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Critiques de Gabrielle Wittkop-Ménardeau (69)
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Sérénissime assassinat

Après avoir dévoré "Le nécrophile", me voici plongée à la découverte de ce court roman de Gabrielle Wittkop.

Tout d'abord, notons que cette histoire ne se lit pas aussi facilement que la première. Savamment écrite, elle offre une flopée de mots désuets et de longues phrases descriptives.

Déroutant.

Mais nous finissons vite par nous laisser guider au fil de ces pages aussi belles que sombres, nageant au cœur d'une Venise de cauchemars.

Le dénouement de l'histoire ne m'a pas surprise. L'autrice dissémine suffisamment d'indices tout au long du roman pour nous amener à comprendre qui s'en prend au épouses successives d'Alvise.

C'est parfois drôle, souvent grinçant, teinté de cette poésie du macabre qui m'avait tant éblouie dans "Le Nécrophile".

Une perle noire à lire le soir à la lueur d'une bougie.
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Sérénissime assassinat

La mort est une maladie qui s'attrape facilement à Venise au XVIIIème siècle. En tout cas c'est ce que se dit Alvise, 4 fois veuf!

L'auteur a une belle écriture et des mots choisis mais je n'ai pas du tout accrocher à l'histoire ou à la manière dont elle est écrite. Je ne suis pas les personnages qui semblent se mélanger. On a du mal à suivre l'auteur. On saute d'un lieu à l'autre, d'une personne à l'autre sans saisir pourquoi. On perd le fil très facilement même en le lisant d'une traite (tout à fait faisable avec 122 pages). je n'ai compris le livre qu'à la fin ce qui m'a empêché d'en profiter. Bref une déception car j'aime tant me promener à Venise avec des écrivains.
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Sérénissime assassinat

L’action de ce court roman (121 pages) se situe dans la Venise du XVIIIeme.



Une atmosphère sulfureuse, glauque, malsaine s’y dégage. Celle-çi est

entretenue par différents narrateurs.

Ces derniers racontent, chacun à leur façon, les décès s’accumulant dans la demeure d’Alvise Lanzi.



En effet, ces différentes épouses (4 au total) meurent mystérieusement chacune à leur tour.

On comprend assez vite qu’il s’agit de meurtres, et, notamment d’empoisonnements. Qui est le coupable ??? L’entourage, la famille soupçonnent rapidement le mari. Le doute subsiste jusqu’à la fin avec la révélation d”un tout un autre coupable auquel on ne s’attendait pas !!!!!



Il s’agit d’un drame familial centré autour de la jalousie que peut éprouver une mère possessive envers les épouses successives de son fils. Refusant que ce dernier quitte le giron maternel afin de fonder un foyer, elle n’a d’autres solutions que le meurtre !!!!



C’est aussi une féroce critique de la petite/moyenne/haute bourgeoisie où les membres d’une même famille, leurs divers relations passent leur journée à se surveiller les uns les autres.

En effet, les paroles échangées, les comportements sont commentés dans les moindres détails... On remarque également que l’argent, la respectabilité sociale rythme la vie de la bourgeoisie, essayant d’égaler ainsi la noblesse. L’incompétence des médecins est aussi dénoncée d'une manière flagrante.



Cet ouvrage n'est pas déplaisant à lire même s’il ne laisse pas un souvenir impérissable.



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Sérénissime assassinat

Un homme peu chanceux en matière de mariage, ses femmes meurent les unes après les autres …Qui a tuer ces femmes :le mari,la servante,…?…ni bon ni mauvais …belle plume de l auteur en sa façon d écrire : description de la venise(sérénissime),vocabulaire recherché,…qqs passages : »organisant mes mains ds le corps de la marionnette,je me prépare à offrir une agonie pour le moins spectaculaire…vomissements diarrhée (récit de l agonie p 58)….A Venise tt est différent une ville qui montre que la moitié d elle même,suspendue sur des millions d arbres coupés (…)plantés dans la vase debout et goudronnés comme des momies (p63) »
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Sérénissime assassinat

Alvise Lanzi est un mari peu chanceux. Ses femmes décèdent tour à tour dans d’atroces souffrances et apparemment empoisonnées …

Qu’à cela ne tienne, il se remarie encore et encore !



Ce roman nous fait plonger dans la Venise sordide du 18ème siècle, en ressentir les relents, en visualiser les étoffes rarement chatoyantes, et y danser la sarabande. Certains paragraphes inspirés directement de tableaux d’illustres peintres vénitiens donnent le décor d’un drame se déroulant sous nos yeux.

Mais attention, au milieu d’un carnaval constant où chacun avance masqué, l’on assiste à de véritables scènes d’effroi et si, comme l’avait annoncé l’auteure dans le prologue, les marionnettes nous mènent à la solution… il semblerait bien que quelqu’un tire nos propres ficelles !



Je ne m’explique pas vraiment ce qui m’a plu dans ce court roman de 122 pages mais sa lecture totalement subjuguante m’a empêchée de le refermer avant de l’avoir fini.

Le style y est excentrique, l’écriture érudite force l’ouverture du dictionnaire et le ton particulièrement morbide lance un regard volontairement froid sur la mort, mais le tout forme un récit ensorcelant.



Attention tout de même, les âmes sensibles devraient peut-être rester à distance de ce texte, certaines descriptions (notamment une autopsie et un accouchement) sont abominablement plus vraies que nature ..



Première découverte littéraire pour moi de cette auteure dont une apparition chez Bernard Pivot il y a bien des années m’avait fortement marquée au point de ne pas oser la lire !
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Sérénissime assassinat

Challenge ABC 2013/2014

1/26



Les romans de Gabrielle Wittkop sont assez difficiles à se procurer et cela fait quelques temps déjà que je cherchais à mettre la main sur celui-ci. Je n'ai pas été déçue.



Venise au XVIIIème siècle.

Dès l'incipit, le ton est donné. Faisant de ses personnages des marionnettes dont elle agite elle-même les ficelles, Gabrielle Wittkop montre qu'elle mène la danse et fait de Venise la scène de son théâtre. La pièce qui s'y joue est sombre, funèbre puisqu'il s'agit de la mort successive par empoisonnement - mais en est-on certain ? - des quatre épouses d'Alvise Lanzi. Néanmoins, l'écriture est flamboyante, incroyablement colorée et suggestive. Baroque.

Par sa plume, l'auteure fait surgir une Venise décadente, grimaçante, déjà vérolée sous ses belles façades. Elle ne nous épargne aucune description macabre et c'est avec un humour tout autant glacé que jouissif qu'elle nous relate les empoisonnement successifs, la putréfaction en marche des corps.

L'intrigue "policière" passe finalement au second plan, supplantée par la peinture d'une Venise à l'ambiance carnavalesque et morbide, avec ses canaux pleins de brume, ces ombres fuyant dans la nuit (et qui correspond entièrement à l'image que je me faisais de la cité lorsque je jouais à "Intrigues à Venise").

Un vrai régal.
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Sérénissime assassinat

Voici un roman dont la forme supplante largement le fond. L'histoire d'assassinats dans la Venise du XVIIIe siecle est relatée dans un langage assez soutenu mais surtout rempli de termes historiques.

On suit la vie d'Alvize Lanzi jalonnée de veuvages successifs avec en toile de fond le cadre de la Serrénissime vue de l'intérieur (carnavals, villégiatures à la campagne, parfums, intrigues, complots, assassinats,...).



Il m'a fallu lire ce roman deux fois pour l'apprécier. C'est un roman très exigeant sur la forme, difficile d'accès tant les références antiques, littéraires et italienne sont présentes. Un voyage à Venise est un plus pour entamer cette lecture !
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Sérénissime assassinat

Étrange roman qui dormait dans ma PAL depuis au moins 7 ans. Je découvre cet auteur à la plume généreuse, gourmande et picturale qui nous entraîne de tableaux en tableaux dans une Venise fantasmagorique de masques et d'oripeaux. Poisons, faux-semblants, bonne chair et détails olfactifs entraînent le lecteur dans une ivresse de mots et de meurtres. A la fois jubilatoire, étourdissant et désarçonnant comme expérience de lecture. Personnellement, il ne m'en fallait pas plus!
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Usages de faux

Ce recueil de pastiches de l'incomparable Gabrielle Wittkop manifeste tout à la fois les goûts de l'auteure - sa bibliothèque idéale, réunissant Casanova, Laclos, Flaubert, Bierce, Schwob, Potocki, Genet, entre autres - et son incroyable maîtrise stylistique. Caméléon, elle se fond dans l'écriture d'un autre, tout en exploitant, à la manière de l'écrivain choisi, ses obsessions personnelles. Son intimité avec l'esprit, le vocabulaire, les formes écrites des XVIIIe et XIXe siècles en particulier, est proprement ahurissante. Du très grand art.
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