Gilles Baum

Les auteurs revisitent ainsi de nombreux archétypes de l’horreur et les jeunes lecteurs auront le plaisir de ce beau livre objet et celui de découvrir ce qui fait peur et comment se rassurer avec l’aide d’un adulte bienveillant…. Tout pour plaire !
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En poussant la porte de la Rue de la peur, on découvre un sublime leporello dans un format original de maisons pour représenter une rue entière ! Im-pre-ssio-nnant ! Une multitude de petits volets, fenêtres et portes sont à soulever pour le plus grand plaisir de mon fils et le mien également. C’est un livre-objet absolument sublime, très interactif et qui ne demande qu’à être manipulé pour découvrir tous les secrets dont il recèle. Il nous a tout de suite beaucoup plu, à mon fils et moi et nécessite plusieurs relectures pour en savourer la multitude de détails. Bref, un gros succès auprès de mon adorable petit monstre !



On y suit une petite fille pas trop rassurée mais déterminée qui s’aventure dans cette rue sombre, déserte et glaciale, dans le but de rejoindre la maison de son papy. Derrière chaque porte se cache un personnage peu avenant (fantôme, yéti, cyclope, etc.), qui effraie un peu plus la jeune fille et la pousse à presser le pas jusqu’à la porte voisine. La déambulation s’achève sur la dernière porte de la rue, du même style que les précédentes, qui s’ouvre pourtant sur le papy de la fillette. Je ne vous en dis pas plus sur cet étrange et charmant personnage qui nous invite à parcourir le leporello dans l’autre sens afin de découvrir quels autres charmants personnages se cachent derrière les façades. Une surprise se cache dans les détails des dernières pages mais …



On découvre une fillette pleine de courage et ça me plaît beaucoup ! En levant le voile sur l’inconnu, il nous fait moins peur. Derrière chaque porte, se cache finalement une personnalité sensible et charmante. À la fin de la première lecture, s’est s’ensuivit un moment d’échanges avec mon fils, pour aborder la tolérance, le respect et pour rappeler de se méfier des apparences ! C’est une belle façon de dédramatiser les peurs, chouette et ludique !! En complément, j’aime beaucoup le style des illustrations toutes en finesse avec la juste dose de mystère, d’humour et de tendresse.
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Voilà un album étonnant, et même étonnamment profond sur la mémoire traumatique et le pardon. Lapin et Renard s'échangent des lettres pour tenter de se rappeler un événement survenu le 14 février plusieurs années auparavant. Petit à petit, les pièces s'assemblent et le jour terrible se reconstitue. Mais savoir la vérité permet-elle de pardonner ? De se pardonner ?



Les illustrations aux couleurs tranchées et sans trait sont sublimes et apportent une profondeur supplémentaire (et parfois de l'humour) au texte.



Un album complexe pour les plus grands, à partir de 8-9 ans.

Un bel album dans lequel on suit ce mignon petit dragon dans son périple imposé et pas de tout repos. "Parfois le courage, c'est partir", une citation qui donne le ton. Si l'histoire du personnage est tragique et dangereuse, la lumière pointe le bout de ses rayons à la fin de l'ouvrage, l'accueil des réfugiés et la solidarité en ligne de fond.

Lorsqu'une petite fille décide d'aller rendre visite à son grand-père de l'autre côté de la rue, elle va devoir faire preuve de beaucoup de courage pour passer devant toutes les maisons... monstrueuses ! Ce superbe livre se déplie tout en longueur pour découvrir la rue dans son entièreté, maison après maison. Chaque page présente des rabats à soulever pour découvrir les mystères de chaque habitation. L'arrière de ces pages nous fait également découvrir l'intérieur des logis bien différents des devantures initiales ! Un super ouvrage ludique et didactique pour apprendre à ne pas se fier uniquement aux apparences et à surmonter ses peurs, n'hésitez plus pour vous le procurer !
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Rue de la peur, Gilles Baum, Amandine Piu, amaterra, 2022, 19€90



L’album se présente comme une petite maisonnette, avec un rabat aimanté que l’on trouve dans d’autres albums de cette maison d’édition et qui plaît beaucoup aux enfants.



Puis il peut se lire comme un livre ou se déployer en paravent, chaque page étant plus grande que la précédente, les maisons grandissent au fil de la lecture.
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Bienvenue au marché parallèle des Bambini ! Trafic des plus organisés où, bien à l'abri sous un monceau de cagettes, l'on acquiert pour quelque monnaie de singe - bille de terre ou bouton de nacre - une poignée d'épluchures de légumes et quelques aromates.

Mais pour quoi faire ?

D'abord pour le plaisir de s'entendre raconter une histoire délicieuse par Bourrache et sa vieille.

Et aussi pour concocter, en secret, une soupe impromptue, qu'on dévorera avec les grands dès la fermeture du marché.



Avec pour toile de fond une Italie rehaussée par les illustrations chatoyantes et enjouées d'Amandine Piu, Gilles Baum définit avec tendresse et mots choisis l'épicurisme à hauteur d'enfant. Et invite tout un chacun, bambin ou adulte, à s'inspirer de la leçon de simplicité.

Quelques babioles, des épluchures, des trésors d'imagination et l'envie de partager mots et mets. Il en faut résolument peu pour être (et rendre) véritablement heureux.

Preuve en est : la recette de la soupe d'épluchures du Chef Franco Fancello qui vient agrémenter cet album décidément généreux. Aux petit oignons !
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Un album pour les élèves d'élémentaire bien que les personnages (renard et lapin) soient enfantins.

Je pense que cet album est très intéressant à exploiter avec des CP / CE car il fait bien la passerelle entre la maternelle ( > histoires gentillettes de renard qui voudrait se bouloter un lapinou) et l'élémentaire (histoires avec plus de fond, de questionnements, de vocabulaire).

Par ailleurs la construction "épistolaire" de la narration ajoute un plus à l'album.

"Les mots ne guérissent pas toujours, mais il est certain qu'ils soignent". Les lettres qu'ils s'échangent avec ferveur sont le cataplasme, apaisant et rédempteur, que Gaspard Goupil et Jeannot Lapin ont choisi d'appliquer sur leurs plaies fraîchement rouvertes. Et si, pour la forme (ennemis jurés obligent ! ) ils s'agonissent d'abord d'injures et de sarcasmes bien sentis, dans le fond, ils ont surtout le besoin viscéral de partager.

Partager le souvenir d'un événement funeste.

Partager l'indicible vérité. Les torts et les responsabilités.

Partager enfin une réconfortante amitié. D'autant plus sincère, qu'elle non plus n'avait rien de prémédité.



Savoureux. Facétieux. Subtiles. Drôles. Piquants. Des épithètes qui s'appliquent indifféremment aux mots, aux illustrations et à tout ce qui fait le talent de Gilles Baum et Thierry Dedieu. L'autre duo d'acolytes de cet album insolite et tendre qui rend un bel hommage à l'amitié, aux mots et à leurs pouvoirs conjugués.

D'emblée, le personnage de la Mémé ne nous parait pas sympathique, l'illustratrice Amandine Piu noircit même le trait et l'atmosphère autour du personnage.



Et pourtant, ce que les jeunes lecteurs ne verront pas tout de suite mais que les grands comprendront, c'est que la vision de la Mémé est à hauteur de petit bouchon à queue en tire-bouchon.







Notre petite cochonne ne se plait pas à aller chez sa grand-mère, on l'aura compris, mais finalement tout ce qu'elle lui demande n'est certainement pas très éloigné des consignes parentales.



Il manquerait le petit truc tendre et ludique en plus.



Cela va venir, on le sent.







Mémé emprunte une bicyclette chez la voisine et c'est aussitôt une corvée pour la pitchoune toute rose.



Et pourtant, apprendre à faire du vélo, c'est chouette,



Evidemment tout dépend avec qui à hauteur de mangeurs de truffes qui vont encore à l'école.







Notre héroïne est une coquine, une petite casse-cou aussi dès qu'échapper aux limites est possible.



Mémé ne connait pas encore le port du casque, c'est bien dommage mais en revanche, elle connait la persévérance et ça, c'est chouette.



Quand on tombe, on remonte en selle!



Il y aura des petits coeurs qui battent et des petites larmes d'émotion même.



On adore.

Avec son trait en ligne claire, ses personnages sans aucune volonté de réalisme, et un travail sur les couleurs particulier, on comprend que l’album est avant tout un hommage. Les mots adressés à tous ces grands-parents que nous avons pu avoir — ceux qui faisaient de la contrebande de chocolat, dans le dos de nos parents, et tous les autres.
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Pour suivre la mode, les meubles en bois exotique sont indispensables: un voyage en bateau et les voici chez vous. Convoyés par des porteurs pour le moins originaux, y voyant tout autre chose qu'un simple objet...



Sur fond noir, un petit album aux illustrations bien sympathiques mais un message un peu grinçant mais tellement vrai !


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Tout est dit sans lourdeur et à hauteur d'enfant, sans oublier la pointe d'espoir à la fin. Un album indispensable qui s'adresse aux tout-petits pour sensibiliser et comprendre ce que traversent des milliers d'êtres humains actuellement. Une réussite !
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Un peu trop appuyée, la morale de l’histoire emporte notre adhésion mais les valeurs transmises, ce partage à hauteur d’enfants symbolisé par le pull panda, parlera à bien des jeunes lecteurs.
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Dans un royaume, le sultan jubile car en brûlant tous les livres de son royaume, il pense effacer le passé et asseoir son pouvoir. Mais il sous-estime la force des mots...



Un conte fort abordant l'autodafé, la censure mais surtout qui questionne sur la liberté et le poids des livres.

Une façon de rappeler à ceux qui l’auraient oublié que le livre reste un excellent moyen de se faire des amis.
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Un album très fort, très touchant. Les textes sont superbes : très courts, ils vont à l'essentiel tout en formant une sorte de poème. Les illustrations sont elles aussi très belles, "ogresques" : les personnages occupent presque toute la page, le graphisme crayonné renforce leur expressivité.

Le livre aux accents anciens compose une façon originale, impressionnante, de parler des éternels sujets de la différence et de l'adoption.
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Le fond de l’histoire est très intéressant et émouvant, mais je n’ai pas apprécié les illustrations qui sont trop sombres d’après moi et qui se ressemblent beaucoup. L’histoire était très prometteuse en nous obligeant à nous poser différentes questions existentielles, mais pour tout vous dire j’ai été assez déçue par la fin et ma fille aussi (une petite explication s’est imposée pour lui faire comprendre le fin mot du récit). En effet, j’aurais souhaité qu’il y ait quelques pages supplémentaires afin que Blanche puisse tout de même avoir plusieurs interactions avec les Hommes, les Femmes et les Enfants pour qu’elle puisse se faire son propre avis et décider de rester au village ou de rentrer avec l’ogre.



Et pourtant, Séréna adore retourner dans ce livre et raconter d’elle-même l’histoire en regardant les illustrations, donc on peut dire qu’elle a été séduite par le livre. Maintenant, je n’arrive pas à savoir si ce sont les images ou le fond qui l’attire le plus, mais en tout cas elle l’aime beaucoup.
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Sombre, sombrissime. Et obscur. Volontairement ? À plaisir ? Pas le mien. HT/JJ