Interview en anglais non sous-titré
Le coureur leur accorda un bref regard en passant à leur niveau. Ses yeux s'attardèrent un instant sur Suzy en train d'agiter ses ailes. La main en visière, il la salua.
— Nous avons vaincu à Marathon ! cria-t-il. Les Perses ont perdu, louange soit rendue à Nike.
Le marcheur choisit-il le chemin ou le chemin, le marcheur ?
— Oh, mais pas du tout, le rassura Arthur. Je disais seulement que je voudrais la voir. J’ai été invité à déjeuner par Lady Mercredi.
— Vous voulez dire que vous avez été invité à lui servir de nourri-ture pour son déjeuner ! rectifia Concort.
Il blêmit et ajouta :
— Excusez-moi ! Ma langue a fourché…
Au milieu de sa phrase, la voix de Suzy changea de nouveau et reprit cette étrange intonation rauque. De surprise, l'officier fit tomber son crayon.
- Ta voix ? Qu'est-ce qui se passe ?
- C'est rien. Juste une grenouille dans la gorge, coassa la voix éraillée.
- Une grenouille ? Mais où l'as-tu trouvée? s'enquit le sergent avec une pointe d'envie.
- Cadeau ! précisa Suzy de sa voix normale cette fois. Flottant dans la glace, même pas endommagée. Avec un peu de chance je vais la garder pas mal de temps.
- Oh... je n'ai jamais eu de grenouille dans la gorge, remarque tristement le sergent. Tout juste un léger chatouillis de narine que j'avais confisqué à un portier, lequel le tenait d'un dragueur de débris fluviaux. Spécial comme sensation ! Pas aussi grandiose qu'un bel éternuement, mais plaisant...
- Il se trouve que je suis le compère - ou la commère ? - d'Arthur, enfin bref, son bras droit, répondit Suzy.
Son passage dans l'Armée de l'Architecte lui avait révélé l'existence de muscles dont il ne soupçonnait pas l'existence ; malheureusement, cette découverte était toujours douloureuse.
Du coté ouest de la route se dressaient d'immenses maisons très chères bordées de hautes haies qui les protégeaient du passage des pauvres.
Les livres nous aident à ancrer notre âme. Ou à les ré-ancrer. Surtout nous, les gauchers, vu les choses qu’on est amenés à faire.
- Fond du Gouffre, fond du Gouffre, terminus !
Rien ne vaut un magnifique nuage de vapeur et une bonne bouffée de fumée de charbon fuligineux pour traficoter les poumons.