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Critiques de Gerald Seymour (28)
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Dans son ombre

Il est un caïd régnant sur Londres sans conteste : le groupe des douanes qui patiemment pendant trois ans l’étudiait à la loupe et avait enfin trouvé de quoi l’inculper explose en vol – il est plus fort qu’eux. Mais le petit gars chargé de l’archivage résiste, en dépit de tout; obsédé maladivement par cet homme dont il a consigné le plus infime détail pendant des années, il accepte de partir sur ses traces en Bosnie. « Mister », comme aime à se faire appeler ce Tony Soprano reptilien, y part conclure un contrat international, agrandir son empire, étendre son pouvoir – mais il n’a aucune idée de l’endroit où il met les pieds. Les Balkans ne sont pas l’Angleterre, il n’y est pas connu, et quand bien même : les règles ne sont pas les mêmes…



Un formidable polar qui saisit son lecteur dès les premiers instants, en alternant la vie d’une petite vallée pendant la guerre en Bosnie-Herzégovine et l’histoire de Mister. L’accent est mis sur le côté psychologique, ça fonctionne au petit poil et on s’achemine lentement vers un final immensément prenant, une sorte de western où toutes les petites parties de la mosaïque s’assemblent et on vibre, on vibre ! Rarement l’empathie du lecteur n’aura été autant mobilisée : impossible de rester froid devant ce qu’on lit.



Niveau immense !

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Dans son ombre

Bon sang, ce type est doué. Il ne laisse aucun répit au lecteur. L'enquête internationale sur le crime international, dont le nouvel épicentre est la Bosnie au lendemain d'une atroce guerre civile, débouche sur la mise à nu de deux hommes au caractère d'acier. L'un est un fonctionnaire teigneux des douanes britanniques, l'autre une crapule cruelle et mégalo. Ils jouent à qui perd, ne gagne pas. L'auteur réussit le tour de force de passionner alors que les protagonistes n'éveillent la moindre empathie. L'attrait réside dans l'écriture précise, sèche, documentée sur les arcanes des traqueurs et sur la carte géopolitique du trafic de stupéfiants. L'aide internationale a reconstruit la Bosnie, elle n'a pas empêché la reconversion des seigneurs de la guerre en trafiquants sanguinaires et en politiciens véreux. L'amitié rugueuse entre deux vieux voisins, de part et et d'autre de la rivière frontière entre les belligérants, illustre à hauteur d'homme, la complexité d'un affrontement barbare dans des Balkans ravagés jusqu'à la moelle. Gérald Seymour, un nom à retenir ; il renouvelle le genre avec puissance et singularité.








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Dans son ombre

Il y a des romans qui vous happent. Pour la majorité parce que l'intrigue est bien ficelée et que sujet ou acteurs, souvent les deux, vous attirent. Des ouvrages que vous dévorez en quelques jours, voire en quelques heures.

Et puis, inversement, pour les mêmes raisons, mais aussi pour d'autres qui parfois vous échappent, il y a des œuvres (parce qu'à mon humble avis il s'agit vraiment d'œuvres), que vous ne voudriez pas voir se terminer. "Dans son ombre" de Gérald Seymour en fait partie. Pour tous les critères déjà exposés mais aussi parce que la narration est non seulement captivante, mais remarquablement transcrite, parce que les personnages principaux comme secondaires possèdent l'empathie qu'il faut pour que le lecteur se soucie de leur avenir. Et même, là c'est plus rare, l'intérêt que l'on peut porter également aux rôles les plus noirs. Dans ce roman, celui de "Mister" est l'archétype ce que l'on peut trouver de puissant mais aussi de vil. Un être abject, répugnant, mais séduisant, enjôleur sous des couverts honorables. Une crapule immonde, mais diablement intelligente qui a su s'entourer d'adjoints à son image, mais aussi enchaînés par la personnalité du maître au point d'en être totalement dépendants. Parmi eux "le craqueur" son principal lieutenant, "l'Aigle" son avocat retors et Astings, un autre de ses comparses, ancien militaire et plutôt spécialiste des armes.

L'action se déroule, tout d'abord à Londres où "Mister", le Grand Manitou de la drogue et de bien d'autres produits et opérations criminelles, après plusieurs mois passés en prison est libéré, blanchi lors de son procès grâce à des tours de passe-passe, quelques manœuvres illicites et le talent oratoire de son avocat. Les douanes qui avaient créé un service spécial pour faire tomber l'ennemi public numéro 1 sont effondrés. Le service est dissous, mais la lutte continue avec un autre enquêteur, vieux briscard du métier "Monsieur Gough" et un ancien de l'équipe primaire plutôt asocial Joey, complètement obsédé par l'homme qu'il poursuit.

Le trio Mister, L'Aigle et Astings s'envolent alors pour la Bosnie qui se relève de la guerre interethnique, nous sommes en 2001. Le craqueur en éclaireur y a laissé la vie, alors qu'il montait une opération de rapatriement de drogue à travers des œuvres caritatives. Mister subventionne des camions de nourriture et de vêtements pour les réfugiés et en profite pour rencontrer et s'associer avec l'internationale du crime bien implantée. Joey et Maggie, une experte en surveillance des services secrets britanniques, également présents à Sarajevo vont tenter de piéger Mister et ses acolytes au péril de leur vie.

Nous n'en rajouterons pas plus. Cela fait partie du suspense à respecter. Le bandeau qui accompagne le livre spécifie : "vous n'avez rien lu de tel depuis John le Carré." Dans une critique, le New York Times écrit : "c'est le genre de livre qui vous perdre toute notion de l'heure." Paru en 2015, aux éditions Sonatine, ce livre nous avait échappé alors que nous avions déjà lu le second roman de l'auteur : "en marche vers la mort," paru en 2017 et également excellent. L'oubli est réparé pour notre plus grand bonheur.
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En marche vers la mort

Du travail bien fait, digne d’un John LE CARRÉ. Tous les personnages marchent vers leur destin, consciemment ou inconsciemment. L’auteur entre avec sérieux dans la tête de ses personnages, tant des terroristes islamistes que de ceux qui sont amenés à les poursuivre, avec la question lancinante de savoir jusqu’où on est en droit d’aller trop loin pour combattre le pire. Le roman est plus subtil qu’il n’y paraît car il met aussi un scène un héros paradoxal et démontre que déjouer un attentat, c’est chercher une aiguille dans une botte de foin et que la réussite de l’entreprise peut tenir plus au hasard, à la chance et aux réflexes qu’à tous les dispositifs qui sont lis en œuvre par les appareils d’Etat. C’est donc une réussite, un récit haletant et un plaisir de lecture
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En marche vers la mort

J'ai vraiment adoré, l'écriture et la construction du roman. Le rythme relativement lent m'a laissé déguster une prose simple mais extrêmement précise. Il y a un goût de roman anglais. Quant à la construction, c'est une chorale de nombreux personnages étudiés finement. Il s'agit de la dé-construction de l'événement final et de l'analyse et de la mise en place des innombrables micro-faits qui tous mis bout à bout aboutissent à un moment donné dans le temps. Chaque instant unique que nous vivons est le fruit d'une infinité d'instants uniques précédents, Seymour est arrivé à me le faire toucher du doigt.
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Dans son ombre



Séduit par le livre de Gérald Seymour, En marche vers la mort, sorti en octobre 2017 chez Sonatine et sujet d’une précédente chronique, je décidai de me replonger dans l’univers de cet auteur avec cet autre livre, Dans son ombre. Il s’agit cette fois du premier livre de Gérald Seymour traduit en français. Publié en 2001 aux États-Unis sous le titre The Untouchable, et seulement en 2015 en France par les Éditions Sonatine.



Londres, début du 21e siècle. Albert William Packer, dit Mister, a la mainmise sur la capitale, vainqueur d’une guerre des gangs pour leurs territoires. Sous une apparence ordinaire, Packer est un salopard redoutable, le nec plus ultra. Secondé par Henry Arbuthnot, avocat à la cour et brillant dans la manipulation des lois, et Duncan Dubs, expert dans la manipulation de l’argent, il parvient même à sortir libre d’un procès, après défection du témoin clé et malgré tous les efforts entrepris depuis trois ans par la police criminelle, les services de renseignements, et le service des Douanes.

Joey Cann, vingt-sept ans, est le plus jeune membre du groupe SQG, Groupe Sierra Québec Golf, formé spécialement pour traquer et arrêter Albert William Packer. Il ne peut pas croire que trois ans d’efforts sont tout simplement anéantis, aussi décide-t-il de continuer la traque.

Duncan Dubs, homme de confiance et ami de Mister, est retrouvé mort à Sarajevo, alors qu’il y préparait un nouveau trafic dans le but d’accroître la fortune et la puissance de ce dernier.

Hors de son territoire et de ses habitudes, Packer est affaibli. C’est sur ce terrain, dans cette région des Balkans, scène de guerre entre Serbes et Croates de 1991 à 2001, que Joey Cann est envoyé en mission pour espionner Packer et récolter suffisamment de preuves pour l’envoyer définitivement en prison. Joey Cann fait de cette mission un défi personnel. Il a toujours été un looser, alors que Packer est un winner. Pour y arriver il va le traquer, rester dans son ombre jour et nuit.



« Quand on met la pression sur une pourriture, il commet des erreurs. Quand il fait des erreurs, il faut être là… »



J’ai pris autant de plaisir à lire cet autre ouvrage de Gerald Seymour que le précédent qui, lui, vient de sortir chez Sonatine.

Après avoir passé le cap de la présentation des personnages et du décor, qui peut s’avérer complexe par rapport à d’autres thrillers, à cause de la multitude de personnages, des changements de lieux et d’époques, je me suis laissé embarquer dans un voyage captivant au coeur des Balkans, dans un thriller plein de suspense.

Comparé au livre "En marche vers la mort", on retrouve le même schéma : une proie, un chasseur, une toile de fond, et un style narratif particulier. Dans ce livre-ci, la proie est un mafieux barbare qui inflige douleur et malheur, le chasseur un membre du service des Douanes qui n’a rien pour lui hormis des problèmes relationnels mais qui dégage une telle empathie qu’on a envie de le soutenir et l’aider à mener à bien sa mission. La toile de fond est cette guerre de l’ex-Yougoslavie, que l’auteur, ancien reporter ayant sillonné le globe durant des années, décrit très bien dans toute son horreur.



« Les deux camps faisaient pousser des plants de cannabis devant leurs positions avancées. Les seigneurs de guerre encourageaient ces plantations. Ils pensaient que des types défoncés ne réfléchiraient pas trop sur la guerre, et aussi qu’ils combattraient plus vaillamment pour ne pas devoir abandonner leurs cultures. Est-ce que vous vous imaginez comment c’était ici, l’hiver, si vous n’ étiez pas bourré ou complètement défoncé ? Les petits gars combattaient, défoncés, beurrés, et à moitié morts de froid, et les grands hommes s’engraissaient sur leurs dos et sur leurs cadavres. »



Le style narratif particulier de Gerald Seymour est plutôt déstabilisant. Sans aucun interligne l’auteur prend plaisir à nous transporter d’une situation à une autre, d’un personnage à un autre, au risque d’embrouiller le lecteur le temps de s’en apercevoir. La relecture s’avère parfois nécessaire sur quelques lignes, mais on finit vite par s’y habituer et se faire moins surprendre au fil des pages.

Les retours dans le passé, clairement indiqués, nous plongent dans l’horreur de la guerre, dans la vie de deux paysans dont les propriétés voisines vont être séparées par une ligne de front et qui devront en subir les conséquences contre leur volonté. Les scènes décrites, parfois dérangeantes, témoignent une fois de plus de l’absurdité d’une guerre. Quant au présent, il nous laisse imaginer à quel point l’internationale du crime a pu s’implanter dans une région durant une guerre qui a semé le chaos.



La psychologie des personnages, qu’ils soient dans le camp des bons ou celui des mauvais, est recherchée, nous offrant des personnalités complexes, attachantes ou méprisantes.

Albert William Packer, le mafieux anglais, bien que vil et méprisable, semble touchant quand il accompagne la représentante de Haut Commissariat aux Réfugiés pour la distribution des dons de l’opération de soutien "Bosnia with love",



 Le passé va finir par rattraper le présent dans un final mémorable, jubilatoire, tellement joli et tellement cruel, un final où les rôles de dominant et dominé vont s’inverser, et qui peut très bien susciter le débat. Quelle attitude aurions-nous adoptée ? Quelle décision aurions-nous prise ?



La traque d’un mafieux à la fin de la guerre des Balkans. Une épopée excitante et captivante, et un final mémorable !
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En marche vers la mort

Je viens de terminer la lecture d'En marche vers la mort, livre que j'ai reçu dans le cadre de la la Masse Critique et je suis un peu perplexe. Je m'explique :

La quatrième de couverture m'a interpellée. le sujet traité est tellement actuel, même si la version originale de ce livre a déjà une dizaine d'années.

Je me suis donc lancée avec "enthousiasme" dans cette lecture. Mais les cent premières pages ont été laborieuses.

De nombreux personnages, beaucoup de détails, de descriptions, mais surtout une construction assez déroutante. L'auteur passe d'un personnage à l'autre sans aucune transition, juste en changeant de paragraphes. On retrouve donc une multitude de personnages, de faits, d'actions à chaque très long chapitre. J'ai été obligée à plusieurs reprises de revenir en arrière pour bien comprendre où j'en étais.

Cependant, une fois la construction adoptée, j'ai plongé dans l'intrique, j'ai aimé cette avancée vers l'inévitable, la frontière si mince entre le bien et le mal décrite par Gerald Seymour, qui ne place pas ses personnages dans deux colonnes "les méchants" et "les gentils". Cette plongée dans les cellules de l'anti-terrorisme - organisation, manipulation, réaction, action... - m'a intéressée.



Au final, je trouve dommage et je ne comprends pas le choix de cette mise en page qui enlève de la fluidité à la lecture. Sonatine m'avait habituée à mieux. Toutefois, ce livre reste à mes yeux, un bon thriller.
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En marche vers la mort

Il m’a rarement été difficile à ce point d’écrire une chronique.

Pourquoi ? Je me suis inscrite à la masse critique de Babelio en sélectionnant plusieurs ouvrages pour ceux qui ne connaissent pas le principe. J’ai eu la chance et la joie d’être sélectionnée pour En Marche vers la mort de Gerald Seymour qui m’intéressait à double titre : d’abord pour le sujet traité (le terrorisme) et la maison d’éditions Sonatine, qui est une maison que j’apprécie au plus haut point.

Une fois ce roman reçu, j’avais hâte de m’y plonger et de suivre les protagonistes qui s’avancent lentement vers la mort. Mais….



Quand on lit une telle quatrième de couverture, on ne peut qu’être tenté. On nous promet suspense et plongée dans les méandres psychologiques à la fois des terroristes mais aussi de ceux qui les traquent.



Ce que j’ai aimé dans ce livre c’est tout d’abord le fait que l’auteur n’a rien décrit de manichéen. Il n’y a pas les mauvais d’un côté et les gentils de l’autre. On y perçoit le chemin de chacun, ce qui les a poussés à se tenir d’un côté de la barrière plutôt qu’un autre mais aussi la perméabilité de ces barrières et la manière, parfois de passer de l’une à l’autre. On découvre également au détour de certaines pages, les mécanismes diaboliquement réfléchis des têtes pensantes des organisations terroristes pour amener les plus fragiles et manipulables à se faire exploser au milieu d’une foule d’innocents. Mais on y apprend aussi le cynisme des organes officiels dans la recherche terroriste et l’arrestation des coupables.



Cependant et malgré tous ces bons atouts, je n’ai pas apprécié ma lecture. C’est difficile à dire mais j’ai « souffert » et ce pour deux raisons précises.



Tout d’abord, l’aspect formel dans la découpe du livre m’a complètement embrouillée. Ça peut paraitre idiot mais je n’ai absolument pas compris la césure des paragraphes et ça a mis un bazar monstrueux dans ma lecture… En effet, nous suivons une multitude de personnages et ce, dans une multitude d’endroits. Ce qui demande déjà un effort de concentration certain… Mais ici, on saute une ligne et hop, on se retrouve avec un autre personnage, dans un autre endroit pour une suite complètement différente.



D’ordinaire, sois l’auteur nous fait changer de chapitre (qui ici, soit dit en passant sont d’une longueur peu digeste) soit il insère une étoile et un saut de ligne pour nous faire comprendre qu’on passe à autre chose. Ici, rien. Et cela m’aura perdu plus d’une fois dans ma lecture. Je lisais parfois une dizaine de lignes avant de comprendre que nous étions avec d’autres personnages et devais donc reprendre ma lecture du début parce que je m’étais perdue.



Une construction qui m’a donc laissée dubitative et c’est bien la première fois que la découpe d’un texte me perd au point de me rendre la lecture non seulement assez désagréable mais surtout à brouiller son message. Parce que quand le fond est déjà complexe et que la forme n’aide en rien, on se concentre tellement à ne pas s’y perdre qu’au final on perd de vue le message de fond de l’auteur.



J’ai vraiment eu du mal jusqu’au deux tiers du livre et ensuite, une fois que j’avais enfin compris plus ou moins le fonctionnement, ça allait mieux. Je me suis laissée gagner quelques instants par la tension grandissante instaurée par l’auteur au moment où les protagonistes sont sur le point d’accomplir leur funeste destin…Et patatras, le soufflé retombe presque aussi sec… Quel dommage !



Cette lecture a été une réelle déception car clairement le message de fond, subtil et complexe, a été pour moi noyé par une forme obscure et brouillonne et c’est vraiment dommage. La période a clairement besoin de livres éclairant ce sujet crucial plutôt qu’embrouillant les messages.

J’ai été honorée et très heureuse d’être sélectionnée par Babelio pour cette masse critique et je remercie vivement les éditions Sonatine pour cet envoi. J’espère que ni l’un ni l’autre et ni l’auteur ne me tiendront rigueur de cette chronique globalement décevante. Je me devais de rester honnête dans mon ressenti de lecture qui n’engage que moi.

J’invite les lecteurs à lire ce roman afin de s’en faire leur propre idée et à y trouver la lumière que je n’ai pas su voir.
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En marche vers la mort

Un livre que je regrette d'avoir coché lors de la Masse critique mauvais genre. Le sujet ne manque pas d'intérêt et tout n'est pas à jeter, le style est agréable et l'histoire pourrait être intéressante. Et quoi de plus actuel que le terrorisme et les kamikazes. Mais il y a tellement de personnages et d'histoires qui s'entremêlent qu'on finit par s'y perdre et les chapitres sont tellement long qu'on a l'impression qu'on arrivera jamais au bout. Je me suis accrochée jusqu'à une bonne moité et j'ai fini par lâcher cette lecture à mon grand dame ( j'ai horreur de faire ça ) parce que je m'ennuyais fermement en lisant ces pages. Je pense qu'il y a un réel problème de mise en page dans ce livre. En faisant les césures autrement , en le chapitrant autrement, on prendrait beaucoup plus plaisir à le lire et on aurait pas cette impression de longueur et de lourdeur. Les chapitres font quand même entre 20 et 30 pages , c'est beaucoup trop je trouve et on passe d'une histoire à l'autre dans un même chapitre et c'est plutôt perturbant. Un livre que je ne recommanderai donc pas.
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En marche vers la mort

Ce livre est perturbant. Non pas par le sujet, le scénario ou l’écriture, mais pour le lecteur, gêné par une mise en page (parfois, souvent ?), que je ne dirais pas baclée, mais non aboutie. L’éditeur, en l’occurrence Sonatine, dont les choix sont pourtant très judicieux, ne nous avait pas habitués à ce genre de défaillance.

Cela vous surprend ? Je m’explique.

Ce thriller de quelques 500 pages et des broutilles est une chronique. Une chronique du terrorisme. Une chronique d’un jeune terroriste, un étudiant en médecine saoudien, embarquée dans une « aventure-suicide » qui le dépasse pour rejoindre deux frères aînés, morts en martyr. Une chronique de l’environnement de ce candidat au paradis des 72 vierges et de son cheminement vers l’opération finale ; une chronique des futures victimes et de leur vie ordinaire ; une chronique des autorités supérieures (et inférieures) de l’état anglais chargées de rechercher et d’éteindre cette folie meurtrière. Enfin la chronique d’un inspecteur de police chargée de la surveillance des VIP à qui on a confié le journal d’un grand oncle engagé volontaire dans la guerre d’Espagne 70 ans auparavant. Sa lecture va le perturber pour le restant de ses jours.

Tout cela implique un nombre important de personnages dans le récit. Des personnages qui vaquent à leurs occupations et « marche vers la mort, » pour certains, pendant 17 jours. Il eut donc été intéressant d’avoir en début (ou en fin) du ce copieux roman, une liste des interprètes principaux. A défaut, que les transitions, les passages d’un acteur à un autre, que l’unité d’action, de lieu ou de temps, soient au moins définis par trois étoiles par exemple (elles apparaissent parfois, on ne sait trop pourquoi), ou un nom, une date, une heure, un lieu même en surtitre correspondant à cette partie de chapitre. Il faut en effet parfois plusieurs lignes de lecture voire un paragraphe avant de comprendre à qui l’on a à faire, lorsqu’une seule ligne blanche sépare la précédente actualité de la suivante. Souvent même, ce changement intervient en haut de page ou au verso sans que l’on ait remarqué d’emblée que l’on changeait de sujet.

Hormis ce détail technique (quand même agaçant), ce roman de Gérald Seymour, qui date, tout de même de 2007 est remarquable d’actualité. L’auteur considéré comme le meilleur à l’œuvre aujourd’hui, se rapproche plus, à mon avis, du « Je suis Pilgrim » de Terry Hayes, du « Breaking News » de Frank Schäzting, des « Pukhtu » de Doa, des œuvres de Frédéric Forsyth ou Cédric Bannel que de celles de John Le Carré ou Robert Ludlum comme indiquées par l’éditeur.

J’ai adoré malgré le défaut indiqué plus haut : ces passages d’un plan à un autre neque transeuntem qui m’irritait au point de me faire cesser ma lecture. Ce ne fut plus le cas à partir du 17e jour, un samedi, jour d’ouverture des soldes et du rendez-vous de tous les personnages avec leur destin et où l’auteur en fait ensuite un inventaire. Il en résulte que la vie est faite de rencontres bonnes ou mauvaises et que la fatalité en fait partie.

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En marche vers la mort

Journaliste pour ITN pendant une quinzaine d’années, Gérald Seymour publia son premier livre Harry’s game en 1975 et devint écrivain à plein temps à partir de 1978. Depuis il a écrit plus d’une trentaine de livres.

Edité en 2007 sous le titre The walking dead, En marche vers la mort sort en français dix ans plus tard, mais reste d’une actualité brûlante. C’est seulement le second livre de l’auteur, repris par Sonatine Editions, après Dans son ombre paru en 2015.



"Comme tous ceux qui étaient assis dans l'ombre dérisoire du mur, Ibrahim était un mort vivant. Plus tout à fait un jeune homme à qui ses deux premières années de médecine offraient un avenir et pas encore un martyr qui serait honoré et accueilli à la table de Dieu. Il connaissait les récompenses offertes aux chahids, car elles lui avaient été énumérées à la mosquée de Habala par l'imam qui avait été son protecteur et son recruteur, qui avait rendu possible le début de son voyage vers le paradis."



"Au plus profond de lui, la peine pour son père l’emportait, ainsi que la volonté de lui apporter une fierté qui le soulagerait de sa terrible dépression. Il y avait aussi la vengeance, la volonté de frapper les forces du mal et de montrer au monde la détermination de la foi chez un jeune homme. Sa mère était morte parce que les maîtres du royaume privaient de ressources la province d’Asir. Ces gouvernements corrompus cohabitaient avec les kafirs, les mécréants. Son frère aîné était mort pour défendre un pays musulman envahi et violé par des impies. Son deuxième frère était mort des mains des pires des infidèles. Il croyait que sa propre mort, son martyre, libérerait son père de la mélancolie."



Ce roman de Gérald Seymour est non seulement une extraordinaire analyse psychologique de ce jeune homme, Ibrahim Hussein, tout au long de son cheminement vers l’acte final, mais aussi celle de nombreux intervenants qui vont être mêlés de près ou de loin à cet acte barbare dont l’actualité nous parle quasi quotidiennement.

Le style et le sujet en font un thriller haletant : une croisade au nom d’un Islam intégriste qui creuse la fracture entre bons et méchants, yankees et X-rays, ceux qui portent les bombes.

Mais Ibrahim n’est qu’un pion aux mains d’un duo qui peut déchaîner l’enfer, un planificateur qui recrute et organise, et un ingénieur qui assemble la bombe : un gilet, des câbles, de la dynamite et des clous.

L’auteur ne fait pas preuve de manichéisme en nous forçant à nous interroger sur les frontières entre le bien et le mal. David Banks, officier d’élite du contre-espionnage anglais, doute aussi de cela après avoir retrouvé et lu le carnet d’un de ses aïeuls, engagé volontaire au sein des Brigades internationales dans l’Espagne de 1937, et qui reconnaît la bravoure de l’ennemi.

La bravoure dont fait preuve le jeune Ibrahim est aussi remarquable, à tel point que le personnage suscite de l’empathie. Même s’il est responsable de ses actes, la vengeance qui le guide est tout à fait compréhensible. Son endoctrinement est tel qu’il ne voit pas qu’il est juste un pion aux mains de chefs qui se servent de cette chair humaine pour mener leur propre guerre.

A l’inverse, les deux hommes de main irlandais, chargés d’obtenir la moindre information de la bouche d’un activiste repenti, suscitent le dégoût . La cruauté dont ils font preuve peut-elle se justifier par le besoin de sécurité que nous attendons de nos dirigeants et des services chargés d’évaluer la menace et d’obtenir des renseignements ?

Dans la guerre que nous menons contre l’État Islamique, peut-on se permettre de suivre un code de bonne conduite, ou doit-on agir comme des barbares, être favorable à la torture, choisir entre le pire et le moindre mal ?

Terrorisme, bravoure, lâcheté. Une actualité brûlante traitée avec recul et humanité.
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Dans son ombre

Parfois on laisse trainer à tord dans sa Pal des chef d’œuvre et c'est le cas pour moi avec Dans son ombre. Je l'ai oublié dans ma bibliothèque pendant plus de 2 ans.

J'ai rarement lu un récit qui marrie aussi bien la géopolitique (ici le conflit en Yougoslavie) et le crime organisé et surtout je n'ai jamais lu un tel face à face, une telle opposition avec un final incroyable et qui va assez loin. Et je ne vous parle même de ce numéro d'équilibriste mené de main de maitre par concernant les flashbacks. Là aussi je crois que je n'avais jamais lu ça.

Passionnant et fascinant
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Dans son ombre

Albert William Packer, alias "Mister", est un "gagnant". Il règne sur la pègre londonienne, avec l'appui de son avocat attitré, Henry Arbuthnot, alias "L'Aigle", qui lui a permis de sortir libre d'un procès retentissant après trois ans de traque par les plus fins limiers du Royaume-Uni. Joey Cann est un "perdant", du moins se définit-il comme tel. Refusé à l'armée, pour cause de myopie aggravée, il a rejoint le corps des douanes, où il a participé comme simple archiviste à l'équipe chargée d'accumuler les charges pesant contre "Mister". La faillite de l'entreprise, pourtant soutenue au plus haut niveau, va contraindre les autorités à revoir la stratégie utilisée pour mettre à bas le tout-puissant roi de la drogue. Joey, sorti miraculeusement de son placard par un de ses supérieurs hiérarchiques, va se retrouver en première ligne contre ce génie du mal incarné : "perdant" contre "gagnant", tout le monde sait qu'au pays des "bookmakers" les paris les plus stupides peuvent s'avérer payants. Pendant ce temps, deux amis, l'un serbe, l'autre croate, qui se rendaient régulièrement visite de part et d'autre de la rivière Bunica avant l'horrible guerre qui précipita les uns contre les autres les débris issus de l'éclatement de la Yougoslavie, sont maintenant séparés par un champ de mines. Tous ces personnages, et de multiples autres, vont se trouver mêlés à ce récit haletant, mené avec une maîtrise hors du commun, mettant aux prises les forces du Bien et du Mal, un conflit vieux comme le monde que l'on retrouve ici faisant rage dans une vision sombre, mais pourtant jamais manichéenne, de l'humanité. Ancré dans l'actualité, ce roman noir, très noir, nous emmène visiter les recoins les plus cachés du comportement humain. Un récit prenant jusqu'à la dernière page, mais aussi un pamphlet au vitriol contre la guerre, la corruption, les faux-semblants qui font, hélas, croire aux puissants qu'ils nous gouvernent…
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Dans son ombre

Une équipe des Douanes britanniques essayent de faire tomber une ultime fois, et après bien des échecs, un caïd londonien, Albert Packer. Le déplacement de celui-ci à Sarajevo, avec son avocat et son homme de main, pour organiser une nouvelle filière de la drogue fait espérer que l’occasion soit propice pour les piéger. Une équipe réduite est dépêchée sur place dont un jeune inexpérimenté, Joey Cann, qui fait de cette traque une affaire personnelle et prendra tous les risques, seul, pour remporter ce duel mano a mano.



Un polar de très bonne facture, très noir, captivant et habilement structuré, au style vif et précis. L’aspect humain, l’aspect psychologique et surtout l’aspect administratif sont finement analysés sans nuire un seul instant à l’action, fort soutenue. Si les évènements à Londres sont bien décrits, ceux de Sarajevo et de ses environs, la paix revenue, sont tout à fait remarquables. Un livre qui mérite son Prix des lecteurs 2016.
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Dans son ombre

très bon récit qui mêle affaire policière et guerre des balkans se lit d'une traite
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Dans son ombre

Un thriller dense, puissant et envoûtant : "Dans son ombre", de Gerald Seymour, aux éditions Sonatine et Livre de Poche.



Le pitch : Riche homme d'affaires à la tête de la mafia londonienne, Mister, de son vrai nom Albert William Packer, fait l'objet d'une étroite surveillance par l'Eglise, service des douanes britanniques. Après quelques mois de détention préventive, ce dernier fait l'objet d'un procès spectaculaire dont il ressort blanchi après avoir usé de son influence et de moyens peu scrupuleux. Désormais libre, celui-ci ambitionne de faire partie de l'élite du crime organisé international, et se rend pour cela à Sarajevo, en Bosnie, le nouvel El Dorado des criminels, où son homme de mains a été assassiné par la mafia locale.

Un homme, Joey Cann, est cependant bien déterminé à contrecarrer ses plans. Archiviste au service des douanes, celui-ci obtient de sa hiérarchie une mission de surveillance dans laquelle il sera aidé de Maggie Bolton, spécialiste en écoutes. Prêt à tout pour faire replonger Mister, Joey va dès lors se lancer dans une traque qui vire à l'obsession...



Découvert dans le cadre de la sélection du mois d'août du Prix des Lecteurs de Livre de Poche, la lecture de ce livre fut pour moi un véritable choc.



L'auteur nous plonge en effet au cœur d'un récit brillamment maîtrisé dont l'action se déroule dans un pays exsangue, ravagé par la guerre et rongé par les trafics en tous genres. Dans cette histoire, bâtie sur un faux rythme lent, il est question d'attente sur près de 700 pages, qui se révèlent pourtant impossibles à abandonner. Pris au piège de cette intrigue captivante, le lecteur ne peut dès lors s'empêcher de faire défiler les chapitres avec toujours plus de frénésie, tant l'issue lui paraît de plus en plus incertaine. Le suspense monte ainsi crescendo avant d'aboutir à un duel final dans un champ de mines qui restera d'anthologie.

Ce roman est finalement l'histoire d'un duel et porte particulièrement bien son nom, chacun étant dans l'ombre de l'autre, dans l'attente du moindre faux pas de son adversaire. La psychologie des personnages principaux est remarquablement bien décrite. Mister est un winner, violent, arrogant, machiavélique et sans scrupules tandis que Joey Cann est un looser inoffensif, discret et respectueux des lois. A priori tous les opposent mais, malgré leur caractère bien trempé, chacun d'entre eux va révéler des failles abolissant peu à peu la frontière entre le bien et le mal.

Fluide et minutieuse, l'écriture se révèle souvent empreinte de poésie, ce qui tranche avec le climat de violence qui règne tout au long de l'histoire.



En bref, un thriller psychologique haletant, à ne pas rater.
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Dans son ombre

Mister Packer est surveillé par les Douanes, service appelé l’Eglise. Le service pensait l’avoir enfin piégé avant que tout ne s’écroule pour un problème de procédure. Un homme refuse d’abdiquer : Joey Cann, l’archiviste de l’équipe. Il est recruté par le nouveau chef pour suivre comme son ombre Packer. Le caïd lui, qui vient de perdre son ami d’enfance, prévoit de partir finaliser un business à Sarajevo. Ce projet doit lui donner une dimension internationale. Mais le Sarajevo d’après guerre est une plateforme de la corruption et du crime organisé. Pas facile d’y exercer en tant que truand ou de justicier.



Le roman alterne donc des chapitres avec Packer, d’autres avec Joey et enfin des flashbacks de la guerre autour d’un petit village.



L’histoire se déroule donc essentiellement sur le territoire de Sarajevo, où l’on découvre l’étendue des dégâts et de l’horreur issues de la guerre. Joey est accompagné de Maggie, experte en surveillance du MI6 (service secret anglais). Lui Joey, décrit comme un binoclard que l’on aime détester, est un frêle agent terriblement buté. Elle, elle respire la classe malgré son âge, et elle s’évertue à canaliser son jeune binôme.



Mister Packer est lui le type même du caïd classe mais impitoyable. Il est capable d’infliger les pires tortures à ceux qui osent le défier, le critiquer ou le frôler. Avec lui le droit à l’erreur est nul. Il est entouré de son équipe : son avocat dénommé l’Aigle, un homme chétif et trouillard, d’Atkins son expert armement et d’autres gars chargés soit de le conduire soit de mener ses missions punitives. Mister c’est construit depuis l’école sa réputation de dur, des coups il en a prit, mais il en a donné plus en retour. On sent l’homme sur de lui, qui maîtrise la situation et qui aime le contrôle.



Le roman est très vite accrocheur, on se plait à suivre les personnages, et le décor de Sarajevo donne une dimension froide à l’intrigue. Joey est très attachant même si son obstination est souvent agaçante. Pour Packer, malgré le dégoût que ses actes inspirent, on a tendance à avoir du respect pour lui.



Le livre de 744 pages se lit plutôt vite, à part autour des 500 pages où l’on végète un peu, c’est un peu le ventre mou de l’histoire. Dommage car sans cela le livre serait addictif.



J’ai malgré tout beaucoup aimé ce livre, qui dans sa construction me rappelle Je suis pilgrim mais sans lui arrivé à la cheville.



Le style



Il est agréable, dynamique avant de fléchir un peu au milieu de l’histoire et de finir en mode canon le roman. Des descriptions équilibrées et des personnages à la fois attachants et irritants. Une belle plume à découvrir.



Mon petit point positif :



Le livre nous rappelle cette guerre qui a eu lieu près de chez nous et il n’y a pas si longtemps. Et pourtant qu’elle nous semblait loin, nous derrière nos écrans de TV. Donc j’ai apprécié cette piqûre de rappel
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Dans son ombre

Albert William Packer est un caïd londonien, à la tête de nombreux trafics. C'est un homme très puissant, craint car cruel, intransigeant. Intouchable aussi pour la justice, malgré tous les moyens déployés pour le condamner. La mort à Sarajevo d'un de ses proches, celui qui gère ses finances, va obliger Packer à se rendre en Bosnie. Joey Cann, un homme de l'Eglise (surnom des Douanes), va le suivre pour tenter de le piéger.



Ce roman, assez sombre, est l'histoire d'un duel, d'une lutte à mort entre deux individus. C'est aussi l'histoire d'une traque menée par le jeune agent des Douanes, qui va virer à l'obsession, limite malsaine, malgré la personnalité de la proie. Car ce roman est avant tout psychologique, il y a relativement peu d'action (l'histoire s' écoule d'ailleurs un peu lentement parfois). C'est aussi l'occasion de revenir sur le terrible conflit ethnique ayant eu lieu il y a quelques dizaines d'années à peine au coeur de l'Europe, qui va laisser derrière lui un pays dévasté, au sol miné. Avec ce roman, attention où vous posez le pied...
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Dans son ombre

Si on peut le faire , Cann le fera . Joey Cann , jeune membre des Douanes britanniques aussi surnommées « L’Eglise » , est en effet prêt à tout pour aller jusqu’au bout de son combat contre un homme . Cet homme, Albert Packer alias Mister , n’est ni plus ni moins que le gangster le plus puissant d’Angleterre , qui règne sur le crime organisé à Londres et dans sa région . Malgré un échec qui a permis à Mister de ressortir libre après plusieurs mois derrière les barreaux , l’Eglise décide de ne rien lâcher : après le ménage fait dans la précédente équipe chargée de suivre le malfrat , elle décide de conserver Cann et de l’envoyer en Bosnie suivre comme son ombre Mister et ses acolytes , l’Aigle –son avocat – et Atkins – son conseiller armement - aidé dans sa mission par une experte en mouchards perfectionnés et miniaturisés , Margaret Bolton . Le caïd a effectivement décidé d’étendre son empire à cet ancien morceau de la Yougoslavie et par la même occasion tenter de découvrir les assassins de son ancien lieutenant , le Craqueur . Si le pays n’est plus en guerre depuis quelques années il va découvrir un état gangrené par la corruption , où les dégâts dus aux nombreux bombardements sont omniprésents et dont les mines tapissant encore de nombreuses champs continuent de tuer et de blesser de nombreux innocents .

Gerald Seymour nous propose une version britannique et actualisée du jeu Des Gendarmes et des voleurs avec en toile de fonds les bâtiments dévastés de Sarajevo et de sa région , vestiges d’une des nombreuses guerres des Balkans qui ont vu le démantèlement progressif de l’ancienne République de Yougoslavie . Un roman parfaitement rythmé qui décrit superbement ce duel épique et sans merci que ce livrent deux individus que tout oppose .

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Dans son ombre

Gerald Seymour est un ancien grand reporter et aujourd’hui un romancier très apprécié dans les pays anglo-saxons. Dans son ombre est le premier roman de cet auteur à être publié en France.



Le résumé et les presque 750 pages ne m’emballaient pas franchement, je préfère vous le dire tout de suite. Ce type d’histoires n’est pas vraiment ma tasse de thé, je préfère de loin les thrillers psychologiques ou les enquêtes policières. Là, je n’ai rien à redire sur le style qui est très bon. C’est juste que je n’ai pas été séduite par l’intrigue que j’ai trouvée trop longue. J’ai pourtant lu d’excellentes critiques, donc j’ai la sensation d’être passée à côté d’un bon roman. Pas de bol. En revanche, si vous aimez ce type de romans, je pense que celui-ci pourrait vraiment vous plaire.
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