AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Gabino Iglesias (111)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Santa muerte

Depuis que j'ai découvert le grand Don Winslow avec son exceptionnelle trilogie sur les cartels mexicains et la guerre contre la drogue entre les narco- trafiquants et les États-Unis je suis passionné par le Mexique.

Alors des que je flaire un livre qui sent bon le guacamole et les tacos je me met à l'arrêt comme un chien de chasse.

J'ai donc était tenté par une couverture, un titre et un auteur " mucho latino."

Me voilà donc à suivre un dealer mexicain clandestin à la petite semaine qui va se retrouver bien malgré lui en guerre contre La Mara Salvatrucha, le gang latino le plus barbare de la planète.

Malheureusement n'est pas Don Winslow qui veut.

Certes ce livre sent bon la cuisine mexicaine, mais c'est une cuisine très basique.

Pour rester dans la métaphore culinaire : Quand Winslow s'impose comme un grand chef étoilé des meilleurs mets mexicains, Gabino n'est pour l' instant qu'un simple cuistot de base d'une brasserie tapas.

Certes ça se lit bien, l'écriture est dynamique et j'avoue avoir ressenti une belle tension sur le final.

Santa Muerte est donc un roman noir sympa à lire mais qui manque terriblement d'épaisseur, de finesse et d'originalité.
Commenter  J’apprécie          30
Santa muerte

Voilà un petit bouquin étrange. Pas désagréable d'autant qu'il se lit vite et qu'il n'est pas mal écrit. Est-ce un roman ? un polar ? inclassable à mon avis. On suit 2 journées dans la vie d'un petit revendeur de drogues clandestin aux USA. Ca pourrait aussi être un essai, un documentaire tellement ça semble être le quotidien (ou presque) de ces gens finalement assez facilement "obligés" de se tourner vers le travail au noir et l'illégalité pour pouvoir vivre "le rêve américain". Et une fois dans l'illégalité il est difficile d'en sortir puisque les contacts en vivent également, qu'on peut aussi sombrer dans les drogues et finalement qu'on a toutes les chances, qu'on soit puissant ou petite main, de se faire assassiner.

Le rythme est assez enlevé, on rentre directement dans le vif du sujet.

Je recommande surtout pour découvrir une société que nous ignorons, un auteur intéressant, et passer un moment sympa.
Commenter  J’apprécie          30
Les lamentations du coyote

Les lamentations du Coyote est un roman choral, dans lequel parlent tout à tour Le Coyote, mais aussi Pedrito qui voit son père mourir sous ses yeux, la Mère qui ne sait plus si elle enfante diable ou démon, Jaime qui sort de prison pour découvrir son délateur chez sa mère, Alma qui rêve d’offrir le spectacle qui deviendra viral et la rendra mondialement célèbre, la Bruja ce spectre revenu d’entre les morts pour protéger son mari et son fils. Et avec chacun d’eux, le lecteur s’enfonce dans des territoire où le chaos, la violence, les fantômes et le diable occupent toute la place, où l’enfer n’est jamais loin.



Parce que de leur côté de la frontière il n’y a que chagrins, misère, douleurs, désespoir, et crimes, alors chacun d’eux emprunte à sa façon le difficile chemin des migrants pour fuir le cycle de la violence et de la pauvreté pour enfin atteindre le mythe américain. Mais ceux qui tentent de traverser sont le plus souvent victimes des passeurs, de la fatalité, de la Santa Muerte ou des trafiquant qui vendent les enfants au plus offrant. Le texte est totalement onirique, mystique même parfois, à la frontière entre réalité et spiritualité, noirceur et violence surgissant à chaque page pour dire la difficulté d’être, de vivre, de traverser cette Frontera pour fuir ce Barrio Noir dans lequel la vie a perdu toute valeur.

....................

En bref, un livre qui va vous remuer, vous couper le souffle et dont vous ne sortirez pas indemne.



Ma chronique complète est en ligne sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2021/03/27/les-lamentations-du-coyote-gabino-iglesias/
Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          30
Santa muerte

Avec ce roman, Gabino Iglesias invente un nouveau genre littéraire : le barrio noir. Kézaco me demanderez-vous ? L’auteur le définit comme un roman noir dans lequel la violence est omniprésente mais dont l’intrigue doit aussi être fortement empreinte du multiculturalisme et du bilinguisme propre à l’exil. Ultime condition, et non des moindres, le récit doit intégrer une dimension mystique non négligeable, quitte à flirter avec le fantastique.



Voilà le cocktail détonant que vous aurez entre les mains en ouvrant Santa Muerte. Le multiculturalisme étant parfaitement représenté par le personnage principal, Fernando, un antihéros par excellence partagé entre les traditions de ses origines mexicaines et sa vie actuelle aux USA.



L’auteur opte pour un récit à la première personne afin de nous plonger au cœur de l’action dans la peau de Fernando. Bien que le gars soit un dealer notable, il est difficile de ne pas éprouver une certaine sympathie pour ce héros un peu dépassé par l’ampleur des événements, mais décidé à faire face au mieux, sans se dégonfler.



Un roman court mais intense au niveau de l’action. Gabino Iglesiais ne vous laissera guère le temps de reprendre votre souffle entre deux poussées d’adrénaline. Le rythme est assuré par des chapitres courts, une écriture sans fioritures et très visuelle. Après tout, nul besoin de prendre des gants quand on veut en foutre plein la tronche à son interlocuteur (le lecteur en l’occurrence).



Et c’est exactement ce que fait Gabino Iglesias avec Santa Muerte. Le bouquin se dévore d’une traite (pas en apnée, mais presque), vous le refermerez à bout de souffle, à la limite du KO technique.



Je pourrai modérer mon enthousiasme en vous disant que j’ai trouvé le bouquin un peu court ; et c’est vrai que j’aurai aimé prolonger l’expérience, mais tout est dit et bien dit, il n’y aurait pas grand chose (sinon rien) à ajouter.



En voulant faire un rapprochement cinématographique j’aurai été tenté de citer instinctivement Quentin Tarantino en pensant au film Reservoir Dogs, mais à la réflexion, le choix de son complice, Robert Rodriguez avec le film Desperado me semble bien plus adapté à l’esprit du roman.



Bref tout ça pour vous dire que ça dépote grave dans ce bouquin mais sans trop se prendre au sérieux. Les morts brutales seront légion au court de ces quelques pages, mais l’intrigue a un côté tellement barré qu’on ne peut la prendre pour argent comptant (un peu à la façon d’un Bourbon Kid).



Derrière cette débauche de violence se cache aussi une réflexion plus profonde sur l’envers du décor du fameux rêve américain pour tous les immigrés qui viennent tenter leur chance de l’autre côté de la frontière (chapitre 6).



Gabino Iglesias a publié un second roman, toujours fidèle à l’esprit du barrio noir, inutile de vous dire qu’il me tarde de le découvrir en français…
Lien : https://amnezik666.wordpress..
Commenter  J’apprécie          30
Santa muerte

Quand Fernando débarque à Austin, Texas, on se doute que les choses ne sont pas tout à fait claires et qu’il a connu des jours meilleurs sous le soleil. En effet, ce clandestin arrive tout droit du Mexique, là-bas il risque sa peau. Il faut dire que lorsque sa petite sœur lui a dit qu’elle était harcelée par deux hommes, il n’a écouté que son cœur et sa force… mais dans certains milieux, on ne s’attaque pas à n’importe qui.



Alors il se planque aux USA. Fernando est dealer, il travaille pour Guillermo, le chef du gang qui règne sur une partie de la ville. Mais quand ça ne veut pas, ça ne veut pas. Il se fait enlever par le gang adverse. Les hommes de la Salvatrucha sont féroces et n’hésitent pas à montrer à quel point en torturant devant ses yeux un comparse de Fernando. Et Indio, le plus féroce d’entre eux, est un véritable cauchemar ambulant. Fernando a la mission de prévenir Guillermo, celui-ci doit céder une partie de son territoire.



La leçon est particulièrement sanglante, on ne compte plus les morts et Fernando va devoir jouer fin pour s’en sortir. Quitte à demander l’aide de la Santa Muerte, en s’appuyant sur les croyances et le mysticisme le plus incongru, ou même à plus méchant ou tordu que lui.



Un étonnant road trip sanglant en pays mafieux, où le plus malin n’est pas le plus méchant, où l’on plaint vite ce pauvre clandestin plus faible que violent à priori. C’est sanglant donc, mais aussi décalé, le personnage de Fernando est à la fois atypique et perdu entre les deux cultures de ces deux pays, cultures auxquelles il doit adhérer pour être accepté et survivre.

lire ma chronique complète sur le blog Domi C L irehttps://domiclire.wordpress.com/2020/02/21/santa-muerte-gabino-iglesias/
Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          30
Santa muerte

"Quand tu traverses la frontière, tu quittes un endroit pour pénétrer dans le néant." voila ce que dit et pense Fernando, ce jeune mexicain, qui a quitté la violence du Mexique pour s'installer de l'autre côté de la frontière. A Austin, dans le Texas, il est videur de boîte de nuit et un petit trafiquant de drogue. Il est un des multiples sans papiers et a fait sa petite vie dans cette ville. Un soir, il est enlevé par des malfrats, des vrais méchants, tatoués, ultra violents, qui n'hésitent à dégainer armes, couteaux, sabres. Ils l'ont enlevé pour qu'il influence son chef et que celui ci accepte que la ville soit partagée par deux gangs pour le trafic de drogues. Il va alors assister à une exécution terrifiante et assister en direct à la mort violente d'un de ses compagnons. Libéré, il n' a qu'une envie : se venger et venger son compagnon. Il n'est qu'un petit trafiquant mais va embaucher un tueur à gages, russe et très efficace normalement. Il va surtout être aidé grâce aux prières qu'il va faire à Santa muerta, cette sainte mexicaine qui le protège. Des pages d'une rare violence, l'auteur ne nous épargne rien, le sang gicle, vous me direz c'est normale quand on utilise un sabre !! Mais paradoxalement, on va s'attacher à ce jeune homme, même si moralement il n'est pas très clean. L'auteur nous parle très bien de l'exil, des trafics mais aussi paradoxalement de l'amitié et la confiance entre ses trafiquants, ces hommes de main. Un roman noir, très masculin mais avec un touchant personnage féminin, étrange, une prêtresse de la Santería, une sorte de mère de substitution, une mère comme chez les compagnons du devoir, qui conseille, qui cuisine, qui soutient. Son chef est un Portoricain cinglé, que rien ne devrait lui faire peur, un tueur à gages russe, qu'il embauche pour l'aider à se débarrasser de ce gang de tatoués. Attention, priez Santa Muerte et faites des offrandes pour ne rencontrer que Fernando et son relatif tranquille trafic et ne pas croiser ce méchant gang, tatoué et qui a la gâchette et le sabre facile. Merci infiniment à Picabo river book et les éditions sonatine pour ce partenariat.

Commenter  J’apprécie          30
Santa muerte

Cartels, Drogue, Meurtre, Santería, Vengeance, Prières.... Whaou quel cocktail détonnant !



Un concentré d'actions en moins de 200 pages, et ça commence très vite... Tout démarre par le kidnapping de Fernando qui assiste à la torture puis au meurtre de son pote Nestor... Mais c'est pas tout, entre l'envie de venger la mort de son ami et la peur qu'il a ressenti en voyant son meurtrier, Nando ne peut compter que sur la Santa Muerte pour le protéger et pour l'aider à tuer Indio...



Ce roman retrace surtout les aventures d'un jeune clandestin mexicain, arrivé aux États-Unis pour échapper aux cartels de la drogue, et qui se retrouve à Austin - Texas - à travailler pour les cartels... De son pays, il a ramené ses croyances et nous embarque dans un monde bien loin de nos cultes traditionnels.



Commenter  J’apprécie          20
Le diable sur mon épaule

Le diable sur mon épaule de Gabino Iglesias



Je ne vais pas une nouvelle fois chanter les louanges de Sonatine. Encore une fois, cette maison d’édition nous propose une pépite. Je ne cesse de découvrir des nouveaux auteurs excellents grâce à eux, et je les en remercie.

Ce roman aspire le lecteur dans une spirale sombre, cette même spirale qu’empreinte Mario, le personnage principal de ce récit, pour s’enliser dans des méandres sans fond d’un pacte avec le diable.



« Entre un homme désespéré et un cadavre, il n'y a parfois qu'une poignée de dollars. »



La narration est percutante, immersive, et les quelques scènes violentes transpirent sur le lecteur, au point de vibrer avec les coups, les détonations. Un auteur dont je vais aller découvrir les autres romans.



Attention toutefois, pour les lecteurs allergiques au paranormal, même si c’est à dose homéopathique, on en trouve dans cette histoire. Je ne suis pas adepte de type d’histoire, mais je n’ai à aucun moment été gêné par cet aspect lors de ma lecture.



Merci NetGalley et Sonatine pour leur confiance.



#LeDiablesurmonepaule #NetGalleyFrance

Commenter  J’apprécie          20
Les lamentations du coyote

Bon, il faut le dire d’entrée, ce livre est extrêmement violent, il vous plombe à chaque chapitre. Les chapitres rappellent un panel de drames de l’immigration, de ceux qui s’engagent sur un chemin parsemé de pièges mortels, de ceux qui traversent une frontière, un fusil dans le dos et un fusil visant le cœur. Gabino Iglesias, avec une écriture sans concessions décrit des tranches de vie de personnages qui se croisent ou non à des moments critiques de leur vie. La fin, on la devine forcément, elle est dure, bouleversante, fatalement irréversible. L’auteur de Santa Muerte est forcément un écrivain à lire.



A la frontière entre le Mexique et les États-Unis, des enfants, des femmes et des hommes meurent en cherchant à rejoindre une terre d’accueil. Certains meurent avant la « frontera », d’autres en la traversant, d’autres meurent de l’autre côté en ayant cru à la terre promise. Le coyote aide les enfants à passer, en priant la Virgencita de veiller sur eux. Mais ceux qui vénèrent l’homme à la figure orange, celui que l’Amérique s’est choisie, attendent aussi, armés, en priant le même Dieu.



Les lamentations du coyote est plus revendicatif que Santa Muerte. Même si ce roman m’a beaucoup plu, j’aurai eu plaisir à retrouver cette folie à la Tarentino. D’ailleurs, on retrouve Tarentino dans une fameuse citation de l’Ezéchiel que l’on entend dans Pulp Fiction, les fans comprendront. Ce livre dénonce les dérives d’une Amérique qui a mis Trump aux manettes, mais finalement les maux qui rongent les États-Unis sont aussi ceux de l’Europe, avec d’autres migrants.

Commenter  J’apprécie          20
Santa muerte

Un livre brutal et très direct. J'ai beaucoup aimé le récit à la première personne qui permet de prendre connaissances des pensées du narrateur face aux événements qu'il subit.

Le lecteur est emporté dans un tourbillon qui va de plus en plus vite entre les tueries, les tortures, les prières, les questionnements. Les personnages sont fabuleux et entiers, après quelques lignes on les adore, on les déteste ou on les craint.

Attention, une fois lancé, on a du mal à le lâcher !

Commenter  J’apprécie          20
Santa muerte

Seconde tentative et il faut reconnaitre un sacré style d'écriture pour cet auteur.

Alors bien entendu l'intrigue pourrait être plus chiadée, les approches plus détaillées mais on se laisse prendre par ce style saccadé, ce rythme effréné où l'auteur tente une nouvelle fois de nous faire ressentir cette tension qui s'insinue dans le personnage principal, les idées qui le traverse.

Pas évident mais plutôt réussi comme pari.
Commenter  J’apprécie          20
Les lamentations du coyote

Mon premier de Gabino Iglesias.

Très surprenant de se plonger dans une sorte de roman mosaïque. On sent le fil rouge derrière les tragédies des personnages, un soupçon de Tarantino dans la manière de raconter les rencontres et les tueries.

L'auteur essaie de nous faire ressentir au travers de toutes ses situations ubuesques ce qui se trame tout au fond des personnages, ce qui est insondable, dérangeant et contradictoire.



Une belle tentative, à ne pas aborder comme un simple roman
Commenter  J’apprécie          20
Santa muerte

Impossible de passer à côté de ce livre avec cette splendide couverture représentant bien le contenu : des tatouages, des gangs et des prières. Voilà exactement de quoi est composé ce roman, qui vous plonge immédiatement dans l’action d’un règlement de compte entre dealers qui se livrent une guerre de territoire et vous mène, tambour battant, jusqu’au dénouement, un poil abrupt.



Le style est vraiment très simple, mais on se console en découvrant les croyances sud- américaines et l’importance qu’elles peuvent avoir dans les choix que font certains personnages. Des personnages d’ailleurs un peu trop caricaturaux à mon goût. J’aurais aimé plus de profondeur, plus de contexte aussi. Le personnage de Fernando aurait mérité d’être davantage développé : pourquoi, quels sont ses états d’âme, ses hésitations (autre que religieuses) … Le roman est trop court pour que l’ensemble prenne une vraie ampleur.



Le vrai intérêt de ce roman est donc la plongée dans la culture et l’identité latino aux États-Unis, les complexités d’une intégration lorsqu’on est clandestin et l’importance de la foi. Surtout, Gabino Iglesias montre un personnage qui ne peut sortir d’un destin tout tracé et dont le libre arbitre est au final assez limité. Pas de rédemption ici, pas de rêve américain, mais une plongée vers toujours plus de violence où il est difficile de ne pas perdre son âme.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
Commenter  J’apprécie          20
Les lamentations du coyote

Bienvenue à La Frontera!

Gabino Iglesias, dans son nouvel opus dresse le portait d’une population désabusée, laissée pour compte, à La Frontera, zone de non droit, à la frontière du Mexique et des Etats Unis.



A travers les portraits de Perdito, la mère, Jaime, le Coyote et quelques autres, Gabino Iglesias dépeint des hommes, des femmes, des enfants gangrénés par la violence, sans espoir, sans avenir. La foi est leur salut, La Virgencina, la Vierge, vengeresse.



Roman brut, aride comme le désert qui assèche les larmes, Gabono Iglesias ne laisse pas beaucoup de répit à son lecteur. A l’image de ce premier chapitre où Perdito part pêcher avec son père, chapitre bucolique qui se termine dans une trainée de sang. Le ton est donné. De bucolisme il n’en sera plus question.



Roman engagé s’il en est, il y est question d’émigration, de fuite vers un avenir de l’autre coté de la frontière. Il y est question de politique avec l’arrivée de « l’homme à la peau orange » à la présidence américaine et du durcissement des contrôles aux frontières. Il y est question de lutte, de survie, de vengeance. De vengeance surtout. Car lorsque l’on a tout perdu que reste-t-il pour continuer à avancer dans la vie que la vengeance?

Le tout est teinté de légende et de mysticisme mexicain. Des âmes qui ne connaissent pas le répit peuplent ce monde dévasté, cherchant elles aussi la vengeance, cherchant elles aussi un monde meilleur.

Ce roman ne peut pas laisser indifférent. A l’image de la trilogie de Don Winslow, qui se termine d’ailleurs par La frontière, il ne fait pas bon vivre à proximité de la frontière Mexicano américaine. Les deux auteurs décrivent un même climat de terreur et de violence, les deux auteurs dresse une image assez pessimiste de l’avenir.

Commenter  J’apprécie          20
Les lamentations du coyote

Après "Santa Muerte" qui était un de mes gros coups de cœur de l'année dernière, j'attendais "Les lamentations du coyote" avec beaucoup d'impatience et d'enthousiasme.



Je pensais que je me retrouverais encore une fois au milieu d'une guerre de gangs complètement folle dans la ligné du premier roman de l'auteur. Ce n'est pas du tout le cas ! Au moins la surprise était d'autant plus grande qu'ici peu de gangs (même si on en entend parler), mais le parcours de divers personnages avec leurs chapitres dédiés et qui reviennent de manière récurante tout au long du livre.



Nous plongeons à fond dans le fantastique et les croyances mexicaines, diverses et variées, de l'histoire de fantômes à celle de tueurs ou encore de passeurs et autres vengeances macabres.



Toutes ces histoires s'imbriquent avec comme fil rouge "la frontière mexicaine" avec les USA.



C'est un livre surprenant, qu'on lit sans décrocher et qui je dois le dire même si j'ai préféré "Santa Muerte", ne m'a pas laissé indifférent. On aime à suivre certains personnages, on a peur d'en suivre d'autres, et l'auteur "Gabino Iglesias" ne ménage pas le lecteur, c'est violent, sanglant, parfois triste et souvent captivant.



À lire.
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
Commenter  J’apprécie          20
Les lamentations du coyote

Dans l'Amérique de Trump, un coyote aide des migrants clandestins à passer la frontière Mexicaine. Tout au long du roman nous suivons plusieurs personnages, liés ou non, vivants de chaque côté de la frontière. Leur vie, difficiles, monotone et leurs pensées, parfois violentes...

Un roman choral qui laisse sans voix. Un style incisif et une ambiance que l'on peut qualifier de glauque sans avoir peur de se tromper. Lire ce livre, c'est réfléchir sur les violences qui nous entourent, les cartels, le trafic d'enfant, la barbarie des hommes entre eux...

C'est un roman brutal, sans filtre et très sombre, autrement dit : c'est un excellent roman !!!

Commenter  J’apprécie          20
Santa muerte

Après avoir lu la critique de Lilou08 sur ce livre, et bien qu’il ne corresponde pas forcément aux histoires que j’aime lire, j’ai voulu le lire. Dans ce roman, nous suivons Fernando, un dealer pour qui toute la vie va être chamboulée le jour où il est kidnappé par un gang.

Ce roman m’a transportée grâce à la relation de Nando avec sa religion et sa Santa Muerte. En effet, sa religion est la seule chose que Nando a toujours pu garder avec lui, au fur et à mesure de ses aventures et des obstacles qu’il a dû franchir.

Ainsi, dans ce livre, on côtoie des croyances mexicaines et l’impossibilité d’atteindre le « rêve américain », la volonté de vivre de Nando et sa soif de vengeance. Un roman sombre, rapide et fort.

Commenter  J’apprécie          20
Santa muerte

Un polar rythmé
Commenter  J’apprécie          20
Santa muerte

Quand tu traverses la frontière tu quittes un endroit pour pénétrer dans le néant "⠀



Quitter la violence du Mexique, trouver la violence d'Austin. ⠀



Au côté de Fernando, tu vas découvrir la violence, la peur et le sang, la rage de vivre et la vengeance. Tu vas te nourrir de l'adrénaline pour sauver ta peau, te découvrir une force pour rester en vie et surtout te mettre sous la protection de la "Santa Muerte". ⠀

Dame Blanche, Dame Noire, à genoux demande lui de te protéger, comme elle veille sur "Nando".⠀

Tu te mets à jurer pour exorciser ta peur, tu rencontres des gens complètement improbables, des cinglés de la gâchette, un tueur à gage russe, une prêtresse.⠀



Complètement Tarantinesque, décalé, déjanté.⠀

Ce "Barrio Noir" nous décrit la douleur et la violence de l'exil, une histoire originale avec le côté mystique des croyances mexicaines et la mélancolie de la fuite en avant.⠀

Une histoire sans temps mort en apnée permanente, s'arrêter c'est ce faire tuer, un livre d'action aux portes de l'enfer, l'hémoglobine coule à flots, des têtes tombes, la violence est omniprésente .⠀

Mais quand comme Fernando, tu es benni des Dieux, tu peux te comporter en Diable assoiffé de vengeance. Le chaos s'installe, sous oxicodone tu te déchaînes. ⠀



" Santa Muerte protège moi, je m'en remets à ta volonté, je te confie mon âme..." ⠀



Et dans une rage incontrôlable tu répends⠀

La mort,⠀

Le désespoir,⠀

La destruction⠀

L'oubli,⠀

Le néant,⠀

La nuit éternelle remplis de cris. "⠀



Et tu laisses couler les larmes.⠀
Lien : https://evasionpolar.wordpre..
Commenter  J’apprécie          20
Le diable sur mon épaule

J’ai l’habitude de dire quand je me suis débarrassé d’un problème ou d’un travail que le singe a changé d’épaule sauf que dans le dernier roman de Gabino Iglesias « Le diable sur mon épaule » il n’est nul question d’un singe ou d’un fardeau mais bien du Diable et de toutes ses facettes !

Un roman où se mélange guerre de cartels Mexicains et possessions diaboliques au milieu duquel Mario, père endeuillé et inconsolable de la mort de sa petite fille, va se retrouver entrainé dans un tourbillon de violence et de morts. Entre magie noire et vengeance, tout s’enchaine à une vitesse folle sans jamais laisser à Mario l’option de faire machine arrière, l’engrenage est trop puissant et le Diable ne lâche jamais une proie…



Alors oui la Mort est partout et elle a de multiple noms …



Un roman puissant, sombre et violent mais impossible à lâcher avant la dernière page.

Découvert avec son précèdent roman « Santa Muerte », Gabino Iglesias est un auteur dont les lignes ne laissent pas indifférent et j’ai hâte de le rencontrer sur les prochains Quais du Polar ou il est invité.

Merci aux éditions Sonatine pour leur confiance et l’envoi de ce roman en SP

Traduit de l’anglais par Pierre Szczeciner.

Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Gabino Iglesias (384)Voir plus

Quiz Voir plus

Proverbes et dictons

D'après le proverbe, qui est mère de tous les vices ?

La gourmandise
La jalousie
L'oisiveté

16 questions
329 lecteurs ont répondu
Thèmes : culture générale , littérature , proverbe , dictons , mots , expression anglophoneCréer un quiz sur cet auteur

{* *}