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Citations de Gabrielle Roy (241)


Gabrielle Roy
Un soir que, rentrant de l'école, je la trouvai en contemplation de l'immense ciel vide, elle eut une réflexion qui m'obsède encore : "Que le ciel qui connait tout, sait tout et ne dit jamais rien, nous console cependant, comprends-tu cela, toi ?"
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Gabrielle Roy
Marchant comme sur des nuages parce que, travaillant au grenier, sous ma plume était venue une phrase qui me paraissait contenir une lueur de ce que je cherchais à dire. Miracle ! L'expression de la douleur vengerait-elle de la douleur ? Ou de dire un peu ce qu'est la vie nous réconcilierait-il avec la vie ?
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Gabrielle Roy
Elle éprouvait, je le sais maintenant, une faim dévorante d'être aimée, comprise, acceptée, et elle faisait tout pour rebuter l'affection. A propos d'êtres comme elle, je me suis souvent demandé si c'est le manque d'amour dans leur vie qui les a rendus incapables d'allers vers les autres, ou si c'est l'incapacité d'aller vers les autres qui a éloigné d'eux l'amour.
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Gabrielle Roy
Je crois voir maintenant ce qu'il en était de nous et qui nous a rendu la vie en un sens si difficile. De même que nous étions des pauvres riches, de même nous étions des malheureux doués pour le bonheur.
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Comment, si souvent malheureux, pouvions-nous aussi être tellement heureux ? C'est cela encore aujourd'hui qui m'étonne le plus. De même que la visite de la joie me cause plus de surprise au fond que celle du malheur, non parce que plus étrangère à ce monde, mais peut-être parce que encore moins déchiffrable.
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Mais alors j'aperçus maman sur le seuil de la chambre. Elle était montée sans bruit. (...)
Mais pourquoi avait-elle l'air si contente de moi? Je n'avais pourtant fait que jouer, comme elle-même me l'avait enseigné, comme mémère aussi un jour avait joué avec moi...comme nous jouons tous peut-être, les uns avec les autres, à travers la vie, à tâcher de nous rencontrer.
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La fin, le commencement ? Tu en poses de ces questions ! La fin, le commencement...Et si c'était la même chose au fond ! Peut- être que tout arrive à former un grand cercle, la fin et le recommencement se rejoignant.
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Ce jour-là, en vérité, le lac m'a paru danser avec le ciel.
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Tu vois, le lac et le ciel se ressemblent. Le lac suit l'humeur du ciel, qui n'est pas toujours bleu.
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"C'était un homme petit, chétif, avec un immense front soucieux. Deux plis profonds enserraient sa bouche aux lèvres minces, tirée par des crampes d'estomac ou peut être simplement par la complexité affreuse de la vie, que parfois il s'imaginait être le seul au monde à ressentir. Le haut de son crâne luisait. Sur le côté de la tête, deux avares mèches de cheveux se redressaient, rebroussées par le mouvement de l'insomnie. Le nez assez long, un peu recourbé, lui donnait quelque ressemblance avec ces oiseaux de proie très solitaires, peut être malheureux, et que l'on dit méchant."
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"Quelques hommes, lorsqu'on leur demande de préciser les jours ou ils ont été heureux, peuvent hésiter entre trois ou quatre. Alexandre en ouvrant l'oeil sut que cette journée-ci serait la meilleure.
Elle seule fut comme devrait être toute la vie."
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"Peut être en aucune autre ville le printemps n'est-il autant le printemps qu,à Montréal. Ailleurs, il manque le froid excessif, cinq longs mois de gel et de neige et probablement aussi l'été torride qui, ici, suivra presque aussitôt l'hiver. Enfin, il manque ces excès, cette brutalité qui donnent par contraste au printemps de Montréal un caractère si émouvant."
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Dans le sable, Christine traça son nom et puis le chiffre 8;
- C'est un bel âge. C'est le commencement, remarqua le vieillard.
Et il traça à son tour son âge, 84.
- C'est beaucoup, constata Christine.
Et puis :
- Quand on est vieux, est-ce qu'il faut mourir ?
- Ah c'est donc ça qui te tracasse !
Doucement, il passa la main sur le front de la fillette.
- D'abord il y a des oiseaux qui meurent jeunes...
- Oui, c'est vrai, j'en ai trouvé un, une fois.
- Et, continua-t-il, c'est un peu triste malgré tout de mourir jeune. Parce qu'on n'a pas eu le temps d'apprendre, d'aimer assez... Comprends-tu ? Mais vieux, c'est naturel. On a comme le goût d'aller voir de l'autre côté. J'ai l'idée qu'on va se retrouver tous ensemble par là, les gens et les choses qu'on aime.
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Il ne faut jamais dire que l'espoir est mort. Ça ne meurt pas, l'espoir.
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Nous connaîtrions-nous seulement un peu nous-mêmes sans les arts?
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: « Son regard me révéla un étonnement infini et une tendresse douce comme on n’en voit jamais plus dans l’amour satisfait ni même dans celui qui se reconnaît amour. Médéric semblait aussi flotter sur des îles de neige, et j’avais cette curieuse impression que tout ce que je voyais ne se passait que dans la lanterne, que c’était elle qui inventait ces jeux auxquels nous ne prenions vraiment part ni Médéric ni moi. Mais alors elle me montra le visage de Médéric, défait, puis fermant les yeux dans le premier effarement du cœur qui lui venait.»
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« Mais pour marquer son indépendance d’esprit, l’Espagnole s’arrêtait un moment sur l’avant-dernière marche. Elle se trouvait alors assez près du grenier pour filer en territoire interdit à la Pékinoise si celle-ci se mettait jamais en frais de la poursuivre. Par ailleurs, elle avait, de là-haut, une bonne vue sur la petite chienne en pénitence derrière le poêle. Elle en profitait, pattes repliées, tête penchée au bord de la marche, pour lu chanter pouille. »
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Quand donc ai-je pris conscience pour la première fois que j'étais dans mon pays, d'une espèce destinée à être traitée en inférieure ?
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Il ne suffit pas d’avoir la passion de partir pour pouvoir partir; qu’avec cette passion au cœur on peut quand même rester prisonnier toute sa vie dans une petite rue.
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Ainsi, à l’heure où je courais à la poste y déposer ma lettre, il n’était déjà plus le temps de réjouir ma mère, il n’en n’avait déjà plus été le temps au moment où je lui écrivais dans le chaud rayon de soleil entré par la fenêtre. C’était à une morte que j’écrivais. C’était à une morte que j’offrais mon secours qui avait trop longtemps tardé.
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