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Critiques de Gerald Seymour (28)
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Dans son ombre

Voici ce que l’on appelle un pavé, 582 pages de pur délice.



Un thriller que je qualifierai davantage de psychologique, ou s’affrontent un riche mafieux Londonien: Mister et un employé des Douanes qui refuse de laisser filer une affaire qui lui a pris 3 ans de sa vie.



Ce roman nous emmène au sein de la mafia et de son fonctionnement, ici tout tourne autour du CHEF, qui parvient à acheter et corrompre tous ceux qui auraient les moyens de le faire tomber.



Personnellement, malgré qu’il soit sans pitié pour sauver son Business, moi, je l’ai trouvé attachant ce Mister.



Un autre personnage important dans cette histoire, est Joey, employé qualifié de bas étage des douanes, il est « Archiviste », mais en connait plus que n’importe qui sur le patron de la drogue Londonien.

La suite ici:


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Dans son ombre

Dans son ombre……….Quel titre évocateur, et ô combien efficace!!!! Il laisse une menace en suspens, une épée de Damoclès au dessus de sa tête, ou plutôt une ligne de front minée qui pourrait bien vous faire sauter …….dans un thriller grandiose!!!!!



Ce livre est un duel entre deux hommes « sans peur », un a le pouvoir absolu, l’autre une hargne d’enfer. Un winner contre un loser. Tout le long, on est happé par la traque, chacun dans l’ombre, tour à tour ,et chaque confrontation, le sang coule…Tout cela, dans une ambiance électrique, où chaque frontière semble floue et dangereuse, toutes plus horribles que la précédente à franchir, toutes menant fatalement vers un No Man’s Land plus encore marécageux de ténèbres.



Je pense que l’auteur a bien choisi son lieu, la Bosnie: un vrai nœud de vipères, où règne la corruption et la violence. Je pense que j’étais trop jeune pour me rendre compte de la guerre qui a sévie dans cette contrée, mais c’est tout à fait effrayant de mettre les pieds sur cette terre de carnages. On dirait que plus rien de bon ne sort de ces lieux, bien sur l’auteur nous offre « quelques poussières d’or », mais je suis encore horrifiée d’y avoir entrevu une telle violence, un tel déchainement de truands imbus de pouvoir et de vices, qui font régner la terreur face à une population miséreuse totalement démunie.



Il n’en reste pas moins que cette enquête d’un autre genre, est palpitante. Les services secrets, les nouvelles technologies de pointes, le réseau international des Douanes, est un milieu qui m’a été agréable de découvrir! J’étais comme Joey Cann, un petit joker obsessionnel à la poursuite de la Justice. Je le suivais comme Dough, de loin, mais admirative, même quand il franchit la barrière…



Je suis donc sous le charme de cette écriture si précise, qui n’épargne rien à son lecteur, ce Gerald Seymour, a un talent fou, puisqu’il m’a retenue attentive et captivée alors qu’au départ, je ne suis pas adepte de la Mafia et ses méandres visqueuses. Un auteur à suivre sans aucun doute!


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Dans son ombre

Albert William Packer est un caïd londonien, à la tête de nombreux trafics. C'est un homme très puissant, craint car cruel, intransigeant. Intouchable aussi pour la justice, malgré tous les moyens déployés pour le condamner. La mort à Sarajevo d'un de ses proches, celui qui gère ses finances, va obliger Packer à se rendre en Bosnie. Joey Cann, un homme de l'Eglise (surnom des Douanes), va le suivre pour tenter de le piéger.



Ce roman, assez sombre, est l'histoire d'un duel, d'une lutte à mort entre deux individus. C'est aussi l'histoire d'une traque menée par le jeune agent des Douanes, qui va virer à l'obsession, limite malsaine, malgré la personnalité de la proie. Car ce roman est avant tout psychologique, il y a relativement peu d'action (l'histoire s' écoule d'ailleurs un peu lentement parfois). C'est aussi l'occasion de revenir sur le terrible conflit ethnique ayant eu lieu il y a quelques dizaines d'années à peine au coeur de l'Europe, qui va laisser derrière lui un pays dévasté, au sol miné. Avec ce roman, attention où vous posez le pied...
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Dans son ombre

Il est un caïd régnant sur Londres sans conteste : le groupe des douanes qui patiemment pendant trois ans l’étudiait à la loupe et avait enfin trouvé de quoi l’inculper explose en vol – il est plus fort qu’eux. Mais le petit gars chargé de l’archivage résiste, en dépit de tout; obsédé maladivement par cet homme dont il a consigné le plus infime détail pendant des années, il accepte de partir sur ses traces en Bosnie. « Mister », comme aime à se faire appeler ce Tony Soprano reptilien, y part conclure un contrat international, agrandir son empire, étendre son pouvoir – mais il n’a aucune idée de l’endroit où il met les pieds. Les Balkans ne sont pas l’Angleterre, il n’y est pas connu, et quand bien même : les règles ne sont pas les mêmes…



Un formidable polar qui saisit son lecteur dès les premiers instants, en alternant la vie d’une petite vallée pendant la guerre en Bosnie-Herzégovine et l’histoire de Mister. L’accent est mis sur le côté psychologique, ça fonctionne au petit poil et on s’achemine lentement vers un final immensément prenant, une sorte de western où toutes les petites parties de la mosaïque s’assemblent et on vibre, on vibre ! Rarement l’empathie du lecteur n’aura été autant mobilisée : impossible de rester froid devant ce qu’on lit.



Niveau immense !

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Dans son ombre

"Captivant de la première à la dernière ligne, c’est le genre de livre qui vous fait perdre toute notion de l’heure." (selon The New York Times).



"Pas si captivant que ça, je trouve, trop long au départ mais addictif sur les 200 dernières pages" (dixit Belette2911)



Mais je ne suis pas le New-York Times, moi, et ma critique ne fera sûrement pas vendre plus parce que je n’ai pas du tout perdu la notion de l’heure ou celle du temps, lors de ma lecture. Que du contraire ! Heureusement que ça passe mieux après les 150 premières pages.



Mister (Albert William Packer) est un mafioso, dans sa version anglaise. Notre homme est distingué, sûr de lui, self-made man, rempli de self-control, toujours prompt à riposter envers ceux qui ne jouent pas le jeu ou veulent le doubler, imbu de lui-même…



Un vrai Napoléon du crime qui n’a jamais connu de défaite et qui vole d’Austerlitz en Iéna (de victoire en victoire, quoi).



Le voilà qui vient de sortir parfaitement libre de son procès, laissant son adversaire – le service des douanes britanniques – tenter de digérer ce cuisant revers. Trois ans de travail réduit à néant sur défection d’un témoin.



Au départ, même si Mister fait "truand chic et impitoyable", j’ai trouvé qu’il avait le charisme d’une amibe desséchée.



Bon, après, j’ai révisé mon jugement, son côté amibe a disparu et j’ai vu une hyène en costume cravate, mais malgré tout, il lui manquait la flamboyance des vrais Grands Méchants. Même si c’est un vrai salopard, il lui manquait un truc pour en faire un Méchant inoubliable.



Joey Cann – l’autre personnage principal – faisait partie des douanes, il était archiviste, autrement dit, une chiure de mouche, mais lui, il ne veut pas laisser tomber l’affaire.



Alors, il va suivre Mister lors de son périple à Sarajevo, là où il veut étendre son domaine d’action. Dans sa mission, Joey sera aidé par Maggie Bolton, un agent féminin qui en connait un sacré bout sur la ville. Si Joey est un néophyte, elle, c’est une pro !



Passant tour à tour du côté de la loi (Cann et les autres) à celui des truands (Mister et son équipe); de Londres à Sarajevo; de 2001 (époque où l’action se déroule) à 1992, lors de la guerre en Yougoslavie, on ne pourra pas se plaindre que l’auteur ne nous ait pas fait varier les plaisirs, les protagonistes, les lieux ou les époques.



Ce sont ces passages sur la vie à Sarajevo, avant, pendant et après la guerre, qui m’a captivé et fait perdre la notion du temps. Certes, on se demande, au départ, ce que la guerre et la pose des mines dans les champs aura avoir avec le roman, mais les explications viendront en temps utile (fin du livre).



La question que tout le monde se pose est "Est-ce que Sarajevo sera le Waterloo de Mister ? Ou tout simplement une version de la "retraite – la queue entre les jambes – de Russie" comme pour le véritable Napoléon.



Joey Cann peut-il le faire tomber ? Can(n) he do it ? Le loser peut-il venir à bout du winner ? Réponse dans le roman.



En tout cas, Joey est tenace, n’a pas peur de Mister et sera comme un moustique qui vous tourne autour mais que vous ne pouvez pas écraser au vu de tous, de peur qu’ils pensent que vous perdez votre sang-froid légendaire.



Là où le roman devient addictif, c’est dans le duel final… Ne vous attendez pas à un duel à la Clint Eastwood dans "The good, the bad and the ugly", mais notre Joey aura tout du salopard dans ce duel, bien que je ne puisse le blâmer.



On sent le travail du journaliste dans la plume de l’auteur car tout y est bien détaillé et nous donne l’impression d’être plongé jusqu’au coup dans cette ville où règne toujours la misère et la corruption. Gros tacle aussi sur notre Société à nous, sur ceux qui sont allé pour "aider" et tir à boulets rouges sur ce que le côté salaud du genre humain.



Même celui qui voudrait rester loin de la corruption, rester propre, clean, tombera dedans un jour. Pas le choix. Enfin, si : marche avec nous ou crève ! C’est vicieux, mais c’est ainsi.



Un roman qui est loin d’un John Le Carré comme indiqué, il ne me marquera pas mon esprit – hormis pour ses passages sur la pourriture de guerre qui eut lieu entre 1992 et 1996 – bien que j’ai tout de même passé un bon moment avec lui sur la fin, ce qui m’a consolé du départ laborieux.



Malgré tout, vu ce qui était noté en 4ème de couverture, j’avais espéré bien mieux que ce que je viens de lire… Dont un Grand Méchant plus "charismatique", pas pour l’aimer, mais pour frissonner à mort du début à la fin.


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Dans son ombre

Bon sang, ce type est doué. Il ne laisse aucun répit au lecteur. L'enquête internationale sur le crime international, dont le nouvel épicentre est la Bosnie au lendemain d'une atroce guerre civile, débouche sur la mise à nu de deux hommes au caractère d'acier. L'un est un fonctionnaire teigneux des douanes britanniques, l'autre une crapule cruelle et mégalo. Ils jouent à qui perd, ne gagne pas. L'auteur réussit le tour de force de passionner alors que les protagonistes n'éveillent la moindre empathie. L'attrait réside dans l'écriture précise, sèche, documentée sur les arcanes des traqueurs et sur la carte géopolitique du trafic de stupéfiants. L'aide internationale a reconstruit la Bosnie, elle n'a pas empêché la reconversion des seigneurs de la guerre en trafiquants sanguinaires et en politiciens véreux. L'amitié rugueuse entre deux vieux voisins, de part et et d'autre de la rivière frontière entre les belligérants, illustre à hauteur d'homme, la complexité d'un affrontement barbare dans des Balkans ravagés jusqu'à la moelle. Gérald Seymour, un nom à retenir ; il renouvelle le genre avec puissance et singularité.








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Dans son ombre

Le bandeau sur la couverture compare l'écrivain avec La Légende, John Le Carré, je ne suis pas trop d'accord... Certes , je ne suis pas une spécialiste de Le Carré, (je n'en ai lu que 2...) et ça fait très longtemps... mais , ce n'est pas pour moi un roman d'espionnage..mais plutôt un thriller psychologique sur fond politique.

Un très grand mafieux Anglais sort de prison, et doit pour "agrandir", ses affaires , partir dans les Balkans accompagné de deux de ses hommes (dont son avocat). Un employé des Douanes(archiviste,affublé d'une coéquipière plus âgée )est chargé de le suivre et de le mettre sur écoute. Et tout ça dans le cadre de la légalité.

Ce qui est intéressant dans ce thriller , c'est tout d'abord les buts de ses deux personnages que tout oppose, puis l'univers , le décors des Balkans.

C'est à mon avis , la grande réussite du livre, sa grande originalité et sa grande richesse. Il y a ce que l'auteur décrit, puis tout ce qu'il sous-entend et enfin tout ce qui n'est pas dit...Il y a la guerre passée, , le désordre, les ruines,les ONG qui essaient de reconstruire, la misère physique et morale, la corruption, les deuils, l'horreur, et pas beaucoup d'espoir...

L'écriture est âpre, économe, masculine (oserai-je dire...).

Un des thrillers les plus originaux que j'ai pu lire...

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En marche vers la mort

Il m’a rarement été difficile à ce point d’écrire une chronique.

Pourquoi ? Je me suis inscrite à la masse critique de Babelio en sélectionnant plusieurs ouvrages pour ceux qui ne connaissent pas le principe. J’ai eu la chance et la joie d’être sélectionnée pour En Marche vers la mort de Gerald Seymour qui m’intéressait à double titre : d’abord pour le sujet traité (le terrorisme) et la maison d’éditions Sonatine, qui est une maison que j’apprécie au plus haut point.

Une fois ce roman reçu, j’avais hâte de m’y plonger et de suivre les protagonistes qui s’avancent lentement vers la mort. Mais….



Quand on lit une telle quatrième de couverture, on ne peut qu’être tenté. On nous promet suspense et plongée dans les méandres psychologiques à la fois des terroristes mais aussi de ceux qui les traquent.



Ce que j’ai aimé dans ce livre c’est tout d’abord le fait que l’auteur n’a rien décrit de manichéen. Il n’y a pas les mauvais d’un côté et les gentils de l’autre. On y perçoit le chemin de chacun, ce qui les a poussés à se tenir d’un côté de la barrière plutôt qu’un autre mais aussi la perméabilité de ces barrières et la manière, parfois de passer de l’une à l’autre. On découvre également au détour de certaines pages, les mécanismes diaboliquement réfléchis des têtes pensantes des organisations terroristes pour amener les plus fragiles et manipulables à se faire exploser au milieu d’une foule d’innocents. Mais on y apprend aussi le cynisme des organes officiels dans la recherche terroriste et l’arrestation des coupables.



Cependant et malgré tous ces bons atouts, je n’ai pas apprécié ma lecture. C’est difficile à dire mais j’ai « souffert » et ce pour deux raisons précises.



Tout d’abord, l’aspect formel dans la découpe du livre m’a complètement embrouillée. Ça peut paraitre idiot mais je n’ai absolument pas compris la césure des paragraphes et ça a mis un bazar monstrueux dans ma lecture… En effet, nous suivons une multitude de personnages et ce, dans une multitude d’endroits. Ce qui demande déjà un effort de concentration certain… Mais ici, on saute une ligne et hop, on se retrouve avec un autre personnage, dans un autre endroit pour une suite complètement différente.



D’ordinaire, sois l’auteur nous fait changer de chapitre (qui ici, soit dit en passant sont d’une longueur peu digeste) soit il insère une étoile et un saut de ligne pour nous faire comprendre qu’on passe à autre chose. Ici, rien. Et cela m’aura perdu plus d’une fois dans ma lecture. Je lisais parfois une dizaine de lignes avant de comprendre que nous étions avec d’autres personnages et devais donc reprendre ma lecture du début parce que je m’étais perdue.



Une construction qui m’a donc laissée dubitative et c’est bien la première fois que la découpe d’un texte me perd au point de me rendre la lecture non seulement assez désagréable mais surtout à brouiller son message. Parce que quand le fond est déjà complexe et que la forme n’aide en rien, on se concentre tellement à ne pas s’y perdre qu’au final on perd de vue le message de fond de l’auteur.



J’ai vraiment eu du mal jusqu’au deux tiers du livre et ensuite, une fois que j’avais enfin compris plus ou moins le fonctionnement, ça allait mieux. Je me suis laissée gagner quelques instants par la tension grandissante instaurée par l’auteur au moment où les protagonistes sont sur le point d’accomplir leur funeste destin…Et patatras, le soufflé retombe presque aussi sec… Quel dommage !



Cette lecture a été une réelle déception car clairement le message de fond, subtil et complexe, a été pour moi noyé par une forme obscure et brouillonne et c’est vraiment dommage. La période a clairement besoin de livres éclairant ce sujet crucial plutôt qu’embrouillant les messages.

J’ai été honorée et très heureuse d’être sélectionnée par Babelio pour cette masse critique et je remercie vivement les éditions Sonatine pour cet envoi. J’espère que ni l’un ni l’autre et ni l’auteur ne me tiendront rigueur de cette chronique globalement décevante. Je me devais de rester honnête dans mon ressenti de lecture qui n’engage que moi.

J’invite les lecteurs à lire ce roman afin de s’en faire leur propre idée et à y trouver la lumière que je n’ai pas su voir.
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Dans son ombre

Il y a des romans qui vous happent. Pour la majorité parce que l'intrigue est bien ficelée et que sujet ou acteurs, souvent les deux, vous attirent. Des ouvrages que vous dévorez en quelques jours, voire en quelques heures.

Et puis, inversement, pour les mêmes raisons, mais aussi pour d'autres qui parfois vous échappent, il y a des œuvres (parce qu'à mon humble avis il s'agit vraiment d'œuvres), que vous ne voudriez pas voir se terminer. "Dans son ombre" de Gérald Seymour en fait partie. Pour tous les critères déjà exposés mais aussi parce que la narration est non seulement captivante, mais remarquablement transcrite, parce que les personnages principaux comme secondaires possèdent l'empathie qu'il faut pour que le lecteur se soucie de leur avenir. Et même, là c'est plus rare, l'intérêt que l'on peut porter également aux rôles les plus noirs. Dans ce roman, celui de "Mister" est l'archétype ce que l'on peut trouver de puissant mais aussi de vil. Un être abject, répugnant, mais séduisant, enjôleur sous des couverts honorables. Une crapule immonde, mais diablement intelligente qui a su s'entourer d'adjoints à son image, mais aussi enchaînés par la personnalité du maître au point d'en être totalement dépendants. Parmi eux "le craqueur" son principal lieutenant, "l'Aigle" son avocat retors et Astings, un autre de ses comparses, ancien militaire et plutôt spécialiste des armes.

L'action se déroule, tout d'abord à Londres où "Mister", le Grand Manitou de la drogue et de bien d'autres produits et opérations criminelles, après plusieurs mois passés en prison est libéré, blanchi lors de son procès grâce à des tours de passe-passe, quelques manœuvres illicites et le talent oratoire de son avocat. Les douanes qui avaient créé un service spécial pour faire tomber l'ennemi public numéro 1 sont effondrés. Le service est dissous, mais la lutte continue avec un autre enquêteur, vieux briscard du métier "Monsieur Gough" et un ancien de l'équipe primaire plutôt asocial Joey, complètement obsédé par l'homme qu'il poursuit.

Le trio Mister, L'Aigle et Astings s'envolent alors pour la Bosnie qui se relève de la guerre interethnique, nous sommes en 2001. Le craqueur en éclaireur y a laissé la vie, alors qu'il montait une opération de rapatriement de drogue à travers des œuvres caritatives. Mister subventionne des camions de nourriture et de vêtements pour les réfugiés et en profite pour rencontrer et s'associer avec l'internationale du crime bien implantée. Joey et Maggie, une experte en surveillance des services secrets britanniques, également présents à Sarajevo vont tenter de piéger Mister et ses acolytes au péril de leur vie.

Nous n'en rajouterons pas plus. Cela fait partie du suspense à respecter. Le bandeau qui accompagne le livre spécifie : "vous n'avez rien lu de tel depuis John le Carré." Dans une critique, le New York Times écrit : "c'est le genre de livre qui vous perdre toute notion de l'heure." Paru en 2015, aux éditions Sonatine, ce livre nous avait échappé alors que nous avions déjà lu le second roman de l'auteur : "en marche vers la mort," paru en 2017 et également excellent. L'oubli est réparé pour notre plus grand bonheur.
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Dans son ombre

Un super-polaire Entre Londres et Sarajevo Qui plaira aux fanas d'une action et de suspense. Je ai aimé le fait Qu'il donne à Réfléchir sur la guerre et ses affres. La part laissée à la psychologie est grande, les personnages are Fouilles et l'histoire m'a tout de suite accrochée. Le finale HNE Vraiment phénoménal et m'a bien plu.



Vous y trouverez non douanier, mafieux de l'ONU, des petites frappes, des Nations Unies et archiviste Comme toile de fond le conflit des Balkans.



Entre roman d'espionnage et thriller politique, ce est un très bon polar, l'auteur a une écriture et Une Façon de Nous Mener Là où il Veut très Efficace, d'Autant en plus Que ce style non journalistique et très crédible . On prend conscience de l'horreur de la guerre et de Ses restes, le la terre de personne, la corruption, la violence, l'injustice et les gangs.



L'auteur a réussi à me captiver Avec Un sujet Qui A La Ne Est de base pas mon sujet de prédilection.



VERDICT



Un très très bon polar Qui donne à Réfléchir with finale Un magnifique et inattendu. Un bon livre à glisser Dans la valise.
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Dans son ombre

Parfois on laisse trainer à tord dans sa Pal des chef d’œuvre et c'est le cas pour moi avec Dans son ombre. Je l'ai oublié dans ma bibliothèque pendant plus de 2 ans.

J'ai rarement lu un récit qui marrie aussi bien la géopolitique (ici le conflit en Yougoslavie) et le crime organisé et surtout je n'ai jamais lu un tel face à face, une telle opposition avec un final incroyable et qui va assez loin. Et je ne vous parle même de ce numéro d'équilibriste mené de main de maitre par concernant les flashbacks. Là aussi je crois que je n'avais jamais lu ça.

Passionnant et fascinant
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Dans son ombre

Gerald Seymour est un ancien grand reporter et aujourd’hui un romancier très apprécié dans les pays anglo-saxons. Dans son ombre est le premier roman de cet auteur à être publié en France.



Le résumé et les presque 750 pages ne m’emballaient pas franchement, je préfère vous le dire tout de suite. Ce type d’histoires n’est pas vraiment ma tasse de thé, je préfère de loin les thrillers psychologiques ou les enquêtes policières. Là, je n’ai rien à redire sur le style qui est très bon. C’est juste que je n’ai pas été séduite par l’intrigue que j’ai trouvée trop longue. J’ai pourtant lu d’excellentes critiques, donc j’ai la sensation d’être passée à côté d’un bon roman. Pas de bol. En revanche, si vous aimez ce type de romans, je pense que celui-ci pourrait vraiment vous plaire.
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Dans son ombre

Je n’ai jamais lu un livre de John le Carré mais, apparemment, l’écriture de Gerald Seymour serait de la même trempe que celui-ci. Le fait est que ce livre est un vrai pavé, rondement bien mené et terriblement précis dans ses détails. L’ambiance est sombre, addictive et le récit rythmé. L’expression qui conviendrait le mieux serait, sans aucun doute, que ce thriller est un véritable jeu de cache-cache.



Mister, un mafieux qui n’aurait jamais du sortir de prison, se retrouve enfin à l’air libre et, inutile de dire qu’il ne va pas rester les bras croisés. Dire bonjour à sa Princesse et puis plannifier un gros coup… ses prochains jours sont tous tracés. De son côté, Joey Cann, agent des services britanniques qui a passé un grande partie de son temps à mettre ce criminel derrière les barreaux, n’en revient pas que ce dernier soit relâché dans la nature. Dès les premières lignes de ce récit, une course poursuite va se jouer entre ces deux hommes. Cann décide de passer les jours qui suivent dans l’ombre de sa cible car jamais il ne permettra que Packer/Mister s’en sorte aussi facilement.



Surnommé par ses contacts comme « l’Intouchable », Packer est un gros bonnet qui prépare un coup énorme. L’affaire se déroulera en Bosnie, près de Sarajevo et c’est donc là que va atterir Cann. Accompagné de Maggie, une femme plus âgé que lui – qui est davantage considéré comme un agent immature et incompétent par ses supérieurs-, Cann va commencer à surveiller, traquer et noter tout ce que Mister fait, les personnes qu’il rencontre et les lieux qu’il visite. En restant à une courte distance de sa target, Cann va tenter de comprendre ce qu’il prépare et faire tout son possible pour le coincer avant que Mister ne parvienne à accomplir sa sombre affaire. Alternant les points de vue de plusieurs personnages (on passe très vite, d’un paragraphe à un autre, à des lieux et des protagonistes différents), nous avons le loisir de découvrir la perspective des traqués et des traqueurs (ou bien sont-ils tous dans les deux situations?) : Maggie, Cann et leurs acolytes d’un côté, Miste et L’Aigle de l’autre. La chasse à l’homme commmence !



Le livre aurait bien pu être une trépidante histoire d’espionnage… Malheureusement, le récit fut trop lent et trop lourd à mon goût. L’auteur passe beaucoup de temps à décrire la ville et la vie à Sarajevo, il donne aussi de nombreux détails sur l’histoire d’un champ de mines non désaffecté, sur la politique bosniaque et les raisons qui ont poussées Mister à en arriver où il est aujourd’hui. Je ressors donc de ma lecture fort mitigée. J’aurais voulu entrer dans l’hisoire directement où au moins après les cent premières pages mais il en a fallu plus de 400 pour que j’accroche vraiment bien au récit. Certaines scènes du début sont assez prenantes mais la majorité du texte m’a laissée dans le flou et dans l’incapacitité de vraiment bien visualiser l’histoire. Les personnages sont eux, très bien décrits et sont, je trouve, l’atout de ce livre. Une guerre psychologique a lieu entre Packer et Cann qui désirent tous les deux entrer dans l’esprit de l’autre pour le comprendre et le devancer. Les personnages secondaires ont également des personnalités fortes et bien décrites ce qui amène un peu de piment dans l’histoire.



J’ai failli arrêter ma lecture en cours de voyage mais j’ai persévérer et je ne le regrette pas. Car les dernières 150 pages et cette dernière journée de cache-cache entre nos deux cows-boys fut vraiment épique ! Même si l’histoire ne m’a pas emballée, j’ai beaucoup aimé la clôture du livre et la façon dont l’auteur a mené ses personnages à cette journée, sur ce champ de mines. Un duel très original, mental et physique, va avoir lieu entre nos deux protagonistes et je vous assure que vous n’aimeriez pas être à leur place. Une fin digne pour le lecteur qui aura sur s’accrocher jusqu’au bout.



En résumé, un thriller psychologique étayé et bien fondé mais difficile à visualiser. Un ryhme assez spécial mais une fin magistrale. Pour ceux qui aiment les thrillers qui sortent de l’ordinaire, je vous invite à vous lancer dans l’aventure.



Merci à la masse critique Babelio et aux éditions Sonatine ! Je suis ravie d'avoir pu découvrir ce roman grâce à vous.
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En marche vers la mort

Du travail bien fait, digne d’un John LE CARRÉ. Tous les personnages marchent vers leur destin, consciemment ou inconsciemment. L’auteur entre avec sérieux dans la tête de ses personnages, tant des terroristes islamistes que de ceux qui sont amenés à les poursuivre, avec la question lancinante de savoir jusqu’où on est en droit d’aller trop loin pour combattre le pire. Le roman est plus subtil qu’il n’y paraît car il met aussi un scène un héros paradoxal et démontre que déjouer un attentat, c’est chercher une aiguille dans une botte de foin et que la réussite de l’entreprise peut tenir plus au hasard, à la chance et aux réflexes qu’à tous les dispositifs qui sont lis en œuvre par les appareils d’Etat. C’est donc une réussite, un récit haletant et un plaisir de lecture
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Dans son ombre



Séduit par le livre de Gérald Seymour, En marche vers la mort, sorti en octobre 2017 chez Sonatine et sujet d’une précédente chronique, je décidai de me replonger dans l’univers de cet auteur avec cet autre livre, Dans son ombre. Il s’agit cette fois du premier livre de Gérald Seymour traduit en français. Publié en 2001 aux États-Unis sous le titre The Untouchable, et seulement en 2015 en France par les Éditions Sonatine.



Londres, début du 21e siècle. Albert William Packer, dit Mister, a la mainmise sur la capitale, vainqueur d’une guerre des gangs pour leurs territoires. Sous une apparence ordinaire, Packer est un salopard redoutable, le nec plus ultra. Secondé par Henry Arbuthnot, avocat à la cour et brillant dans la manipulation des lois, et Duncan Dubs, expert dans la manipulation de l’argent, il parvient même à sortir libre d’un procès, après défection du témoin clé et malgré tous les efforts entrepris depuis trois ans par la police criminelle, les services de renseignements, et le service des Douanes.

Joey Cann, vingt-sept ans, est le plus jeune membre du groupe SQG, Groupe Sierra Québec Golf, formé spécialement pour traquer et arrêter Albert William Packer. Il ne peut pas croire que trois ans d’efforts sont tout simplement anéantis, aussi décide-t-il de continuer la traque.

Duncan Dubs, homme de confiance et ami de Mister, est retrouvé mort à Sarajevo, alors qu’il y préparait un nouveau trafic dans le but d’accroître la fortune et la puissance de ce dernier.

Hors de son territoire et de ses habitudes, Packer est affaibli. C’est sur ce terrain, dans cette région des Balkans, scène de guerre entre Serbes et Croates de 1991 à 2001, que Joey Cann est envoyé en mission pour espionner Packer et récolter suffisamment de preuves pour l’envoyer définitivement en prison. Joey Cann fait de cette mission un défi personnel. Il a toujours été un looser, alors que Packer est un winner. Pour y arriver il va le traquer, rester dans son ombre jour et nuit.



« Quand on met la pression sur une pourriture, il commet des erreurs. Quand il fait des erreurs, il faut être là… »



J’ai pris autant de plaisir à lire cet autre ouvrage de Gerald Seymour que le précédent qui, lui, vient de sortir chez Sonatine.

Après avoir passé le cap de la présentation des personnages et du décor, qui peut s’avérer complexe par rapport à d’autres thrillers, à cause de la multitude de personnages, des changements de lieux et d’époques, je me suis laissé embarquer dans un voyage captivant au coeur des Balkans, dans un thriller plein de suspense.

Comparé au livre "En marche vers la mort", on retrouve le même schéma : une proie, un chasseur, une toile de fond, et un style narratif particulier. Dans ce livre-ci, la proie est un mafieux barbare qui inflige douleur et malheur, le chasseur un membre du service des Douanes qui n’a rien pour lui hormis des problèmes relationnels mais qui dégage une telle empathie qu’on a envie de le soutenir et l’aider à mener à bien sa mission. La toile de fond est cette guerre de l’ex-Yougoslavie, que l’auteur, ancien reporter ayant sillonné le globe durant des années, décrit très bien dans toute son horreur.



« Les deux camps faisaient pousser des plants de cannabis devant leurs positions avancées. Les seigneurs de guerre encourageaient ces plantations. Ils pensaient que des types défoncés ne réfléchiraient pas trop sur la guerre, et aussi qu’ils combattraient plus vaillamment pour ne pas devoir abandonner leurs cultures. Est-ce que vous vous imaginez comment c’était ici, l’hiver, si vous n’ étiez pas bourré ou complètement défoncé ? Les petits gars combattaient, défoncés, beurrés, et à moitié morts de froid, et les grands hommes s’engraissaient sur leurs dos et sur leurs cadavres. »



Le style narratif particulier de Gerald Seymour est plutôt déstabilisant. Sans aucun interligne l’auteur prend plaisir à nous transporter d’une situation à une autre, d’un personnage à un autre, au risque d’embrouiller le lecteur le temps de s’en apercevoir. La relecture s’avère parfois nécessaire sur quelques lignes, mais on finit vite par s’y habituer et se faire moins surprendre au fil des pages.

Les retours dans le passé, clairement indiqués, nous plongent dans l’horreur de la guerre, dans la vie de deux paysans dont les propriétés voisines vont être séparées par une ligne de front et qui devront en subir les conséquences contre leur volonté. Les scènes décrites, parfois dérangeantes, témoignent une fois de plus de l’absurdité d’une guerre. Quant au présent, il nous laisse imaginer à quel point l’internationale du crime a pu s’implanter dans une région durant une guerre qui a semé le chaos.



La psychologie des personnages, qu’ils soient dans le camp des bons ou celui des mauvais, est recherchée, nous offrant des personnalités complexes, attachantes ou méprisantes.

Albert William Packer, le mafieux anglais, bien que vil et méprisable, semble touchant quand il accompagne la représentante de Haut Commissariat aux Réfugiés pour la distribution des dons de l’opération de soutien "Bosnia with love",



 Le passé va finir par rattraper le présent dans un final mémorable, jubilatoire, tellement joli et tellement cruel, un final où les rôles de dominant et dominé vont s’inverser, et qui peut très bien susciter le débat. Quelle attitude aurions-nous adoptée ? Quelle décision aurions-nous prise ?



La traque d’un mafieux à la fin de la guerre des Balkans. Une épopée excitante et captivante, et un final mémorable !
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En marche vers la mort

Je viens de terminer la lecture d'En marche vers la mort, livre que j'ai reçu dans le cadre de la la Masse Critique et je suis un peu perplexe. Je m'explique :

La quatrième de couverture m'a interpellée. le sujet traité est tellement actuel, même si la version originale de ce livre a déjà une dizaine d'années.

Je me suis donc lancée avec "enthousiasme" dans cette lecture. Mais les cent premières pages ont été laborieuses.

De nombreux personnages, beaucoup de détails, de descriptions, mais surtout une construction assez déroutante. L'auteur passe d'un personnage à l'autre sans aucune transition, juste en changeant de paragraphes. On retrouve donc une multitude de personnages, de faits, d'actions à chaque très long chapitre. J'ai été obligée à plusieurs reprises de revenir en arrière pour bien comprendre où j'en étais.

Cependant, une fois la construction adoptée, j'ai plongé dans l'intrique, j'ai aimé cette avancée vers l'inévitable, la frontière si mince entre le bien et le mal décrite par Gerald Seymour, qui ne place pas ses personnages dans deux colonnes "les méchants" et "les gentils". Cette plongée dans les cellules de l'anti-terrorisme - organisation, manipulation, réaction, action... - m'a intéressée.



Au final, je trouve dommage et je ne comprends pas le choix de cette mise en page qui enlève de la fluidité à la lecture. Sonatine m'avait habituée à mieux. Toutefois, ce livre reste à mes yeux, un bon thriller.
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Dans son ombre

Albert William Packer, alias "Mister", est un "gagnant". Il règne sur la pègre londonienne, avec l'appui de son avocat attitré, Henry Arbuthnot, alias "L'Aigle", qui lui a permis de sortir libre d'un procès retentissant après trois ans de traque par les plus fins limiers du Royaume-Uni. Joey Cann est un "perdant", du moins se définit-il comme tel. Refusé à l'armée, pour cause de myopie aggravée, il a rejoint le corps des douanes, où il a participé comme simple archiviste à l'équipe chargée d'accumuler les charges pesant contre "Mister". La faillite de l'entreprise, pourtant soutenue au plus haut niveau, va contraindre les autorités à revoir la stratégie utilisée pour mettre à bas le tout-puissant roi de la drogue. Joey, sorti miraculeusement de son placard par un de ses supérieurs hiérarchiques, va se retrouver en première ligne contre ce génie du mal incarné : "perdant" contre "gagnant", tout le monde sait qu'au pays des "bookmakers" les paris les plus stupides peuvent s'avérer payants. Pendant ce temps, deux amis, l'un serbe, l'autre croate, qui se rendaient régulièrement visite de part et d'autre de la rivière Bunica avant l'horrible guerre qui précipita les uns contre les autres les débris issus de l'éclatement de la Yougoslavie, sont maintenant séparés par un champ de mines. Tous ces personnages, et de multiples autres, vont se trouver mêlés à ce récit haletant, mené avec une maîtrise hors du commun, mettant aux prises les forces du Bien et du Mal, un conflit vieux comme le monde que l'on retrouve ici faisant rage dans une vision sombre, mais pourtant jamais manichéenne, de l'humanité. Ancré dans l'actualité, ce roman noir, très noir, nous emmène visiter les recoins les plus cachés du comportement humain. Un récit prenant jusqu'à la dernière page, mais aussi un pamphlet au vitriol contre la guerre, la corruption, les faux-semblants qui font, hélas, croire aux puissants qu'ils nous gouvernent…
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Dans son ombre

Un thriller dense, puissant et envoûtant : "Dans son ombre", de Gerald Seymour, aux éditions Sonatine et Livre de Poche.



Le pitch : Riche homme d'affaires à la tête de la mafia londonienne, Mister, de son vrai nom Albert William Packer, fait l'objet d'une étroite surveillance par l'Eglise, service des douanes britanniques. Après quelques mois de détention préventive, ce dernier fait l'objet d'un procès spectaculaire dont il ressort blanchi après avoir usé de son influence et de moyens peu scrupuleux. Désormais libre, celui-ci ambitionne de faire partie de l'élite du crime organisé international, et se rend pour cela à Sarajevo, en Bosnie, le nouvel El Dorado des criminels, où son homme de mains a été assassiné par la mafia locale.

Un homme, Joey Cann, est cependant bien déterminé à contrecarrer ses plans. Archiviste au service des douanes, celui-ci obtient de sa hiérarchie une mission de surveillance dans laquelle il sera aidé de Maggie Bolton, spécialiste en écoutes. Prêt à tout pour faire replonger Mister, Joey va dès lors se lancer dans une traque qui vire à l'obsession...



Découvert dans le cadre de la sélection du mois d'août du Prix des Lecteurs de Livre de Poche, la lecture de ce livre fut pour moi un véritable choc.



L'auteur nous plonge en effet au cœur d'un récit brillamment maîtrisé dont l'action se déroule dans un pays exsangue, ravagé par la guerre et rongé par les trafics en tous genres. Dans cette histoire, bâtie sur un faux rythme lent, il est question d'attente sur près de 700 pages, qui se révèlent pourtant impossibles à abandonner. Pris au piège de cette intrigue captivante, le lecteur ne peut dès lors s'empêcher de faire défiler les chapitres avec toujours plus de frénésie, tant l'issue lui paraît de plus en plus incertaine. Le suspense monte ainsi crescendo avant d'aboutir à un duel final dans un champ de mines qui restera d'anthologie.

Ce roman est finalement l'histoire d'un duel et porte particulièrement bien son nom, chacun étant dans l'ombre de l'autre, dans l'attente du moindre faux pas de son adversaire. La psychologie des personnages principaux est remarquablement bien décrite. Mister est un winner, violent, arrogant, machiavélique et sans scrupules tandis que Joey Cann est un looser inoffensif, discret et respectueux des lois. A priori tous les opposent mais, malgré leur caractère bien trempé, chacun d'entre eux va révéler des failles abolissant peu à peu la frontière entre le bien et le mal.

Fluide et minutieuse, l'écriture se révèle souvent empreinte de poésie, ce qui tranche avec le climat de violence qui règne tout au long de l'histoire.



En bref, un thriller psychologique haletant, à ne pas rater.
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Dans son ombre

Mister Packer est surveillé par les Douanes, service appelé l’Eglise. Le service pensait l’avoir enfin piégé avant que tout ne s’écroule pour un problème de procédure. Un homme refuse d’abdiquer : Joey Cann, l’archiviste de l’équipe. Il est recruté par le nouveau chef pour suivre comme son ombre Packer. Le caïd lui, qui vient de perdre son ami d’enfance, prévoit de partir finaliser un business à Sarajevo. Ce projet doit lui donner une dimension internationale. Mais le Sarajevo d’après guerre est une plateforme de la corruption et du crime organisé. Pas facile d’y exercer en tant que truand ou de justicier.



Le roman alterne donc des chapitres avec Packer, d’autres avec Joey et enfin des flashbacks de la guerre autour d’un petit village.



L’histoire se déroule donc essentiellement sur le territoire de Sarajevo, où l’on découvre l’étendue des dégâts et de l’horreur issues de la guerre. Joey est accompagné de Maggie, experte en surveillance du MI6 (service secret anglais). Lui Joey, décrit comme un binoclard que l’on aime détester, est un frêle agent terriblement buté. Elle, elle respire la classe malgré son âge, et elle s’évertue à canaliser son jeune binôme.



Mister Packer est lui le type même du caïd classe mais impitoyable. Il est capable d’infliger les pires tortures à ceux qui osent le défier, le critiquer ou le frôler. Avec lui le droit à l’erreur est nul. Il est entouré de son équipe : son avocat dénommé l’Aigle, un homme chétif et trouillard, d’Atkins son expert armement et d’autres gars chargés soit de le conduire soit de mener ses missions punitives. Mister c’est construit depuis l’école sa réputation de dur, des coups il en a prit, mais il en a donné plus en retour. On sent l’homme sur de lui, qui maîtrise la situation et qui aime le contrôle.



Le roman est très vite accrocheur, on se plait à suivre les personnages, et le décor de Sarajevo donne une dimension froide à l’intrigue. Joey est très attachant même si son obstination est souvent agaçante. Pour Packer, malgré le dégoût que ses actes inspirent, on a tendance à avoir du respect pour lui.



Le livre de 744 pages se lit plutôt vite, à part autour des 500 pages où l’on végète un peu, c’est un peu le ventre mou de l’histoire. Dommage car sans cela le livre serait addictif.



J’ai malgré tout beaucoup aimé ce livre, qui dans sa construction me rappelle Je suis pilgrim mais sans lui arrivé à la cheville.



Le style



Il est agréable, dynamique avant de fléchir un peu au milieu de l’histoire et de finir en mode canon le roman. Des descriptions équilibrées et des personnages à la fois attachants et irritants. Une belle plume à découvrir.



Mon petit point positif :



Le livre nous rappelle cette guerre qui a eu lieu près de chez nous et il n’y a pas si longtemps. Et pourtant qu’elle nous semblait loin, nous derrière nos écrans de TV. Donc j’ai apprécié cette piqûre de rappel
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Dans son ombre

Décrit comme un thriller, ce bon gros roman appartient plutôt à la catégorie espionnage. Qu'à cela ne tienne !



Je suis donc Joey Cann et son obsession de Packer, dit Mister. Obsession qui l'entraîne à Sarajevo où se déroulera l'intrigue du roman.



Tout au long des presques 600 pages, l'auteur nous décrit l'aura de Mister, personnage important du trafic de drogues à Londres, respecté et craint. Mais hors de l'Angleterre, il n'est plus personne et l'on découvre des requins ayant déjà pris en main le business européen.



Pendant près de 400 pages, l'auteur nous décrit la ville et l'état du pays, rongés par le marché noir et les trafiques divers, y compris celui des aides internationales.



Si l'intrigue en elle-même ne m'a pas passionnée (trop lente à mon goût), j'ai apprécié que l'on me conte l'histoire du conflit par le petit bout de la lorgnette. J'ai aimé decouvrir ce pays délaissé des Dieux, loin de la carte postale.



J'ai senti, tout au long des pages, que l'écrivain connaissait bien cette partie du monde, et la ville de Sarajevo en particulier. Son histoire tragique, également. J'ai découvert ainsi de quelle façon la ville avait souffert et souffre encore de sa non-reconstruction.



J'ai aimé retrouver les deux agriculteurs, séparés par la guerre, se retrouvant après pour continuer de disputer leurs parties d'échec. Et découvrir enfin leur rôle dans cette histoire.



Bref, si l'aspect policier de l'histoire ne m'a pas convaincu, j'ai en revanche beaucoup goûter la visite de cette région du monde dévastée par une guerre fratricide.



L'image que je retiendrai :



Celle du seul juge de Sarajevo encore intègre, qui vit dans une moitié de maison en haut d'une côte avec sa fille handicapée.
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