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Critiques de Gilles Jacob (27)
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Le festival n'aura pas lieu

"Soudainement, la fenêtre d'un bungalow kenyan était devenu un écran. Ava était-elle vivante ou était-ce seulement l'image de la star que Fabas garderait à jamais sur sa rétine quand il redescendrait dans la vraie vie ? Cette femme d'une beauté si parfaite, était à la fois la vie, l'amour, la mort, il essayerait de conserver en lui cette étrange sensation."



S’inspirant de ses nombreuses années passées à la tête du festival de Cannes, Gilles Jacob nous offre avec Le Festival n’aura pas lieu une savoureuse plongée dans les coulisses du 7ème art.



Tout commence quand Lucien Fabas, jeune journaliste, est envoyé au Kenya sur le tournage de Mogambo, film de John Ford. Il doit en rapporter un papier sur les trois monstres sacrés qui en partagent l’affiche Clark Gable, Ava Gardner et la jeune Grace Kelly.



Avec délectation, on suit les aléas du tournage, entre tensions, rivalités et histoires d’amour ou de sexe. Fabas y rencontre « Bappie », la sœur d’Ava Gardner. Une histoire se noue entre eux mais saura-t-elle résister au rythme et aux exigences de leurs vies respectives ?



Au-delà de l’histoire d’amour, bien moins convenue qu’on pourrait s’y attendre, la saveur de ce roman vient, outre l’écriture plutôt agréable de l’auteur, de ce festival de rencontres avec ces acteurs, actrices, starlettes en mal de reconnaissance et réalisateurs. Autant de portraits dont on se dit qu’il y a forcément une part de vérité dans la peinture qui nous en est faite.



Entre amusement et nostalgie, on croise de nombreux personnalités du milieu du cinéma, acteurs et actrices, des réalisateurs, Louella Parsons et Hedda Hopper, redoutables échotières d’Hollywood, et même un certain Charles de Gaulle !



Bien entendu, tout n’est pas rose bonbon dans l’univers pailleté de Cannes et on se régale des quelques coups de griffes de l’auteur. Les réalisateurs de la Nouvelle Vague qui se sont opposés à la tenue du festival en 1968 en prennent notamment pour leur grade.



Envie d’un petit moment de légèreté ? Ouvrez ce roman et laissez opérer la magie de Cannes…


Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Dictionnaire amoureux du Festival de Cannes

Les cinéphiles l’ont appris avec un vrai étonnement, comme une page qui se tourne définitivement : en mars dernier, Gilles Jacob qui n'a pas été réélu au Conseil d'administration du Festival de Cannes et même si il est toujours président d'honneur de la manifestation et président de la Ciné fondation, le coup est particulièrement rude pour celui qui a été pendant près de 40 ans une figure incontournable.



En effet, quand on a passé près de quarante ans en haut des marches, en tant que délégué général puis en tant que président, cela vous met forcément dans le secret des dieux de la croisette.



Ces secrets, Gilles Jacob dont on avait déjà follement apprécié les mémoires il y a quelques années, nous les raconte à sa manière pudique et à demi-mots à travers son "dictionnaire amoureux du festival de Cannes", nouveau volet de cette riche collection initiée par les éditions Plon.



Ce dictionnaire amoureux raconte sur plus de 800 pages- qui se dévorent avec un appetit jamais rassasié- le grand festival de cinéma au monde qui se termine samedi soir, et en révèle quelques secrets bien gardés qui forment la folle aventure du Festival.



Gilles Jacob a régné sur le Festival de Cannes de 1977 à 2014, comme délégué général, puis comme président à partir de 2001.



Gilles Jacob s’escrime ici à nous raconter le festival de l’intérieur avec quantités de souvenirs, d’anecdotes souvent passionnantes et croustillantes : les actrices, les polémiques, les grands hôtels, les fêtes ( qu'il prend soin de dissocier en plusieurs catégories) , les excentricités, les délibérations, les jurys, la montée des marches, les palaces et les fêtes, les manifestations exceptionnelles (pour les 50 ans du festival en 2007 où 33 palmes d’or étaient réunies sur scènes)...



D’Isabelle Adjani à Harvey Weinstein ( chez qui« Il y avait quelque chose dans son physique et dans ses manières qui (le) me dégoûtait »), de Claude Sautet à Wim Wenders en passant par le récemment regretté Milos Forman, tous les grands noms du festival (tiens c’est marrant, Thierry Frémaux n’apparait jamais : o) ont droit à un portrait parfois un peu acerbe (Kusturica, Pialat); mais le plus souvent très élogieux, de l'ancien maitre des lieux , qui excelle surtout dans l’art de tisser des portraits avec une justesse et une acuité rares.



Un ouvrage passionnant en tout cas, pour tous ceux pour qui le cinéma et le festival sont à la fois les choses les plus importantes du monde et des futilités dérisoires en regard des vrais problèmes internationaux.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dictionnaire amoureux du Festival de Cannes

Nul autre que Gilles Jacob n'était mieux placé pour rédiger un Dictionnaire amoureux du Festival de Cannes. Il fréquente La Croisette depuis 1964, d'abord comme critique avant d'en être son délégué général (en 1978) puis son président(2001). Il a vécu plus de 50 ans de projections, quelques scandales, une multitude de montées des marches, son ouverture au monde entier, des hommages innombrables. L'ouvrage est donc riche en souvenirs, Gilles Jacob complétant en rappelant quelques moments historiques qu'il n'a pas vécu lui-même, à commencer par le faux départ de 1939. Le cinéphile s'amusera, dans la longue liste des entrées de cinéastes, à traquer les oublis (volontaires ?) et les anecdotes concernant quelques uns des réalisateurs les plus importants, de Rossellini à Scorsese, en passant par Wajda, Bresson, Godard, Bergman , Bunuel ou Tarkovski, certains très présents au Festival et d'autres plus ou moins "ratés' ou négligés pour des raisons diverses. Gilles Jacob n'omet pas de consacrer plusieurs pages à ceux qui, échaudés, ont refusé par la suite de jouer le jeu, tels Sautet ou Chabrol. Figurent également dans ce dictionnaire un certain nombre d'actrices qui donnent lieu aux meilleurs portraits du livre, son caractère amoureux prenant ici tout son sens (Moreau, Bardot, Binoche, Huppert et même Léa Seydoux, etc). Un tantinet agaçant quand il résume le synopsis de certains films (oui, on connait bien le sujet de Sunset Boulevard !), Jacob est passionnant quand il évoque le développement du marché du film, qui est de son fait, ou la concurrence des festivals de Venise et de Berlin, non sans malice, d'ailleurs, car son style chargé d'ironie fait assez souvent mouche. Il cite très peu son successeur Thierry Frémaux (animosité ?) au poste de délégué général. L'excellent livre de ce dernier, Sélection officielle, plus riche d'informations sur le fonctionnement de Cannes et, dans un certain sens, plus intime, est pourtant un complément idéal à ce Dictionnaire amoureux.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Dictionnaire amoureux du Festival de Cannes

Je m'intéresse depuis quelques temps déjà au cinéma, et il faut bien avouer que mes connaissances en la matière sont relativement limitées. Alors, pour développer ma culture dans ce domaine, quoi de mieux que le dictionnaire amoureux consacré à l'une des plus grandes manifestations au monde célébrant le septième art, j'ai nommé le Festival de Cannes ?



Gilles Jacob en a été le délégué général, puis le président. C'est donc en fin connaisseur qu'il nous permet de découvrir les coulisses de ce festival, et l'ensemble des personnalités (acteurs, réalisateurs,...) ayant marqué l'histoire du festival. Je me suis régalé à la lecture de ce pavé, visionnant régulièrement au fil de ma lecture extraits et bandes annonces des films évoqués, histoire de rendre cela encore plus vivant. J'ai beaucoup aimé ces petits portraits pleins d'admiration (comme celui de Wim Wenders, dont j'ai adoré Perfect days) ou beaucoup plus dur (à juste titre, quand on évoque l'infâme Harvey Weinstein). Je me rends compte qu'il y a tant de films évoqués ici qu'il me faut voir, n'ayant visionné que trois ou quatre de ceux ayant remporté la palme d'or (Pulp fiction, la leçon de piano, anatomie d'une chute,...). Mon dilemme maintenant ? Rattraper une partie de mon retard... sans sacrifier mon temps de lecture.
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J'ai vécu dans mes rêves

Exercice difficile que l'humilité dans une autobiographie, et pourtant, on se plait à y croire.



Mais ça manque peut-être un peu de sexe, tout ça... Trop pudique ?
Lien : http://noid.ch/jai-vecu-dans..
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La Vie Passera Comme un Rêve (avec cahiers ph..

Je vais faire simple, moi, dans une autre vie, je veux être Gilles Jacob...
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Un homme cruel

Né au Japon en 1889 dans une famille nombreuse patricienne, Sessue Hayakawa, enfant timide mais déjà téméraire, part très jeune pour l’Amérique des années 1910 et devient la première star asiatique du cinéma, muet à l’époque. Il se marie à une actrice japonaise avec laquelle il restera liée et, très riche, mène la grande vie. La fin du muet et le racisme anti-Japon le ramènent au pays où il s’ennuie puis, pour une longue période, en France où il entre dans la résistance, se fait arrêter par la Gestapo et libérer par l’ambassadeur de son pays. Cette période de guerre le coupe de sa famille et du Japon. Il devient un homme solitaire, peint, boit et renaît de ses cendres, grâce au soutien d’Humphrey Bogart, en colonel Saïto dans « Le Pont de la rivière Kwaï ». A nouveau, la célébrité mondiale mais l’échec aux Oscars. A la mort de sa femme, il se retire dans un monastère bouddhiste à 72 ans et y finit sa vie au Japon.

Gilles Jacob trace le portrait de ce personnage, à l’enfance banale, qui a eu une vie extraordinaire. Il nous plonge dans l’ambiance du Holywood des années du muet, dans la France de l’occupation, sur le tournage infernal, en Birmanie, du « Pont de la rivière Kwaï ». On y croise un grand nombre de personnages célèbres dont on découvre certaines facettes.

On est fasciné par la personnalité de Sessue, un homme, toujours assis entre deux chaises, séducteur, extrêmement courageux et finalement seul.

Les trois cents pages du livre ne suffisent pas pour couvrir un tel destin. Le portrait est parfois superficiel, les évènements relatés trop esquissés, certains sont passés sous silence : Les lecteurs de Patrick Modiano connaissent Sessue Hayakawa. PM évoque sa figure dans deux de ses livres. Dans « Livret de famille », il relate une visite chez Flo Nardus, en Tunisie les mois précédant son mariage. Flo Nardus s’appellait en réalité Flory Francken, elle était la fille d’un peintre hollandais, elle avait épousé en 1940 l’acteur japonais Sessue Hayakawa ; Dans « Pedigree », il rappelle les caches de son père à Paris en 1942-43 : quai Conti, rue Scheffer et 14 rue Chalgrin chez Sessue Hayakawa et Flo Nardus où son père et sa mère avaient passé le réveillon du nouvel an. Une question vient alors à l’esprit : Patrick Modiano aurait-t-il inventé cet épisode de la vie de ses parents ou Gilles Jacob ne le connait-il pas ?

Cette digression mise à part et en conclusion : un livre intéressant qui se lit facilement.



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L'échelle des Jacob

Gilles Jacob se raconte , se souvient de sa petite enfance dans les années 30 , de son adolescence sous l'occupation et de sa fuite devant les tortionnaires nazis , lui le petit juif puis sa carrière professionnelle et ses démêlées avec son père .

C'est très bien écrit mais j'ai trouvé ce récit froid mis à part quelques lignes où il parle de son épouse et de ce fait je n'ai guère ressenti d'empathie à sa lecture .
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Les pas perdus

J'ai bien aimé le principe de commencer chaque petit paragraphe, court ou long, par "je me souviens". Ce n'est donc pas une autobiographie, mais juste une liste de souvenirs. Inégaux. Mais j'ai été un peu déçue : vu la vie de l'auteur, j'attendais plus de souvenirs concernant le cinéma, Cannes...
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Les pas perdus

La nostalgie nous prend à égrener les miscellanées de l'ancien grand organisateur du festival du film de Cannes. Ses souvenirs ne sont "pas perdus" pour tout le monde! Ils vont parfois de pair avec les nôtres, ceux qui sont accessibles via les mêmes films vus, les mêmes acteurs et actrices adorés, les publicités... L'auteur dépose par touche successives, à la manière de Pérec et Brainard, la vie qui passe et dont il reste des étoiles qui ont filé. Le monde et les moeurs ont changé, la nostalgie n'est plus ce qu'elle était.
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Livre d'or

Beaucoup de photographies et quelques commentaires des plus belles rencontres de l'ancien capitaine du Festival de Cannes. Pas de réel intérêt, si ce n'est de vendre cher un "beau livre", grand format, dont on ne sait pas trop quoi faire après ...
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Les Leçons de cinéma : Festival de Cannes

Un ouvrage qui donne la parole à 16 metteurs en scène. Ils évoquent leur parcours et leur vision du cinéma, en toute modestie ; cela s’étale sur plusieurs années, de 1991 à 2006, lors du Festival de Cannes. Ce sont des rencontres improvisées avec des journalistes et des critiques. Parmi les intervenants : Stephen Frears, Oliver Stone, Youssef Chahine, Volker Schlöndorff etc. Ils se livrent par bribes. Pas de grande révélation, mais un plaisant regard en coulisses.



Extrait de l’intervention de Milos Forman :

« Une confidence sur Amadeus : en voyant ce film, dites-vous qu’il s’agit d’une métaphore de Hollywood, et que Mozart est comme un employé d’un grand studio hollywoodien … comme moi, quoi ! » (p103)



Extrait de l’intervention d’Andrei Konchalovsky

« Le scénariste me rappelle un jeune homme qui fait sa cour et qui drague une fille. Il lui demande de sortir avec lui, ils vont au cinéma, après ils vont prendre un pot, il lui demande de venir chez lui, là il met de la musique, sert du cognac, atténue un peu la lumière. La fille se sent bien, commence à se laisser faire. Le scénariste la caresse un peu, déboutonne les premiers boutons de son chemisier … A ce moment, le metteur en scène arrive, prend la fille par la main, l’entraîne dans la chambre pour finir le travail. Un scénariste fait souvent la chose la plus difficile : il se limite à construire le palais, la maison, que vient ensuite habiter le metteur en scène avec ses idées, son style, ses acteurs, son histoire. Le film échappe alors au scénariste, qui doit l’accepter ». (p85)



Extrait de l’intervention d’Agnès Varda

« J’aime bien filmer ce que j’appelle les vrais gens. [ ] Je me souviens ainsi que, quand j’ai fait un documentaire sur les gens de ma rue, Daguerréotypes, il y avait une mercière et un mercier, qui n’étaient pas tout jeunes et n’avaient pas changé leur vitrine depuis trente ans. Il faisait lui-même ses parfums, qu’il mettait en bouteille, et elle, elle errait colle une âme en peine à l’intérieur du magasin. Elle était un petit peu oublieuse, un petit peu bizarre, et tous les jours à 6 heures du soir elle ouvrait la porte et elle partait, comme ça, sur le trottoir. Son mari, indulgent, disait : tous les soirs elle veut partir, mais elle ne part pas. Eh bien, cette femme et son mari, je crois qu’ils sont inoubliables. J’ai reçu deux fois des mandats de gens qui m’écrivaient : Vous qui avez fait ce film, est-ce que vous pouvez apporter des fleurs à cette dame ? » (p138)

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Le festival n'aura pas lieu

Avec un joli brin de plume, Gilles Jacob raconte tout avec humour, lucidité et détachement. Il en a tellement vu…


Lien : http://www.lesechos.fr/week-..
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La Vie Passera Comme un Rêve (avec cahiers ph..

Personnellement, je suis de ceux qui ont toujours préféré les films de Cannes à tout le décorum autour ( festival_cannes_500stars, paillette, tapis rouge), et donc je me doutais que ce film allait m'apprendre pas mal de choses sur les coulisses des sélections et des palmarès des festivals les plus marquants (car ma visite en 2004 était trop brève pour que j'en cerne l'envers du décor, et ce n'était pas trop le but non plus). Et, dans ce sens, je n'ai pas vraiment été déçu.



Et si on doit faire un résumé de l'essentiel des ces révélations sur les dessous du festival, on peut dire que ces stars du 7ème art, souvent des génies de la réalisation, mais également des grandes comédiennes, sont aussi des divas aux caprices et à l'égo supra surdimensionné. Rares sont les stars qui sont épargnées par le regard acéré de Monsieur Jacob : De Martin Scorsece qui conditionne sa présidence au jury 1994 à tout un tas de conditions presque irréalisables, à Gérard Depardieu qui hurle de colère auprès Gilles Jacob lorsqu'un de ses films dont il est le producteur n'est pas séléctionné, sans oublier Roman Polanski, président du jury 1991, estimant la sélection indigne à ses yeux, qui décide de ne récompenser qu'un seul film, le Barton Fink des frères Coen, toutes ces confidences jubilatoires m'ont fait prendre conscience que tous ces gens vivent quand même sur une autre planète que la notre.



Heureusement, certaines personnes, plus particulièrement des actrices échappent aux critiques de Monsieur Cannes : Jeanne Moreau, Catherine Deneuve et Isabelle Huppert sont ainsi dessinées avec l'oeil d'un homme droit dans ses bottes et ses convictions, mais avant tout sensible au charme et à la grace des très grandes comédiennes et trés grandes dames que sont ces 3 actrices.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'échelle des Jacob

Cette lecture date un peu puisque j'ai tardé à rédigé un billet.

Peut-être était-ce un signe, car en effet, ce récit ne m'a pas trop convaincue. Je ne suis pas parvenue à ressentir une quelconque empathie pour cette famille et pour le petit garçon qu'était Gilles au début du récit. Le ton est froid, distant... Lu entre Didier Eribon et Roukiata Ouedraogo, difficile de ce sentir concerné par ce nouveau récit autobiographique ! Les seuls moments où j'ai été touchée sont ceux où l'auteur évoque son épouse.



J'ai par ailleurs été gênée par cet a priori faisant de la trajectoire de Gilles Jacob celle d'une ascension sociale exemplaire. Car en effet, l'auteur ne passe pas directement de la grande précarité à la présidence du festival de Cannes internationalement connu. On perçoit tout au long du livre combien le capital culturel et économique de sa famille ont pu être des leviers et des atouts tant dans sa carrière qu'aux moments tragiques de la Seconde Guerre Mondiale. Tous les enfants à ce moment n'ont pas eu la possibilité d'être pris en charge par un réseau de résistants et de poursuivre leur scolarité dans un établissement religieux. Tous n'ont pas eu ensuite l'opportunité de s'inscrire à la Libération au fameux lycée Louis Le Grand. Cela n'enlève rien aux souffrances vécues par cette famille, dont le père est fait prisonnier en Allemagne pendant la guerre et la mère doit subvenir aux besoins de ses enfants et veiller à leur sécurité.



Cependant, ce capital familial, dont l'auteur ne semble pas avoir conscience, contribue me semble-t-il, à la mise à distance du lecteur. Les parties de tennis à proximité de la propriété familiale normande de la famille m'ont paru un peu cliché. Toutes les familles n'ont pas non plus leur prix Nobel... Mais peut-être est-ce de la réserve ou de la timidité venant de quelqu'un qui m'a semblé finalement, à la lecture de ce livre, comme étant modeste et accessible.



Je n'en dirai pas plus car ma lecture date, mais j'en ai gardé une impression mitigée.
Lien : https://itzamna-librairie.bl..
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La Vie Passera Comme un Rêve (avec cahiers ph..

Un très beau livre sur le cinéma, avec beaucoup d’anecdotes très intéressantes, une très bonne manière de redécouvrir certains grands moments de l’histoire du cinéma. Les passages sur la jeunesse de l'auteur sont également très bons. Personnellement, j'ai particulièrement apprécié l'évocation du grand Federico Fellini.
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La Vie Passera Comme un Rêve (avec cahiers ph..

Et ça n’a pas manqué : j’ai adoré replonger dans l’Histoire du Festival de Cannes ! De l’enfance de Gilles Jacob (qui s’est déroulée dans le quartier de Paris où je travaille, donc j’imaginais très bien les scènes, les commerces, etc.) à la montée des célèbres marches, en passant par la fuite de sa famille pendant la Seconde Guerre Mondiale, je me suis totalement immergée dans toutes ses anecdotes.



J’ai adoré la construction du livre, qui pour le coup, est décousue. On démarre au moment de sa naissance, puis on passe à Pialat, on passe par Sharon Stone, et on retourne dans les années 1940… Une anecdote en amène une autre, on se balade dans les souvenirs de ce Grand Monsieur du cinéma. Et je dois dire que cette promenade m’a bien plu !



Car, pour ajouter encore plus de charme à son univers, Gilles Jacob a une très très belle plume. Je relisais souvent certaines phrases que je trouvais vraiment très jolies, à la limite de la poésie. Le livre est également embelli de photos personnelles de l’auteur, de son enfance, de ses parents, et du Festival.



Car le gros point fort du livre, du moins ce qui m’a le plus plu, ce sont les nombreuses petites histoires du Directeur du Festival avec les stars du monde entier. Je retiens la timidité de Woody Allen, la beauté de Jane Fonda, l’amitié avec Pialat, le charisme de Jeanne Moreau, le stoïcisme de Clint Eastwood, l’égo de Coppola, l’intransigeance de Polanski et les enfantillages de Scorcese.



Un livre qui m’aura plongé dans l’univers pas toujours glamour de l’organisation du Festival, et qui m’aura appris énormément de choses !



17/20
Lien : https://matoutepetiteculture..
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Le fantôme du capitaine

Je me régalais d'avance à l'idée de lire ce livre. La quatrième de couverture indique "tour à tour amoureux, humoriste, conteur des milles et une nuits, Gilles Jacob mêle humour et émotion,malice et fantaisie dans cette correspondance imaginaire avec une soixantaine d'artistes". Ces lettres parlent d'avantage de leur auteur que des talentueux destinataires à qui elles sont adressées.... Quelle déception, peut-être que quelques happy few du monde de la culture se sentiront concernées mais pour moi difficile d'y trouver mon plaisir. Cela ressemble à un annuaire mondain ou un index de référence. Mon jugement est d'autant plus sévère que le menu est très alléchant. Des lettres à Alain Resnais, à Don Quichotte, Juliette Binoche... Vous voulez savoir comment se termine la lettre à Gary Grant ? "Bref je ne saurai jamais comment séduire Grace, katharine, Ingrid, Marilyn, Ginger, Eva, Audrey, Dyan et les autres". Et à Woody Allen, notre auteur pose une question qui reste sans réponse "Aimez-vous le gâteau au chocolat pas trop cuit,moelleux à cœur,servi avec une boule de glace à la vanille et un nuage de crème Chantilly ?".
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La Vie Passera Comme un Rêve (avec cahiers ph..

« La vie passera comme un rêve » sont les mémoires de Gilles Jacob, « Monsieur Cannes », longtemps sélectionneur du célèbre festival dont il est maintenant le président.



Les cinéphiles et amateurs de stars seront ravis de découvrir milles anecdotes sur les négociations, tractations et autres batailles menées pour obtenir la sélection de tel film, la venue sur les marches de telle actrice ou de tel réalisateur, mais aussi pour « contenir » des présidents du jury parfois bien peu diplomates ou bien capricieux.



Gilles Jacob n’hésite pas à égratigner, toujours avec une certaine bienveillance, les comportements difficiles de certaines personnalités, qu’elles viennent du cinéma ou du monde politique.

Il nous fait également part de ses coups de cœurs et livre petit à petit quelques morceaux choisis de sa vie privée, entremêlant souvenirs d’enfance et déjeuners hollywoodiens.



Ce récit extrêmement détaillé, peut être trop parfois, est à l’image d’une grande malle dans laquelle tous les souvenirs de l’auteur auraient été entassés : on découvre pêle-mêle une anecdote, une rencontre, un voyage. Les époques se mélangent tout comme les différentes vies de Gilles Jacob, selon les différentes professions qu’il a exercé ou selon les épreuves traversées par sa famille, pendant la guerre où il a fallu se cacher pour ne pas être déportés, mais aussi plus tard, quand le mariage de ses parents se brisera en silence.



Le récit est sincère. Les épreuves personnelles de l’auteur se juxtaposent avec les rencontres inoubliables offertes par son métier et avec les paillettes de la montée des marches du festival de Cannes.


Lien : http://blogs.elle.fr/kornali..
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La Vie Passera Comme un Rêve (avec cahiers ph..

C'est un livre intéressant où tour à tour l'auteur évoque sa vie et son travail. Mais, j'aurais aimé plus de rêverie...
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