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Critiques de Glen David Gold (25)
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Carter contre le Diable

Queouah ?

Un ancien président ricain bastonnant le démon à grands coups de cahuètes sur le museau? Peu probable encore qu'un certain Bush considéra naguère le bretzel comme arme de destruction massive...

Non, ici, foin de président mais bel et bien un roi, celui de la magie.

Plus charismatique qu'un Garcimore des grands soirs et pouvant aisément tenir la dragée haute à Janus Stark, Charles Carter s'est fait un nom dans le métier.

Carrière brillante s'il en fut entachée d'un minime accident de parcours, celui d'avoir causé la mort de Warren G. Harding, alors Président des United Pays de l'America.

Il compta bien s'en tirer par une habile pirouette du style " y a oune tlouc" mais c'était sans compter sur le pugnace agent Griffin diligenté pour faire toute la lumière sur cette terrible affaire...



Vous adorez la magie, les polars et la macarena - tiens, j'ai comme un doute pour la macarena là - alors Carter Contre le Diable a d'ores et déjà tout pour vous séduire.

Le parcours d'un type hors norme accusé d'un crime qui ne l'est pas moins, tout un programme.

Glen David Gold signe ici un premier roman étonnant et détonant au doux parfum d'enfance.

Se basant sur des tours ayant réellement été présentés entre 1890 et 1920, l'auteur construit une légende tout en tissant habilement un scénario complexe à souhait.

L'évocation du jeune Carter, de ses années de vache maigre au sacre légitime, fascine de bout en bout. Son combat épique contre Mystérioso, l'ennemi héréditaire, participe grandement à la fête. De mon point de vue, l'enquête proprement dite fait régulièrement retomber le soufflé dans des proportions si anecdotiques que Majax et Copperfield n'y virent que du feu.

Et l'amuuuur dans tout ça me direz-vous ? Il répond présent, mon colonel, et de fort belle manière !



Comme une envie de retomber en enfance, d'avoir des étoiles plein les yeux ? Alors ce Diable de Gold, d'un coup de baguette magique mais surtout d'une plume totalement fascinante, vient ici vous délivrer son plus beau numéro. Bon, le seul à ce jour il est vrai, mais quand même.

Un seul souhait désormais, qu'il en vienne rapidement à nous concocter un nouveau tour aussi jubilatoire, et fissa...

Enfin fissa, ça fait maintenant 13 ans 8 mois 43 jours 12 h 03 mn et 17, 18, 19 - mais arrête de bouger toi - que la relève se fait attendre. Prends ton temps Glen, surtout pas de précipitation...



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Carter contre le Diable

Ce livre est une petite merveille. En fait l'auteur, via Carter le prestidigitateur, nous explique que le plus beau tour de magie existant est celui qui nous fait tomber amoureux. Avec Papillon d'Henri Charrière, c'est le roman que j'ai eu l'occasion d'offrir le plus.
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Carter contre le Diable

Un roman méconnu, même pas sorti en poche chez nous, mais que les éditions Super 8 ont eu la bonne idée de rééditer... Et pourtant, si vous aimez la magie, les illusionnistes et leurs tours, vous adorerez ce livre, inspiré de la vie d'un véritable et fameux magicien. La preuve qu'il est important d'avoir plusieurs tours dans son sac pour se tirer des ennuis.
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Carter contre le Diable

Quel délice que ce « Carter contre le Diable » ! Un régal et une réussite à tous les niveaux.



Glen David Gold est un magicien des mots. Tout en prenant son temps, il captive le lecteur de bout en bout grâce à son talent de conteur et à son écriture vivante, dynamique, virevoltante.



Les péripéties s’enchaînent à un rythme effréné sans jamais tomber dans la précipitation ni l’hystérie. Le lecteur passe par toutes les émotions en suivant les aventures de Carter le Grand. On sourit avec lui, on pleure avec lui, on s’émerveille de ses prouesses, on tremble pour lui…

Les passages relatant les spectacles sont particulièrement réussis. En les lisant, on retrouve véritablement une âme d’enfant. Les illusions imaginées par Carter prennent littéralement vie sous les yeux du lecteur et le laissent ébahi d’émerveillement.



Si le personnage de Carter est très réussi, les autres protagonistes ne sont pas en reste. Tous sont à la fois originaux et très bien dessinés. Certains sont tellement attachants que c’est un déchirement de les quitter une fois le livre terminé.



Le récit, très cinégénique, a tous les ingrédients d’un serial : des aventures feuilletonnantes , une ambiance rétro, des personnages typés, une petite touche d’exotisme, pas mal de romantisme…



« Carter contre le Diable » est frais, pétillant, enivrant. Un vrai livre-champagne. D’ailleurs Gruz mériterait bien une petite coupe pour m’avoir fait découvrir ce merveilleux roman.

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Carter contre le Diable

Excellent, déroutant et brillant. Encore un OVNI super huit que je recommande sans réserve.
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Carter contre le Diable

♫ Maggi, Maggi ♪ et vos idées prennent du génie ♫ Nooooon, coupez, ce n’est pas le bon jingle !



Il n’est bien sûr pas question de bouillon Maggi dans ce roman, mais de magie… Et si le bouquin a tout du pavé, il n’a rien du bouillon de 10h car c’est du fin, du très fin et ça se mange sans faim.



Tout petit vous dévoriez les histoires de Mandrake le magicien, gardant la bouche ouverte devant les tours de magie ? Vous aimiez déjà Copperfield avant qu’il ne se tape l’égérie des crash-test Citroën ? Alors, ce livre est fait pour vous !



Vous n’avez rien à battre des tours de magie ? Pas grave, vous pouvez le lire parce qu’il n’est pas question QUE de magie dans ce livre, hormis la magie de l’écriture, celle qui vous ravit durant votre lecture.



Magie aussi de l’histoire qui réunit un peu tous les genres en un, sans pour autant devenir aussi insipide qu’un cube de Maggi que vous auriez mis tremper dans votre verre dans le but de le boire cul sec…



Un soupçon de roman policer, un zeste de roman historique, une goutte de grande fresque sociale, quelques morceaux d’amour pur (garantit sans ajout d’Harlequin), une belle dose d’aventure, un chouia de fantastique, le tout servi par une brochette de personnages expressifs.



Un tour dans les années 20, ces les années un peu folles où le music hall était en train de subir les assauts du cinéma muet… et cette sensation amusante de tout savoir sur ce qui nait devant vos yeux puisque vous en connaissez déjà la destinée.



Un peu comme si vous assistiez à la naissance de John Fitzgerald Kennedy et que le voisin disait « Il mourra vieux et il sera chômeur toute sa vie ». Ici, on parle d’autre chose, mais nous en connaissons tous la destinée.



Charles Carter, qui a réellement existé, m’a transporté, envoûté, emmené loin de mes murs dans une aventure qui, sans être trépidante, est tout à fait captivante.



J’ai aimé que l’auteur commence son récit avec la mort du président Harding avant de passer ensuite à la jeunesse de Charles Carter et aux débuts de l’agent Griffin, avant de revenir en 1923.



Carter le Grand est un personnage flamboyant, un homme que l’on aurait envie de rencontrer, de suivre… Et tous les autres qui gravitent autour – amis ou ennemis, policiers ou membres du services secrets – sont travaillés à tel point qu’on les croirait ancrés dans la réalité.



Dans ce roman, les tours de magie ne sont que peu expliqués, et c’est tant mieux, ils perdraient de leur magie. D’ailleurs, je regrette que Carter ait expliqué à son ami Borax (et pas Borat, je vous prie) comment il faisait disparaître l’éléphant.



Mesdames et messieurs, approchez et venez voir Carter Le Grand ! Entrez dans son spectacle, suivez ses aventures, ses débuts, sa rencontre avec le président des z’États-Unis et son combat contre le diable dans un show époustouflant.



Entrez dans le livre et laissez-vous porter par sa magie, laissez-vous envoûter par ces mots, lisez ces phrases, ouvrez grand les yeux et la magie opérera à tel point que vous aurez du mal à lâcher ces pages.



Ça fait du bien ce genre de lecture…


Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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Carter contre le Diable

C'est à un spectacle de haut vol que nous convie Glen David Gold.

Une sublime histoire.

D'un temps où magie et illusions remplissaient les salles et émerveillaient les esprits.

D'un temps où on n'avait pas peur de frissonner et de s'étonner, salivant d'avance à ces spectacles fantasmagoriques, abandonnant retenue et scepticisme.



Pas de nostalgie ici - pas le genre de la maison - plutôt une bulle de fraîcheur ; le livre fonctionne aussi parce qu'il nous parle d'une autre époque (fin XIXe - début XXe) qu'il nous plait de découvrir en ouvrant de grands yeux ébahis.



Merveilleusement contée, l'histoire fabuleuse de Carter le Grand va vous enchanter. Faire jaillir de milliers de petits papillons de votre ventre.



Des pleurs aux rires, du charme à la mélancolie. Du grandiose à l'intimiste. Les sensations proposées ici sont légion et le ravissement emplira votre esprit et votre cœur.



Les mots fusent et se diffusent allègrement dans votre imaginaire, si sollicité que c'est un vrai feu d'artifice émotionnel que vous adresse Glen David Gold.



Son écriture est souple, parfois rude, mais toujours souriante.



Vous êtes les bienvenus à la représentation extraordinaire de Carter contre le Diable. Venez nombreux. 4,5/5



Une grosse dédicace à Gruz qui m'a fait découvrir par ses avis pertinents ce merveilleux bouquin.
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Carter contre le Diable

Approchez-vous Mesdames et Messieurs et installez-vous confortablement. Le rideau va bientôt s’ouvrir sur le spectacle de Carter le Grand, le magicien !



Il y a des livres qui touchent directement votre âme… cette partie de votre âme qui est encore capable de s’émerveiller.



Carter contre le diable est de ceux-là. Ce n’est pas qu’un simple livre, il est un peu magique. A l’image de son sujet (l’histoire très romancée d’un magicien dans les années 20), il fait appel à notre capacité d’éblouissement et d’optimisme d’une manière incroyablement touchante et ludique.



Carter contre le diable est un très grand roman, inoubliable, de ceux qui laissent des traces indélébiles dans les esprits.



Je donne l’impression d’en faire des tonnes à travers mes mots introductifs, et pourtant aucun de ces mots n’arrivera à vous faire passer toutes les émotions que j’ai pu ressentir durant cette lecture.



Ce roman prouve qu’on peut proposer un pur divertissement tout en ayant une ambition folle. Car cette histoire est totalement unique, mélange de tant de genres : roman historique, polar, chronique sociale, histoire d’amour, roman d’aventure, avec même une toute petite touche de fantastique.



C’est un récit foisonnant, d’une stupéfiante richesse, magnifiquement écrit tout en restant toujours dans l’émotion. On parle bien de spectacle et de magie, non ?



Car Glen David Gold a de l’or dans les mains, à l’image de son personnage. Auteur d’une dextérité inouïe, capable de faire jaillir les émotions de ses mots comme le magicien Carter les foulards de ses poches, de nous inventer des situations inattendues comme Carter fait jaillir des colombes, de nous faire apparaître des images comme Carter fait disparaître des éléphants (oui, oui un éléphant).



L’auteur est un envoûteur, un charmeur, un prestidigitateur des mots, un enchanteur des sens. Ce qui est proprement étonnant c’est que, malgré l’épaisseur du roman (800 pages), jamais Glen David Gold n’en fait trop. Le récit coule tout seul, le tout étant hautement visuel et d’une confondante subtilité.



Parce que les scènes décrites par l’auteur, vous ne les lisez pas, vous les vivez ! Les tours de magie décrits sont si bien rendus que vous semblez les expérimenter par vous-même. Cette capacité de l’écrivain à donner forme et vie aux scènes est un don rare.



Je me suis accroché aux pages, j’ai ri, j’ai frissonné, j’ai eu la larme à l’œil, j’ai viscéralement aimé les personnages. Toutes ces émotions, au point de ressentir de la tristesse, une fois le livre refermé, tristesse de devoir quitter cette ambiance et ce héros des temps anciens si profondément attachant.



L’environnement des années 20 est très bien documenté, mais sans qu’à aucun moment on ne tombe dans une soporifique leçon d’histoire. Le tout reste en arrière-plan et donne une vraie dimension à une histoire où l’humain prend toute sa place. Et puis, ce mélange de personnages inventés et réels est franchement épatant.



Les années 20, période difficile de l’histoire, époque charnière où la technologie du divertissement commence à poindre le bout de son nez. C’est un autre sujet important du roman, nous parler d’une époque où les spectateurs avaient encore toute leur capacité d’émerveillement, où le spectacle vivant ne tenait qu’à un fil et où un grain de sable pouvait tout mettre à terre. L’auteur appelle ça « la magie de l’instant ».



Et puis il est impossible de ne pas parler des personnages. Carter, le magicien, d’une merveilleuse profondeur, et tous les personnages « secondaire » a qui Glen David Gold a su insuffler vie. Émotions à fleur de peau, amour, douleur. Des émotions vraies, simples et fortes.



Je ne remercierai jamais assez le nouvel éditeur Super 8 d’avoir eu l’idée de rééditer ce roman déjà paru en France en 2002, mais qui n’avait pas rencontré le succès qu’il méritait.



Cette histoire sera adaptée au cinéma, Johnny Depp étant pressenti pour interpréter le magicien.



Un dernier mot sur la couverture absolument magnifique, qui classe encore davantage ce livre au rang d’objet à posséder impérativement, à lire et à relire.



Approchez-vous Mesdames et Messieurs et installez-vous confortablement. Le rideau va bientôt s’ouvrir sur le spectacle de Glen David Gold le Grand, le magicien des mots et des émotions !
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Carter contre le Diable

Carter contre le diable est une œuvre magique, ingénieuse et malicieuse qui nous plonge dans le passé et l’univers d’un célèbre magicien, Charles Joseph Carter dit « Carter le Grand ». Ce récit biographique est avant tout une fresque épique romancée, peinte par Glen David Gold, auteur en or, qui prend indubitablement des libertés avec la réalité.



Le premier acte plante durablement le décor car il s’ouvre sur un meurtre, celui du président des États-Unis, Sir Warren G. Harding. Le cachotier s’est éteint peu après avoir assisté à une représentation du célèbre illusionniste à San Francisco. Ce scandale national, qui va naturellement mener les enquêteurs à soupçonner l’illustre magicien, apparait comme la toile de fond de l’histoire.



Dès le début, le lecteur émerveillé est plongé dans la vie du jeune Charles, qui se découvre rapidement une passion pour la magie et l’extraordinaire. Engagé dans une troupe d’artistes en tout genre contre l’avis de ses parents, il y fera ses gammes avant de devenir un brillant magicien, tantôt fragile et copieur, tantôt fort et créateur. Au fur et à mesure, la vie de cet homme nous devient familière et on s’attache à lui mais aussi aux autres personnages qui peuplent ses souvenirs et les différentes étapes de son histoire.



En parallèle, on suit l’avancement de l’enquête à travers les yeux de notre brave Griffin, inspecteur mal-aimé mais tenace, qui compte bien prouver que ce magicien ayant pris la fuite à la mort du président, est le coupable de cet odieux meurtre.



En définitif, on adore ce livre qui nous emporte dans un univers méconnu et singulier. Qui n’a jamais voulu connaitre les secrets de certains tours de magie, qu’il s’agisse d’un simple tour de cartes ou de la disparation inexpliquée d’un éléphant sur scène ? Notre âme d’enfant en redemande ! L’auteur nous fait également côtoyer le majestueux Houdini, des artistes peu scrupuleux ou encore des inventeurs de génie. Mais plus important encore, Glen David Gold nous tient en haleine tout au long du roman ! On va de rebondissements en boniments.



Le style de l’auteur réussit à nous passionner et même si certains passages sont plus calmes, ils participent à la compréhension du personnage et du tout. Très bien ficelée, l’histoire m’a fascinée et la fin m’a littéralement laissée bouche bée. On sent que rien n’a été laissé au hasard et que tous les éléments finissent par s’imbriquer. Rien ni personne n’est oublié et c’est cela qui fait la beauté de cette merveilleuse œuvre littéraire, au doux parfum de mystère.



Vous l’aurez compris, vous serez – abracadabra – conquis !
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Carter contre le Diable

San Francisco, début du 20è siècle, on y découvre la magie en pleine apothéose. Ce roman énorme, mais à la lecture facile, se dévore avec appétit. L'auteur décortique avec passion les visions d'un héros sympathique. Entre aventures, passion amoureuse, humour décapant, Carter contre le Diable est une grosse pilule de bonne humeur. Récit avec de nombreuses références sociologiques & historiques, l'auteur n'en oublie pas moins de renseigner son lecteur sur une époque, l'époque du divertissement avant l'arrivée en trombe de la télévision. Dommage que le récit s'épuise sur le longueur, mettant en scène le FBI qui prend trop de place. Et rend donc le récit moins percutant
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Carter contre le Diable

Une réussite totale si tant est que l'on aime le monde la magie. Etant passionné des arts de la scène en général, je n'ai pu qu'apprécier l'histoire que nous déroule Glen David Gold. Le roman est énorme mais on se laisse rapidement emporter par l'histoire qui nous transporte dans un autre monde.

Il s'agit du premier livre de Super 8 édition que j'ai pu lire. Une bonne découverte qui m'a donné envie de suivre cette maison d'édition. De plus, chaque couverte est reconnaissable et permet de découvrir des talents oubliés.
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Carter contre le Diable

Ca va être compliqué : comment faire la chronique d'un roman quand on est tombée amoureuse du personnage principal ?

Ca se passe aux Etats-Unis, au début du XXème siècle, et l'histoire s'inspire de personnages réels, dont Charles Carter, magicien de grand renom, soupçonné dans ce roman d'avoir assassiné le Président Harding à l'issue d'une représentation. S'ensuivent une course avec les services secrets et la quête des plans d'une invention révolutionnaire, mais l'essentiel est ailleurs.

Ce livre est un hymne à la magie et au merveilleux, il célèbre le pouvoir des rêves : avec Carter, rien n'est impossible. Fermez les yeux, imaginez quelque chose de gigantesque, de fou, de féérique ; ouvrez les yeux, c'est devant vous. C'est si salutaire de lire un roman qui laisse ainsi la part belle à la fantaisie ! Ca m'a carrément transportée.

Et puis, il y a la découverte du monde des magiciens du début du siècle (Houdini, Thurston...), de leur fonctionnement, leurs tournées gigantesques, leurs décors fabuleux, et comme j'aurais aimé assister à leurs spectacles grandioses !

Mais ce n'est pas tout : ce livre est aussi un récit introspectif autour du personnage de Carter -mélancolique, seul (même entouré), fataliste et optimiste, audacieux, délicat, calme, confiant, méditatif, drôle, cultivé et intelligent (comment ne pas tomber amoureuse ?). Rarement un personnage m'a paru aussi "palpable" ; il m'a fascinée, j'ai adoré effleurer ses failles. Je n'avais pas envie de finir ce livre trop vite, pour rester le plus longtemps avec lui.

C'est donc un roman enchanteur, grave et léger, tendre et puissant ; un tour de force réalisé par Glen David Gold. Je ne peux que vous inviter à ce voyage, à votre tour.

Et encore un grand merci à CasusBelli, pour ses découvertes fantastiques.
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Carter contre le Diable

Histoire romancée du magicien Carter le grand qui a vécu au début du XXème siècle, Carter contre le diable m’a embarqué par son ambiance si particulière, celle de la vie d’artistes de cirque d’une époque révolue.



J’ai adoré cette immersion dans l’univers chatoyant du cirque. Un monde rempli de magie et de découvertes techniques. Les personnages de ce roman sont tous travaillés avec soin et prennent vie au fil des pages avec force. Les personnages féminins m’ont beaucoup plu, femmes de caractère elles sont toutes très charismatiques à l’image de Carter



l’histoire de ce magicien dont le seul objectif de vie est de devenir le plus grand illusionniste du monde est richement documentée, on y croise de nombreux magiciens mondialement connus tel que Houdini et les descriptions des tours de magie qui ont réellement été créés sont un régal. Lire ce livre en allant regarder sur internet les ressources concernant ces magiciens favorise l’immersion du lecteur dans ce roman.



Seule l’histoire d’enquête des services secrets soupçonnant Carter d’avoir assassiné le président des États-unis avait ennuyeuse. Si le scénario s’en était tenu à l’histoire de concurrence entre magiciens, la vie d’un cirque et la romance discrète, ce roman serait une pépite. A mon sens, l’auteur a trop voulu étayer son œuvre, c’est dommage.

Il n’en demeure pas moins que ce récit très documenté est très divertissant.
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Carter contre le Diable

Si Carter est le plus grand des illusionnistes, Glen David Gold est un grand magicien et il transporte son public dans un magnifique spectacle produit par le non moins talentueux Super 8 (qui décidément nous surprend toujours).



lire la chronique complète sur le blog
Lien : http://bookenstock.blogspot...
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Carter contre le Diable

Que dire d’un roman totalement inclassable ? Comment parler d’une histoire magique ? De l’empathie extraordinaire de Carter Le Grand, personnage pétri de bonté et conscient du destin de son art ? Comment décrire toutes ces aventures, tous ces rôles secondaires si nombreux et si riches ?



Tristesse et joie, larmes et rires se superposent, s’entremêlent, se chevauchent jusqu’à rejoindre la complexité de ce roman, car l’auteur s’en donne à cœur joie pour malmener notre système endocrinien et pour multiplier nos émotions. Elles disparaissent et réapparaissent sous les coups de baguette magique de Glen David Gold. Elles sont coupées en deux à coup de scie, s’envolent en confettis, pour finir en feu d’artifice !



Le tour de force de l’auteur, c’est de réussir à plonger son lecteur dans une époque révolue mais qui contribue à faire fonctionner cette magie. L’aube du 20ème siècle et ses inventions extraordinaires faisaient figures de sorcellerie pour certains et dans ce décor sépia, il est aisé de croire en l’illusionnisme, plus simple d’imaginer la vraie magie plutôt qu’une banale illusion d’optique, quand bien même les coulisses du spectacle de Carter n’aient aucun secret pour le lecteur, à mon grand regret parfois…



Un récit d’une richesse telle qu’il est impossible d’en résumer, en quelques phrases, toutes les références et les allusions qui le nourrissent. Tantôt triste, dramatique, haletant et drôle ( le mode d’emploi du vibromasseur du 19ème siècle est tout bonnement savoureux! ).



La magie est dans chaque page de ce roman. Dans les tours de passe-passe de Carter, dans les merveilles naissantes des cerveaux des inventeurs, dans l’amour et dans l’espoir. Ce roman est un hymne à l’amour de la vie et rien n’égale la dernière et magnifique phrase de l’auteur dans ses remerciements :



« Emparons-nous de ce monde cruel et transformons-le en un vaste terrain de jeux «


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Carter contre le Diable

Nous sommes à San Francisco en 1923. Carter le Grand exécute son spectacle devant un invité de marque, le Président des Etats-Unis, Warren Harding, en personne. Pour le magicien, la situation n’a rien d’extraordinaire ; après tout, il s’est déjà produit devant des princes, des rois et des empereurs. Qu’est-ce qu’un chef d’Etat supplémentaire face à cette liste impressionnante ?

Mais cette soirée n’a rien d’ordinaire. En effet, Harding décède la nuit même, après avoir participé à l’n des numéros de Carter. Le magicien est-il en cause ? En tout cas, il est le principal suspect et l’agent Griffin du Service secret compte bien prouver sa culpabilité.

Mais pourquoi Carter aurait-il tué le Président ? Est-ce lié au secret que détenait Harding et qui semblait peser sur sa conscience ?



Pour un premier roman, c’est une réussite. Glen David Gold s’empare du personnage de Charles Carter, magicien du début du XX° siècle qui s’est fait connaître sous le nom de Carter le Grand, pour en faire le personnage principal d’un roman palpitant et dépourvu de temps morts.

Outre l’intrigue policière, Glen David Gold nous propose une biographie romancée de Carter le Grand, au moyen de nombreux allers-retours entre l’année 1923 et la jeunesse de Carter. C’est l’occasion de découvrir ce qui l’a poussé vers la magie et ce qui l’a amené à sa situation au moment où se passe l’histoire.



Le rythme de ce roman est entraînant, le style fluide et plaisant à lire. On se laisse porter par la plume de l’auteur d’un chapitre à l’autre et on ne s’ennuie à aucun moment. L’histoire est intéressante, à la fois roman policier, biographie romancée, roman historique et chronique sociale.

Le maître-mot à retenir : magie ! Car c’est bien de magie qu’il s’agit. Attendez-vous à des surprises…
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Carter contre le Diable

La mort du Président Harding qui nous est relatée dès le lever de rideau, est anecdotique. Elle n’est que le point de départ d’un récit, prétexte à raconter la vie d’hommes et de femmes aux destins différents, dans ce début d’ère industrielle moderne où des nouvelles formes de divertissement commencent à se manifester. La jeunesse de Carter, la découverte de sa vocation pour la magie, ses progrès dans ce métier qu’il a choisi, ses rencontres amoureuses, l’ affrontement avec son ennemi juré Mystérioso, un autre magicien, sont le fil rouge de ce récit, hommage vibrant à une époque révolue et à une profession quelque peu surannée.



Malgré sa longueur (800 pages), ce kilo de littérature est parfaitement digeste, absolument bien écrit et scénarisé, avec un art consommé pour nous tenir captifs, nous forcer à avancer de chapitre en chapitre au fil des aventures de Carter, de ses succès et de ses échecs.



Les personnages sont très bien dessinés, avec un mélange bien dosé entre personnages réels et imaginaires : Carter bien sûr au premier chef, fascinant magicien, toujours en quête d’illusions inédites, Griffin l’homme des Services secrets, qui a été placardisé pour n’avoir pu empêcher la mort d’un président, et qui s’obstine à vouloir voir en Carter un coupable, même lorsqu’on le met au-devant de la réalité. Mystérioso, particulièrement retors et cruel, est un méchant que l’on aime détester. Les deux personnages féminins aimées de Carter, Sarah Annabelle volontaire et bagarreuse, Phoebé sensible et intuitive, sont touchantes, chacune à sa manière.



J’ai bien aimé la manière de l’auteur d’inclure dans le spectacle de Carter des nouveautés, qui font aujourd’hui partie de notre quotidien, la télévision inventée par le jeune Philo Farnsworth jeune étudiant de l’Utah, une motocyclette R32 de Bayerische Motoren-Werke « frappée du logo de Max Friz, un cercle divisé en quartiers bleus et blancs, seule touche de couleur. »



Ce roman, pas vraiment un thriller, nous transporte dans le monde de l’imaginaire, du surnaturel et du merveilleux. On passe du rire aux larmes, de l’espoir à l’abattement le plus total, en totale osmose avec les personnages, au rythme des hauts et des bas que connaissent Carter et ses amis. Et au bout de ce marathon d’aventures, de magie et d’amour, quand viendra enfin l’heure des révélations Carter nous contera, à la toute fin, l’étonnant récit de son implication dans le mystère de la mort du président Harding, laissant sans voix le suspicieux Griffin et le lecteur, spectateur émerveillé de cette féérie, absolument comblé, le cœur battant, ému aux larmes, des rêves plein la tête et des étoiles plein la tête. Et c’est vraiment ça la magie au cœur de ce magnifique roman, inclassable et merveilleux…

A découvrir de toute urgence!
Lien : https://thebigblowdown.wordp..
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Carter contre le Diable

la chronique la plus courte,facile et évidente que j'ai eu à écrire pour un livre: tout simplement magique!!!
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Carter contre le Diable

D’abord, il y a eu Garcimore. Celui qui ratait un peu ses tours en deux crises de fou rire. Et puis, un grand bond plus tard, David Copperfield et ses spectacles de magie à la scénographie impeccable. Entre les deux, Mandrake, que je lisais quand j’étais ado, Harry Houdini, découvert en regardant le téléfilm avec Paul Michael Glazer et oui, tout ceci ne nous rajeunit guère…), Robert-Houdin le plus grand magicien de tous les temps (parait-il), le magnifique Prestige de Christopher Nolan, dont je ne suis pas totalement remise, L’illusionniste avec Edward Norton, et même, je l’avoue, Les insaisissables, au scénario improbable, mais que j’ai bien aimé quand même.



Tout ça pour dire que si on me parle magie, j’accroche tout de suite. Et là, avec ce gros pavé, j’ai été gâtée.



« Puisque toutes les créatures sont au fond des frères. Il faut traiter vos bêtes comme vous traitez vos amis ».



Carter le Grand est un magicien dans l’âme. Il découvre sa vocation très tôt, alors qu’il est encore un enfant, et ne dévie jamais de sa route. Ce magicien a réellement existé, il a marqué le début du XXème siècle, réalisant des numéros époustouflants, rivalisant avec les meilleurs prestidigitateurs de son époque.



Le foisonnant roman de Glen Davig Gold prend évidemment des libertés avec la biographie de l’artiste mais on s’en moque bien tant le récit, plein d’intrigues, d’humour et de suspense, laisse pantois.



L’auteur a dû recevoir un coup de baguette magique pour envoûter le lecteur à ce point, car à l’image de Carter le Grand, ne vous fiez pas aux apparences, à ce que vous voyez, tout n’est qu’illusion et vous serez bien malin si vous devinez comment un lion, la mort d’un président et le diable peuvent influencer la vie d’un homme aussi peu ordinaire que Charles Carter.



N’allez pas croire cependant que le roman est un catalogue des tours les plus extraordinaires. Oh que non. On y parle de tragédies, d’amour avec un grand A, de sombres mystères à travers un magnifique portrait de la jeune Amérique, en ses années les plus folles.



Vous finirez probablement comme moi, scotchée à votre fauteuil, dans l’attente du final d’un spectacle digne d’un génie de la manipulation.



J’en profite pour signaler que l’on trouve ce roman en poche mais qu’il est aussi paru chez Super 8 éditions dont le catalogue ne cesse de m’étonner.
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Carter contre le Diable

San Francisco, 1923, Charles Carter, illusionniste des plus prestigieux et connus à travers le monde, donne un spectacle en présence du Président Warren G. Harding, qui d'ailleurs participera au numéro final : "Carter contre le Diable" !!! Le succès est au rendez-vous !

Quelques heures plus tard, le Président Harding meurt ....

Carter est-il coupable, complice, pas facile de mener l'enquête face à un tel prestidigitateur, ce dont se rendra vite compte l'agent Griffin, le mouton noir des Services Secrets .....



Déjà paru en 2002, ce pavé de plus de 800 pages, dont la lecture est parfois ralentie par certaines longueurs, n'en reste pas moins plaisant à lire, surtout si on aime le monde de l'illusion

Il est construit en 3 principales parties, correspondants aux 3 actes des specracles de Carter le Grand :

-"Métamorphose" ou comment un petit garçon victime de la cruauté du jardinier trouvera sa voie, j'ai une tendresse particulière pour cette partie !

-"Enquête dans le monde des esprits" on est vraiment au cœur même de l'enquête, avec ses rebondissements mais aussi ses quelques longueurs ...

-"Carter contre le Diable", acte final mais bon, "En raison du caractère particulier de cette illusion, la direction prie les spectateurs de ne rien révéler du troisième acte.", du coup, ben, motus et bouche-cousue !

Ce qui est très intéressant, c'est ce mélange thriller-histoire le tout savamment saupoudré de magie et d'illusion, qui en fait un très bon moment de lecture où, tels les spectateurs présents, j'ai eu les yeux qui pétillaient !

Ho, un dernier point, il paraît que Johnny Depp serait pressenti pour jouer le rôle de Carter, ben ouais, mais non ...

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