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Citations de Gabriel Garcia Marquez (1316)


Peu a peu, cependant, à mesure que la guerre gagnait en intensité et en extension, son image s'estompa dans un univers irréel. Les points et les traits de sa voix devenaient chaque fois plus lointains et indistincts, se fondaient et se combinaient pour ne plus former que des mots insensiblement dépourvus de tout sens.
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Le colonel Aureliano Buendia fut à l'origine de trente-deux soulèvements armés et autant de fois vaincu. De dix-sept femmes différentes, il eu dix-sept enfants mâles qui furent exterminés l'un après l'autre dans la même nuit, alors que l'aîné n'avait pas trente-cinq ans. Il échappa à quatorze attentats, à soixante-trois embuscades et à un peloton d’exécution. Il survécut à une dose massive de strychnine versée dans son café et qui qui eût suffit à tuer un cheval. Il refusa l'Ordre du Mérite que lui décernait le président de la République. Il fut promu au commandement général des forces révolutionnaires, son autorité s'étendant sur tout le pays, d'une frontière à l'autre, et devint l'homme le plus craint des gens au pouvoir, mais jamais il ne permit qu'on le prît en photographie. Il déclina l'offre de pension à vie qu'on lui fit après la guerre et vécut jusqu'à ses vieux jours des petits poissons en or qu'il fabriquait dans son atelier.
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Dès lors, je n’ai plus compté en années mais en décennies. Celle de la cinquantaine a été décisive, parce que j’avais pris cons­cience que presque tout le monde était plus jeune que moi. Celle de la soixantaine la plus intense, car j’avais cru ne plus pouvoir me permettre de faire des erreurs. Celle de soixante-dix à quatre-vingts a été terrible, car elle aurait pu être la dernière. Cepen­dant, quand je me suis réveillé en vie le matin de mes quatre-vingt-dix ans dans le lit heureux de Delgadina, il m’est apparu que la vie ne s’écoulait pas comme le fleuve tumultueux d’Héraclite mais qu’elle m’of­frait l’occasion unique de me retourner sur le gril et de continuer à rôtir de l’autre côté pendant encore quatre-vingt-dix années.
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Florentino Ariza était épuisé, incomplet, flottant dans la flaque de leur sueur avec le sentiment de n’être qu’un instrument de jouissance. Il disait : « Tu me traites comme si je n’étais qu’un de plus. » Elle éclatait d’un rire de femelle libre et répondait : « Au contraire, comme si tu n’étais qu’un de moins. »
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Fermina Daza dit au revoir à la plupart des gens près de l’autel mais elle accompagna le dernier groupe d’intimes jusqu’à la porte d’entrée afin de la fermer elle-même ainsi qu’elle avait l’habitude de le faire. Elle s’y apprêtait dans un dernier effort lorsqu’elle vit Florentino Ariza vêtu de deuil au centre du salon désert. Elle s’en réjouit parce que depuis de nombreuses années elle l’avait effacé de sa vie et que pour la première fois elle le voyait, la conscience épurée par l’oubli. Mais avant qu’elle pût le remercier de sa visite, il posa son chapeau sur son cœur, tremblant et digne, et l’abcès qui avait été le substrat de toute sa vie soudain creva. « Fermina, lui dit-il, j’ai attendu cette occasion pendant plus d’un demi-siècle pour vous réitérer une fois encore mon serment de fidélité éternelle et mon amour à jamais. »
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Que deux personnes sans liens de parenté, se connaissant à peine, possédant des caractères différents, se vissent condamnées du but en blanc à vitre ensemble, à dormir dans le même lit, à partager deux destinées peut-être faites pour aller chacune leur chemin, lui semblait contraire à toute raison scientifique.
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- Nous ne nous en irons pas, dit-elle. Nous resterons ici parce que c'est ici que nous avons eu un enfant.
- Nous n'avons pas encore eu de mort, répliqua-t-il. On est de nulle part tant qu'on n'a pas eu un mort dessous la terre.
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Ainsi resta-t-il indéfiniment étranger à l'existence de ses enfants, parce qu'il considérait l'enfance comme une période de débilité mentale [...]
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Il finit par leur recommander à tous de quitter Macondo, d'oublier tout ce qu'il leur avait enseigné sur le monde et le cœur humain, d'envoyer chier Horace, et, en quelque endroit qu'ils fussent, de toujours se rappeler que le passé n'était que mensonge, que la mémoire ne comportait pas de chemins de retour, que tout printemps révolu était irrécupérable et que l'amour le plus fou, le plus persistant, n'était que toute manière qu'une vérité de passade.
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Il était encore trop jeune pour savoir que la mémoire du cœur efface les mauvais souvenirs et embellit les bons, et que c'est grâce à cet artifice que l'on parvient à accepter le passé.
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Surtout, il lui avait toujours semblé injuste que la vie ait pu recourir à tant de hasards interdits en littérature pour qu'une mort aussi annoncée ait pu se réaliser sans faux pas.
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"Ils avaient l'air de deux enfants", me dit-elle. Une réflexion qui l'effraya, car elle avait toujours pensé que seuls les enfants sont capables de tout.
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A cette réserve près, elle pensait qu'il n'y avait pas de filles mieux formées. " Elles sont parfaites, me disait-elle, souvent. Elles rendront heureux un homme quel qu'il soit, car elles ont été élevées pour savoir souffrir."
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Quel jour sommes nous ? Aureliano lui répondit qu'on était mardi. "C'est bien ce que je pensais, dit José Arcadio Buendia. Mais d'un seul coup je me suis rendue compte qu'on continuait à être lundi, comme hier. Regarde le ciel, regarde les murs. Regarde les bégonias. Aujourd'hui aussi, c'est lundi.
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Gabriel Garcia Marquez
L'amitié est un mensonge de l'exixtence
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Gabriel Garcia Marquez
L'amitié est un mensonge de l'exixtence
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Le bateau repartit tous feux allumés, en laissant un sillage de valses jouées au piano mécanique, et nous restâmes durant un instant à la dérive au-dessus d’un abîme d’incertitude avant de nous reconnaître à nouveau les uns et les autres et de nous enfoncer dans la mangrove de la beuverie.
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Et elles lui avaient enseigné des filouteries de bonne femme pour qu’elle feigne de perdre son pucelage et qu’elle puisse déployer au soleil dans le patio de sa maison, le matin de son premier jour de jeune mariée, le drap de fil avec la tache rouge de l’honneur.
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Cette veste à quatre boutons va vous pourrir le corps. p.139
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"Je suis ta mère"
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