Citations de Gabriel Garcia Marquez (1317)
Les jasmins, c'est comme les gens ;ils sortent errer la nuit après leur mort.
Votre religion est celle de la mort et elle vous insuffle le courage et la chance de pouvoir l'affronter ,dit-il.Ce n'est pas mon cas ;je crois que la seule chose essentielle est d'être vivant.
Mais il eut l’intime conviction que les êtres humains ne naissent pas une fois pour toutes à l’heure où leur mère leur donne le jour, mais que la vie les oblige de nouveau et bien souvent à accoucher d’eux-mêmes.
Florentino Ariza, en revanche, n’avait cessé de penser un seul instant à Fermina Daza après que celle-ci l’eut repoussé sans appel à la suite de longues amours malheureuses, et depuis lors s’étaient écoulés cinquante et un ans, neuf mois et quatre jours.
El viernes siguiente volvió a las lanchas. Y como todos los viernes regresó a su casa sin la carta esperada. « Ya hemos cumplido con esperar », le dijo esa noche su mujer. « Se necesita tener esa paciencia de buey que tu tienes para esperar una carta durante quince años». El coronel se metió en la hamaca a leer los periódicos.
Mientras esperaba a que hirviera la infusión, sentado junto a la hornilla de barro cocido en una actitud de confiada e inocente expectativa, el coronel experimentó la sensacion de que nacian hongos y lirios venenosos en sus tripas
Surtout, il lui avait toujours semblé injuste que la vie ait pu recourir à tant de hasards interdits en littérature pour qu'une mort aussi annoncée ait pu se réaliser sans faux pas.
Aujourd’hui je pense que la maison entière et tout ce qu’elle contenait n’existaient que pour lui, car le couple qu’il formait avec ma grand-mère était un parfait exemple de machisme dans une société matriarcale, où l’homme règne chez lui en monarque absolu et la femme s’occupe de gouverner. Pour le dire sans détour mon grand-père était un macho, c'est-à-dire un homme d’une tendresse exquise en privé, ce dont il avait honte en public, tandis que sa femme se consumait à petit feu pour le rendre heureux.
Le train fit halte dans une gare solitaire, puis passa devant la seule propriété de la zone bananière dont le nom était écrit à l’entrée: Macondo. Ce mot avait attiré mon attention lors des tous premiers voyages que j'avais faits avec mon grand-père, mais ce n’est qu’arrivé à l’âge adulte, que je me suis aperçu qu’il me plaisait pour sa sonorité poétique. Je ne l'avais jamais entendu prononcer et je ne m’étais jamais demandé ce qu’il signifiait. Dans trois de mes livres j’ai baptisé de ce nom un village imaginaire et ce n’est qu’en feuilletant une encyclopédie, un jour, que j’ai appris qu’il s’agissait d’un arbre tropical apparenté au fromager
Lo primero que percibió fue el olor de muchas flores diferentes. Después empezó el calor.
Les levers conjugaux s’apaisèrent parce qu’il avait repris la place que lui avaient volée les enfants.
Sur les chemins qui s'ouvrent ici va une déesse couronnée.
Leandro Diaz
Non seulement Gaston était un amant féroce, d’une science et d’une imagination intarissables, mais c’était sans doute le premier homme, dans toute l’histoire de l’espèce, à avoir effectué un atterrissage forcé et failli se tuer avec sa fiancée dans le seul but de faire l’amour au milieu d’un champ de violettes.
" Madame la marquise mourra au plus tard le 15 septembre si auparavant elle ne s'est pas pendue à une poutre."
Imperturbable, le marquis répliqua :
"Dommage que le septembre soit si loin."
C'est ainsi qu'on célébra en une pompe féérique ses noces avec Dona Olalla de Mendoza, une femme d'une rare beauté et de nombreuses et nobles vertus, dont il préserva la virginité afin de ne pas lui faire la grâce d'un enfant.
Pour le reste, il continua de vivre comme toujours depuis sa naissance : en célibataire inutile.
Je vis dans l'épouvante d'être vivant.
Mais Rebecca était déjà à l’abri de toute vanité. Après l’avoir inutilement cherchée dans la dégustation de la terre, les lettres parfumées de Pietro Crespi, le lit tempétueux de son époux, elle avait trouvé la paix dans cette demeure où les souvenirs, par la force d’une évocation implacable, finissaient par prendre forme et se promener comme des êtres humains à travers les chambres closes.
Il n’avait cessé un seul instant de la désirer. Il l’avait retrouvée dans les obscures chambres des villages vaincus, surtout les plus abjectes, et identifiait sa présence dans l’odeur de sang séché sur les pansements, des blessés, dans cette peur instantanée d’être en péril de mort, à toute heure et en tous lieux. Il l’avait fuie, en essayant d’annihiler son souvenir non seulement par l’éloignement mais par un acharnement féroce, incontrôlé, que ses compagnons d’armes qualifiaient de témérité, mais plus il roulait son image dans le fumier de la guerre, plus la guerre ressemblait à Amaranta.
Pilar Ternera avait perdu toute trace d’espoir. Son rire avait acquis des sonorités d’orgue, ses seins avaient succombé à la lassitude des éventuelles caresses, son ventre et ses cuisses avaient été victimes de son irrévocable destin de femme partagée, mais son cœur vieillissait sans amertume.
Dès lors, non seulement ils dormirent ensemble, tout nus, échangeant d’épuisantes caresses, mais ils se mirent à se poursuivre dans tous les coins et recoins de la maison, et à s’enfermer dans les chambres à toute heure du jour, dans un état de surexcitation permanente, sans relâche aucune.