Giorgio Albertini

Bloch Telonius, spécialiste médiéviste, reçoit un appel, en pleine nuit, du professeur Korais. Ce dernier le somme de venir aussitôt au Chronoport. Le jeune homme réalise enfin son rêve de gosse en devenant un Chronosquad !

Il se prépare en vitesse, quitte son appartement et ses colocataires sans faire trop de bruit et se précipite vers la bouche de métro. Direction le Chronoport. Étant un nouvel agent, il se fait rabrouer au poste de contrôle et charrier par les Chronosquads qu'il croise mais finalement atteint le bureau du professeur Korais sans trop de mal. Ce dernier l'informe de sa mission : un cas de disparition de deux adolescents, dont l'un est la fille du président de la banque centrale, dans un club de vacances de luxe situé en Égypte antique. Même si l'Antiquité égyptienne ne fait pas partie du domaine de prédilection de Bloch, ce dernier est fou de joie à l'idée de faire partie de l'équipe. En compagnie de l'impressionnant Beylogu et de la blasée Penn, le voilà parti à bord de la navette temporelle...



Voilà un album étonnant et qui mélange parfaitement les genres : science-fiction, polar, aventure et histoire d'amour. Faire partie des Chronosquads, ce cher Bloch en rêvait depuis tout gamin. Alors, qu'importe si pour sa première mission, on l'envoie dans la IVème dynastie de l'Empire égyptien, le jeune homme est exalté par cette aventure. Une fois arrivé à destination, il devra résoudre le mystère de ses disparitions, loin de s'imaginer dans quel pétrin il s'est fourré ! Premier tome d'une tétralogie, cet album met en place gentiment les personnages, notamment ce Bloch Telonius, un peu gaffeur, rêveur mais qui se révélera plutôt efficace, et les situations.

Le récit, malgré ses plus de 230 planches, ne manquent pas de rythme, l'auteur alternant les séquences. Un voyage dans le temps dépaysant, exotique, agréable et teinté parfois de légèreté. Graphiquement, Bloch Telonius ressemble à s'y méprendre à Michel Coste, croisé sur un court de tennis. Le personnage n'en devient alors que plus sympathique et attachant. Grégory Panaccione nous offre de magnifiques planches qui, sans être toujours détaillées, sont efficaces et pleines de vie. Comme à son habitude, il nous targue de quelques pages muettes plutôt bien vues.

J'ai passé un excellent moment à lire le trente-neuvième tome des aventures d'Alix.



Il ne faut pas chercher de ressemblances avec Alix de Jacques Martin qui est tout bonnement inimitable...



Je trouve que les auteurs s'en sortent plutôt bien, mais évidemment si on cherche à retrouver l'Alix des origines du Maître Jacques on sera déçus, je ne l'ai pas été.

Je tiens à remercier les éditions Casterman et l’opération Masse Critique pour l’envoi de ce livre.



Je ne suis pas féru de BD, étant souvent désappointé par une lecture trop courte et un manque d’épaisseur mais ce livre m’a de suite tenté car basé sur des faits réels et historiques. Il se base en effet sur la relation faite par Francesco Carletti de son voyage autour du monde entamé en 1591 et qui le tint éloigné de Florence pendant quinze ans.



Relation interessante car ici c’est un parcours fait par un marchand, initialement avec le but de rejoindre le Cap-Vert pour y acheter des esclaves noirs pour les revendre aux Indes. On est loin d’un voyage d’exploration ou de conquêtes, tout est régi par les opportunités commerciales.

Interessante également car ce tour du monde se déroule sans plan déterminé à l’avance, ce seront souvent des événements impromptus ou tragiques qui décideront des destinations à prendre.

Intéressante également car hormis Magellan personne n’avait encore consigné son parcours à l’époque.

Francesco Carletti a décrit ses aventures dans une missive adressée au Grand-Duc de Toscane, Ragionamenti del mio viaggio introno al mondo.



Giorgio Albertini se base sur cette missive pour cette BD.

Les textes sont imprégnés du style de l’époque - “Et pour commencer je dirai, Prince Sérénissime, qu’en l’an de notre redemption 1591…”

Le personnage de Francesco est intéressant, il nous fait part de toutes ses observations qu’elles concernent les règles commerciales alors en vigueur, les coutumes des populations, la rivalité de L’Espagne et du Portugal avec les Pays-Bas, les découvertes alimentaires (bananes, pommes de terre,…)

il se révèle être mal à l’aise devant le commerce d’esclave, bien vite abandonné pour cause de faillite. On le voit s’indigner mais sans oser intervenir, il nous fait part de son admiration des femmes.



Je n’ai pas lu les Ragionamenti et ne puis confirmer que Carletti ait bien eu ces scrupules devant l’esclavagisme, ni la vérité sur son mariage mais qu’importe : c’est une BD historique, je comprendrais que l’on ait voulu la romancer. En fin de compte c’est accessoire devant le nombre de pays visités et toutes les péripéties du voyage.



Le dessin m’a séduit également et certains traits m’ont frappé : le mélange de cases lumineuses avec d’autres fort sombres, les grands yeux de Francesco, les gouttelettes entourant parfois ses visages devant l’apparition d’une femme ou d’un événement soudain, les insertions d’images en sépia dans les cases qui reflètent ses réactions immédiates devant ce qu’il vient de voir, un visage, des yeux, un décolleté.



Je ne suis pas surpris d’apprendre que l’auteur ait fait des études en histoire médiévale. La BD nous apprend beaucoup cette époque.



C’est un livre qui m’a fait voyager et que j’ai aimé.

L’argument de départ me rappelant « la patrouille du temps » de Poul Anderson j’ai eu envie de lire cette B.D. Finalement, ça ne ressemble pas du tout au cycle d’Anderson. S’il est bien question de voyages dans le temps et d’une brigade temporelle, le reste est très différent. J’ai ainsi découvert une série qui a une vraie personnalité et une vraie originalité. J’ai passé un très bon moment à la lecture de ce 1er volet.



Qu’il est malin le scénario de Giorgio Albertini ! Il ne se contente pas de se reposer sur un formidable concept mais propose des développements intéressants tout au long d’un récit très enlevé. « Lune de miel à l’âge de bronze » a beau être un tome d’exposition, il n’est pas avare en action et en rebondissements. Les divers fils narratifs sont amorcés de façon immédiatement prenante. Dès ce premier tome, les enjeux sont posés et bien posés. Les personnages sont bien campés, tout particulièrement Bloch, le héros, qui est immédiatement sympathique, l’identification fonctionne parfaitement. J’ai été particulièrement séduite par la tonalité de la B.D. Il y a indéniablement un aspect humoristique dans « Chronosquad », aspect très réussi d’ailleurs, on sourit beaucoup lors de la lecture mais il n’y a pas que ça. Derrière cette légèreté apparente on sent une certaine gravité lors de certains passages. Ce mélange donne au récit un ton assez singulier qui m’a beaucoup plu.

Visuellement, Panaccione fait du bon boulot. Ses subtiles aquarelles sont pleines de dynamisme et servent parfaitement le récit.



J’ai passé un très bon moment avec ce 1er tome prenant et addictif. J’ai hâte de retrouver Bloch et ses acolytes dans la suite de leurs aventures temporelles

Club N°53 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique

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BD très intéressante qui permet de faire le tour de la Terre à la fin du XVIe siècle.



De découvrir les différents peuples.



Aaricia

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Lien : https://mediatheque.lannion...

Les membres de l’unité Chronosquad sont chargés de faire régner l’ordre durant les voyages temporels des touristes en les empêchant par exemple de rapporter des souvenirs locaux. La mission du jour : accueillir un nouveau collègue, Bloch et retrouver deux ados fugueurs dans l’Egypte antique.

Cette BD aux dessins assez vilains, parle de tourisme de masse, de voyeurisme, de consumérisme, d’exploitation de la terre mais c’est aussi très drôle, irrévérencieux et carrément loufoque.

J’ai toujours été très friande d’histoires de voyages dans le temps. Aussi, quand j’ai repéré cette BD à la bibliothèque du coin, je n’ai pas pu résister.



Telonius Bloch est un médiéviste qui a toujours rêvé d’intégrer la Chronosquad. Il est donc super excité quand il est enfin appelé. La Chronosquad est chargée de surveiller les touristes qui prennent leurs vacances dans le passé.



Ce n’est pas très exotique mais si je pouvais choisir, cela me plairait de visiter ma région au fil des siècles pour voir de mes yeux son évolution.



Revenons-en à Bloch. Il est envoyé en Egypte antique à la recherche de deux adolescents fugueurs.



Dans l’ensemble, j’ai passé un bon moment de lecture. J’ai juste été un peu déstabilisée par le contraste humour/violence. Les graphismes/couleurs me plaisent moyennement mais je lirai quoi qu’il en soit la suite.



Petit clin d’oeil à Robert Silverberg ? Dans cet univers, il y a aussi une prison au Cambrien.



Il se passe des choses bien curieuses qui ont toutes les raisons d’inquiéter la Chronosquad. L’histoire est à suivre, suspense…









Challenge BD 2023

Les deux premiers volets de cette série m’avaient bien emballée. Malheureusement, ce n’est pas le cas de ce 3ème tome intitulé « Poulet et cervelle de paon à la romaine ». Un des éléments qui m’avaient plu dans les volumes précédents était le mélange réussi entre gravité et légèreté. Ici, je trouve que le scénariste ne parvient pas à retrouver cet équilibre et j’ai eu l’impression que le récit devenait de plus en plus grave et oubliait un brin d’être divertissant et amusant. En effet, je n’ai pas beaucoup souri dans ce tome, la légèreté des 2 premiers volets m’a manquée. Le 1er tome avait posé les enjeux de façon assez magistrale, simplement et clairement. Déjà dans le 2ème volet je trouvais que ces enjeux perdaient en clarté. Cette sensation s’est encore accrue à la lecture de ce 3ème tome qui m’est apparu encore plus confus et brouillon. J’ai parfois même eu l’impression qu’Albertini, le scénariste, en cherchant à complexifier son intrigue avait oublié en cours de route les enjeux qu’il avait posés au début de sa série et qu’il ne savait plus très bien ce qu’il voulait raconter.



Je ne vais pas me jeter sur la suite. Etant dans une période où la B.D en général me fait moins envie je préfère mettre la priorité sur des valeurs sûres pour les séries ou sur des one-shots.

Le 1er tome m’avait complètement emballée et je savais, en démarrant ce 2ème volet, qu’il serait bien difficile de l’égaler. En effet, je sors de ma lecture de « destination révolution, dernier appel » un peu moins enthousiaste. J’ai trouvé ce volet un peu moins drôle que le précédent. L’intrigue se complexifie et est toujours aussi intéressante mais j’ai trouvé qu’ici elle était un peu moins bien menée que dans « Lune de miel à l’âge du bronze », il y a parfois un côté confus et brouillon. Ceci dit, ces défauts n’enlèvent pas le plaisir de lecture. Ce 2ème tome reste très plaisant et on finit l’album en ayant envie de lire la suite. En fait, ce 2ème volet est tout comme le 1er mais en un peu moins bien. Mais comme le 1er était excellent, celui-ci est juste bien. Et c’est déjà pas mal alors je ne vais pas bouder mon plaisir et je vais poursuivre la série avec plaisir.

Bloch Telonius est appelé par le professeur Korais pour devenir Chronosquad. Il attendait ça depuis longtemps, il se hâte pour rejoindre ses nouveaux coéquipiers. Depuis que des agence de voyage proposent des expéditions dans le passé, comme maintenant des voyage en Thaïlande pour le dépaysement, la mise en place d'une unité contrôlant les éventuels délits des touristes.

J'avais laissé un temps cette BD de côté (trop lourde, peu pratique à transporter) mais en lisant La patrouille du temps, qui évoque aussi le voyage dans le temps et de son contrôle, je l'ai réempruntée. J'ai beaucoup apprécié cette BD, il y a de l'humour avec Bloch, jeune homme très compétent mais assez maladroit (avec les filles aussi), les interactions passé-présent, un cours d'histoire sur les époques. L'enquête sur la disparition de la fille du directeur de la Banque de France est assez originale à suivre. En parallèle, on suit Penn, une autre membre de la Chronosquad, qui a une vie privée assez agitée. Les dessins sont assez particuliers, quelques traits sont mis en avant mais on s'habitue. A suivre !

Avec l'agence Chronosquad, oubliez les vacances traditionnelles au ski, à la mer ou à la montagne et partez pour une destination de rêve... dans le passé ! L’Égypte Antique, la Préhistoire, la Renaissance... : toutes les époques sont possibles, pour peu qu'il y existe un hôtel ou un complexe de luxe capables d'héberger les riches touristes. Le voyage n'est malgré tout pas sans risque et c'est pourquoi une équipe spécialisée dans les voyages temporels et le rapatriement des visiteurs égarés est toujours prête à intervenir en cas de pépin. Et depuis quelques semaines, les « chronosquads » ont du pain sur la planche ! Des morts inexpliquées dans une station de ski préhistorique, la disparition inquiétante de la fille du directeur de la banque mondiale, une histoire d'amour impossible entre un grand artiste du XVIe siècle et l'une de nos contemporaines, un groupuscule militant pour une libération du peuple avant l'heure... : la situation ne s'arrange guère dans ce deuxième tome qui, au lieu de nous apporter un début de réponse, multiplie au contraire les questionnements. Les pistes et les époques explorées s'accumulent sans qu'un véritable lien soit établi entre tous les événements et tous les personnages, ce qui donne à l'ouvrage un petit côté « brouillon » qui gâche un peu le plaisir du lecteur.



Le principe sur lequel repose l'intrigue est pourtant toujours aussi séduisant et ouvre d’intéressantes perspectives aux deux auteurs qui ne se privent d'ailleurs pas d'exploiter à fond leur idée. L'humour est encore une fois omniprésent et fonctionne dans la plupart des cas, même si on peut regretter la redondance de certains gags un peu potaches. Les annonces publicitaires insérées ici et là tout au long de l'ouvrage sont en revanche très amusantes, l'une proposant une promotion pour un séjour de luxe dans le passé tandis que l'autre vante les mérites du voyage temporel, LA grande expérience à ne pas manquer. Comme pour l'intrigue, je suis par contre modérément emballée par les graphismes de ce deuxième tome tant certaines planches donnent l'impression d'avoir été intégrées uniquement pour combler le tout. Il en résulte un volume épais mais qui se feuille parfois davantage qu'il ne se lit en raison de l'accumulation de cases illustrant encore et encore la même chose, sans aucun dialogue pour agrémenter ou complexifier la scène. Les personnages évoluent quant à eux relativement peu et, si la maladresse et l'enthousiasme du protagoniste sont effectivement touchants, on aimerait le voir davantage interagir avec ses camarades dans des scènes plus intimistes et non constamment dans l'urgence.



Un second tome en demi-teinte par rapport au premier en raison d'une intrigue qui s'éparpille et de planches parfois dispensables. Le troisième volume devrait paraître dans le courant de l'année : espérons que Panaccione et Albertini nous apporteront enfin quelques réponses et se recentreront sur leur le fil rouge de leur histoire.

Marre des vacances routinières à la plage ou à la montagne ? Et si on vous proposait plutôt de partir explorer le passé ? L'Athènes de l'Antiquité, le Paris du XVIIIe, les États-Unis des années 1930... : imaginer ce que cela donnerait si toutes ces destinations étaient possibles, c'est justement ce qu'ont fait Panaccione et Albertini dans ce premier tome des « Chronosquad ». Le principe est simple : des agences de voyage proposent à prix d'or d'aller vivre une expérience immersive dans le passé, le tout sous contrôle d'une unité spéciale jonglant d'une époque à une autre afin de récupérer les potentiels touristes fugueurs, peu désireux de retrouver leur train-train quotidien. Faire partie de cette troupe d'élite, c'est justement le rêve de notre héros,Telonius Bloch, grand dadais pataud à la longue chevelure blonde et au nez proéminent. Or une situation de crise exceptionnelle va lui donner l'occasion de rentrer dans la cours des grands : direction l'Antiquité pour voler au secours de la fille du patron de la Banque française qui, pour embêter papa, a décidé de se faire la malle dans l'empire égyptien de la IVe dynastie. L'idée de faire un peu de tourisme dans le passé comme on partirait aujourd'hui à la plage ou en rando ne manque pas de piquant et le résultat est plutôt réussi, quand bien même Giorgio Albertini se contente ici de poser les bases de son histoire.



Premier point positif, et non des moindres : l'humour. Notre pauvre néo-chronosquad n'est pas franchement dégourdi et a même une fâcheuse tendance à se ridiculiser à tout bout de champ (surtout en présence d'une jolie jeune femme). Les quelques annonces publicitaires insérées ici ou là et vantant les mérites de stations de ski préhistoriques ou des charmes des pyramides antiques ont également de quoi amuser le lecteur dont l'imagination est tentée de s'enflammer. Si certains gags sont peut être un peu trop potaches, notamment dans leur répétition, la plupart des mésaventures de ce blondinet maladroit prêtent malgré tout à sourire et contribuent à nous le rendre sympathique. La tournure prise par la fin de ce premier tome laisse toutefois présager un ton plus grave pour la suite. Une suite qu'il est difficile de ne pas attendre avec impatience compte tenu du nombre de pistes explorées ici par l'auteur qui n'hésite pas à s'écarter du fil conducteur de son récit. Outre l'enquête menée pour retrouver la touriste égarée nous voici donc aussi témoins d'une possible évasion de criminels, d'un massacre préhistorique inexpliqué et surtout d'une histoire d'amour « trans-temporelle », avec tous les problèmes que ce genre de situation peut poser. Reste maintenant à savoir si les tomes à venir tiendront la route et nous révéleront le lien entre toutes ces histoires à priori sans rapport les unes avec les autres.



Avec ce premier tome des « Chronosquad », Albertini (au scénario) et Panaccione (aux dessins) signent un premier tome amusant, basé sur une idée originale et habilement construit de manière à ne jamais laisser au lecteur l'occasion de décrocher. La suite est d'ores et déjà prévue pour le début de l'année prochaine et je serai de la partie !

Les membres de l'unité Chronosquad sont chargés de faire régner l'ordre durant les voyages temporels des touristes en les empêchant par exemple de rapporter des souvenirs locaux. La mission du jour : accueillir un nouveau collègue, Bloch et retrouver deux ados fugueurs dans l'Egypte antique.

Cette BD aux dessins assez vilains, parle de tourisme de masse, de voyeurisme, de consumérisme, d'exploitation de la terre mais c'est aussi très drôle, irrévérencieux et carrément loufoque.

Les membres de l'unité Chronosquad sont chargés de faire régner l'ordre durant les voyages temporels des touristes en les empêchant par exemple de rapporter des souvenirs locaux. La mission du jour : accueillir un nouveau collègue, Bloch et retrouver deux ados fugueurs dans l'Egypte antique.

Cette BD aux dessins assez vilains, parle de tourisme de masse, de voyeurisme, de consumérisme, d'exploitation de la terre mais c'est aussi très drôle, irrévérencieux et carrément loufoque.

Bloch, archéologue spécialiste du moyen-âge, ne rêve que d’une chose, rejoindre l’équipe du Chronosquad. Cette société est spécialisée dans un tourisme particulier, envoyer ses clients dans le passé pour y passer des vacances originales. Il est embauché pour une mission qui semble anodine. Deux adolescents, dont la fille d’un notable, ont fugué du centre de vacances où ils séjournaient. Ils sont perdus dans l’Egypte antique. Dans une autre époque, un autre incident vient de se dérouler. Des touristes spatio-temporelles sont retrouvés morts durant leur séjour préhistorique. Chronosquad est sur les dents, la société risque gros et envoie d’autres agents enquêter…



Quelle belle découverte que cette bande dessinée originale. Le héros est attachant. Il vit son rêve de gosse en étant embauchés par Chronosquad. Les auteurs usent d’un trait humoristique mais n’hésitent pas non plus à utiliser la laideur pour augmenter les instants dramatiques. Le scénario est vraiment originale. Ils créent un monde résolument « unichrone ». Le présent de cette série de science-fiction se déroule sans complexe en 2016. C’est de notre époque qu’on envoie des touristes dans le passé. Juste ce décalage, c’est vraiment un coup de génie. L’histoire, avec le côté naïf de Bloch, est jalonnée d’humour. Les époques sont bien rendues. On s’y croirait. Bon, c’est le premier épisode qui met certainement en place la suite, il nous offre aussi quelques confusions mais ces situations confuses augurent une suite riche et passionnante. Un vrai suspens se dégage de cet et donne envie de croquer la suite. Ce que je vais faire sans tarder, puisqu’elle vient de paraître.

Qui est cette Lady Silverberg (en couverture de ce deuxième tome) apparue à la fin du premier et que le professeur Korais, à la tête des Chronosquad, semble bien connaître?

On en saura un peu plus dans ce tome, mais le mystère restera entier sur ces hommes-créatures, plus grands que les humains, qui apparaissent sur certaines images issues de ces strates du passé.

On continue aussi à découvrir ces mondes que notre présent colonise peu à peu et menace de modifier.

Je continue à apprécier l'inventivité des auteurs qui donne vraiment envie de participer à ces voyages, même si tout ne semble pas si authentique. Cette série permet aussi de se poser quelques questions sur ce qui serait éthique ou non si ces voyages temporels existaient vraiment.

Et comme pour le premier tome, j'ai du mal avec le graphisme, heureusement que le scénario l'emporte.

L'un de mes fantasmes, présenté ici: pouvoir voyager dans le temps! C'est en effet ce qu'on propose désormais aux touristes en mal de sensation: passer quelques jours (équivalent à seulement une heure ou deux dans notre temps à nous) au paléolithique, ou pourquoi pas en juillet 1789, le tout sécurisé et en groupe fermé.

Sauf que le système n'est pas parfait et que la fille du président de la banque centrale a fugué avec son ami. Les voici libres et seuls en Egypte Antique! Pour sa toute première mission au coeur de la Chronosquad, Bloch est chargé de les retrouver, accompagné d'un grand dur à cuire myope et de Penn, enquêteuse aguerrie.

Les voici bientôt arrivés au club de vacances de luxe, vêtus en autochtone, à la recherche d'indice.

Dans ce premier tome, on découvre qu'en fait les strates du passé sont habités de nombreux voyageurs dans le temps dont certains qui ont décidés de se fondre dans la masse et d'y refaire leur vie. Nouvelle manne économique, ce progrès technologique entraîne à sa suite des trafics en tout genre, des histoires d'amour intersiècles et des abus de faiblesse, bref tout un nouveau monde de possibilités plus ou moins louables.

J'ai enchaîné direct avec le deuxième tome car j'ai aimé l'inventivité et l'originalité de cette série. mon seul bémol ira au style graphique que je n'aime pas vraiment.

Ce cinquième volume des aventures des Chronosquad se lit tout à fait indépendamment des quatre premiers, qui formaient une histoire complète, mais il est préférable de les avoir lu avant, car on y retrouve les personnages principaux et leur vie personnelle évolue beaucoup dans ce tome.

Une capsule transportant quelques voyageurs s'est perdue dans l'espace et le temps, l'équipe des Chronosquad doit donc les retrouver au plus vite.

Bien sur, ça ne va pas se passer si facilement...

Je n'adhère pas trop aux dessins, mais l'histoire est sympathique, bien menée, avec de l'aventure, du suspense et de l'humour et les personnages sont vraiment plaisants à suivre.

Et la fin est assez originale pour qu'on ne s'ennuie pas.

Un voyage vers la préhistoire est prévu. Mais, suite à un overbooking, quatre passagers ne savent embarquer. On les installe alors dans une navette qui sert normalement aux mission des Chronosquads. Deux des passagers sont prestigieux, l’une est écrivaine, l’autre journaliste. La navette dévie de son époque en empruntant accidentellement un trou de ver. Ils se retrouvent perdu dans une région inconnue et ne connaissent pas l’époque où ils ont atterri. La seule façon de les sauver est d’envoyer des Chronosquads à leur secours. Bloch et Mumin sont désignés. Mais l’époque et le lui où ils doivent se rendre est en décalage temporel avec notre époque. Un mois passé là-bas correspond à cinq de nos années. Ils doivent donc faire vite car ils risquent de revenir au mieux vieillards…



Ce cinquième tome est une surprise. Je ne l’avais même pas vu arriver Je ne l’aurais pas non plus espéré car je pensais que la série était terminée après quatre tomes. Il se lit un peu comme un hors série, si ce n’est les références au couple que forme maintenant Bloch et le Lieutenant Penn et llLéonard de Vinci présent à notre époque. C’est donc une histoire inédite, complètement nouvelle que nous propose les auteurs. Les dessins sont fidèles à la série. Le fond est toujours les voyages temporels mais cette fois, il n’y a plus de chasse à l’homme et de terroristes spatiotemporels. Il s’agit d’une mission de sauvetage périlleuse. Il ne savent pas emprunter les circuits de voyage habituels, les Chronosquads doivent passer par un trou de ver, espèce de couloir spatiotemporel créé artificiellement. Le temps passe de façon différente entre les deux époques et nos héros risquent de revenir après quelques mois de mission dans un état de vieillesse avancé. Le suspens est entier, surtout que nos héros vont découvrir de l’inattendu et des personnes qui n’ont pas trop intérêt à ce que les Chronosquads rejoignent notre époque. Comme dans les tomes précédents, l’humour est omniprésent dans cet épisode. L’histoire avec un grand H se mêle habillement à la science-fiction pour nous offrir une bande dessinée passionnante. C’est avec grand plaisir que j’ai retrouvé Bloch et son équipe. Y a-t-il encore une chance de voir de nouveaux épisodes ? La fin pourrait nous faire penser que non mais dans l’histoire, surtout au début, on pourrait penser qu’il y aura une suite. Je surveillerai, les convoyeurs attendent comme on dit chez les colombophiles Lu en numérique sur format Kindle. Il y a un petit problème, j’ai vu quatre pages blanches. Mais ça n’a pas invalidé le cours de l’histoire.



Personnages :



Télonius Bloch : appelé simplement Bloch. Il est spécialisé dans le moyen-âge. Il réalise son rêve en intégrant les Chronosquads. Au début, l était peu adapté aux missions de terrain. Il a prouvé son efficacité au point de séduire la très froide lui tenant Penn. Ses différentes missions lui ont permis de découvrir ses vrais parents.



Aristoteles Xorais : C’est le professeur qui dirige les Chronosquads depuis leur création. Il ne sait pas séparer sa vie professionnelle et privée. Jeune, il a été l’amant de Silverberg, une activiste politique très recherchée.



Elisabeth Penn : lieutenant des Chronosquads. Certainement le meilleur agent sur le terrain. Elle a eu une relation amoureuse avec Léonard de Vinci. Cette relation a donné naissance d’un enfant transtemporel. Depuis, elle est amoureuse de Bloch avec qui elle partage sa vie.



Mumin Beylogu : Chronosquads expérimenté. C’est le costaud de la bande. Ses coéquipiers peuvent toujours compter sur lui. Malgré les apparences, il est homosexuel.



Silverberg : Activiste politique qui, jeune, a été la maîtresse de Xorais. Elle utilise illégalement les voyages temporels pour mener ses révoltions. Elle combat l’oppression et les inégalités sociales.



Léonard de Vinci : c’est le génie que tout le monde admire. Le lieutenant Penn l’a rencontré au quinzième siècle et le fait voyager dans le temps. Ces voyages temporels vers notre époque lui ouvre les portes de la science moderne.

Malgré un postulat de départ original et une idée de scénario plutôt prometteuse, je dois avouer n'avoir que très moyennement accroché à ce premier tome. J'ai trouvé le développement assez brouillon et j'ai un peu de mal à situer la lecture de cette BD. De prime abord, par le dessin et la gestuelle, on a l'impression de lire une BD humoristique mais à part quelques gags, ce n'est pas du tout le cas.



Le dessin est vif, expressif et dynamique. Les personnages sont assez inégalement rendus, on passe de personnages relativement réalistes à d'autres qui sont plus caricaturaux.



J'attends de lire la suite pour affiner mon opinion mais je ne suis pas totalement convaincue.