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Critiques de Gerald Seymour (28)
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En marche vers la mort

J'ai vraiment adoré, l'écriture et la construction du roman. Le rythme relativement lent m'a laissé déguster une prose simple mais extrêmement précise. Il y a un goût de roman anglais. Quant à la construction, c'est une chorale de nombreux personnages étudiés finement. Il s'agit de la dé-construction de l'événement final et de l'analyse et de la mise en place des innombrables micro-faits qui tous mis bout à bout aboutissent à un moment donné dans le temps. Chaque instant unique que nous vivons est le fruit d'une infinité d'instants uniques précédents, Seymour est arrivé à me le faire toucher du doigt.
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En marche vers la mort

Un livre que je regrette d'avoir coché lors de la Masse critique mauvais genre. Le sujet ne manque pas d'intérêt et tout n'est pas à jeter, le style est agréable et l'histoire pourrait être intéressante. Et quoi de plus actuel que le terrorisme et les kamikazes. Mais il y a tellement de personnages et d'histoires qui s'entremêlent qu'on finit par s'y perdre et les chapitres sont tellement long qu'on a l'impression qu'on arrivera jamais au bout. Je me suis accrochée jusqu'à une bonne moité et j'ai fini par lâcher cette lecture à mon grand dame ( j'ai horreur de faire ça ) parce que je m'ennuyais fermement en lisant ces pages. Je pense qu'il y a un réel problème de mise en page dans ce livre. En faisant les césures autrement , en le chapitrant autrement, on prendrait beaucoup plus plaisir à le lire et on aurait pas cette impression de longueur et de lourdeur. Les chapitres font quand même entre 20 et 30 pages , c'est beaucoup trop je trouve et on passe d'une histoire à l'autre dans un même chapitre et c'est plutôt perturbant. Un livre que je ne recommanderai donc pas.
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En marche vers la mort

Ce livre est perturbant. Non pas par le sujet, le scénario ou l’écriture, mais pour le lecteur, gêné par une mise en page (parfois, souvent ?), que je ne dirais pas baclée, mais non aboutie. L’éditeur, en l’occurrence Sonatine, dont les choix sont pourtant très judicieux, ne nous avait pas habitués à ce genre de défaillance.

Cela vous surprend ? Je m’explique.

Ce thriller de quelques 500 pages et des broutilles est une chronique. Une chronique du terrorisme. Une chronique d’un jeune terroriste, un étudiant en médecine saoudien, embarquée dans une « aventure-suicide » qui le dépasse pour rejoindre deux frères aînés, morts en martyr. Une chronique de l’environnement de ce candidat au paradis des 72 vierges et de son cheminement vers l’opération finale ; une chronique des futures victimes et de leur vie ordinaire ; une chronique des autorités supérieures (et inférieures) de l’état anglais chargées de rechercher et d’éteindre cette folie meurtrière. Enfin la chronique d’un inspecteur de police chargée de la surveillance des VIP à qui on a confié le journal d’un grand oncle engagé volontaire dans la guerre d’Espagne 70 ans auparavant. Sa lecture va le perturber pour le restant de ses jours.

Tout cela implique un nombre important de personnages dans le récit. Des personnages qui vaquent à leurs occupations et « marche vers la mort, » pour certains, pendant 17 jours. Il eut donc été intéressant d’avoir en début (ou en fin) du ce copieux roman, une liste des interprètes principaux. A défaut, que les transitions, les passages d’un acteur à un autre, que l’unité d’action, de lieu ou de temps, soient au moins définis par trois étoiles par exemple (elles apparaissent parfois, on ne sait trop pourquoi), ou un nom, une date, une heure, un lieu même en surtitre correspondant à cette partie de chapitre. Il faut en effet parfois plusieurs lignes de lecture voire un paragraphe avant de comprendre à qui l’on a à faire, lorsqu’une seule ligne blanche sépare la précédente actualité de la suivante. Souvent même, ce changement intervient en haut de page ou au verso sans que l’on ait remarqué d’emblée que l’on changeait de sujet.

Hormis ce détail technique (quand même agaçant), ce roman de Gérald Seymour, qui date, tout de même de 2007 est remarquable d’actualité. L’auteur considéré comme le meilleur à l’œuvre aujourd’hui, se rapproche plus, à mon avis, du « Je suis Pilgrim » de Terry Hayes, du « Breaking News » de Frank Schäzting, des « Pukhtu » de Doa, des œuvres de Frédéric Forsyth ou Cédric Bannel que de celles de John Le Carré ou Robert Ludlum comme indiquées par l’éditeur.

J’ai adoré malgré le défaut indiqué plus haut : ces passages d’un plan à un autre neque transeuntem qui m’irritait au point de me faire cesser ma lecture. Ce ne fut plus le cas à partir du 17e jour, un samedi, jour d’ouverture des soldes et du rendez-vous de tous les personnages avec leur destin et où l’auteur en fait ensuite un inventaire. Il en résulte que la vie est faite de rencontres bonnes ou mauvaises et que la fatalité en fait partie.

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En marche vers la mort

Journaliste pour ITN pendant une quinzaine d’années, Gérald Seymour publia son premier livre Harry’s game en 1975 et devint écrivain à plein temps à partir de 1978. Depuis il a écrit plus d’une trentaine de livres.

Edité en 2007 sous le titre The walking dead, En marche vers la mort sort en français dix ans plus tard, mais reste d’une actualité brûlante. C’est seulement le second livre de l’auteur, repris par Sonatine Editions, après Dans son ombre paru en 2015.



"Comme tous ceux qui étaient assis dans l'ombre dérisoire du mur, Ibrahim était un mort vivant. Plus tout à fait un jeune homme à qui ses deux premières années de médecine offraient un avenir et pas encore un martyr qui serait honoré et accueilli à la table de Dieu. Il connaissait les récompenses offertes aux chahids, car elles lui avaient été énumérées à la mosquée de Habala par l'imam qui avait été son protecteur et son recruteur, qui avait rendu possible le début de son voyage vers le paradis."



"Au plus profond de lui, la peine pour son père l’emportait, ainsi que la volonté de lui apporter une fierté qui le soulagerait de sa terrible dépression. Il y avait aussi la vengeance, la volonté de frapper les forces du mal et de montrer au monde la détermination de la foi chez un jeune homme. Sa mère était morte parce que les maîtres du royaume privaient de ressources la province d’Asir. Ces gouvernements corrompus cohabitaient avec les kafirs, les mécréants. Son frère aîné était mort pour défendre un pays musulman envahi et violé par des impies. Son deuxième frère était mort des mains des pires des infidèles. Il croyait que sa propre mort, son martyre, libérerait son père de la mélancolie."



Ce roman de Gérald Seymour est non seulement une extraordinaire analyse psychologique de ce jeune homme, Ibrahim Hussein, tout au long de son cheminement vers l’acte final, mais aussi celle de nombreux intervenants qui vont être mêlés de près ou de loin à cet acte barbare dont l’actualité nous parle quasi quotidiennement.

Le style et le sujet en font un thriller haletant : une croisade au nom d’un Islam intégriste qui creuse la fracture entre bons et méchants, yankees et X-rays, ceux qui portent les bombes.

Mais Ibrahim n’est qu’un pion aux mains d’un duo qui peut déchaîner l’enfer, un planificateur qui recrute et organise, et un ingénieur qui assemble la bombe : un gilet, des câbles, de la dynamite et des clous.

L’auteur ne fait pas preuve de manichéisme en nous forçant à nous interroger sur les frontières entre le bien et le mal. David Banks, officier d’élite du contre-espionnage anglais, doute aussi de cela après avoir retrouvé et lu le carnet d’un de ses aïeuls, engagé volontaire au sein des Brigades internationales dans l’Espagne de 1937, et qui reconnaît la bravoure de l’ennemi.

La bravoure dont fait preuve le jeune Ibrahim est aussi remarquable, à tel point que le personnage suscite de l’empathie. Même s’il est responsable de ses actes, la vengeance qui le guide est tout à fait compréhensible. Son endoctrinement est tel qu’il ne voit pas qu’il est juste un pion aux mains de chefs qui se servent de cette chair humaine pour mener leur propre guerre.

A l’inverse, les deux hommes de main irlandais, chargés d’obtenir la moindre information de la bouche d’un activiste repenti, suscitent le dégoût . La cruauté dont ils font preuve peut-elle se justifier par le besoin de sécurité que nous attendons de nos dirigeants et des services chargés d’évaluer la menace et d’obtenir des renseignements ?

Dans la guerre que nous menons contre l’État Islamique, peut-on se permettre de suivre un code de bonne conduite, ou doit-on agir comme des barbares, être favorable à la torture, choisir entre le pire et le moindre mal ?

Terrorisme, bravoure, lâcheté. Une actualité brûlante traitée avec recul et humanité.
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Dans son ombre

Une équipe des Douanes britanniques essayent de faire tomber une ultime fois, et après bien des échecs, un caïd londonien, Albert Packer. Le déplacement de celui-ci à Sarajevo, avec son avocat et son homme de main, pour organiser une nouvelle filière de la drogue fait espérer que l’occasion soit propice pour les piéger. Une équipe réduite est dépêchée sur place dont un jeune inexpérimenté, Joey Cann, qui fait de cette traque une affaire personnelle et prendra tous les risques, seul, pour remporter ce duel mano a mano.



Un polar de très bonne facture, très noir, captivant et habilement structuré, au style vif et précis. L’aspect humain, l’aspect psychologique et surtout l’aspect administratif sont finement analysés sans nuire un seul instant à l’action, fort soutenue. Si les évènements à Londres sont bien décrits, ceux de Sarajevo et de ses environs, la paix revenue, sont tout à fait remarquables. Un livre qui mérite son Prix des lecteurs 2016.
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Dans son ombre

très bon récit qui mêle affaire policière et guerre des balkans se lit d'une traite
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Dans son ombre

Si on peut le faire , Cann le fera . Joey Cann , jeune membre des Douanes britanniques aussi surnommées « L’Eglise » , est en effet prêt à tout pour aller jusqu’au bout de son combat contre un homme . Cet homme, Albert Packer alias Mister , n’est ni plus ni moins que le gangster le plus puissant d’Angleterre , qui règne sur le crime organisé à Londres et dans sa région . Malgré un échec qui a permis à Mister de ressortir libre après plusieurs mois derrière les barreaux , l’Eglise décide de ne rien lâcher : après le ménage fait dans la précédente équipe chargée de suivre le malfrat , elle décide de conserver Cann et de l’envoyer en Bosnie suivre comme son ombre Mister et ses acolytes , l’Aigle –son avocat – et Atkins – son conseiller armement - aidé dans sa mission par une experte en mouchards perfectionnés et miniaturisés , Margaret Bolton . Le caïd a effectivement décidé d’étendre son empire à cet ancien morceau de la Yougoslavie et par la même occasion tenter de découvrir les assassins de son ancien lieutenant , le Craqueur . Si le pays n’est plus en guerre depuis quelques années il va découvrir un état gangrené par la corruption , où les dégâts dus aux nombreux bombardements sont omniprésents et dont les mines tapissant encore de nombreuses champs continuent de tuer et de blesser de nombreux innocents .

Gerald Seymour nous propose une version britannique et actualisée du jeu Des Gendarmes et des voleurs avec en toile de fonds les bâtiments dévastés de Sarajevo et de sa région , vestiges d’une des nombreuses guerres des Balkans qui ont vu le démantèlement progressif de l’ancienne République de Yougoslavie . Un roman parfaitement rythmé qui décrit superbement ce duel épique et sans merci que ce livrent deux individus que tout oppose .

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Dans son ombre

Londres 2001: Packer, un redoutable mafieux est libéré à l'issu de son procès faute de preuves. En effet, le témoin clef ne s'est pas présenté. C'en est trop pour Cann, un employé des douanes qui a consacré trois ans de sa vie à faire boucler celui que l'on surnomme "Mister". Il va donc le suivre coûte que coûte, "dans son ombre". Cette obsession va le mener en Bosnie où il sait que Mister a mis en place un trafic d'armes sous couvert de mission humanitaire...



J'ai reçu le livre dans le cadre de l'opération "masse critique". Ce polar rythmé est avant tout psychologique et politique. J'ai été intéressée par l'aspect monomaniaque de Cann, moins par les descriptions précises des contextes sociaux et politiques.

N'étant pas une habituée du genre, ce livre m'a paru assez dense à lire.

Je pense que la comparaison avec John le Carré est moins dans le style que dans les thématiques abordées (espionnage, géopolitique).

La fin est originale, et ravira les amateurs du genre.
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