Chronosquad, tome 3 : Poulet et cervelle de paon à la romaine

Les deux premiers volets de cette série m'avaient bien emballée. Malheureusement, ce n'est pas le cas de ce 3ème tome intitulé « Poulet et cervelle de paon à la romaine ». Un des éléments qui m'avaient plu dans les volumes précédents était le mélange réussi entre gravité et légèreté. Ici, je trouve que le scénariste ne parvient pas à retrouver cet équilibre et j'ai eu l'impression que le récit devenait de plus en plus grave et oubliait un brin d'être divertissant et amusant. En effet, je n'ai pas beaucoup souri dans ce tome, la légèreté des 2 premiers volets m'a manquée. le 1er tome avait posé les enjeux de façon assez magistrale, simplement et clairement. Déjà dans le 2ème volet je trouvais que ces enjeux perdaient en clarté. Cette sensation s'est encore accrue à la lecture de ce 3ème tome qui m'est apparu encore plus confus et brouillon. J'ai parfois même eu l'impression qu'Albertini, le scénariste, en cherchant à complexifier son intrigue avait oublié en cours de route les enjeux qu'il avait posés au début de sa série et qu'il ne savait plus très bien ce qu'il voulait raconter.

Je ne vais pas me jeter sur la suite. Etant dans une période où la B.D en général me fait moins envie je préfère mettre la priorité sur des valeurs sûres pour les séries ou sur des one-shots.

Les membres de l'unité Chronosquad sont chargés de faire régner l'ordre durant les voyages temporels des touristes en les empêchant par exemple de rapporter des souvenirs locaux. La mission du jour : accueillir un nouveau collègue, Bloch et retrouver deux ados fugueurs dans l'Egypte antique.
Cette BD aux dessins assez vilains, parle de tourisme de masse, de voyeurisme, de consumérisme, d'exploitation de la terre mais c'est aussi très drôle, irrévérencieux et carrément loufoque.

Bloch et le lieutenant Elisabeth Penn enquête dans la Rome antique pour tenter de retrouver les deux adolescents. Le Chronosquad est sur les dents. La politique s'en mêle. Visiblement, une prison spatio-temporelle ne serait pas aussi fiable que ça. Les prisonniers s'en évadent et font des voyages dans le temps. Ces faits échappent aux autorités et ont tendance à bouleverser l'histoire. Le lieutenant est enceinte de Léonard de Vinci. Ce dernier s'inquiète du devenir de la jeune femme mais aussi de la présence d'étranges géants. Le Chronosquad aussi s'inquiète de ses étranges créatures. Les Chronosquads n'ont pas le temps de se reposer entre deux missions. Ils doivent impérativement retrouver les deux adolescents mais aussi arrêter les criminels évadés qui voyagent dans le temps et risquent à tout moment de bouleverser l'histoire. Léonard de Vinci trouve le moyen de rejoindre notre époque, les hommes du Chronosquad se divisent et partent enquêter dans différentes époques…
Ce troisième épisode est encore plus intense que les autres. Il gagne aussi en logique. Bloch est toujours aussi attachant, les personnages secondaires gagnent aussi en humanité et en émotion. Ce tome est plein de surprises, de rebondissements. Les auteurs nous offrent une histoire palpitante, magistrale. Le scénario est solide. Le style de dessin est égale aux deux premiers opus. Les paysages et les costumes sont tous fidèles à l'époque de l'histoire où les actions se déroulent. Les touristes représentent bien dans leurs comportements ceux que l'on croise quand ils sont en groupe et dépendent d'un tour opérateur. Je continue la lecture de cet album en numérique sur format KINDLE, comme je l'ai fait pour les épisodes précédents. La qualité de numérisation est formidable. L'avantage en est aussi le prix, presque la moitié de l'album imprimé. Bref, je suis devenu addict à cette bande dessinée aussi fantastique par son style que par sa qualité. Je dois juste savoir que je doit patienter jusqu'en septembre pour en connaître la suite.

Avec ce troisième tome, on se retrouve de plus en plus attachés aux différents personnages, comprenant de mieux en mieux les relations entre les uns et les autres. Cette fois-ci, la politique italienne s'en mêle. Ca devient plus sérieux, voire grave, plus violent aussi car on y assiste à des massacres.
Leonard de Vinci prend plus de place, on s'amuse à imaginer que tout cela s'est réellement passé!
Ce tome est surtout le prélude au suivant, plus complet.

L'enquête de l'équipe des Chronosquad se poursuit.
Après le triste constat que les deux adolescents fugueurs sont sortis de l'Egypte des pharaons (voir tome 1), après quelques enquêtes parallèles aux ères paléolithique et précolombienne et une romance dans l'Italie à l'épique de Léonard de Vinci, les trois agents reprennent la piste des adolescents et, au passage, débusquent tout un réseau clandestin de tours opérateurs qui vantent les louanges de leurs séjours dans le temps mais, pour achalander le client, commettent des infractions, totalement étanchent à la législation qui encadre ces voyages temporels afin d'éviter que le cours de l'histoire ne soit impacté par la présence des touristes du futur.

Bloch, Penn et Beylogu se fondent dans les époques pour retrouver les deux adolescents qui sont portés disparus. L'enquête piétine et pour cause ! Une succession d'événements ne cessent de les tirer vers de nouvelles pistes. le tout est de savoir si toutes ces pièces font partie d'un seul et même puzzle.

J'étais sortie totalement emballée de ma lecture des deux premiers tomes. Une bonne accroche avec les personnages, un postulat de départ original et une trame narrative qui tient la route… Alors que cela faisait plusieurs années que je ne lisais plus de S.F., trouvant que le genre avait du mal à se renouveler, voilà enfin une série qui me remettait le pied à l'étrier (aidée en cela par la série « Infinity 8 » en cours chez Rue de Sèvres).

Giorgio Albertini se lance dans la bande dessinée après une carrière d'archéologue. On imagine donc à quelque point cet exercice peut être ludique pour un passionné d'Histoire comme lui. Il se glisse comme une anguille dans les différentes époques et ancre le « présent » des personnages principaux dans une période identique à la nôtre si ce n'est que les hommes ont débusqué la bonne formule qui permet les voyages dans le temps.

Au dessin, on sent aussi que Grégory Panaccione se régale d'autant qu'avec cette pagination conséquente, il a tout loisir d'installer ses ambiances, de prendre le temps de nous régaler de quelques passages sans texte montrant une fois encore (voir « Un océan d'amour ») son talent d'illustrateur, son aisance à explorer toutes les mimiques possibles de la trogne d'un personnage et à camper des décors qui nous clouent sur place (...) Lire l'article complet sur https://chezmo.wordpress.com/2017/05/26/chronosquad-tome-3-albertini-panaccione/
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