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Citations de Gérard Bonal (48)


Ce Paris de la Belle Epoque, telle une nouvelle Gomorrhe, se voit donc sacré patrie du saphisme international, tandis qu'un formidable appel d'air pousse les disciples américaines de Sappho vers la capitale : leur singularité y sera mieux acceptée que chez elles, où les mentalités sont toujours marquées par l'asphyxiante tradition puritaine. Fortunées, bénéficiant d'une culture cosmopolite, parlant couramment le français qui est souvent pour elles comme une seconde langue maternelle, elle vont trouver à Paris un espace de liberté. Il n'est ainsi pas anodin que Renée Vivien choisisse d'écrire ses lettres d'amour à Natalie Barney en français, choix délibéré qui vient signifier la rupture avec une certaine mentalité anglo-saxonne.
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Colette, nous sommes encore dans votre monde, nous n'en pouvons pas sortir, nous n'en voulons pas sortir, car il dure plus longtemps, il est plus vrai que le nôtre. (J.-M. G. Le Clézio)
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Toutes choses qui peuvent passer, sinon pour des actes d’indépendance, du moins pour des tentatives d’autonomie. Sauf que c’est Willy qui lui conseille de faire tomber sa « grande corde incommode de cheveux ». Willy qui voit plus loin, champion toutes catégories de la publicité, Willy qui est en train d’inventer cette paire de twins dans laquelle il veut embrigader sa femme en faisant d’elle la jumelle exacte de Polaire : même coiffure courte et bouclée, même chapeau, même robe.
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Il était un Prince en Avignon.
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Il doit bien exister au monde quelque chose, un lieu qui ne soit pas un rapport de force avec autrui ou soi-même. La tendresse, peut-être.
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La solitude des artistes, pas de mariage, pas de bébés.
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Gérard Bonal
Elle n’a pas encore vingt-deux ans, c’est une fille blonde – une grande bouche, un menton fin – sans vraie beauté mais charmante, « les yeux gris et gais, portant sur la nuque un chignon bas de cheveux glissants, qui coulaient entre les épingles ».
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(à propos d'Anna Gould mariée à Boni de Castellane)

...ses hommes d'affaires, ceux qui représentent en France les intérêts des Gould, s'inquiètent et la mettent en garde.
Anna est riche. Mais elle est laide, très laide. Courte sur pattes, noiraude, "simiesque" disent certains. Et Boni ne rate aucune occasion de faire des mots à son propos, des mots qui, bien sûr lui reviennent aux oreilles : "Elle est belle vue de dot." A propos de la chambre conjugale qu'il fait volontiers visiter à ses amis : "Voici la chapelle expiatoire", "Le revers de la médaille".
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A l’époque, déjà, personne ne sait plus qu’elle a naguère été une femme. Dans une autre vie. Une belle femme ? En tout cas féminine, quelques portraits de jeunesse en témoignent. A vingt ans elle est blonde, mince, la taille bien prise dans le corset : « On l’eût volontiers comparée à Diane chasseresse ou à une héroïne de Barbey d’Aurevilly.
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« Vos théories sur vos relations conjugales bouleversent les miennes quoique j’aie trouvé toujours que coucher avec son mari ce n’était ni propre ni convenable, mais mettre des rues et des murs entre son mari et soi est tout de même beaucoup. » Ce qu’elle ignore encore,c’est que la partie ne se joue plus à deux, mais à quatre…
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Tout le travail rêvé de Jules Colette est là, sur les étagères, réduit à des titres, à des projets qui n’ont pas vu le jour : Mes campagnes, Les Enseignements de 70, Chansons de zouaves, Le Maréchal de Mac-Mahon vu par un de ses compagnons d’armes… Si l’on en croit Colette, rien ne put venir à bout de ce trésor de papier vierge : « Mon frère y écrivit ses ordonnances, ma mère couvrit de blanc ses pots de confiture, ses petites filles griffonneuses arrachèrent des feuillets... » Sido l’utilise volontiers en guise de papier à lettre.
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Sido a vite compris, malgré son chagrin, que le décès de son époux la met dans une situation financière très précaire : « Je ne suis pas riche, et sans Achille et Gabri, je serais dans de beaux draps ! » Que laisse-t-il en effet à sa « chère âme », le sémillant capitaine de zouaves ? A peu près rien.
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« Eva Palmer, pâle, balbutia son rôle. A force de trac, les r roulants de mon accent bourguignon devinrent russes. » A la fin, tandis que Colette, enhardie, s’approche de Louÿs pour quêter son avis, celui-ci répond gravement : « Je viens d’avoir une des plus fortes émotions de ma vie. […] L’impression inoubliable de m’entendre interprété par Mark Twain et par Tolstoï. »
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Sido a raison quand elle affirme : « Si tu n’avais pas vécu quelque temps avec ce phénomène, ton talent ne se serait pas révélé. » C’est fait, il s’est révélé. Déjà, la jeune Colette Willy pense, s’exprime en écrivain véritable, consciente d’avoir « un devoir envers [elle]-même ». Ce devoir, elle le remplit en mettant un point final à La Retraite sentimentale, dernière aventure de Claudine ; en écrivant ses premiers Dialogues de bêtes.
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Le diamant se polit au diamant, la femme affine la femme, « la laisse douce, assouplie – meurtrie est mieux encore». Willy, comme Morny – et comme d’autres – recourut-il à la femme « pour une collaboration hardie : “Je te confie la merveille incomplète… Sache la parfaire, et me la rendre”» ?
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« Ce roman [Claudine en ménage] transpose un épisode de la vie de Colette, une passade lesbienne provoquée par l’usure de la vie conjugale, la curiosité de la jeune femme et la perversité de Willy », soulignent Claude Pichois et Alain Brunet6. Sans doute, sauf qu’il ne s’agit pas seulement d’une passade – même si la liaison n’a duré que quelques mois –, mais plutôt de l’affirmation, chez la jeune femme, d’une bisexualité dont nous aurons bientôt d’autres exemples. Natalie Clifford Barney, Lucie Delarue-Mardrus, et bien d’autres…
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Coup de foudre ? Willy, dans ses Indiscrétions, prétend que c’est Colette, séduite dès l’abord, qui fit à Georgie « une cour ardente, brutale, tenace et qui scandalisa, par son impudence, les Paul Adam, les Henri de Régnier, tous les ménages littéraires… » Colette, dans Claudine en ménage, montre au contraire son héroïne, tentée certes, mais inquiète, hésitante…
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Où il va connaître un triomphe : « Léo me dit que ç’a été un succès inouï à Paris ; on a fait des comédies, des chansons plus ou moins morales mais qui accentuaient le succès du livre et le faisaient acheter. » Et, dès le mois de juin, Colette peut manifester sa joie : « Claudine en ménage vous salue, et vous avertit qu’on a tiré cette semaine le 70e mille. »
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L’état d’enfance et la protection maternelle qui l’entoure, l’innocence, les dons de toutes part reçus, de la nature et des créatures, comment appeler cela autrement que le bonheur ? « J’ai été une enfant pauvre et heureuse comme beaucoup d’enfants qui pour toucher une vive sorte de bonheur n’ont besoin ni d’argent ni de confort. »
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Ce qu’on peut certainement lui reprocher, c’est d’avoir laissé faire son époux. D’avoir eu confiance en lui, « cette confiance lisible dans ses yeux gris ». Quitte à le regretter ensuite : « J’ai été dupe de l’incurie de papa : que ce soit un exemple à ne pas suivre pour toi. » Ou bien : « [Les] mensonges que me faisait ton père exprès et que je croyais toujours. Mensonges, pieux mensonges,omissions,silences...
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