George Eliot

Béni soit l'homme qui, n'ayant rien à dire, s'abstient d'en administrer la preuve en paroles !

Pour récolter plus de roses, il suffit de planter plus de rosiers.

On prend parfois comme une mauvaise habitude d'être malheureux.

Nous sommes volontiers meilleurs pour les bêtes qui nous aiment que pour les femmes qui nous aiment. Est-ce parce que les bêtes ne parlent pas ?

"Les animaux sont des amis tellement agréables - ils ne posent jamais de questions, ils ne font aucune critique.

Lors même que vous n’avez aucun motif d’être faux, il est très difficile de dire l’exacte vérité.

Dieu nous juge tous entiers et d'un regard, et non pas comme les hommes, sur des sentiments et des actes isolés.

Les femmes heureuses, comme les nations heureuses, n'ont pas d'histoire.

Examinez bien vos paroles et vous trouverez que, lors même que vous n’avez aucun motif d’être faux, il est très difficile de dire l’exacte vérité.

(...) tout de même...on ne pouvait pas honnêtement dire qu'on fait la cour à une femme en lui disant qu'on ne la lui fera jamais.

"Il n'est jamais trop tard pour devenir ce que nous aurions pu être."

Tom, comme chacun de nous, était prisonnier des limites de sa propre nature ; son éducation n'avait fait que glisser sur lui, pour ne laisser qu'une petite trace de vernis. Si vous êtes disposé à vous montrer sévère à l'égard de sa sévérité, rappelez-vous que le devoir de tolérance incombe à ceux dont les vues sont les plus larges. La répulsion que Tom avait conçue à l'égard de Maggie tirait sa force même de la tendresse enfantine d'autrefois, quand ils serraient leurs petites mains ensemble, et du sentiment qu'ils avaient eu d'être réunis par un devoir commun et une affliction commune ; comme il le lui avait dit, sa vue lui faisait horreur.

Dans la mort ils ne furent pas séparés.

« Je l’aime plus que n’importe qui au monde ! Quand nous serons grands, j’irai habiter avec lui et je tiendrai son ménage. Nous vivrons toujours ensemble. » (p. 32)

...Je crois que c'est un bon et honnête homme, quoique l'étage supérieur de son individu ne soit pas très bien meublé;...

...Quel mortel, en vérité, pourrait s'enorgueillir s'il avait l'occasion de comparer l'image qu'il a de sa conduite avec l'effet qu'elle produit sur la rétine mentale des autres ? Nous sommes de pauvres machines gonflées par les vessies de notre satisfaction personnelle; malheur à nous si nous rentrons quelque pression qui dégonfle cette bonne opinion de nous-mêmes.

...il montrait ainsi les restes d'une rangée de dents qui, semblables aux débris de la vieille garde, pour être peu nombreuses n'en étaient que plus fatiguées.

Oh ! qu'elle angoissante, cette pensée que nous ne pourrons jamais dédommager nos morts du peu d' affection que nous leur avons témoigné, des réponses légères que nous avons faites à leurs demandes, du peu de respect que nous avons montré à cette âme humaine et sacrée qui vivait si près de nous et qui était la chose la plus divine que Dieu nous eût donné de connaître !

A cette époque prévalait l'idée qu'un gentleman dérogeait s'il écrivait de manière lisible ou d'une façon convenant le moins du monde à un employé de bureau.

Si la pensée la plus rapide a approximativement la même allure qu'un lévrier, il faut supposer que la plus lente se déplace comme une bernique, en donnant l'impression de restée collée, tout en laissant apparaître, après un certain temps, une légère progression.

C'était de cette fibre vive et sensible qu'était fait Deronda, sous cette couverture de réserve et de maîtrise de soi dans laquelle son expérience initiale de la vie avait investi tant de sa jeune force.

" On trouverait que c’est une très bonne robe de scène pour moi, dit-elle d'un ton suppliant, dans un rôle où je devrais apparaître comme une pauvre juive chantant devant des chrétiens chic."

Pourquoi s'attend-on à voir une héritière remettre sa fortune gagnée par le commerce dans les mains d'une certaine classe ? Pour moi, cela ressemble à un méli-mélo ridicule de coutume surannées et d'ambition erronées.