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Citations de Gabriel Chevallier (139)


— Mais alors qu'avez-vous fait à la guerre?
— Ce qu'on m'a commandé, strictement. Je crains qu'il n'y ait là-dedans rien de très glorieux et qu'aucun des efforts qu'on m'a imposés n'ait été préjudiciable à l'ennemi. Je crains d'avoir usurpé la place que j'occupe ici et les soins que vous me donnez.
— Que vous êtes énervant ! Répondez donc. On vous demande ce que vous avez fait ?
— Oui ?... Eh bien, j'ai marché de jour et de nuit, sans savoir où j'allais. J'ai fait l'exercice, passé des revues, creusé des tranchées, transporté des fils de fer, des sacs à terre, veillé au créneau. J'ai eu faim sans avoir à manger, soif sans avoir à boire, sommeil sans pouvoir dormir, froid sans pouvoir me réchauffer, et des poux sans pouvoir toujours me gratter... Voilà !
— C'est tout?
— Oui, c'est tout... Ou plutôt, non, ce n'est rien. Je vais vous dire la grande occupation de la guerre, la seule qui compte : J'AI EU PEUR. » (p.145-146)
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Gabriel Chevallier
Je vais te dresser le bilan de la guerre : cinquante grands hommes dans les manuels d'histoire, des millions de morts dont il ne sera plus question, et mille millionnaires qui feront la loi.
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Les hommes sont des moutons. Ce qui rend possibles les armées et les guerres. Ils meurent victimes de leur stupide docilité.
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Nous avons vraiment pris contact quand j’ai demandé des livres. Entre gens qui aiment la lecture, on établit vite des repères. Les préférences provoquent des idées, qui donnent rapidement la mesure des opinions.
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Face : elle entrait au couvent ; pile : elle épousait Poilphard.
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Les hommes sont bêtes et ignorants. De là vient leur misère. Au lieu de réfléchir, ils croient ce qu'on leur raconte, ce qu'on leur enseigne. Ils se choisissent des chefs et des maîtres sans les juger, avec un goût funeste pour l'esclavage.
Les hommes sont des moutons. Ce qui rend possibles les armées et les guerres. Ils meurent victimes de leur stupide docilité.
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J'en ai marre ! J'ai vingt-trois ans, j'ai déja vingt-trois ans ! J'ai entamé cet avenir que je voulais si plein, si riche en 1914 et je n'ai rien acquis .Mes plus belles années se passent ici, j'use ma jeunesse à des occupations stupides,dans une subordination imbécile, j'ai une vie contraire à mes goûts,qui ne m'offre aucun but, et tant de privations, de contraintes se termineront peut-être par ma mort...J'en ai marre ! Je suis le centre du monde et chacun de nous, pour soi-même, l'est aussi . Je ne suis pas responsable des erreurs des autres, je ne suis pas solidaire de leurs ambitions, de leurs appétits et j'ai mieux à faire qu'à payer leur gloire et leurs profits de mon sang . Que ceux qui aiment la guerre la fassent, je m'en désintéresse . C'est affaire de professionnels, qu'ils se débrouillent entre eux, qu'ils exercent leur métier . Ce n'est pas le mien ! De quel droit disposent-ils de moi ces stratèges dont j'ai pu juger les funestes élucubrations? Je récuse leur hiérarchie qui ne prouve pas la valeur,je récuse les politiques qui ont abouti à ceci .Je n'accorde aucune confiance aux organisateurs de massacres, je méprise même leurs victoires pour avoir trop vu de quoi elles sont faites . Je suis sans haine,je ne déteste que les médiocres, les sots, et souvent on leur donne de l'avancement, ils deviennent tout-puissants . Mon patrimoine, cest ma vie . Je n'ai pas de bien plus précieux à défendre . Ma patrie, c'est ce que je réussirai à gagner ou à cgéer .Moi mort, je me fous de la façon dont les vivantssepartageront le monde, de leurs tracésde frontières, de leurs alliances et de leurs inimitiés .Je demande à vivre en paix,loin des casernes,des champs de bataille et des génies militaires de tout poil . Vivre n'importe où, mais tranquille et devenir lentement ce que je dois être...Mon idéal n'est pas de tuer . Et si je dois mourir, j'entends que ce soit librement,pour une idée qui me sera chère,dans un conflit où j'aurai ma part de responsabilité...
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Mon père attendait mieux de moi et j'attendais aussi mieux de lui. Il ne me trouvait pas assez docile à ses conseils, mais j'estimais que le résultat auquel il avait atteint, avec sa fameuse expérience, me donnait le droit d'être méfiant. Il a sans doute sa façon de m'aimer ; malheureusement ses manifestations, lorsque j'étais enfant, n'ont jamais été très probantes, et je suis resté sur cette impression ancienne. Si l'on veut, nous ne nous comprenons pas. Pour qu'un père et un fils se comprennent, comblent ce quart de siècle qui les sépare, il faut que le père mette beaucoup du sien. Tel n'a été le cas. En I9I4, nous étions à peu près brouillés. Mais, à l'occasion de la guerre, nous avons étendu jusqu'à la famille l'union nationale. Les dangers que j'allais courir en faisaient une affaire de convenances. Et je reviens, après treize mois d'absence et une blessure, avec les meilleures dispositions encore sceptique sur les possibilités de notre accord parfait.
Nous nous asseyons à table, chacun à son ancienne place, et j'observe que rien ici n'est changé. Mon père me questionne :
-Tu es bien remis ?
-Ça va!
-En effet, tu as bonne mine. Cette vie t'a développé.
Il me regarde à la dérobée, et je me rends compte, à la façon dont sa main pétrit son pain, que quelque chose lui déplaît. J'en suis vite informé :
-Comment t'es-tu arrangé pour n'avoir pas un seul galon?
- Je n'y tiens pas, dis-je pour couper court.
Quand mon père fait allusion à ce qu'il appelle mes idées, c'est toujours mauvais signe. Mais il tient à la sienne et poursuit :
-Les fils de Charpentier, à peu près de ton âge, sont l'un sergent et l'autre adjudant, et leur père en est fier.
-il n' y a pas de quoi !
-Oh! naturellement, tu es au-dessus de ça!... Ah! on peut dire que tu ne t'es jamais forcé pour faire plaisir à personne!
Ma sœur, qui craint une discussion où nous ne céderions ni I'un ni l'autre, intervient et détourne la conversation. Ils s'entretiennent, en dehors de moi, de la marche de la maison, de leurs amis, d'invitations, de visites, que sais-je... Ils ont les mêmes petits soucis qu'en I9I4, et il me semble, à les entendre, que je les ai quittés hier. Ils n'ont pas l'air de se douter de ce qui se passe à quelques centaines de kilomètres. Et mon père prétend que l'égoisme est de mon côté! Cela n'a dailleurs aucune importance. Je suis ici pour sept jours en cantonnement d'alerte. Mais ces êtres pour qui je me bats (car enfin, ce n'est pas pour moil) me sont comme étrangers. Ils ne sont même pas curieux de la guerre. Mon père ne saurait condescendre à m'interroger : ce serait reconnaître qu'un fils peut en savoir plus que son père sur certains points. Cette chose lui paraît inimaginable, tellement elle choque ses habitudes d'autorité. points.
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- Oui ?.. Eh bien ! j’ai marché le jour et la nuit, sans savoir où j’allais. J’ai fait l’exercice, passé des revues, creusé des tranchées, transporté des fils de faire, des sacs de terre, veillé au créneau. J’ai eu faim sans avoir à manger, soif sans avoir à boire, sommeil sans pouvoir dormir, froid sans pouvoir me réchauffer, et des poux sans pouvoir toujours me gratter... Voilà !
- C’est tout ?
- Oui, c’est tout... Ou plutôt, non, ce n’est rien. Je vais vous dire la grande occupation de la guerre, la seule qui compte : J’AI EU PEUR.
J’ai du dire quelque chose d’obscène, d’ignoble. Elles poussent un léger cri, indigné, et s’écartent. Je vois la répulsion sur leurs visages. Aux regards qu’elles échangent, je devine leurs pensées : « Quoi, un lâche ! Est-il possible que ce soit un Français ! »
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Il est juste de dire que je suis un héros mécontent. Consulté sur les événements, j'ai l'habitude funeste, insociable, de les montrer tels qu'ils me sont apparus. Ce goût de la vérité est incompatible avec les usages policés. Les milieux où I'on m'a reçu et fêté attendaient de moi que je justifiasse par mon optimisme, que je montrasse ce mépris pour l'ennemi, les dangers et les fatigues, cette bonne humeur, cet esprit d'entreprise qui sont légendaires et caractérisent le troupier français, tel qu'on le voit sur les almanachs, coquet et souriant sous la mitraille. Les gens de l'arrière aiment à se représenter la guerre comme une fameuse aventure, propre à distraire les jeunes hommes, une aventure qui comporte bien quelques risques, mais compensés par des joies : la gloire, les bonnes fortunes, I'absence de soucis. Cette conception commode tranquillise les consciences, légitime les profits, et permet de dire en outre : notre coeur souffre, en se tenant les pieds au chaud. Je crois peu à ces cœurs qui ressentent profondément la souffrance des autres. Il faudrait qu'ils fussent d'une matière bien rare. On ne souffre véritablement que dans sa chair, et dans la chair de sa chair on souffre déjà beaucoup moins, exception faite pour quelques natures particulièrement sensibles. J'ai bien sentí qu'il eût été poli, lorsqu' on m'offrait un excellent repas dans une maison luxueuse, de mettre tout le monde à l'aise en déclarant que nous faisions notre affaire de la victoire et que tout là-haut se passait très gaiement. Moyennant quoi, on m'eût versé un second verre de cognac, offert un second cigare, en me disant sur ce ton d'indulgence qu'on a pour les soldats : Voyons, un poilu comme toi! Tu n'en fumes pas de pareils dans les tranchées, ne te gêne donc pas! Autrement dit :«on ne te refuse rien, tu vois!» Mais je n'ai pas relaté d'exploits dont les Allemands eussent fait tous les frais, i'ai glacé les conversations les plus habiles. Je me suis conduit en individu mal élevé, je me suis rendu insupportable, et l'on me voit partir sans regrets.
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Et tenir compte du privilège viril de faire ça debout, ostensiblement, gaillardement, ce qui ne va pas sans prestige auprès des femmes, auxquelles il est bon de rappeler fréquemment leurs infériorités, pour leur apprendre à tenir leurs langues ravageuses, à modérer leurs criailleries qui cassent la tête.
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Dans l'après-midi du 3 août (1914), en compagnie de Fontan, un camarade de mon âge, je parcours la ville. A la terrasse d'un café du centre, un orchestre attaque "La Marseillaise" . Tout le monde l'entend debout et se découvre. Sauf un petit homme chétif, de mise modeste, au visage triste sous son chapcau de paille, qui se tient seul dans un coin. Un assistant l'aperçoit, se précipite sur lui, et, d'un revers de main, fait voler le chapeau. L'homme pâlit, hausse les épaules, et riposte : « Bravo courageux citoyen! » L'autre le somme de se lever. Il refuse. Des passants s'approchent, les entourent. L'agresseur continue:« Vous insultez le pays, je ne le supporterai pas!» Le petit homme, très blanc maintenant, mais obs- tiné, répond : "je trouve bien que vous offensez la raison, et je ne dis rien. Je suis un homme libre, et je refuse de saluer la guerre!" Une voix crie : "Cassez-lui la gueule à ce lâche!" Une bousculade se produit de l'arrière, des cannes se lèvent, des tables sont renversées, des verres brisés. L'attroupement, en un instant, devient énorme. Ceux des derniers rangs, qui n'ont rien vu, renseignent les nouveaux arrivants : « C'est un espion. Il a crié « Vive I'Allemagne!» L'indignation soulève la foule, la précipite en avant. On entend des bruits de coups sur un corps, des cris de haine et de douleur. Enfin, le gérant accourt, sa serviette sous le bras, et écarte les gens. Le petit homme, tombé de sa chaise, est étendu à travers les crachats et les bouts de cigarettes des consommateurs. Son visage tuméfié est méconnaissable, avec un œil fermé et noir; un filet de sang coule de son front et un autre de sa bouche ouverte et enflée; il respire difficilement et ne peut se lever. Le gérant appelle deux garçons et leur commande : "Enlevez-le de là!" IIs le traînent plus loin sur le trottoir où ils l'abandonnent. Mais un des garçons revient, se penche et le secoue d'un air menaçant : "Dis donc, et ta consommation?" Comme le malheureux ne répond pas, il le fouille, retire de la poche de son gilet une poignée de monnaie dans laquelle il choisit, en prenant la foule à témoin : Ce salaud serait parti sans payer! » On l'approuve : Ces individus sont capables de tout!
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C'est vrai. Je n'aime pas être réveillé brusquement. Aussi apportais-je à ses alertes la mauvaise humeur d'un homme dont on choque les habitudes et qui refuse absolument de s'intéresser à un spectacle qu'il blâme. Mes sifflotements, qui avaient étonné l'ancien, exprimaient mon mépris pour cette guerre qui empêchait les gens de dormir et faisait tant de bruit pour si peu d'effets. La conviction que ma destinée ne pouvait avoir son terme sur un champ de bataille n'était pas encore ébranlée. Je n'avais pas encore pris la guerre (je pensais : leur guerre) au sérieux, la jugeant absurde dans ses manifestations, que j'avais prévu tout autres. Il y avait la trop de crasse, de poux, de corvées et d'excréments ; trop de destructions pour aboutir à quoi ? Trouvant cette affaire mal montée, je la boudais. Ma bouderie me rendait fort et me donnait une sorte de courage.
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Des cadavres dans toutes les postures, ayant subi toutes les mutilations, tous les déchirements et tous les supplices. Des cadavres entiers, sereins et corrects comme des saints de châsses, des cadavres intacts sans trace de blessure; des cadavres barbouillés de sang, souillés et comme jetés à la curée des bêtes immondes; des cadavres calmés, résignés, sans importance ; des cadavres terrifiants d'êtres qui s'étaient refusés à mourir, ceux-là bombés, hagards, qui réclamaient La justice et qui maudissaient. Tous avec leur bouche tordue, leurs prunelles dépolies et leur teint de noyés. Et des fragments de cadavres, des organes, des membres dépareillés, des viandes humaines rouges et violettes, pareilles à des viandes de boucherie gâtées, des graisses jaunes et flasques, des os laissant fuir la moelle, des entrailles déroulées, comme des vers ignobles que nous écrasions en frémissant. Le corps de l'homme mort est un objet de dégoût insurmontable pour celui qui vit, et ce dégoût est bien la marque de l'anéantissement complet.
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Les hommes sont bêtes et ignorants. De là vient leur misère. Au lieu de réfléchir, il croit ce qu'on leur raconte, ce qu'on leur enseigne. Ils se choisissent des chefs et des maîtres sans les juger, avec un goût funeste pour l’esclavage.
Les hommes sont des moutons. Ce qui rend possibles les armées et les guerres. Ils meurent victimes de leur stupide docilité.
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- Toutes les institutions, mon fils, aboutissent à la guerre. C’est le couronnement de l’ordre social, on s’en est aperçu. Et comme ce sont les puissants qui la décrètent et la minorité qui la font...
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Il s'était contenté d'opposer un mépris tranquille à quantité d'êtres qui avaient croisé son chemin. Souvent même, sans aller jusqu'au mépris, une indifférence insurmontable. Il pouvait se passer des autres parce que, seul, il ne s'ennuyait jamais. Encore maintenant, il ne s'ennuyait pas à ruminer des pensées ironiques ou sarcastiques. Son cerveau avait pris ce pli. Il préférait encore sa propre philosophie aux fadaises qu'on pouvait lui débiter.
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Arriva la fameuse peste de 1431, dont les progrès foudroyants terrifiaient villes et campagnes. De partout alentour accouraient des malheureux qui venaient chercher refuge au bourg de Clochemerle, alors peuplé de treize cents habitants, On les accueillait, mais tout le monde était en grande crainte que l’un de ces réfugiés apportât le germe de l’affreuse maladie. C’est alors que le prieur rassembla toute la population. Les Clochemerlins firent vœu de se consacrer à saint Roch, le saint qui protège des épidémies, si le bourg de Clochemerle était épargné (...). En quelques mois, il y eut neuf cent quatre-vingt-six victimes (plus de mille, d’après certains chroniqueurs), au nombre desquelles se trouvait le prieur, ce qui ramena la population à six cent trente habitants, réfugiés compris. Puis le fléau disparut. Alors le nouveau prieur rassembla les six cent trente rescapés, pour débattre s’il y avait bien eu miracle de la part de saint Roch (...).
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"Répondez donc. On vous demande ce que vous avez fait!
-Oui?... Eh bien! J'ai marché le jour et la nuit, sans savoir où j'allais. J'ai fait l'exercice, passé des revues, creusé des tranchées, transporté des fils de fer, des sacs de terre, veillé au créneau. J'ai eu faim sans avoir à manger, soif sans avoir à boire, sommeil sans pouvoir dormir, froid sans pouvoir me réchauffer, et des poux sans pouvoir toujours me gratter... Voilà!
-C'est tout?
-Oui, c'est tout... Ou plutôt, non, ce n'est rien. Je vais vous dire la grande occupation de la guerre, la seule qui compte : J'AI EU PEUR."
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- La plus grand faute aux yeux de l’Église et des hommes, est de tuer son semblable. Et aujourd’hui l’Église me commande de tuer mes frères.
- Ils sont les ennemis de la Patrie.
- Ils sont cependant les fils du même Dieu. Et Dieu, ce père, préside à la lutte fratricide de ses propres enfants, et les victoires des deux camps, les Te Deum des deux armées lui sont également agréables. Et vous, juste, vous le priez pour qu’il ruine d’autres justes. Comment voulez-vous que je m’y reconnaisse ?
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