AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Gaea Schoeters (14)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Le trophée

Dans ce thriller psychologique atypique, écrit par l’une de mes compatriotes ( :) ), le bien nommé Hunter White (chasseur blanc, en français), chasseur chevronné depuis sa plus tendre enfance, se rend en Afrique afin de ramener une tête de rhinocéros pour l’anniversaire de sa femme. Pour mettre toutes les chances de son côté, il a choisi de collaborer avec son vieil ami Van Heeren, qui possède de très bon pisteurs. Mais malgré toutes les précautions prises par Hunter, la chasse ne se déroule pas comme prévu. Van Heeren lui fait alors une étrange proposition.



Je n’aurais jamais cru un jour donner une note de quatre étoiles (et demi) sur cinq à un roman traitant de la chasse. Et pourtant, me voilà en train de faire exactement cela, et de tenter d’expliquer pourquoi. Comme quoi, tout arrive.

J’avoue tout de même avoir eu quelques sueurs froides lors de certains passages qui, pas vraiment cruels, n’en étaient pas moins assez graphiques. Mais il faut parfois supporter de lire des descriptions dérangeantes, qui nous mettent mal à l’aise. C’est aussi cela qui nous fait évoluer en tant que lecteur(trice).



Une fois surmontés ces passages difficiles, ce que l’on retient surtout de ce récit, c’est sa grande qualité, et ce pour plusieurs raisons.



On ressent tout de suite l’amour que Gaea Schoeters porte à la nature et à l’Afrique. La beauté de ses descriptions sont telles qu’on ne peut que se sentir ému, au plus profond de soi, par ces paysages sauvages et ses habitants aux coutumes si éloignées des nôtres, mais si proches de la nature. De même, l’environnement et l’écologie sont mentionnés, non pas parce que ce sont des sujets « à la mode », mais parce qu’ils sont au cœur de la vie des peuplades avec lesquelles Hunter va se retrouver en contact. Et là aussi, l’écriture de Schoeters est ensorcelante, nous faisant comprendre ce que l’on risque de perdre à force de polluer notre lieu de vie. D’ailleurs, la qualité de l’écriture est exceptionnelle tout au long du roman et pas seulement lors des descriptions de magnifiques paysages en danger : la plume de l’auteure est l’une des grandes qualités de ce thriller. A souligner aussi le magnifique travail de traduction fourni par Benoît-Thaddée Stabdaert : ça fait beaucoup de bien, pour une fois, de ne pas lire un roman dans lequel le traducteur ne sait pas (plus) distinguer le futur du conditionnel (l’une des erreurs qui m’horripilent le plus dans les traductions actuelles).



J’ai aussi apprécié le fait qu’il n’y ait pas de cruauté inutile dans l’histoire. Même si, comme je l’ai déjà précisé, certaines descriptions sont très dures, Hunter n’est pas vraiment un chasseur bête et méchant. Il éprouve un certain respect, une sorte de compassion envers les proies qu’il chasse. Il précise lui-même qu’un vrai chasseur ne fait jamais souffrir son gibier, mais qu’il l’abat d’une seule balle bien placée : pour lui, seuls les criminels les plus sadiques laissent les animaux agoniser sans fin. Etrangement, donc, Hunter n’est pas aussi antipathique que l’on pourrait penser en entamant la lecture de ce roman. Je m’attendais à le détester et, en réalité, il m’a plutôt fascinée, et les aperçus de sa vie passée, qui nous sont offerts grâce à des nombreux flashbacks, sont intéressants et permettent de mieux comprendre les motivations profondes du personnage, pourquoi il est passionné de chasse : non pas pour les trophées, mais pour le processus en lui-même.



J’ai aussi aimé la lenteur du récit, la patience dont l’auteure fait preuve en nous emmenant dans la traque de Van Heeren et Hunter, qu’elle nous décrit en détail, presque point par point et minutes par minutes, en se concentrant non seulement sur le paysage environnant, mais aussi sur les sensations et réflexion des personnages. Il en résulte certains passages très intimistes, proches de l’huis-clos, ce qui n’est pas du tout déplaisant.

Mais malgré cette lenteur et cette profusion de détails, le suspense est bien présent. Dès les premières pages, la tension est là et l’on sent que quelque chose va se produire, autre que la chasse dans laquelle s’est lancé Hunter. Quoi ? On ne l’apprend que dans les toutes dernières pages. Mais le danger rôde autour des chasseurs et de leurs traqueurs : ils doivent rester sur leurs gardes, tout comme le lecteur, qui se demande ce qui va se produire, et quand.

Et finalement, quand le drame survient, on est étonné, car ce n’est pas du tout ce que l’on attendait.



Si vous êtes appréciez les romans d’Hemingway et de Rider Haggard, lisez Gaea Schoeters. Elle est la digne descendante de ces grands romanciers.



Un grand merci à Babelio et aux Editions Actes Sud pour ce roman qui m’a fait sortir de ma zone de confort.
Commenter  J’apprécie          153
Le trophée

« Comparé aux transactions défiant la légalité qu’il réussit à maintenir hors de portée des chiens de garde financiers, cacher l’obtention d’un permis de chasse pour un rhinocéros noir d’Afrique s’avère un jeu d’enfant (…) »

Hunter Winter, à qui on a attribué le prénom en référence à John A. Hunter, un chasseur professionnel de la première moitié du XXe siècle, est depuis son tout jeune âge passionné de chasse. De ses premiers trophées tuée dans les forêts américaines, son territoire s’est élargi à celui de l’Afrique, où la savane regorge encore de proies à sa mesure : léopards, buffles, steenboks, koudous, springboks, impalas, lions, et j’en passe. Aidé dans sa traque par un guide réputé, Van Heeren, et ses pisteurs africains, Hunter se prépare, au début du roman, à chasser un rhinocéros mâle adulte, dont le comportement nuit au troupeau et dont on se persuade que l’éliminer sera une bonne affaire pour tous.

Le récit, hypnotique et envoûtant, dévoile les rouages d’un esprit prédateur, dès lors qu’on lui fait miroiter les difficultés d’une prise à prendre. Gaea Schoeters déploie, autour de ses personnages, un panorama grandiose dans lequel les animaux sauvages évoluent librement, ne connaissant aucune frontière, et dont le seul ennemi à craindre est l’homme, braconnier ou chasseur autorisé par l’État.

J’ai souhaité, tout au long de ma lecture, une punition à la hauteur des méfaits commis par Hunter Winter dans ce roman, que je juge inoubliable. Cinq étoiles, rien de moins!

Commenter  J’apprécie          120
Le trophée

Bonjour les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture de 201 pages sur ma liseuse.

J'ai trouvé que c'était super bien écrit et décrit. En fermant les yeux j'aurais pu être en Afrique à voir ces animaux. MAIS c'est tout car le reste était long et surtout lent je me duiscennuye avec ce livre qui pour moi ne sera pas un trophée

Mais comme je dis toujours ceci n'est que personnel
Commenter  J’apprécie          110
Le trophée

Hunter White est un financier corrompu pour qui tous les moyens sont bons afin de s'enrichir, ce qui lui permet, chaque année, de s'offrir un trophée de chasse.

Hunter estime qu'abattre un animal pisté et traqué par des hommes non armés qui lui désignent enfin sa proie calmée est une chasse glorieuse. De plus, il prétend préserver la nature en s'appuyant sur des arguments qui refusent d'envisager l'autre versant des choses.

Mais le gibier convoité a été abattu par des braconniers. Alors Van Heeren, le guide de ces chasses aux trophées, qui connaît la noirceur de White, client chez lui depuis des années, va l'amener chez les bushman avec une intention lucrative bien peu louable.'



Quand White et Van Heeren pensent le monde comme marchandise, les bushmen le perçoivent comme don et sacrifice. Ce n'est qu'une fois immergée dans le monde de l'autre que l'avidité sera déroutée et dévoilera pleinement l'être véritable du prédateur.

L'écriture est magnifique, capable de convoquer la beauté et la grandeur des paysages comme d'évoquer les circonvolutions de l'esprit humain, depuis l'occlusion à toute pensée autre chez le Chasseur jusqu'à son acceptation par les bushman pour qui tout participe au sens du monde.








Lien : https://trancheslivres.wordp..
Commenter  J’apprécie          80
Le trophée

Ce thriller quasi politique est poignant. De par son écriture, l'autrice s'attaque à un sujet complexe de par son éthique : la chasse au trophée en Afrique. Il s'agit de personnes extrêmement riches qui choisissent un animal à abattre, payent des sommes mirobolantes afin d'exhiber ce trophée dans leur salon. C'est avec ce préjugé que je partais en débutant ce livre. Cependant, Gaea Schoeters amène la chose de façon subtile, en interrogant la vaste question qu'est la chasse dans sa forme la plus pure : celle de réunir des indices, de pister, de respecter et à la fin seulement de tuer. C'est une ode à la nature, aux peuples tribus encore présents en Afrique et aux limites de l'être humain.

Et bien évidemment, il faut ajouter à tout cela une dose d'enquête et d'angoisse lorsque la chasse au trophée s'élargit à tous les êtres humains, et plus seulement aux animaux...

Commenter  J’apprécie          80
Le trophée

Je suis assez partagé sur ce livre qui a beaucoup de qualités mais qui ne m'a pas séduit comme je l'espérais.

Très belle écriture, très bon sujet, mais peut-être trop en boucle et trop descriptif sur la chasse, j'ai décroché par moment.. Pourtant c'est intéressant, il y a une réflexion poussée sur le système de chasse et les enjeux de territoires en Afrique, mais beaucoup de passages sont peut-être un peu longs, et manquent d'enjeu dans les 2 gros premiers tiers.

Heureusement le dernier quart du livre est assez passionnant avec - enfin ! - un vrai suspense.

C'est difficile à expliquer car tous les ingrédients sont bien présents, l'histoire est même dure et complexe, mais la mayonnaise a pris moyennement pour moi.

Commenter  J’apprécie          32
Le trophée

C'est très bien écrit mais beaucoup trop lent (et/ou trop psychologique) à mon goût. Presque la moitié du texte décrit une première chasse en Afrique, c'est effectivement bien décrit et analysé, intéressant. Les chasses se poursuivent et l'intrigue tourne au drame. C'est assez surprenant et tient de la métaphore, voire de la fable. D'un certain côté le style et la construction m'ont fait penser à certains des romans de Sandrine Colette par exemple. On en revient donc à la lenteur et au poids des sentiments des personnages qui prennent trop de place pour me satisfaire.
Commenter  J’apprécie          30
Le trophée

Voici un thriller à la qualité d’écriture certaine, qui prend souvent son lecteur à contre-pieds et qui dérange profondément. Gaea Schoeters nous entraîne en même temps que son personnage, le bien nommé Hunter White, tout au cœur des ténèbres de parties de chasses africaines…
Commenter  J’apprécie          30
Le trophée

une claque, l'autrice se sert des codes du roman noir pour nous montrer la puissance de la nature. C'est un roman exigeant et qui ne jamais perd sa conduite. Montrer la puissance de la nature et les hommes qui y vivent pleinement et le côté de la destruction qui s'en défend. J'ai beaucoup aimé mais du coup je ne sais pas trop où le classer roman noir et écologique.

Je salue le courage et la documentation de cette autrice sur ce sujet. En tout cas ça m'a fait réfléchir sur la sois disant suprématie du monde blanc. merci à elle
Commenter  J’apprécie          20
Le trophée

Hunter White riche américain et chasseur depuis son enfance part en Afrique pour rapporter la tête d'un rhinocéros noir afin de compléter sa collection. Cela se veut en plus un cadeau pour l'anniversaire de sa femme. Mais il se fait chopper son trophée par des braconniers . Son guide le voyant déçu lui propose de tuer un humain en échange. Va-t-il se laisser aller à son instinct de tueur ?? Un thriller qui nous tient en haleine du début à la fin pour lequel je donne 8/10 .
Commenter  J’apprécie          10
Le trophée

Pour son premier livre publié en France, l'auteure belge choisit d'emprunter des sentiers inédits pour une chasse originale. Un thriller politique (et moral) intense, cauchemardesque. Une plongée en apnée, sans répit. Un livre puissant.
Lien : https://www.francetvinfo.fr/..
Commenter  J’apprécie          00
Le trophée

Pourquoi 2 étoiles et demi ? parce que franchement je suis incapable de vous dire ce que j en pense … j ai dévoré la première moitié, puis mis 2 semaines à lire les 150 pages restantes … j ai failli abandonner plusieurs fois, mais je me suis accrochée, pour au final ne pas savoir quoi vous en dire ! dérangeant c est sans doute ce que j en retiendrai. Donnez moi votre avis que je me sente moins seule !
Commenter  J’apprécie          00
Le trophée

ABANDON !



J'ai eu la chance de le sélectionner/recevoir dans

le cadre de masse critique sur babelio .

C'était un pari dangereux..

je savais que je risquais de ne pas accrocher,

il faut prendre des risques parfois.



Ce n'est absolument pas un mauvais livre, le thème est sensible pour moi, d'ailleurs je suis agréablement surprise, la chasse est très bien abordé, expliqué, détaillé, c'est vraiment une chouette aventure que j'ai suivi pendant 70 pages, mais malgré tout, je n'ai pas réussi à être captivé pour pouvoir le finir.



Il y a des livres tout public, celui-là ne l'est pas, il parle de chasse, il compare la chasse et le braconnage, c'est très intéressant, certes, j'étais en immersion en Afrique, c'était beau, mais je ne suis pas là cible.



Évidemment, je suis triste de ne pas finir ce livre d'autant plus que je l'abandonne juste pour le thème qui ne me correspond pas mais voilà, il en faut pour tout le monde et j'espère que parmi vous il y aura des gens qui seront intéressés, car l'écriture est vraiment chouette, ça se lit facilement et la couverture, je la trouve vraiment belle et il mérite de trouver son public



Merci à Babelio et actes sud !
Commenter  J’apprécie          00
Le trophée

Ce mois-ci grâce à la masse critique de Babelio, j'ai découvert « le trophée » de Gaea Schoeters aux Éditions Actes Sud que j'avais en wishlist, et si vous hésitiez encore à le découvrir, je ne pense pas vous être d'une grande aide.



On suit Hunter White, un homme riche et corrompu, passionné par la chasse, qui a enfin réussi à obtenir le Graal, un permis de chasse pour un rhinocéros noir en Afrique. Mais tout ne va pas se passer comme prévu puisque celui-ci va être abattu par des braconniers. Son guide va donc lui proposer un « gibier » bien plus original, que White, va finir par accepter...



En commençant ce bouquin, j'appréhendais le thème de la chasse, c'est un sujet que je n'affectionne pas et qui me mets souvent en colère. Mais en prenant la décision de le découvrir, il fallait bien que j'essaie de mettre mes préjugés de côté au moins pour laisser une chance à ce roman.



Maintenant, que je l'ai terminé depuis deux jours, je suis encore incapable de vous dire ce que j'en ai pensé. On est ici plus dans un roman initiatique qu'autre chose. Tout est tourné sur le côté psychologique, mettant les sentiments en avant et alors qu'il ne se passe pas grand-chose, je ne pouvais m'empêcher d'y penser. Je me suis laissé porté par l'histoire, n'ayant aucun mal à imaginer les paysages d'Afrique ainsi que les scènes.



Mes sentiments pour notre personnage principal ont plusieurs fois oscillé entre haine et attachement, alors qu'au départ, il m'a semblé détestable, petit à petit, je n'ai pu m'empêcher de ressentir un certain attachement pour cet homme dont les certitudes vont être maintes fois remises en question jusqu'au dénouement que j'ai trouvé très réussi.



C'est un roman à la fois dérangeant et addictif qui ne m'a pas laissé insensible, amené par une plume fluide et poétique que j'ai beaucoup aimé.



En bref, si je n'arrive toujours pas à mettre de mots sur ce que m'a fait ressentir ce roman, il me marquera sans doute longtemps.



Je remercie Babelio, Gaea Schoeters ainsi que les Éditions Actes Sud pour la découverte.
Lien : https://onparlelecture.wordp..
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Gaea Schoeters (61)Voir plus

Quiz Voir plus

Fantômes

Dans quelle pièce de W. Shakespeare le héros est confronté avec le spectre de son père ?

Le marchand de Venise
Richard II
Hamlet
Titus Andronicus

10 questions
33 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}