Citations de Gérard Moncomble (90)
Très poétique, belles illustrations.
Les deux géants terrés chez eux.
Qui ont peur d'eux-mêmes.
Qui ne savent plus,
qui n'osent plus.
Ils se serrent l'un contre l'autre,
entortillés comme deux arbres grelottants.
Ici, la grande Marie (elle est en 4e6) se fiche de la choucroute de Marilou.
On sait que Balbuzar est capable de dormir ainsi, ronflant et rêvant, trois jours d'affilée.
A tout homme qui s'engage est promis un arpent de terre, une fois la bataille remportée. De quelle bataille s'agit-il, nul ne le sait ; mais on y rêve, car l'espoir, compère, est une plaisante ivresse.
Chef de brigade, c'est dur.
Très dur ! Surtout avec des débutants.
- Ma mare n'est pas une couche-culotte !
- Fichez le camp !
- Allez faire pipi chez vous !
Pourquoi eux ? ça s'était trouvé comme ça, un peu par hasard. Ils appartenaient tous les trois à la Cellule 456 du Redressoir de Méga, cette énorme bâtisse qui abritait les enfants rebelles, ceux qu'on appelait les Déviants, tous ceux que Méga ne supportait pas de voir vivre dans ses murs, et que le Conseil des Très-Hauts avait décidé d'isoler des autres. (p.98)
C'était la première fois que les Karts les voyaient sans casque, et c'était drôlement impressionnant. ça les rendait sans âge, même les plus petits. Etaient-ils des vieillards minuscules, des extra-terrestres, ou des enfants de quinze ans jouant à être effrayants ? (p.69)
- C'est quoi les pires sévices ? avait questionné Ti-Fred.
Duroi avait répondu d'un geste vague. Il sentait la menace sous les mots, même s'il ne les comprenait pas exactement.
- Les pires sévices, les pires sévices, marmonnaient les petits, effrayés et fascinés par la résonance de la phrase. (p.50)
L’endroit est étrange, plein de couleurs et d’odeurs inconnues. Mais j’ai l’impression d’être le bienvenu. Une femme me plante dans un pot. Il y a aussi un petit bonhomme qui saute autour de moi en piaillant que je suis le plus beau sapin du monde. On m’installe dans un coin, on verse un peu d’eau dans mon pot. Le gros homme ouvre une grande boîte grise et, en un clin d’œil, il me couvre de boules luisantes, de fils d’argent, de pommes de pin dorées. Il m’entoure d’un long collier d’étoiles scintillantes. Je suis beau comme une nuit d’été étoilée
Gérard Moncomble
Frères de lait, frères de jeux.
Hein? Mais il est zinzin, lui?
Hmmm... C'est comme de la crème chantilly !
Quel gros dingo ! Franchement on a des têtes d'otages, nous ?
On l'adore, ce voleur de matous !
Voilà l'histoire que je voulais te raconter.
Elle a l'air d'un songe, n'est ce pas ?
Il faut me croire pourtant. Je n'ai ni menti, ni rêvé, puisque c'est mon histoire.
Oui, Oui, je suis Uutoq, celui qui est né deux fois.
Oqisu, ma mère, n'en a jamais rien su. No Nada, ni personne. C'était mon secret. Je t'en parle aujourd'hui, car demain je m'envolerai vers le pays des Morts, où l'on vit en abondance. Ne m'oublie pas dans tes rêves. et sois l'enfant qui dira mon histoire à tous.
Brossage des piquants ! Bain dans le lavabo ! Biberon d'eau sucrée ! Suzanne joue à la poupée !
C'est tout juste si elle ne met pas des couches au pauvre Bichon !
Suzanne dépasse les bornes, matoupeste !
Comment élever un hérisson à la maison ? Mystère et peau de saucisson !
Quand papa fait le ménage, il est terrible.
- Je ne veux personne dans mes jambes, Thérèse ! Personne !
Je fais celle qui 'na rien entendu.
Je suis chez moi, non ?
La porte s'ouvre. Approche, canaille, approche... Tu vas tester mes griffes et mes crocs, sale escroc !
Mais le chenapan m'attrape et roucoule :
- Bienvenue, ma petite poule.
Il me câline, me chatouille, me papouille. Du coup, je ronronne d'enfer. Le malin sait y faire.