontrer les Indiens des Plaines restés traditionnels, au Maroc et dans plusieurs pays d'Europe. Frithjof Schuon est décédé le 5 mai 1998 à Bloomington, Indiana (USA), où il avait émigré en 1980.
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Source : Wikipedia
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Frithjof Schuon - On his Philosophy


Citations et extraits (369) Voir plus Ajouter une citation
Toute religion ou spiritualité se réduit à ces trois facteurs : 1) le discernement entre le monde et Dieu, ou entre le contingent et l’Absolu, ou entre l’illusoire et le Réel ; 2) la concentration permanente sur ce Réel ; 3) le bonheur dans ce Réel.
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Frithjof Schuon
Tout homme doit se résigner à la pensée qu'il est forcément un peu sot ; l'humilité n'est pas un luxe.
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Au début du siècle, à peu près personne ne savait que le monde est malade, - des auteurs comme Guénon et Coomaraswamy prêchaient dans le désert, - tandis que de nos jours, à peu près tout le monde le sait ; mais il s'en faut de beaucoup que tout le monde connaisse les racines du mal et puisse discerner les remèdes... ".
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Nous nous attachons aux réverbérations fugitives sur l’eau, comme si l’eau était lumineuse ; mais à la mort, nous voyons le soleil, avec un immense regret, -à moins d’avoir eu conscience du soleil à temps.
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Schuon adopta, chez lui, le code vestimentaire de l’Islam. Durant toute sa vie il porta surtout des vêtements islamiques de style maghrébin, de même qu’il apprit le style de calligraphie propre à la région du Maghreb. Il calligraphiait magnifiquement, ayant toujours été, depuis sa prime enfance, un artiste doué, et conversait en arabe avec ceux qui connaissaient cette langue.
(…)
La vie privée de Schuon s’est déroulée dans une atmosphère qui recréait, en plein cœur de l’Occident, l’ambiance traditionnelle du monde islamique. L’intérieur de sa maison évoquait les plus beaux intérieurs traditionnels du Maghreb, et l’on s’y sentait en contact étroit avec la civilisation de l’Islam. Cela ne tenait pas seulement à la présence de nombreux artefacts musulmans dans la décoration : les journées de Schuon étaient ponctuées par les prières canoniques, et lorsqu’il était plus jeune il faisait abstinence non seulement pendant la période obligatoire du Ramadan, mais observait aussi de nombreux jeûnes surérogatoires, en conformité avec l’exemple (sunnâh) du Prophète. Chaque jour, ou presque, il récitait des versets du Coran.

Qu’on nous permette de mentionner un autre souvenir personnel : dans les années soixante, lorsqu’il se mit à faire de plus longs voyages, il nous demanda de lui envoyer les trente parties (juz’) du Coran, reliées séparément, de manière à pouvoir en emporter une ou deux avec lui, plutôt que l’ensemble du Livre, qui est bien sûr assez lourd, surtout imprimé en gros caractères.

Dès sa conversion à l’Islam, il vécut en musulman, s’immergeant dans la tradition, de ses couches les plus exotériques jusqu’en son cœur ésotérique, tout en dissimulant son appartenance aux yeux du monde extérieur. Comme nous l’avons déjà dit, sa fonction de porte-parole de l’ésotérisme et de la métaphysique universelle ne changea rien au fait qu’il fut, sur le plan des formes, intégralement musulman. Et bien qu’il ait écrit de superbes pages sur le Christianisme, l’Hindouisme, le Bouddhisme, le Chamanisme et d’autres religions, le nom qu’il porta toujours, pour ses disciples, fut celui de Cheikh ‘Isa Nur-ed-Dîn Ahmed, et nul autre. Après son décès, il fut inhumé selon les rites de l’Islam, rigoureusement accomplis dans le respect de la coutume traditionnelle.
(...)
Schuon s’était familiarisé avec le Coran, qu’il lisait régulièrement dans la langue de la révélation, cet arabe qu’il connaissait et aimait (…) dans sa conversation quotidienne il utilisait souvent certains versets coraniques bien connus, et consacra beaucoup de temps à l’étude du sens intérieur du Texte sacré.
(...)
Schuon demeura jusqu'à la fin de sa vie enraciné dans la tradition islamique, sachant mieux que personne que l'on ne peut dépasser le niveau formel tant qu'on vit dans le monde des formes, que même l'Au-delà est déterminé par la tradition à laquelle on a appartenu ici-bas. (pp. 125-128 & 139)
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Le 20 février 1932, Schuon écrit à Jenny : ‘’J’ai subitement perdu mon emploi (…) tout est fini. J’ai suffisamment ‘’joui’’ de l’Europe. Elle m’a repoussé comme de la poussière. La semaine prochaine je serai déjà en Algérie, sans le moindre espoir terrestre, même sans argent. Qu’importe ? (…) Au revoir ici-bas ou au Jardin d’Allâh (…) quelques semaines après, Schuon se rend effectivement à Bâle puis à Lausanne où il perfectionne son arabe et fait la connaissance d’un Persan(1) qui lui enseigne la Fatihah (la sourate qui ‘’ouvre’’ le Coran) et enfin à Mulhouse où on lui propose un travail bien rémunéré. Mais rien n’y fait, sa décision est prise.
(…)
En se promenant sur le port [de Marseille], Schuon et Lucy von Dechend font la connaissance d’un marin d’origine arabe qui leur fait visiter un bateau en partance pour la Chine et découvrir la petite zâwiyah que les marins ont aménagé dans la cale. Ceux-ci expliquent qu’ils sont membres d’une confrérie de Mostanaghem… en sortant du navire, Schuon et son amie vont s’attabler dans un café proche du port. Un homme de type hindou entre à son tour. A la demande de Schuon, qui rêve toujours de partir en Inde, il s’installe à leur table. C’est à ce moment qu’un enfant s’approche de Schuon et insiste pour qu’il écrive quelque chose. Pour répondre à la demande de l’enfant, Schuon inscrit la Shahâda en arabe sur le papier qu’il lui tend… ce qui ne manque pas de surprendre le nouvel ami. Mis en confiance, celui-ci explique alors qu’il se nomme Hadj Shuti Mohammed, qu’il est pakistanais et qu’il revient de Mostaghanem où réside son maître, le vénérable Sheikh El Alloui… dès le lendemain, Hadj Shuti – dont Schuon dira qu’il fut pour lui comme un ‘’ange gardien’’ – les conduit dans une petite zâwiyah proche du Vieux-Port où des derviches yéménites ont coutume de se réunir. Ce sont eux aussi des disciples du vieux maître soufi et ils encouragent évidemment Schuon à se rendre à Mostaghanem.

(1) – Il s’agit de Seyyed Hassan Imâmi, descendant du Prophète comme son titre (Seyyed, Seigneur) l’indique. Il deviendra Mufti à Téhéran. Il semble en fait que Schuon ait pris la décision de devenir musulman à Paris peu de temps auparavant mais que son ‘’entrée’’ dans l’Islam n’ait été effective qu’à Mostanaghem. (Jean-Baptiste Aymard, pp. 12-13)
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« Le Premier » (Al-Awwal) : le Principe Suprême en tant qu'il est « avant » la Manifestation, et en tant que son Infinitude « désire » son Rayonnement. Mystère de l'Origine, de la Perfection primordiale.

« Le Dernier » (Al-Akhir) : le Principe en tant qu'il est « après » la Manifestation, et en tant que son Absoluité « désire » son Unicité. Mystère du Bien terminal, de la Paix éternelle.

« L'Extérieur » (Azh-Zhâhir) : le Principe en tant qu'il se manifeste par et dans le monde ; il en résulte la perspective d'analogie. Mystère de la Manifestation universelle ; du Symbolisme.

« L'Intérieur » (Al-Bâtin) : le Principe en tant qu'il demeure caché derrière les apparences de la Manifestation ; il en résulte la perspective de l'abstraction. Mystère de l'Immanence aussi bien que de la Transcendance.

« Dieu » (Allâh) : le Principe en tant qu'il englobe tous ses aspects possibles. Mystère de Divinité.

« L'Un » (Al-Ahad) : le Principe en tant qu'il est Un en Lui-Même. Mystère d'Unité intrinsèque.

« L'Unique » (Al-Wâhid) : le Principe en tant qu'il est Un par rapport à la Manifestation. Mystère d'Unité extrinsèque.

« L'Impénétrable » (Aç-Çamad) : le Principe en tant que rien ne peut lui être ajouté étant donné qu'il contient tout ; il n'y a rien qu'il ne possède déjà, rien ne peut donc entrer en Lui. Mystère d'Exclusivité.

« Lui » (Hua) : le Principe en tant qu'il est Lui-même ; l'Essence, au-delà des Qualités. Mystère d'Ipséité, d'Es- sentialité, d'Aséité.

« Il n'y a pas de divinité hormis la seule Divinité » (Là ilâha illâ 'Llâh) : le Principe en tant qu'il exclut et annule le monde illusoire, tout en affirmant l'unique et suprême Réalité. Mystère de Négation et d'Affirmation ; de Réalité.

« Le Clément » (Ar-Rahmân) : le Principe en tant qu'il est dans sa nature de vouloir communiquer sa Bonté, sa Beauté, sa Béatitude ; en tant qu'il est le Souverain Bien « avant » la création du monde. Mystère de Bonté intrinsèque.

« Le Miséricordieux » (Ar-Rahîm) : le Principe en tant qu'il manifeste sa Bonté « après » la création du monde et dans celui-ci. Mystère de Bonté extrinsèque. (pp. 115-116)
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S'il y a des religions diverses, -parlant chacune, par définition, un langage absolu et par conséquent exclusif, - c'est parce que la différence des religions correspond exactement, par analogie, à la différence des individus humains; en d'autres termes, si les religions sont vraies, c'est parce que c'est chaque fois Dieu qui a parlé, et si elles sont diverses, c'est parce que Dieu a parlé des langages divers, conformément à la diversité des réceptacles; enfin, si elles sont absolues et exclusives, c'est parce que dans chacune, Dieu a dit: "Moi."
Cette thèse -nous le savons trop bien, et c'est d'ailleurs dans l'ordre naturel des choses- n'est pas acceptable sur le plan des orthodoxies exotériques, mais elle l'est sur celui de l'orthodoxie universelle, celle-là même dont Mohyiddîn ibn Arabî, le grand porte-parole de la gnose en Islam, a témoigné en ces termes: "Mon coeur s'est ouvert à toutes les formes: il est un pâturage pour les gazelles et un couvent de moines chrétiens, et un temple d'idoles et la kaaba du pèlerin, et les tables de la Thora, et le livre du Koran. Je pratique la religion de l'Amour; dans quelque direction que ses caravanes avancent, la religion de l'Amour sera ma religion et ma foi" (Tarjumân el-ashwâq).

De même, Jalâl ed Dîn Rûmî dit dans ses quatrains: "Si l'image de notre Bien-Aimé est dans le temple des idoles, c'est une erreur absolue de tourner autour de la kaaba. Si la kaaba est privée de son parfum de l'union avec Lui, elle est notre kaaba." Dans le Koran, cet universalisme s'énonce notamment dans ces versets: "A Dieu est l'Orient et l'Occident; où que vous vous tourniez, là est la Face de Dieu" (II, 115)
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La chose la plus difficile dans la vie, c’est de se dépasser ; or on n’a pas le choix, en dernière analyse ; l’homme est condamné à ce miracle, précisément parce qu’il est homme. […] La grandeur morale est toujours une sorte de participation à la vérité.
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La spiritualité est à la fois la chose la plus facile et la plus difficile. La plus facile ; parce qu’il suffit de penser à Dieu. La plus difficile : parce que la nature déchue est l’oubli de Dieu.
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— Il s’en est fallu d’un cheveu ! Sans son regard rapide, sans ses yeux de lynx, XXX XXXX, en ce moment, ne serait peut-être plus de ce monde ! Quel désastre pour l’humanité ! Sans parler de vous, Hastings ! Qu’auriez-vous fait sans moi dans la vie, mon pauvre ami ? Je vous félicite de m’avoir encore à vos côtés ! Vous-même d’ailleurs, auriez pu être tué. Mais cela, au moins, ce ne serait pas un deuil national ! Héros de Agatha Christie

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