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Critiques de Geoff Johns (556)
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Green Lantern - Urban, Tome 1 : Sinestro

Encore un volume de la collection DC Renaissance. Cette fois-ci on retrouve Hal Jordan qui n'est plus Green Lantern ! Sinestro (son pire ennemi) l'est devenu par contre !



Voici donc le pitch de départ de ce qui est censé être une nouveau départ. Hors ce n'en est pas vraiment un car, contrairement à d'autres Héros ayant subis un reeboot, ici l'histoire tient compte de ce qu'il s'est passé précédemment. Donc il est préférable de connaitre un peu l'histoire de Hal Jordan, au moins dans les grandes lignes.



Pourtant ne fuyez pas si vous ne connaissez pas, car il est très simple de commencer par ce tome même si l'on n'as jamais lu de Green Lantern auparavant. Entre nous, ce n'est pas bien compliqué. On comprend rapidement que Hal Jordan a un lourd passé, chargé de batailles et aujourd’hui il n'est plus rien.



La qualité d'édition est toujours présente, les dessins le sont un peu moins. Les effets de lumières, les découpages sont très réussis, mais parfois, les têtes des personnages sont assez étrangement dessinés.



Quoiqu'il en soit, malgré ces petits bémols j'ai passé un très bon moment de lecture, et je continuerais cette série qui apporte vraiment un vent nouveau sur les Green Lantern.
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Aquaman, tome 2 : L'autre ligue

Tout simplement excellent. Avec ce second tome on découvre un arc narratif bien supérieur à ce que l'on a pu lire dans le tome 1. Non seulement Aquaman nous montre qu'il a du potentiel en tant que personnage et de la profondeur mais en plus on découvre tout un tas de personnages tout aussi intéressant appartenant à son passé.

J'ai commencé l'aventure des "New 52" avec Aquaman et franchement je ne le regrette pas. Un tome à ne certainement pas louper, autant pour l'intrigue plus violente et sombre que pour les dessins toujours excellents ! Hâte de découvrir la suite.
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Justice League - Urban, tome 1 : Aux origines

Il y a à peine cinq ans, nul ne connaissait l'existence des surhommes, et encore moins celle des super-héros...Avec l'apparition de Superman, Batman, Green Lantern et Wonder Woman, les autorités, effrayées par la puissance de ces individus, les déclarèrent hors-la-loie. Cependant, lorsque Darkseid projeta de conquérir la terre, les humains durent ce placer sous la protection de leurs héros. Voici le récit de la première union des super-héros qui allaient bientôt devenir la célèbre ligue de Justice.



Autant vous dires que j'ai été très presser de pouvoir me procurer ce tome. Mais, la vie est une question de choix et au vue des commentaires fait sur divers site internet, certain bon et d'autre mauvais, je me suis rabattue sur d'autre ouvrage que Urban Comics proposait (Batman, Green Lantern...). Mais j'ai finalement céder en magasin, voulant absolument me faire mon propre opinions sur cette oeuvre de Geoff Johns et Jim Lee.

Je vais donc vous faire un résumé globale des mauvais et bons points de ce comics.



- Bons points : Tout d'abord, le fait que ce soit la Justice League ! En effet, pour tout ceux qui ont leur super-héros préférer, ils peuvent se réjouir car cette ouvrage en rassemble un bon nombre (7). De plus, chacun y est bien représenter. Il y en à même un que je ne connaissais pas (Cyborg) peut être est-il inédit ? Ensuite nous avons les dessins de Jim Lee, un chef d'oeuvre pour ma part. Je suis dessinateur amateur, et je me sens humilier par le talent de cet homme (mdr), enfin il a plus de 30 ans de carrière aussi. Et pour finir le scénario, ce n'est pas le plus original, mais il a son effet, sa commence par de la baston entre chaque héros et ce finit par une alliance de fou.



- Mauvais points : La rapidité des actions ! Comme beaucoup l'on dit, les actions et la découverte de chaque héros ce fait beaucoup trop vite, et certain d'entre eux, ne peuvent pas exprimer tout leur potentiel : à part Green Lantern qui prime dans cette ouvrage, les autres héros n'ont pas le temps de réagir. Ensuite le fait que ce soit un retour à la case départ ( les origines ) peut déplaire à beaucoup de monde. Moi je suis très heureux de redécouvrir les origines car je suis un novice en comics.



Donc : Voila un excellent premier tome (a mon humble avis), malheureusement il ne peut plaire à tous, car DC Comics en se faisant viens d'écarter des vieux fans de leur série. Mais ils gagnent aussi un nouveau publique, plus jeune sans doute. C'est donc un bien pour un mal. On peut redécouvrir les super-héors de DC avec un nouveau look, plus jeune aussi et enfin, pour excuser la rapidité des actions, je tient à rappeler qu'il y a quand même 7 héros à présenter en moins de SIX chapitre ! c'est pas évident.



PS : EN espérant que ce commentaire vous auras guidé dans votre choix, je vous dit à bientôt dans le monde des COMICS ! :)
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Geiger, tome 1

Résumé :



Alors qu'une frappe nucléaire est imminente, en bon père de famille, Tarik Geiger met les siens à l'abri dans un bunker. Malheureusement, il n'aura pas le temps de les rejoindre et sera frappé de plein fouet par l'explosion.

Des années plus tard, alors qu'un nouvel ordre régit le monde, des rumeurs courent sur un individu pouvant vivre dans la zone contaminée sans scaphandre, "L'homme Brillant".



Mon Avis :



Si juste le fait de voir Geoff Johns et Gary Frank écrit sur une couverture suffit à me faire aller sur un titre, j'avoue être resté un peu sur ma faim à la lecture de ce dernier.

Si l'histoire m'a plu (et le dessin aussi évidemment !) j'en attendais un peu plus en tant que one shot, et ce que j'y ai trouvé c'est en fait l'envie d'en savoir plus sur l'univers "the unnamed".

En effet, Geiger est un one shot mais se passe dans un univers déjà quelques peu développé dans ce récit, mais qui se verra rapidement agrémenté d'autres one shot sur les personnages de Junkyard Joe ou encore la tunique rouge.

J'ai donc apprécié m'a lecture de Geiger mais je suis troublé par ce sentiment de ne pas avoir eu ce que je venais chercher mais plutôt une porte d'entrée dans un nouvel univers super héroïque (qu'il me tarde d'approfondir).



Ma Note : 3.5/5
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Olympus, tome 1 : La boîte de Pandore

Olympus se déguste comme une agréable bd d'action qui n'a d'intention que de divertir, un peu comme ces feuilletons qui passent dans l'après-midi sur de nombreuses chaînes de tv.



Personnelllement, je suis à la recherche de la bd qui sortira un peu de l'ordinaire tout en empruntant des chemins nouveaux. On peut dire que c'est presque le cas en l'espèce où un groupe de jeunes gens sont envoyés dans la dimension de l'Olympe tout en croisant des créatures mythologiques bien connues.



Certes, il y a une dose de fantastique dans ce récit mais la manière de l'aborder n'a aucune originalité. Ce n'est pas très inspiré car tout est si prévisible. Reste que c'est lisible et plutôt bien dessiné.
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Justice League - Urban, tome 2 : L'odyssée du..

Le premier tome de cette saga qui fait partie de la première vague du fameux relaunch “The New 52″ de DC Comics, rebaptisé DC Renaissance par Urban Comics, revenait sur la création de la Justice League. Cinq ans après ce fameux combat contre Darkseid, l’équipe composée de Superman, Aquaman, Wonder Woman, Green Lantern, Flash, Cyborg et Batman est au sommet de sa popularité, notamment grâce au livre écrit par David Graves : « La Ligue de Justice : Des Dieux Parmi Nous » !



Ce deuxième volume, qui reprend les épisodes US #7 à #12 ainsi que le Justice League #0, fait cependant tomber le groupe de son piédestal et c’est ce même David Graves qui se retrouve à l’origine de la chute de ces dieux des temps modernes. Des problèmes de confiance aux querelles internes, le lecteur découvre progressivement que tout n’est pas forcément rose au sein de l’équipe des plus grands super-héros du monde.



Le méchant dont doit s’occuper la Justice League n’est cependant pas très charismatique et ce pouvoir qui lui permet de se nourrir de la détresse des autres semble un peu sorti de nulle part, mais son rôle est surtout d’accentuer les problèmes internes du groupe. Si certains passages sont intéressants au niveau de la dynamique de groupe, le développement psychologique des personnages manque tout de même un peu de profondeur. Le personnage le plus intéressant n’est d’ailleurs pas l’un des super-héros, mais Steve Trevor, l’agent de liaison entre l’équipe et le gouvernement qui est amoureux de Diana. On notera également l’arrivée de Green Arrow, dont les tentatives d’intégration au sein du groupe sont finalement assez amusantes.



Du point de vue du scénario, le récit est assez classique, mais parfaitement maîtrisé. Les auteurs offrent de l’excellent divertissement, porté sur l’action et saupoudré de quelques touches d’humour que je qualifierais volontiers de « spidermanesques ». Cela manque certes un peu de profondeur, mais l’idée de s’interroger sur le rôle de la Justice League n’est finalement pas mauvaise. Visuellement, le déclin du groupe n’est pas uniquement mis en images par Jim Lee, mais également par quelques artistes remplaçants qui se débrouillent très bien, tels que Ivan Reis, Gene Ha, Carlos d’Anda ou Kenneth Rocafort. Jim Lee ne livre peut-être pas son meilleur travail, mais ses planches demeurent tout de même somptueuses. Son style dynamique, ses cadrages hollywoodiens et sa façon de mettre en valeur les actions de ses personnages à coups de doubles-pages percutantes contribuent indéniablement à la qualité de ce récit.



En fin d’album, le lecteur découvre le numéro du Free Comic Book Day qui présente le personnage de Pandora, ainsi que des pages du Justice League #0. Cela tombe un peu comme un cheveu dans la soupe, mais cela incite également à vouloir découvrir la suite au plus vite.
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Batman - Terre-Un, tome 2

Retour du talentueux duo Johns/Frank pour ce deuxième volet de Batman : Terre un. Après le premier opus qui s'est révélé être un véritable coup de maître, l'enjeu était de taille et les espérances des lecteurs au plus haut. Pas de panique, l'objectif est atteint, et haut la main.



On retrouve donc avec grand plaisir notre sinistre et vigoureux opéra des âmes damnées mené par un Batou tourmenté gagnant en maturité. Cette nouvelle aventure sous la plume virtuose de Geoff Johns se veut plus mûre, mais également plus politique et sociale, renvoyant quelques reflets cinglants de notre société moderne. Encore une fois, l'écho aux œuvres de Christopher Nolan est évident mais qu'importe, la qualité est ici exemplaire c'est là le principal.



Gary Frak de son côté complète à nouveau à merveille son partenaire en livrant des planches vivantes et denses au coup de crayon affûté. Il l'a définitivement prouvé : l'écurie DC peut compter sur lui et le ranger aux côtés de ses ténors graphiques favoris Jim Lee, Ivans Reis, Lee Bermejo & Cie.



Le duo prend son temps en faisant la part belle aux super-vilains qui ont droit à un traitement d'une densité rarement atteinte dans l'univers du comics, mais pas que. Les personnages, principaux comme secondaires, bénéficient d'une écriture des plus inspirées et parfont une fresque déjà éminente.



Seule ombre au tableau : la suite va être insupportable à attendre. Mais tout vient à point à qui sait attendre n'est-ce pas ?
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Final Crisis: Legion of Three Worlds

Le Piégeur Temporel lâche Superboy Prime sur le 31e siècle, alors que la légion des super-héros est sur le point d’être dissoute par les gouvernements qu’elle défend.



Au programme: de grands principes, du voyage temporel et de la baston. Beaucoup de baston.



Ce comics dormait dans ma PAL depuis 2 ans, lorsque j’achetais les tomes de cette collection sans vraiment regarder de quoi ils parlaient. S’il y était depuis tout ce temps, c’est que je m’étais aperçue que c’était le tome 4 de la série Final Crisis et qu’Eaglemoss n’avait pas proposé tous les tomes, et pas dans l’ordre chronologique, en plus. Pour être honnête, je ne suis pas sûre que la lecture de tous les tomes m’aurait aidée à mieux comprendre celui-ci.



Je crois que cette histoire est plutôt destinée aux lecteurs qui connaissent déjà très bien l’univers de Superman, mais aussi d’autres super-héros. Pour ceux qui, comme moi, n’ont lu que quelques comics ici et là, c’est compliqué de tout suivre. Parce que l’intrigue fait référence à beaucoup de précédentes aventures et à d’innombrables personnages. La moitié du temps, je n’avais aucune idée de ce dont on était en train de me parler et je ne connaissais pas à peu près 90% (voire plus) des personnages en question. Et comme je ne savais pas qui était qui, j’ai souvent confondu les « gentils » et les « méchants ». Bref, j’ai nagé en pleine confusion pendant pratiquement toute ma lecture, même si la ligne directrice était claire: empêcher la destruction du monde, rien que ça.



J’ai beaucoup apprécié les dessins de George Pérez, j’ai trouvé que les traits des personnages étaient plutôt variés, ce qui n’était pas une mince affaire vu la quantité, et que les paysages étaient réussis. La mise en couleurs contribue au dynamisme, en particulier dans les très nombreuses scènes d’action.



Pour résumer, je suis passée à côté de l’intrigue, mais j’ai apprécié les dessins. Ce n’était pas suffisant. Je déconseille si vous n’êtes pas très familier de l’univers DC.
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Batman - Terre-Un, tome 1

Batman ici se décline dans un dessin limpide sous la forme d'un super héros assez maladroit. Ça le rend plus humain. Les flash back se multiplient et ce chapitre développe un Alfred majordome différent de celui que l'on a l'habitude de voir. J'ai beaucoup aimé cette ancienne carte de Gotham City en spirale datant de 1712 et le combat mené contre le maire de cette ville corrompue.
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Geoff Johns présente Green Lantern - Intégrale,..

Ce recueil regroupe 2 tomes VO.

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Green Lantern Brightest Day : épisodes 53 à 62 de la série "Green Lantern", ainsi que 6 pages retraçant l'origine de Dex-Starr (le chat Red Lantern), et 4 pages d'introduction à War of the Green Lanterns.



C'est le grand retour d'Hector Hammond ! Mais si, il était apparu dans quelques pages de Green Lantern Rebirth et dans quelques pages de Green Lantern Secret Origin. À l'insu des différents porteurs d'anneaux de couleur, un individu mystérieux à décidé de donner la chasse aux Entités, les créatures incarnant les émotions de chacune des 7 couleurs. Cet individu a déjà réussi à capturer Parallax, l'entité jaune, celle de la peur. Sur Terre, Sinestro vient brutalement demander l'aide d'Hal Jordan pour parlementer avec la Lanterne Blanche. Cette dernière informe Hal Jordan que 4 des Entités (Predator, Ophidian, Adara et Butcher) sont actuellement sur terre à la recherche d'hôtes et qu'il appartient à Jordan de les retrouver pour les protéger d'une menace indéterminée. Pour mener à bien sa mission, Jordan (Lanterne Verte) se retrouve contraint et forcé de faire équipe avec Carol Ferris (Lanterne Violette), Sinestro (Lanterne Jaune), Atrocitus (Lanterne Rouge) et Larfleeze (Lanterne Orange), c'est-à-dire pour les 3 derniers, les redoutables ennemis d'hier. Comme si la situation n'était déjà pas assez complexe comme ça, Lobo arrive pour capturer l'une des Lanternes afin de toucher la prime. Une Lanterne Bleue arrive, Black hand est de retour et Hector Hammond est lâché.



Après la débauche de couleurs et de révélations mythologiques contenues dans "Blackest Night", le lecteur se demandait si Geoff Johns serait en capacité de proposer une suite cohérente à partir d'autant d'éléments nouveaux (toutes les couleurs supplémentaires), ou si sa narration allait s'éparpiller. Évidemment l'apparition d'Hector Hammond aura plus de sens si vous avez commencé la lecture de la série depuis "Rebirth", sinon il s'agira d'une nouvelle menace qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Ce supercriminel à l'apparence grotesque permet de revenir sur terre et d'introduire la nouvelle menace qui en a après les Entités. Johns prend également le temps d'installer Carol Ferris et Hal Jordan dans un bar pour échanger quelques souvenirs et jeter un bref regard sur les aventures passées.



Et c'est reparti de plus belle ! Johns continue d'aller piocher dans l'historique de la série pour ramener Ganthet et les Manhunters dans l'équation. Geoff Johns possède son Larfleeze sur le bout des doigts et il en fait un personnage aussi comique que tragique dont la personnalité écrase celle des autres. Le lecteur profite des pages consacrées à Atrocitus et Star Sapphire pour mieux apprécier la complexité et l'ambivalence des émotions qui leur donnent leurs pouvoirs. Les combats s'enchaînent sans se ressembler et avec de vrais enjeux. À nouveau Johns prouve à chaque page qu'il est un maître dans le genre du comics de superhéros aux enjeux cosmiques. Ce tour de force est d'autant plus impressionnant que le lecteur est emporté par le tourbillon de bruit et de fureur, alors que les civils normaux n'ont quasiment pas droit de cité dans le récit.



Ces épisodes sont aussi l'occasion de redécouvrir les talents d'illustrateur de Doug Mahnke qui dessine tous les épisodes. Certes la qualité des illustrations varie parfois d'une page à l'autre car Mahnke use jusqu'à 4 encreurs par épisode. Un ou deux s'avère en dessous des autres. Mis à part ce défaut mineur, chaque page apporte son lot de surprises graphiques et de moments mémorables. L'aspect grotesque d'Hammond est bien rendu et il est difficile de soutenir le regard abêti de sa tête hypertrophiée. Chaque fois que le scénario requiert un décor grandiose, l'ambiance monumentale s'impose sans difficulté, mais aussi sans cliché éculé, et ce dès la première double page qui présente l'arène dans laquelle le manipulateur de l'ombre se propose de détenir les 7 Entités. Lors de la scène dans le bar, Mahnke sait transcrire la familiarité qui existe entre Carol et Hal, tout en instillant un sentiment de gêne lié à leur délicat positionnement affectif. Le langage corporel de chaque porteur d'anneau est remarquable, avec des mentions spéciales pour Atrocitus, Sinestro et surtout Larfleeze. Mahnke a même assez de jugeote pour ne pas exploiter déraisonnablement le costume révélateur de Star Sapphire. Pour être tout à fait honnête, il est vrai que le niveau graphique de certaines pages est rehaussé par la mise en couleurs (surtout lorsqu'il n'y a pas de décors). Mais il est vrai aussi que dans cette histoire les couleurs ne sont pas que des couleurs, elles sont aussi l'expression des pouvoirs, des sentiments et des conflits.



L'histoire de 4 pages retraçant l'origine de Dexx-Star est assez convenue et peu intéressante, avec des dessins pas très originaux de Shawn Davis.



Sur cette série, Geoff Johns m'émerveille à chaque fois. Alors qu'on aurait pu croire qu'il avait utilisé toutes ses idées dans "Blackest Night" et qu'il allait se contenter de les faire fructifier, il continue de développer la mythologie des Green Lantern, en gardant un fil directeur précis et concis. Doug Mahnke a également rechargé ses batteries et il aligne les séquences d'anthologie, en mélangeant les combats à coups de superpouvoirs pyrotechniques, les expressions et les langages corporels particuliers, avec quelques touches horrifiques dont il a le secret.



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War of the Green Lanterns : épisodes 63 à 67 de la série" Green Lantern" (GL), 58 à 60 de "Green Lantern Corps" (GLC), et 8 à 10 de "Emerald Warriors" (EW). Il correspond à un crossover des 3 séries dédiées aux Green Lanterns.



Il y a un milliard d'années Krona et Ganthet évoquaient leurs différences de point de vue philosophique. De nos jours, les Guardians of the Universe (en abrégé GotU) ne peuvent que faire le constat que la loi et les émotions ne peuvent coexister sans conflits. Plus concrètement, Hal Jordan a fait alliance avec un représentant de chacune des 6 autres couleurs du spectre émotionnel pour dénicher le sinistre individu qui est en train d'asservir les entités de couleurs les unes après les autres, et qui dispose du livre des Black Lanterns dans lequel Lyssa Drak (une ancienne Yellow Lantern, apparue dans Tales of the Sinestro Corps) est toute puissante. Les GotU voient dans les actions d'Hal Jordan une trahison. Ils dépêchent un escadron de Green Lanterns pour l'arrêter. Jordan et consorts apprennent qui est vraiment responsable du massacre dans le secteur 666.



Sur Qward, Kyle Rayner, John Stewart et une poignée d'autres Green Lanterns ont achevé leur mission. Ganthet les renvoient sur Oa. Malheureusement Parallax (l'entité de la peur) y est arrivée avant eux. Guy Gardner revient également de sa mission accompagné de Kilowog et d'Arisia (2 autres green Lanterns). Ils se heurtent également à la manifestation de Parallax aux abords d'Oa. Gardner part à la recherche d'Hal Jordan pour essayer de mettre au point un plan d'action.



Contrairement à toutes attentes, ce nouveau crossover entre les 3 séries Green Lanterns passe tout seul et ne souffre d'aucune redite avec les précédents. À l'évidence, Geoff Johns a coordonné les différentes séries pour assurer une cohérence narrative et une synchronisation impressionnante. Le nombre important d'épisodes permet à chaque scénariste (Geoff Johns pour GL, Tony Bedard pour GLC, et Peter Tomasi pour EW) de développer quelques personnages dont les 4 Green Lanterns terrestres (Hal Jordan, Kyle Rayner, Guy Gardner et John Stewart), et l'opposition entre Ganthet et Krona. Les scénaristes continuent de faire fructifier la mythologie des Green Laterns avec les dissensions au sein des GotU, deux ou trois révélations concernant les chefs des porteurs d'anneaux d'autres couleurs, l'influence de Parallax, des échanges d'anneaux de couleurs différentes d'un porteur à l'autre, l'influence de Krona, la mort d'un Green Lantern essentiel, etc. Le lecteur assidu de la série Green Latern aura aussi le plaisir de voir aboutir et se dénouer une intrigue principale en cours depuis plusieurs épisodes.



L'épisode 63 de Green Lantern est illustré par Ed Benes et Ardian Syaf, dans un style comics traditionnel, rendu surtout efficace par les effets spéciaux réalisés par la mise en couleurs. Les autres épisodes de la série GL sont illustrés par Doug Mahnke, le dessinateur habituel qui épuise 4 encreurs en moyenne par épisode. Plus que d'habitude, certains épisodes fournissent l'occasion à Mahnke de faire ressortir sa sensibilité efficace pour les éléments horrifiques. La série Green Lantern Corps est illustrée par Tyler Kirkham et la série Emerald Warrior par Fernando Pasarin. Ils sont moins rentre dedans que Mahnke, mais ils possèdent bien leur sujet et ils ne ménagent par leur peine pour remplir les cases de différents Green Lanterns. L'unité visuelle des différents épisodes échoit aux 4 metteurs en couleurs (Gabe Eltaeb, Randy Mayor, Rod Reis et Nei Ruffino) qui abusent parfois des auras mutlicolores. Mais ce sont ces mêmes auras qui assurent un lien chromatique d'une série à l'autre.



Ce tome constitue une bonne surprise car ce crossover place le lecteur au coeur de bouleversements de premier plan dans les rapports de force au sein des GotU, tout en continuant de développer les relations entre les 7 couleurs du spectre émotionnel, et en préservant des îlots d'interactions relationnelles pleines d'émotion. Les illustrations présentent un niveau professionnel suffisant avec quelques fulgurances liées soit à l'ampleur des actions, soit aux qualités visuelles de Doug Mahnke. Les puristes pourront éventuellement s'offusquer du deus ex machina post moderniste qui apporte une partie de la résolution du conflit. Cet élément post moderniste déconcerte car Geoff Johns évite généralement ce registre narratif. La série "Green Lantern" passe directement au multivers post Flashpoint, tandis que les autres séries bénéficient d'une coda dans War of the Green Lanterns aftermath (Green Lantern Corps 61 à 63, Emerald Warriors 11 à 13 et War of the Green Lanterns aftermath 1 & 2).
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Aquaman, tome 1 : Peur abyssale

Ce comics est composé de 3 histoires appartenant au même cycle. Dans Peur Abyssale, Aquaman est appelé à la rescousse après que des créatures marines carnivores aient attaqué un port de pêche. Dans Perdu, le héros se retrouve dans le désert et reçoit des visions du passé. Dans Déserteuse, c’est Mera, la compagne d’Aquaman, qui est à l’honneur.



Les 2 1es histoires ont une continuité entre elles et explorent le mystère mis en place avec les dévoreurs de chair humaine. Aquaman et Mera mènent l’enquête, aident la population agressée et tentent de remédier au problème. C’est bien mené, les créatures ne sont pas juste des monstres, mais ont des motivations et un passé plus intéressants qu’on pourrait le penser au départ. Il y a de l’action, des questionnements sur l’identité et la place d’Aquaman dans notre monde. Les dessins quant à eux sont très chouettes, avec des camaïeux de couleurs qui varient suivant les lieux.



L’histoire autour de Mera est plus anecdotique, même si elle permet de découvrir un peu le personnage. On y trouve encore une fois une réflexion (succincte, l’intrigue est brève) sur l’identité et la place que tient le personnage dans notre monde. S’y ajoute une revendication féministe assez convenue, mais traitée de façon réaliste.



Dans l’ensemble, une bonne lecture, qui ne nécessite pas d’en connaître trop sur Aquaman pour suivre.
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Hawkman, tome 1

Ce tome est le premier de 2, consacrés à la réédition des épisodes de la série écrits par Geoff Johns. Il comprend les épisodes 1 à 14, ainsi que le numéro Hawkman Secret files, initialement parus en 2002/2003. James Robinson et Geoff Johns ont coécrits les épisodes 1 à 6, 9, 10. James Robinson a écrit l'épisode 7 ; Geoff Johns a écrit les épisodes 8, 11 à 14 et Hawkman: Secret files and origins. Rags Morales a dessiné les épisodes 1 à 12 avec un encrage de Michael Bair, sauf l'épisode 7 encré par Timothy Truman. Prentis Rollins a aidé pour l'encrage de l'épisode 8, et Dennis Janke pour celui de l'épisode 12. L'épisode 13 a été dessiné par Ethan van Sciver et encré par Mick Gray. L'épisode 14 a été dessiné par Don Kramer et encré par Prentis Rollins. Enfin le numéro Secret files and origins a été dessiné par Pat Gleason et encré par Christian Alamy. Ces épisodes correspondent à la continuité du personnage entre Crisis on infinite Earths (1985, par Marv Wolfman & George Perez) et Infinite Crisis (2005/2006, par Geoff Johns & Phil Jimenez). Dans cette version, Hawkman est Carter Hall, un être humain qui a conscience du cycle de réincarnation dont il bénéficie. Hawkgirl est Kendra Saunders qui n'a pas conscience dudit cycle de réincarnation.



Dans le ciel de la ville de Saint Roch, un preneur d'otage dans un petit avion de tourisme est neutralisé par l'intervention d'Hawkman, de Sentinel (Alan Scott), de Power Girl (Karen Starr) et de Star-Spangled Kid (Courtney Whitmore). Pendant ce temps-là, Hawkgirl a réussi à retrouver son grand-père Speed Saunders en voyage en montgolfière pour l'interroger sur le meurtre de ses parents Trina & Michael Evans. Il la dirige vers le musée Stonechat de Saint Roch (une ville fictive de l'univers partagé DC). Au musée, elle commence à interroger le propriétaire Oliver Evans, quand Hawkman fait son apparition. Le conservateur leur apprend que son fils Danny Evans est en mission au Punjab en Inde pour retrouver un objet précieux qui permettra de remettre le musée à flots. À leur insu, Kristopher Roderic a envoyé un groupe de 3 supercriminels Shadow Thief (Carl Sands), Copperhead et Tigress (Artemis Crock) pour s'approprier la même relique : le troisième Œil de Shiva. Cette première mission va amener Hawkgirl & Hawkman à se battre aux côtés d'un peuple d'éléphants anthropomorphes.



Par la suite, Carter Hall va essayer de faire en sorte que Kendra Saunders se souvienne de ses vies antérieures, puis arrêter du fait de la malédiction qui pèse sur eux s'il y parvient. Ils vont recevoir l'aide de Green Arrow (Oliver Queen) pour arrêter un archer qui abat des citoyens à Saint Roch. Ils vont se retrouver à nouveau confrontés à Hath-Set. Hawkman va se souvenir de son incarnation en tant que Nighthawk (Hannibal Hawkes), avec Cinnamon (Kate Manser) à ses côtés. Carter Hall renoue son amitié avec Ray Palmer (The Atom). Il reçoit la visite de son fils Hector Hall (Doctor Fate). Après une autre aventure dans une cité enneigée peuplée de yétis, Hawkgirl mène à son terme l'enquête sur le meurtre de ses parents.



Hawkman est un personnage qui a été créé en 1940 par Gardner Fox et Dennis Neville. Comme beaucoup de superhéros de première génération DC, il a connu une nouvelle version une vingtaine d'années plus tard à l'occasion du retour en grâce des superhéros, passant ainsi du statut d'égyptologue à celui d'officier venu d'une autre planète. Après Crisis on infinite Earths, les responsables éditoriaux décident de retenir la version extraterrestre qui bénéficie d'un nouveau récit des origines : Hawkworld (1989) par Timothy Truman, avec Enrique Alcatena. Mais au cours de la série qui lui fut consacrée par la suite, c'est finalement la version humaine qui a réussi à la supplanter, créant une situation complexe, dans laquelle le lecteur n'est jamais bien sûr de la continuité officielle du personnage. Ici chaque épisode comporte un encart de texte concis en page de titre rappelant qui est Carter Hall, ainsi que le cycle des réincarnations. Le lecteur se rend vite compte que le personnage n'a pas de doute sur son histoire personnelle et qu'il est convaincu que Kendra Saunders finira par accepter qu'elle est, elle aussi, la réincarnation d'une princesse égyptienne, amoureuse de lui de tout temps, dès leur première incarnation.



S'étant ainsi repéré dans la continuité, ou ayant simplement compris la dynamique de la série, le lecteur peut se plonger dans les intrigues. Il s'agit d'histoires de superhéros, avec des personnages en tenue moulante aux couleurs vives. Le lecteur détermine rapidement l'apport de James Robinson dans la série. Il applique la même approche que dans la série Starman, en construisant progressivement une histoire autour des personnages et de la ville. Comme pour la dynastie Starman, le cycle de réincarnations du prince Khufu et de la princesse Chay-Ara se prête particulièrement à leur présence répétée dans l'histoire de Saint Roch. En cela l'épisode 7 illustre parfaitement l'apport de ce scénariste à cette série. En outre, chacun à leur manière, James Robinson et Geoff Johns sont férus de l'histoire de l'univers partagé DC et savent aller piocher des personnages à demi-oubliés, largement sous-employés ou rattachés aux superhéros qu'ils mettent en scène. Si le lecteur est sensible à la fibre de la continuité, il est à la fête car elle est intégrée avec élégance et pertinence dans cette série. Cette composante atteint sa limite dans l'épisode 9 avec l'apparition de la version alors en cours de Doctor Fate que le lecteur n'arrive pas bien à rattacher au reste, au-delà de son lien biologique avec Carter Hall.



En termes d'intrigue, les coscénaristes concoctent un mélange d'aventures, de découverte de territoires inconnus, avec la connexion superhéros. Ainsi pour la première histoire, ils projettent Hawkman dans une dimension parallèle, fortement influencée par l'apparence des divinités hindoues (mais sans la spiritualité qui les accompagne) et pour l'avant dernière, ils envoient le couple de faucons en Himalaya, au milieu d'un peuple de yétis. Le lecteur retrouve dans ces récits la fibre des explorateurs des récits pulp, avec une pincée de science-fiction rétro. Les enjeux sont aussi bien la recherche d'un objet précieux, que la lutte pour la liberté d'un peuple, ou bien encore la réapparition de l'ennemi récurrent des faucons depuis l'Égypte antique. Ils mettent également à profit les connexions avec l'univers partagé DC, en piochant dans les amitiés d'Hawkman avec d'autre superhéros comme Green Arrow et The Atom. Pour finir, ils racontent une enquête policière bien construite, et assez originale. Le lecteur remarque également l'utilisation d'accroches pour des intrigues secondaires menées à l'échelle de plusieurs épisodes, comme la première apparition de Gentleman Ghost (au moins ses mains) dans l'épisode 2, 10 épisodes avant sa réelle entrée en scène dans l'épisode 13.



La majorité des épisodes est dessinée par Rags Morales, qui a également été l'artiste de Identity Crisis (scénario de Brad Meltzer) et Action Comics (New 52) (scénario de Grant Morrison). Le lecteur est tout de suite séduit par ses dessins. Cet artiste s'investit dans les détails (costumes, environnements, ameublements, etc.), en arrondissement discrètement les contours. Le travail d'encrage de Michael Bair se marie remarquablement bien avec les crayonnés, pour une finition léchée et précise. En le comparant à l'encrage de Timothy Truman pour l'épisode 7, le lecteur peut voir la patte esthétique de Bair et en quoi il participe à cette impression agréable et au degré de finition. L'encrage de Truman est plus sec, et tout à fait adapté à ce passage au temps du far-West, plus imprégné de poussière. Morales maîtrise parfaitement les conventions visuelles des comics, que ce soit les angles de vue pour accentuer la dramatisation et la puissance des superhéros, les musculatures sculptées jusqu'à l'obsession, les courbes bien remplies d'Hawkgirl (avec un plan ou deux sur ses fesses, trop insistants dans l'épisode 9), ou encore les apparences saugrenues des différents ennemis. Le lecteur se régale de cette narration visuelle énergique et enlevée, transcrivant bien le sentiment d'aventure propre aux récits dans des contrées inexplorées, ou aux affrontements physiques rendus spectaculaires par l'usage de superpouvoirs. Tout en étant soucieux du détail et de la précision, Rags Morales conserve cette apparence légèrement édulcorée qui dédramatise ce qui est représenté, pour le conserver dans le domaine du divertissement tout public.



Au cours de ces épisodes, le lecteur apprécie également les dessins de Patrick Gleason pour l'épisode Secret files and origins, avec des arrondis tout aussi sympathiques pour les contours, et des aplats de noir un peu plus prononcés, donnant un peu plus de poids à la narration. Il observe le degré de minutie incroyable des dessins d'Ethan van Sciver pour l'épisode 13, avec un encrage méticuleux de Mick Gray. Les dessins gagnent en densité et consistance de manière significative. Les dessins de Don Kramer pour le dernier épisode se situent à mi-chemin entre ceux de Morales et ceux de van Sciver, un peu plus rigides que ceux du premier, et un peu plus légers que ceux du second.



Sous réserve que le lecteur soit prêt à s'immerger dans une continuité DC rendue caduque depuis, il découvre une version d'Hawkman bien construite, nourrie par le savoir-faire de 2 auteurs enamourés de l'univers partagé DC. Il apprécie la cohérence de cette version, les aventures plus grandes que nature, et la dynamique inhabituelle du duo entre les 2 personnages principaux, en se demandant si Kendra Saunders n'est pas quand même un petit peu jeune pour Carter Hall. Les dessins utilisent à plein les conventions de superhéros avec un dynamisme et une consistance appréciables. Il ne manque qu'un peu de nuance dans les personnalités dans les protagonistes pour constituer une excellente série.
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Flash - Urban Comics, tome 1

Ce tome regroupe les 2 premiers recueils des épisodes écrits par Geoff Johns.



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- Wonderland : épisodes 164 à 169, initialement parus en 2000/2001, écrits par Geoff Johns, dessinés par Angel Unzueta et encrés par Doug Hazlewood, avec une mise en couleurs de Tom McCraw. Les couvertures sont réalisées par Brian Bolland, toujours aussi minutieux, avec une pointe de facétie. À cette époque, c'est Wally West qui porte le costume de Flash, alors que Barry Allen est encore considéré comme mort, s'étant sacrifié pendant Crisis on infinite earths.



Le récit s'ouvre avec une citation extraite d'Alice au pays des Merveilles, et Flash (dans son costume rouge) en train de chuter dans le vide. La page suivante le montre malmené comme un prisonnier rétif dans un commissariat, par des policiers pas commodes et brutaux. Il lui faut un peu de temps pour se rendre compte que sa connexion avec le champ de force de célérité (Speed Force) est rompue, et qu'il ne dispose plus de son pouvoir de vitesse. Il se fait proprement tabasser et jeter dans une cellule.



Fiona Webb, une assistante sociale, lui rend visite. Il lui raconte rapidement qui il est, comment il a hérité du nom de Flash, après Jay Garrick et Barry Allen. Pourtant personne ne se souvient d'un superhéros appelé Flash. Il va devoir son salut à l'un des lascars (rogue), lui aussi coincé dans cet environnement décalé. Qui est responsable de cette situation ? Pourquoi ? Comment le trouver, rejoindre Keystone City, pour que Wally West rejoigne Linda, sa jeune épouse ?



Geoff Johns a écrit la série Flash pendant 5 ans, de 2000 à 2005, soit de l'épisode 164 à l'épisode 225. Il s'agit ici des débuts sur la série. Il débute son récit en reprenant un dispositif éprouvé : l'épisode commence alors que Flash se trouve dans une situation anormale et impossible (sans ses pouvoirs, personne ne se souvient de lui, ni même des autres Flash). Du coup, le lecteur est confronté à un mystère et il essaye de détecter les indices qui lui permettront de comprendre ce qui se passe, de devancer l'intrigue (comme si le scénariste allait lui laisser cette chance). Ensuite, il extrait Wally West de son milieu naturel, c'est-à-dire des personnages secondaires de la série, des civils, pour qu'il passe 6 épisodes en costume.



Les lecteurs sont venus pour voir un superhéros, ils ont droit à 6 épisodes d'affilé avec 95% de Flash, et tout juste 5% de Wally West. Là où Johns se montre retors, c'est que ce Flash porte bien son costume en continu, mais est dépourvu de ses superpouvoirs. Du coup, ça rétablit un peu l'équilibre, puisque cela permet au scénariste de mettre la personnalité de Flash en avant, car il doit faire preuve d'inventivité et de réflexion pour se sortir de sa situation, et comprendre la nature de cet environnement. Ce point de départ est à la fois astucieux, et inscrit dans la tradition des scénarios bizarroïdes de la série dans les années 1960. Johns se montre un peu moins perspicace dans sa manière de révéler le pot aux roses. Wally West ne bénéficie pas d'une illumination soudaine, mais au détour d'une case, sans crier gare, il révèle à son interlocuteur qu'il a tout compris grâce à un détail gros comme une maison.



Le scénariste répète cette maladresse dans l'épisode 168 quand l'un des criminels se lance dans une explication abracadabrante sur la réflexion de la lumière. Il se montre plus habile dans la gestion des ennemis de Flash. Les 2 individus successifs en ayant après Flash disposent de motivations personnelles dépassant l'enrichissement par le biais de vol, ou la volonté de se rendre maître du monde. La narration reste dans un registre tout public, en respectant les conventions des récits de superhéros traditionnel. Geoff Johns se montre assez malin, en associant Flash à un de ses ennemis habituels : Captain Cold (Leonard Snart). Pour le coup, il sort des schémas habituels, puisque c'est le méchant qui vient en aide (intéressée) au gentil. Ce dispositif a pour second effet de mieux faire ressortir les valeurs morales du héros, par rapport aux méthodes expéditives du criminel endurci.



Mise à part cette alliance contre nature, le récit reste dans une opposition bien / mal classique, avec le règlement des conflits par des combats physiques. Comme souvent, le scénariste a besoin d'opposants en grand nombre, pour nourrir les scènes d'action et servir de chair à canon. Arrivé en milieu du récit, le lecteur constate que Captain Cold dessoude es civils sans remord, ce qui déstabilise quelque peu Flash, obligé de faire équipe avec lui.



Geoff Johns insère donc des citations d'Alice aux pays des Merveilles en début de chaque épisode. Il insiste ainsi sur le caractère déstabilisant de ces environnements dans lesquels se retrouve Flash, sans que la citation n'apporte un sens supplémentaire aux péripéties. Régulièrement, Wally West est amené à rappeler qu'il s'inscrit dans une lignée d'individus ayant adopté l'identité secrète de Flash, une forme d'héritage superhéroïque. Il s'agit d'un thème que Johns développera de manière plus étendue lorsqu'il écrira la série Justice Society of America. Pour ce scénariste, il s'agit à la fois d'introduire une dimension générationnelle à la série, mais aussi de faire fructifier avec respect les décennies d'histoires des comics DC. Lorsque Johns évoque l'histoire alternative de ce monde, le lecteur peut constater qu'il maîtrise sur les bouts des doigts l'Histoire de l'univers partagé DC, avec des ennemis récurrents de la Justice League of America.



Ces 6 épisodes sont illustrés par une unique équipe artistique. Comme le scénario, les dessins d'Angel Unzueta présentent les caractéristiques typiques des comics de superhéros. La première qui saute aux yeux est l'emphase quasi systématique présente dans les postures des personnages. Wally West présente une carrure musculeuse, moins élancée que celle de Barry Allen. Il s'agit d'un culturiste, avec une masse musculaire imposante. Les cadrages choisis par l'artiste mettent en valeur les muscles bandés d'un individu en perpétuel tension, prêt à l'action. Par comparaison, la morphologie de Leonard Snart est plus raisonnable, et légèrement tempérée par son costume un peu flottant par endroit.



Du fait de l'intrigue, l'artiste n'a pas souvent l'occasion de représenter Flash en train d'utiliser ses superpouvoirs. Lorsque cela se produit, il montre les éclairs qui crépitent tout le long du corps de Wally West, pour figurer l'apport d'énergie tirée de la Speed Force. Il le représente en plein élan, allant de l'avant, en venant juste de profiter de l'impulsion sur un point d'appui, en exagérant l'impression de mouvement et de vitesse, par le biais de perspectives raccourcies. Il ne s'agit pas d'une interprétation visuelle particulièrement marquante des pouvoirs de Flash, mais elle est assez éloignée d'une représentation premier degré et naïve. En ce sens, Unzueta n'est pas dans une représentation littérale, mais déjà dans une interprétation reposant sur des codes graphiques pour figurer la vitesse.



L'encrage est effectué avec des traits un peu épais, légèrement crénelé. Le résultat visuel donne une impression de simplification, d'expressions des visages dénuées de nuances, avec un bon niveau d'informations visuelles. Doug Hazlewood trouve un bon équilibre entre des traits appuyés pour donner du poids au dessin, et de légers arrondis dans les contours, pour conserver une apparence agréable à l'œil. Le lecteur observe le même degré de simplification dans les costumes, reconnaissables, sans présenter d'éléments distinctifs. Par exemple tous les policiers portent la même chemise et le même pantalon, sans aménagement en fonction de leur morphologie. Lorsque la séquence l'exige, Unzueta passe du temps pour dessiner les décors ou les accessoires : le bat-flanc dans la cellule, l'aménagement d'une bibliothèque dans un salon, une installation technologique dans un laboratoire, un village vaguement médiéval, ou encore un échafaud muni de guillotine.



Quand il peut, il s'affranchit des décors, en se contentant d'une ou deux vagues lignes figurant le sol, ou le cas échéant les murs. Il dispose de techniques éprouvées et maitrisées pour donnant l'impression de cases remplis, sans être obligés de dessiner des arrière-plans. Il alterne régulièrement les gros plans et les postures un peu forcées pour que les personnages occupent plus de place dans la case. Au final, il raconte l'histoire avec efficacité, dans un registre s'adressant à de jeunes adolescents, avec une accentuation systématique des mouvements.



Pour un lecteur ne connaissant rien à Flash, ce premier tome écrit par Geoff Johns risque de nécessiter un peu de recherches sur internet pour resituer tel ou tel personnage. Il a l'avantage de présenter l'héritage générationnel de ce superhéros, et d'être tout le temps dans l'action, sans le côté sitcom de ce genre de récit. Les dessins sont dans la moyenne de la production industrielle, plutôt efficaces dans leur parti pris très tranché de privilégier l'action, le mouvement et la force. Pour un lecteur connaissant déjà Flash, c'est l'occasion de voir se dessiner plusieurs thèmes récurrents dans l'œuvre de Geoff Johns (les générations, la richesse du passé) dans une histoire de Flash traditionnelle, avec l'émergence de l'importance des Lascars (rogues). 3 étoiles pour une mise en jambe avec un bon rythme, mais une intrigue un peu linéaire.



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- Blood will run : épisodes 170 à 176, ainsi que le numéro spécial "Iron Heighs", initialement parus en 2001, écrits par Geoff Johns, dessinés par Scott Kolins, encrés par Doug Hazlewood, avec une mise en couleurs de James Sinclair. L'épisode spécial "Iron Heights" a été dessiné par Ethan van Sciver, avec un encrage de Prentis Rollins et une mise en couleurs de Chris Chuckry.



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- Épisodes 170 à 176 – De retour à Keystone (une ville fictive de la Terre DC), Wally West (Flash) est en train d'assister à un match de hockey sur glace, avec sa femme Linda Jasmine Park-West, en regrettant que Jesse Chambers (Jesse Quick) n'ait pas pu se libérer. Il doit quitter le match parce qu'un officier de police requiert son assistance pour arrêter un supercriminel. Sur place, il retrouve Magenta (Frankie Kane), une ancienne copine. Keith Kenyon (Goldface) attise les revendications des ouvriers de la ville. L'inspectrice Julie Jackham est assassinée chez elle, alors qu'elle s'occupait de son bébé. L'inspecteur Fred Chyre veut absolument la venger.



L'inspecteur Jared Morillo essaye de juguler la vindicte de Chyre. Flash doit lutter contre une secte assassinant les personnes qu'il a sauvées par le passé. Wally West doit survivre à un dîner avec son beau-père et sa belle-mère. Flash doit ensuite faire face au retour de Weather Wizard (Mark Mardon).



Après une histoire de chauffe dans le précédent tome, Geoff Johns s'installe sur la série The Flash. Il y restera jusqu'à l'épisode 225 en 2005. Écrire des histoires sur le héros le plus rapide du monde n'est pas une sinécure, en effet il faut trouver des menaces qui ne peuvent pas être évitées en juste allant plus vite qu'elles. De ce côté-là, ce scénariste semble disposer d'une imagination incroyable pour pouvoir mettre en difficulté Flash, sans que le lecteur éprouve l'impression qu'il aurait suffi qu'il aille un tout petit peu plus vite pour éradiquer le problème. Malgré toute sa célérité, ce superhéros se retrouve souvent contraint d'adopter le rythme imposé par ses ennemis.



La narration est très superhéros dans sa forme, avec ces ennemis improbables que sont les Lascars, du monsieur avec un pistolet qui fait du froid (Leonard Snart, alias Captain Cold), à celui qui manipule les conditions climatiques avec sa baguette de sorcier (Mark Mardon, alias Weather Wizard). Wally West arbore son joli costume rouge vif, avec un éclair jaune sur la poitrine, et en cours d'histoire, il apparaît même un petit éclair quand il se transforme en Flash. Les criminels portent tous des costumes chamarrés, en provenance d'un autre âge, que ce soit la doudoune de Captain Cold, ou le costume jaune et vert de Weather Wizard (merci les couleurs primaires complémentaires).



Scott Kolins prend la suite d'Angel Unzueta, et ses dessins captent immédiatement l'attention du lecteur. Ils sont d'un abord un peu chargé en surface, en particulier les visages marqués de petits traits secs non signifiants. Le lecteur a le plaisir de constater que ce dessinateur est bien investi dans ses planches : un bon niveau de détails, des arrière-plans présents dans la majeure partie des cases. Il s'immerge avec plaisir dans un univers visuel consistant, et très cohérent.



Dès le début, le lecteur ressent une filiation avec l'énergie de Jack Kirby. Si Wally West tire sa force de la Speed Force (champ de vélocité), Scott Kolins semble tirer son énergie de la Kirby Force. Il ne joue pas sur les codes les plus évident de Kirby (comme les points noirs d'énergie crépitante, ou Kirby Crackles), ou les postures avec la main en avant tendue vers le lecteur. Par contre, quand ses personnages sont en mouvement, ça déménage (encore plus quand il s'agit du mouvement d'air provoqué par le passage de Flash). Il embrasse le registre superhéros dans tout ce qu'il a de plus mouvementé, avec des éclairs autour de Flash. Il intègre parfois une petite exagération dans les visages, empruntant discrètement aux dessins animés pour la jeunesse, mais sans que cela n'en devienne un tic systématique.



Scott Kolins est tout aussi habile pour donner une apparence unique à chaque personnage, ainsi qu'une présence sur la page. Or le scénariste semble piocher dans un réservoir inépuisable de personnages, comme si ça ne coûtait rien. Dès le premier épisode, Linda West fait sa réapparition, puis Frankie Kane. Le lecteur voit aussi passer Jesse Quick (en coup de vent bien sûr). Il découvre Fred Chyre (inspecteur de police) un nouveau personnage. Par la suite il fait la rencontre de Jared Morillo, de Keith Kenyon, etc. Ce n'est pas que les personnages défilent à la même vitesse que celle à laquelle Flash se déplace, c'est que le lecteur prend plaisir à faire la rencontre de ces individus à la personnalité solide, sans être caricaturale.



Au bout de quelques épisodes, le lecteur se prend au jeu des intrigues rapides, abouties en 4 épisodes ou moins. Il s'amuse à voir Wally West confronté à ses beaux-parents. Il s'émerveille devant ces menaces exotiques. Il se rend aussi compte que les intrigues secondaires ont tendance à disparaître aussi vite que certains personnages. Au début du tome, il semble que Geoff Johns souhaite intégrer une dimension sociale à son récit en évoquant la population ouvrière de la ville. Il met en scène un représentant syndical au passé de supercriminel. Son discours est crédible, ses revendications légitimes, et il n'hésite pas à aller à la confrontation. Les conventions des comics étant ce qu'elles sont, le lecteur se doute bien que Flash finira par se heurter à ses manipulations trop agressives pour être honnêtes. Seulement, voilà, passé le premier épisode, Keith Kenyon ne réapparaît pas. De la même manière, l'historique de la relation entre Frankie Kane et Wally West promet des frictions sentimentales capables de dépasser la sitcom, pour accéder à celle de la comédie dramatique. Mais elle aussi est évacuée pour ne pas revenir.



Ce mode de narration qui laisse en plan des intrigues et des personnages secondaires n'est pas trop gênant car le lecteur est emporté par la fougue de la narration visuelle et par le rythme des intrigues, mais il laisse perplexe quant à cette gestion inaccoutumée des fils secondaires. 5 étoiles pour un comics de superhéros bien ficelé, rapide, inventif, à fort pouvoir divertissant.
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Geoff Johns présente Green Lantern, tome 5 : ..

La renaissance de Green Lantern devait amener à cela, à une guerre définitive entre le corps des Green Lantern et le corps de Sinestro. Le résultat : le voici !



Un Tome qui se lit trés vite, agrémenté de nombreux dessins de grandes tailles pour mettre en avant la bataille des Lantern bien que la Justice League y participe aussi en partie, une fois que les gardiens se seront rendus compte que c’est bel et bien la Terre qui est visé. Ensuite, on assiste à une longue bataille et un changement drastique dans le fonctionnement des Green Lantern puisqu’une nouvelle loi les concernant est établi et les autorise à tuer ! Un excellent tome !
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Brightest Day Vol. 3

Ce tome constitue la troisième et dernière partie de la série "Brightest day" ; il contient les épisodes 17 à 24 parus en 2011. Il faut absolument avoir lu les tomes 1 et 2 avant de lire celui-ci.



Donc, Firestorm (Ronnie Raymond & Jason Rusch) découvre qu'il a été transporté dans l'univers d'anti-matière de l'anti-Monitor. Boston Brand fait la vaisselle en compagnie de Dawn Granger. Hawkman et Hawkwoman regardent impuissants Carol Ferris manier l'anneau de l'amour, en chevauchant l'entité de l'Amour. Captain Boomerang réintègre la narration et se rend à la forêt magique (non, pas celle de Sherwood, celle de Star City, la ville où patrouille Green Arrow). Aquaman (Arthur Curry) et Aqualad (Jackson Hyde) s'interposent pour arrêter les forces armées de Siren sur la plage principale de Miami, et Mera revient en force sur le devant de la scène. J'onn J'onzz en termine avec D'kay. Et les plans de la Lanterne Blanche arrivent enfin dans leur dernière phase, avec un affrontement final dans la forêt magique de Star City.



Pour ce dernier tiers de l'histoire, Geoff Johns reste l'architecte en chef de la structure du récit qui est transformé en scénario par ses soins et ceux de Peter Tomasi. 5 dessinateurs se relaient pour faire naître des scènes mémorables : Ivan Reis, Ardian Syaf, Scott Clark, Joe Prado et Patrick Gleason. Ils sont secondés par 13 encreurs pour aboutir à des illustrations avec un niveau satisfaisant. De manière assez surprenante, le résultat graphique présente une bonne cohérence. Il est possible d'observer de ci de là la juxtaposition de styles un peu différents mais pas trop. La valse des encreurs n'apporte pas de baisse ou d'augmentation de la qualité du fini. Pour les lecteurs chevronnés, il est possible de repérer les pages dessinées par Ivan Reis qui invoque avec succès le style et l'impact des visuels de Neal Adams. Le scénario ménage plusieurs pleines pages et doubles pages : Firestorm disperse les ténèbres, Carol chevauche l'entité de l'Amour, Hawkman & Hawkwoman s'élancent à l'attaque toutes masses dehors, Aquaman et Aqualad nagent de concert dans un banc de requins, les soldats de Siren débarquent sur la plage, Aquaman reperd une partie de son anatomie, etc. Les couvertures d'Ivan Reis et Gary Frank sont magnifiques.



Chaque dessinateur met en avant le courage des superhéros dans des pauses pleines de détermination et de volonté, avec des explosions de superpouvoirs les plus pyrotechniques possibles. Le récit embrasse complètement ce qu'il est : une ode aux superhéros à l'américaine. Les civils sont rares et leurs apparitions sont espacées, sauf quand il s'agit de montrer des foules affolées et sans défense. Les illustrations sont au diapason de ce choix narratif : elles embrassent les habitudes des comics, en particulier investir tout le temps disponible dans le rendu des superhéros et sacrifier les décors pour produire du volume. Cette manière de faire est plus criante dans ce tome que dans les précédents. Les 3 metteurs en couleurs assurent comme de grands professionnels pour que chaque personnage se détache des autres, pour que les superpouvoirs resplendissent de mille feux, pour que les fonds vibrent de luminosité (afin de masquer leur vacuité). À ce titre, ce tome représente la quintessence du comics de superhéros en 2001 : beaucoup de bruit, beaucoup de fureur, beaucoup de personnages, beaucoup de références à la continuité (pour ce dernier point si vous avez rétabli toutes les connexions dans les 2 premiers tomes, il n'y aura pas d'effort supplémentaire à fournir dans celui-ci).



Évidemment après ce constat, la question qui se pose est de savoir ce que raconte l'histoire. Rappelez-vous : la mystérieuse entité qui fait office de conscience pour l'anneau blanc de la vie a ramené à la vie 12 individus de l'univers partagé DC. Chacun a une mission à accomplir pour pouvoir prétendre à une récompense. 4 d'entre eux ont réalisé leur exploit ailleurs que dans la série "Brightest day" : Maxwell Lord (dans la série Justice League : Generation Lost), Professor Zoom dans les coulisses de la série Flash Rebirth, Osiris dans la série "Titans" et Jade dans la série "Justice League of America". Pour les autres, tout est dans "Brightest day". Ce tome finit par clarifier quelle est la menace, quel était le plan de la White Entity, et la fin apporte une conclusion pleine et entière au récit.



Mais au-delà de ce premier niveau, lui aussi très superhéros et très comics, Geoff Johns laisse affleurer, en fin de volume, 2 thèmes assez déconcertants. Le premier réside dans l'entité blanche. Très docilement, elle explique toutes ses machinations (à un ou deux points près) aux superhéros. Elle expose de manière pédagogique qui devait faire quoi parmi les ressuscités, pourquoi elle a conçu un plan aussi alambiqué, pourquoi elle a manipulé les uns et les autres, sans grande empathie pour ces pions. Cet exposé final est tellement dénué de compassion que le lecteur a l'impression que Geoff Johns s'adresse directement à lui, en lui disant que c'est comme ça et puis voilà. Ce passage déroute par sa franchise sur la structure artificielle du récit qui sert de prétexte à beaucoup d'action et à en mettre plein les yeux. Le deuxième thème qui désarçonne prend la forme d'un plaidoyer, voire d'un crédo en faveur des superhéros traditionnels, par opposition à ceux trop adultes, en particulier ceux de la branche Vertigo de DC Comics. Alors là, j'avoue que je n'ai pas très bien suivi l'intérêt de dénigrer les histoires des superhéros DC, transfuges chez Vertigo. Comme ces 2 thèmes apparaissent à la fin du récit, ils laissent un goût étrange à l'esprit.



Geoff Johns et Peter Tomasi font ce qu'ils savent faire de mieux en clôturant leur récit de manière satisfaisante. Les dessinateurs s'en donnent à coeur joie pour porter graphiquement aux nues les superhéros. Mais la forme des explications finales fait penser au tour du prestidigitateur réussi, mais superficiel. Et le déballage sur la corruption des superhéros par les thèmes adultes laisse songeur. Geoff Johns construit le grand événement suivant qui tire un trait sur la continuité de l'univers DC établie depuis Crisis on Infinite Earths, dans Flashpoint.
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Brightest Day Vol. 2

Il faut bien sûr avoir lu Brightest Day 1 (épisodes 0 à 7) avant. Ce tome contient les épisodes 8 à 16.



Le principe reste le même que dans le premier tome : les 2 scénaristes (Geoff Johns et Peter Tomasi) proposent de suivre plusieurs superhéros (chacun dans leur aventure) dont la route se croise parfois, et qui ont été chargés par la Lanterne Blanche (White Lantern) d'accomplir une mission. Les séquences sont illustrées tour à tour par Ivan Reis, Patrick Gleason, Ardian Syaf, Scott Clark et Joe Prado (aidés par 9 encreurs différents).



Boston Brand (ex-Deadman, et maintenant bien vivant) doit trouver qui est destiné à porter l'anneau blanc et à devenir le champion de la vie. Il est aidé par Hawk (Hank Hall, lui aussi ressuscité à la fin de Blackest Night) & Dove (Dawn Granger). Brand ne maîtrise absolument pas l'anneau blanc et il finit par se retrouver avec Dove, sans Hawk, à Gotham. Il entreprend de recenser et de contacter les superhéros ayant déjà bénéficié d'une résurrection en espérant ainsi découvrir l'identité du futur champion (avec une mention spéciale pour l'apparition le temps de 3 cases de Mitch Shelley, aussi connu sous le nom de Resurrection Man pour les experts de l'univers DC). D'un autre coté, ça tombe bien parce qu'à Gotham il ya aussi un superhéros très connu qui est revenu il n'y a pas longtemps (dans The Return of...).



Arthur Curry (Aquaman) prend du recul pour assimiler l'avalanche de révélations contenues dans la confession de Mera (ses véritables origines, l'existence de Xebel, la fonction du Triangle des Bermudes, la vision d'un jeune garçon tatoué, etc.). Il prend contact avec Jackson Hyde, juste à temps pour le tirer des griffes de Black Manta et Siren (Hila, la jumelle de Mera). Il s'en suit une course-poursuite haletante et une forme de chasse au trésor ayant trait à l'identité et à l'héritage de Jackson Hyde.



J'onn J'onzz apprend de M'gann M'orzz (Megan Morse, aussi connue sous le nom de Miss Martian, une martienne blanche) qu'il existe une autre martienne verte appelée D'kay D'razz. Il finit par établir le contact avec elle sur Mars et le moins que l'on puisse dire est que ces 2 derniers représentants de la race de martiens ne partagent aucune vision d'avenir. Il s'en suit un affrontement aussi physique que philosophique sur la fin et les moyens.



Hawkman (Carter Hall) et Hawkwoman (Shiera) ont accédé à Hawkworld, mais ils ont été séparés. Hawkman est accueilli comme une sorte de messie par une race de lions à forme humanoïde. Il les organise pour en faire une armée et attaquer la forteresse de la reine Khea. À l'intérieur, cette dernière explique la situation (assez compliquée) à Hawkwoman (sa prisonnière) pendant qu'elle est torturée par Hath-Set. Elle détaille en particulier la provenance du métal Nth qui permet à Hawkman de voler. Hath-Set accomplit les derniers préparatifs nécessaires pour ouvrir la porte vers une planète que Khea souhaite conquérir et qui est liée à l'une des couleurs des anneaux de pouvoir de la mythologie des Green Lanterns.



Et puis, il y a Ronnie Raymond qui essaye de comprendre ce qui arrive à la matrice qui lui permet de devenir Firestorm (avec Jason Rusch), et de sauver le professeur Martin Stein qui a été enlevé par ce qui semble être un Black Lantern de Firestorm.



Ben, je crois que c'est clair : si vous ne disposez pas d'une connaissance approfondie de l'univers DC, ces histoires se réduiront à une suite de péripéties hautes en couleurs, mais inintelligibles quant à leur signification. Les résumés parlent d'eux-mêmes : Johns et Tomasi se servent de "Brightest Day" pour ramener des superhéros délaissés depuis quelques années.



J'avais suivi certaines des aventures du Martian Mahunter, de Boston Brand et de Firestorm. Les différentes phases de l'affrontement entre J'onn J'onzz et D'kay D'razz oscillent entre le déjà lu sur la culpabilité éprouvé par J'onn d'être le dernier survivant et sa volonté de faire renaître Mars et quelques moments novateurs sur les points de vue inconciliables entre les 2 derniers martiens verts. Les tribulations de Boston Brand deviennent intéressantes quand les scénaristes reviennent sur son caractère avant sa première mort. Le cas de Firestorm est un peu moins convaincant car il s'agit essentiellement d'une fuite en avant au cours de laquelle je n'ai pas ressenti grande empathie pour les personnages.



Arthur Curry plonge de plus en plus profondément dans la conspiration liée à la colonie pénitentiaire de Xebel. Les affrontements entre lui, Hyde et les méchants sont vraiment bien organisés et très prenant. En termes d'action et de révélations, c'est la partie qui fait montre de l'équilibre le plus harmonieux.



Le cas d'Hawkman et Hawkwoman est désespéré. Khufu & Chay-Ara (Égypte antique), Carter Hall & Shiera Sanders (à partir des années 1940), Katar Hol & Shayera Hol (version Hawkworld, mais pas le même Hawkworld que dans cette histoire), Hawkgod (sans commentaire), autant de versions de ces personnages qui sont englués dans un cycle de réincarnations complexe et incompréhensible. Bilan : c'est joli, ça pète de partout, c'est sauvage et brutal, il y a plein d'explications et ça reste des plus confus (même après avoir lu l'article de wikipedia).



Les illustrations sont globalement au dessus de la moyenne des comics de superhéros. La table des matières ne détaille pas qui a dessiné quelles pages. Il est assez facile de reconnaître le style d'Ivan Reis sur les séquences consacrées à Aquaman. Il s'agit de belles illustrations détaillées et vivantes évoquant souvent Neal Adams et Alan Davis. Régulièrement les yeux du lecteur se régalent de visuels magnifiques ou percutants selon les séquences. Parmi les moments les plus mémorables, il y a Hawkman au milieu de la forêt luxuriante d'Hawkworld, Jackson Hyde se délectant de son pouvoir sur la pluie, D'kay D'razz poussant un caddie dans les allées d'un supermarché, l'apparition de la version Black Lantern de Firestorm, la double page de souvenirs de D'kay D'razz, Boston Brand en costume de Deadman effectuant des acrobaties aériennes dans Gotham, etc.



Sous réserve que vous soyez un fan de l'univers DC, ce tome recèle de grands moments, tant sur le plan de l'action, que sur celui des révélations et des scènes visuellement impressionnantes. J'ai trouvé que certaines séquences étaient moins réussies que d'autres (des révélations sans impact émotionnel, des éléments de continuité plus confus qu'éclairants, des scènes déjà vues plusieurs fois pour le Martian Manhunter). "Brightest day" s'achève dans Brightest Day 3 (épisodes 17 à 24, la fin de cette maxisérie).
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Infinite Crisis - Urban, tome 4 : Les survi..

Evénement de grande ampleur qui nécessite une bonne connaissance de l'univers DC pré-New 52.
Lien : http://bulles-et-onomatopees..
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Superman: New Krypton Vol. 1

Ce tome fait à la fois suite à Superman: Brainiac et référence à Superman: The Coming of Atlas. Il correspond à la convergence des intrigues de Geoff Johns (série mensuelle "Action Comics) et de James Robinson (série mensuelle "Superman"), ainsi que le point de départ du raccordement avec la série de Supergirl. Il regroupe "Jimmy Olsen special 1", le numéro spécial du Guardian, celui de New Krypton, Superman 681 et Action Comics 871.



Dans "Brainiac", Superman a réussi à reprendre possession de la Cité de Kandor et à lui rendre sa taille originelle. La terre vient d'hériter d'une immigration massive d'environ 100.000 kryptoniens qui vont se charger en énergie solaire comme Clark Kent. Mais avant de rentrer dans le cœur du sujet, James Robinson nous invite à suivre Jimmy Olsen sur les traces d'une mystérieuse silhouette apparue lors des événements de Superman: The Coming of Atlas. Son enquête va le ramener au projet Cadmus pour rencontrer Dubbilex, puis vers une ville frontalière du Mexique à la recherche du Guardian (ou plutôt de son clone) pour découvrir qui est Jonathan Drew et qui se cache derrière une opération militaire visant à détruire Superman. On assiste ensuite à la cérémonie d'inhumation d'un Kent pour enfin aller faire un tour à New Krypton avec Clark Kent et Supergirl. Enfin les premiers contacts sont établis entre les kryptoniens et le président des États Unis, un monstre qui semble être Doomsday (The Death of Superman & Superman / Doomsday) s'invite à la cérémonie, Lex Luthor est recruté de force par l'armée, tous les kryptoniens n'ont pas forcément les mêmes objectifs et le même jugement de valeur sur la position de Superman.



Coté dessins, les pages sont partagées entre Jesus Merino, Leno Carvalho, Steve Scott, Pere Perez, Pete Woods, Gary Frank et Renato Guedes. L'unité du tome ne souffre pas de cette diversité d'illustrateurs qui disposent tous d'un niveau de professionnalisme satisfaisant.



Ce tome constitue une excellente introduction ou reprise de contact avec l'univers de Superman, ainsi que le début d'une longue intrigue. Mais son statut d'introduction fait que les différentes pièces de puzzle (intéressantes prises une part une) confèrent un sentiment de patchwork et d'introduction sans sens réel d'achèvement. Ce tome vaut surtout si vous souhaitez lire la suite.
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Superman - L'homme de demain ,Tome 1 : Ulysse

"Superman, l’homme de demain" apporte un nouveau souffle à la série.
Lien : http://www.actuabd.com/Super..
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Green Lantern : Brightest Day

Ce tome fait suite à Blackest Night, et Blackest Night - Green Lantern. Il contient les épisodes 53 à 62 de la série "Green Lantern", ainsi que 6 pages retraçant l'origine de Dex-Starr (le chat Red Lantern), et 4 pages d'introduction à War of the Green Lanterns.



C'est le grand retour d'Hector Hammond ! Mais si, il était apparu dans quelques pages de Green Lantern Rebirth et dans quelques pages de Green Lantern Secret Origin. À l'insu des différents porteurs d'anneaux de couleur, un individu mystérieux à décidé de donner la chasse aux Entités, les créatures incarnant les émotions de chacune des 7 couleurs. Cet individu a déjà réussi à capturer Parallax, l'entité jaune, celle de la peur. Sur Terre, Sinestro vient brutalement demander l'aide d'Hal Jordan pour parlementer avec la Lanterne Blanche. Cette dernière informe Hal Jordan que 4 des Entités (Predator, Ophidian, Adara et Butcher) sont actuellement sur terre à la recherche d'hôtes et qu'il appartient à Jordan de les retrouver pour les protéger d'une menace indéterminée. Pour mener à bien sa mission, Jordan (Lanterne Verte) se retrouve contraint et forcé de faire équipe avec Carol Ferris (Lanterne Violette), Sinestro (Lanterne Jaune), Atrocitus (Lanterne Rouge) et Larfleeze (Lanterne Orange), c'est-à-dire pour les 3 derniers, les redoutables ennemis d'hier. Comme si la situation n'était déjà pas assez complexe comme ça, Lobo arrive pour capturer l'une des Lanternes afin de toucher la prime. Une Lanterne Bleue arrive, Black hand est de retour et Hector Hammond est lâché.



Après la débauche de couleurs et de révélations mythologiques contenues dans "Blackest Night", le lecteur se demandait si Geoff Johns serait en capacité de proposer une suite cohérente à partir d'autant d'éléments nouveaux (toutes les couleurs supplémentaires), ou si sa narration allait s'éparpiller. Évidemment l'apparition d'Hector Hammond aura plus de sens si vous avez commencé la lecture de la série depuis "Rebirth", sinon il s'agira d'une nouvelle menace qui arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Ce supercriminel à l'apparence grotesque permet de revenir sur terre et d'introduire la nouvelle menace qui en a après les Entités. Johns prend également le temps d'installer Carol Ferris et Hal Jordan dans un bar pour échanger quelques souvenirs et jeter un bref regard sur les aventures passées.



Et c'est reparti de plus belle ! Johns continue d'aller piocher dans l'historique de la série pour ramener Ganthet et les Manhunters dans l'équation. Geoff Johns possède son Larfleeze sur le bout des doigts et il en fait un personnage aussi comique que tragique dont la personnalité écrase celle des autres. Le lecteur profite des pages consacrées à Atrocitus et Star Sapphire pour mieux apprécier la complexité et l'ambivalence des émotions qui leur donnent leurs pouvoirs. Les combats s'enchaînent sans se ressembler et avec de vrais enjeux. À nouveau Johns prouve à chaque page qu'il est un maître dans le genre du comics de superhéros aux enjeux cosmiques. Ce tour de force est d'autant plus impressionnant que le lecteur est emporté par le tourbillon de bruit et de fureur, alors que les civils normaux n'ont quasiment pas droit de cité dans le récit.



Ces épisodes sont aussi l'occasion de redécouvrir les talents d'illustrateur de Doug Mahnke qui dessine tous les épisodes. Certes la qualité des illustrations varie parfois d'une page à l'autre car Mahnke use jusqu'à 4 encreurs par épisode. Un ou deux s'avère en dessous des autres. Mis à part ce défaut mineur, chaque page apporte son lot de surprises graphiques et de moments mémorables. L'aspect grotesque d'Hammond est bien rendu et il est difficile de soutenir le regard abêti de sa tête hypertrophiée. Chaque fois que le scénario requiert un décor grandiose, l'ambiance monumentale s'impose sans difficulté, mais aussi sans cliché éculé, et ce dès la première double page qui présente l'arène dans laquelle le manipulateur de l'ombre se propose de détenir les 7 Entités. Lors de la scène dans le bar, Mahnke sait transcrire la familiarité qui existe entre Carol et Hal, tout en instillant un sentiment de gêne lié à leur délicat positionnement affectif. Le langage corporel de chaque porteur d'anneau est remarquable, avec des mentions spéciales pour Atrocitus, Sinestro et surtout Larfleeze. Mahnke a même assez de jugeote pour ne pas exploiter déraisonnablement le costume révélateur de Star Sapphire. Pour être tout à fait honnête, il est vrai que le niveau graphique de certaines pages est rehaussé par la mise en couleurs (surtout lorsqu'il n'y a pas de décors). Mais il est vrai aussi que dans cette histoire les couleurs ne sont pas que des couleurs, elles sont aussi l'expression des pouvoirs, des sentiments et des conflits.



L'histoire de 4 pages retraçant l'origine de Dexx-Star est assez convenue et peu intéressante, avec des dessins pas très originaux de Shawn Davis.



Sur cette série, Geoff Johns m'émerveille à chaque fois. Alors qu'on aurait pu croire qu'il avait utilisé toutes ses idées dans "Blackest Night" et qu'il allait se contenter de les faire fructifier, il continue de développer la mythologie des Green Lantern, en gardant un fil directeur précis et concis. Doug Mahnke a également rechargé ses batteries et il aligne les séquences d'anthologie, en mélangeant les combats à coups de superpouvoirs pyrotechniques, les expressions et les langages corporels particuliers, avec quelques touches horrifiques dont il a le secret. Je plonge dans War of the Green Lanterns avec délice et confiance.
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