Citations de Gillian Flynn (518)
Une femme vaporise du désodorisant d’intérieur pour le bonheur de toute sa famille. Puis c’est une pub pour protège-slip pour qu’une femme puisse se mettre en robe, aller danser et rencontrer l’homme pour lequel elle vaporisera plus tard le désodorisant d’intérieur.
C’est agréable de prendre réellement le temps de refaire des choses, on en a si peu souvent l’occasion dans la vie.
La plupart des belles choses, des choses bonnes, sont faites par des femmes que tout le monde méprise.
Ce n’est pas catastrophique pour toi, Amy. Pour toi, il n’y aura jamais de catastrophe. Mais pour nous autres ? C’est très différent.
(...) [ma femme Amy et ma soeur jumelle Go] ne seraient jamais copines. Elles étaient trop possessives toutes les deux. Go avait l'habitude d'être la femelle dominante dans ma vie, Amy avait l'habitude d'être la femelle dominante dans la vie de tout un chacun. (p. 38)
A présent il pensait à des souris. Le gros chat que nourrissait sa mère avait repéré un nid et gobé deux ou trois souriceaux gluants avant de le déposer la demi-douzaine restante devant la porte de derrière. Runner venait de partir – pour la deuxième fois – donc c’était Ben qui avait la tâche de mettre fin à leurs souffrances. (…) Finalement, il avait pris une pelle et les avait écrabouillés contre le sol. Des bribes de chair éclaboussaient ses bras, et sa colère montait de plus en plus : chaque grand coup de pelle augmentait sa fureur. Alors comme ça tu crois que je suis une mauviette, Runner, tu crois que je suis une mauviette, hien ! Quand il eut terminé, il ne restait sur le sol qu’une tache collante. Il était en sueur, et en levant les yeux, il surprit sa mère qui l’observait de derrière la porte grillagée. Au dîner, ce soir-là, elle s’était montrée silencieuse. Elle fixait sur lui un visage inquiet, des yeux tristes. Il avait juste envie de lui balancer : Parfois ça fait du bien de niquer quelque chose. Au lieu de se faire toujours niquer
Les petites villes pourvoient en général aux habitudes d'un seul profil de buveurs.Qui peut varier : il y a les villes bastringues qui cantonnent leurs bars en périphérie, ce qui donne aux habitués l'impression d'être un peu des hors-la-loi. Il ya les villes bourgeoises, où l'alcool se sirote dans des bars qui facturent leur verre de gin la peau du bas du dos, si bien que les pauvres n'ont plus qu'à picoler chez eux. Il y a les villes commercantes, peuplées par les classes moyennes, où la bière est servie avec des beignets aux oignons et des sandwiches aux noms coquets.
Il y a quelque chose de perturbant à se sentir glacé alors qu’on évoque un souvenir heureux
Mais c'était dans mon habitude : j'avais dans ma tête des conversations frénétiques, hargneuses, je me mettais en colère pour des choses qui ne s'étaient pas encore produites. Pas encore.
Ne jamais laisser de message à quelqu'un que vous voulez vraiment joindre. Non, vous continuez de téléphoner sans cesse jusqu'à ce que la personne décroche - par colère, curiosité ou peur - et vous vous dépêchez de lâcher les mots qui la forceront à rester au bout du fil.
Il y a quelque chose qui cloche. Je ne sais pas ce que c’est, mais il y a quelque chose qui cloche affreusement.
[...] Leur monde apparemment si parfait s’est écroulé lorsque Amy Elliott Dunne a disparu, le jour de leur cinquième anniversaire de mariage.
Pas d’impatience, nous éclaircirons tout ça : ce qui est vrai, ce qui ne l’est pas, et ce qui pourrait aussi bien être vrai que faux.
Être la Fille cool, ça signifie que je suis belle, intelligente, drôle, que j’adore le football américain, le poker, les blagues salaces, et les concours de rots, que je joue aux jeux vidéo, que je bois de la bière bon marché, que j’aime les plans à trois et la sodomie, et que je me fourre dans la bouche des hot dogs et des hamburgers comme si c’était le plus grand gang bang culinaire du monde, tout en continuant à m’habiller en 36, parce que les Filles cool, avant toutes choses, sont sexy. Sexy et compréhensives. Les Filles cool ne se mettent jamais en colère ; elles font un sourire chagrin et aimant, et laissent leurs mecs faire tout ce qu’ils veulent. Vas-y, traite-moi comme une merde, ça m’est égal, je suis une Fille cool. Les hommes croient réellement que cette fille existe.
C’est comme ça que la haine a commencé à s’installer.
J’espère que vous avez aimé l’Amy du Journal.
Les Américains aiment ce qui est facile, or aimer les femmes enceintes, c’est facile – c’est comme les canetons, les lapins nains et les chiens.
[...] Je suis devenue quelque chose de bien étrange. Je suis devenue une épouse.
[...] Amy était intelligente, cinglante, sarcastique. Amy savait me mettre en rogne, elle savait imposer son point de vue d’une pique bien sentie.
[...] La police n’allait pas retrouver Amy, à supposer que quelqu’un désire qu’on la retrouve. Ça, au moins, c’était clair désormais. [...] Si elle était vivante, quelqu’un allait devoir la rendre. Si elle était morte, la nature allait devoir la restituer.