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Critiques de Glendon Swarthout (236)
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Le tireur

L'arrivée à El Paso de John Bernard Books a failli passer inaperçu, si ce n'est que quelques personnes ont fini par le reconnaître, lui, l'une des plus grandes gâchettes du Far West; et que la rumeur s'est très vite répandue que cet homme était mourant, à l'agonie.

Alors vite, tout le monde se rue à El Paso, pour avoir la peau de cet homme, ou bien essayer de se faire de l'argent sur son dos en lui soutirant son histoire, il n'y a bien que la femme qui l'accueille dans sa pension qui ne cherche rien de lui, si ce n'est qu'il disparaisse vite de sa vie et de son hôtel.

Mais John Bernard Books est un dur à cuire, un homme qui passe au-delà de la douleur et qui a une fierté : "Je ne céderai pas. Je ne parlerai à personne de ma situation douloureuse. Je garderai ma fierté. Et mes revolvers chargés jusqu'à la dernière minute.", en plus d'avoir deux pistolets toujours à portée de mains.

De toute sa vie, John Bernard Books ne s'est pas posé de questions, quand il fallait tuer il tirait, c'était sa peau ou la leur : "Ce n'est pas d'être rapide, qui compte, c'est d'avoir de la volonté ou pas. C'est là toute la différence : face au mur, la plupart des hommes n'ont pas de volonté. Je m'en suis rendu compte très tôt. Avant d'appuyer sur la détente, ils cillent ou prennent une inspiration. Pas moi.".

Sa puissance par armes à feu lui a concédé également une forme de justice divine : "Placez un gars au bout du canon de mon revolver et je saurai le juger aussi bien que le Seigneur.".

Pendant longtemps, il s'est cru tout puissant, au-dessus des hommes et de Dieu, et c'est comme un chien presque qu'il vient finir sa vie dans un hôtel d'El Paso, tordu par la douleur du cancer qui le ronge de l'intérieur, mais avec encore une superbe fierté qui ne s'éteindra qu'avec lui.



Le western n'a pas été qu'un genre au cinéma, il l'a aussi été en littérature mais de façon moins populaire.

A tout bien réfléchir, je n'avais même jamais lu de western jusqu'à ce livre, c'est en partie la raison qui m'a poussée à le faire, outre le fait que je voulais, à l'origine, lire "The Homesman" du même auteur après l'avoir vu au cinéma.

Ce livre n'est pas très volumineux, il se lit même rapidement, mais il est aussi prenant qu'un western peut l'être à l'écran.

John Bernard Books est une forme de montre sacré, un homme comme il n'en existe plus, une espèce en voie de disparition qui suscite l'envie ou la pitié ou le dégoût ou la peur chez les personnes qui sont amenées à le côtoyer.

J'ai réussi à être touchée par cet homme qui n'est pourtant pas un saint, et j'ai suivi avec une certaine délectation les derniers jours de sa vie.

J'ai apprécié le traitement qu'en a fait l'auteur, il l'a présenté dans toute sa complexité et malgré qu'il soit cantonné dans sa chambre il trouve encore le moyen de faire voyager le lecteur avec lui.

Par ailleurs, j'ai aussi énormément la relation qui se créée entre cet homme et la femme qui l'héberge, il y a une forme de douceur et d'apaisement juste avant la mort qui en ressort, tout comme l'ironie de la dernière scène est cruelle : cet homme qui aura cherché à se racheter, en partie, ne sera retenu par l'Histoire que comme l'une des meilleure gâchettes sans foi ni loi.

Heureusement que John Bernard Books a décidé de partir dans un dernier coup d'éclat, à ce titre la dernière scène du roman est tout simplement magnifique.

A l'issue de ma lecture je suis désormais très curieuse de voir l'adaptation cinématographique qu'en a fait Don Siegel avec John Wayne dans son dernier grand rôle.

Et qui d'autre qu'un des derniers grands monstres sacrés du western pouvait mieux incarner cet ultime, ou presque, survivant de la Conquête de l'Ouest ?



"Le tireur" de Glendon Swarthout est un livre un peu trop méconnu qui se pose pourtant comme un western littéraire incontournable, magistral et extrêmement bien ficelé.

Un livre petit par le volume mais riche en émotions et se terminant en apothéose, à découvrir de toute urgence.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Le tireur

Quand John Bernard Books, une des dernières gâchettes de l’ouest, arrive à El Paso, c’est pour apprendre qu’il est atteint d’un cancer incurable. Son arrivée ne tarde pas à susciter des réactions d’hostilité plus ou moins prononcées…

Magnifique hommage au western signé Glendon Swarthout. Son héros fatigué constitue une belle métaphore de la fin du Far west. Ici pas de cavalcades, ni d’indiens, nous sommes en 1901, l’électricité et le téléphone existent et se développent, une page est en train de se tourner définitivement. Et Books, dernier vestige du passé, se retrouve aussi seul dans cette ville que Gary Cooper dans « le Train sifflera trois fois »…
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Le tireur

Ce roman à été pour moi une surprise totale, je ne m’attendais absolument pas à ce genre de scénario.



Je pensais retrouver une histoire avec un vieux cowboy, un déroulement cliché comme on les connait bien sur les Westerns. Absolument pas, on retrouve J. B. Books, le plus grand et dernier tireur de la conquête de l’ouest est connue.



Cependant il va apprendre l’une des pires nouvelles qu’une personne pouvais avoir durant cette époque.

J’ai été étonner de comment le déroulement de l’histoire, la fin n’a pas été réellement une surprise pour moi, mais je pose quand même quelques questions sur le personnage de Gillom, concernant l’agent qu’il volera, que va-t-il en faire au final ? Va-t-il s’enfuir avec ou donnera-t-il la somme à sa mère ?



Pour conclure, le livre reste très fluide et agréable à lire, cela nous permet de nous poser également des questions sur la vie et la mort.

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Homesman

Un récit qui nous emmène au far west américain. Le récit poignant de quatre femmes qui ont perdu la raison. J'ai apprécié cette lecture jusqu' au tournant pour Cuddy, qui pour moi reste peu plausible... Je trouve la fin de l'histoire inaboutie et sans intérêt.
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Homesman

Un bon livre , j'appréciais vraiment ma lecture jusqu'à quasiment à 100 pages de la fin. J'ai tellement été énervée par le choix de l'auteur sur un moment de l'histoire que j'ai lu le reste en diagonale...

Finalement je m'attendais à plus de détails et la psychologique des personnages beaucoup plus poussée. Un sentiment de déception à la fin de cette lecture
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Homesman

C'est un livre très dur, qui détruit complètement cette image fantasmée qu'on peut avoir sur la conquête de l'Ouest. En particulier pour les femmes.



Néanmoins, c'est un livre qui se lit très bien et j'en ressort bouleversée. Je ne sais pas à ce que je m'attendais, mais pas à ça, pas à ces événements. Je retire une demi étoile pour le destin d'un des personnages que j'ai trouve injuste et l'explication de ce destin ne me satisfait pas tellement.
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Homesman



On découvre les conditions de vie très difficiles des femmes et des familles nouvellement installées dans le grand ouest : rudesse des conditions de vie, récoltes menacées par le climat, grossesses à la chaîne, mortalités infantiles etc... Chacune des 4 femmes dont parle ce roman a vécu en l𠆞space de quelques années une terrible désillusion ayant mené à un état de « démence ». (c𠆞st le terme utilisé par les personnages dans le roman, état plutôt proche de ce que l’on appellerai un état de stress post traumatique de nos jours, j𠆚i l’impression.).



Les deux autres personnages sont aussi très intéressant : Mary Bee Cuddy, une femme pionnière elle aussi, mais célibataire et un brin autoritaire avec une pleine humanité qui va la pousser à prendre la responsabilité de l𠆞xpédition. Et Briggs un homme de peu de vertu, a priori.



Le voyage en fourgon tiré par deux mules au travers de l𠆚mérique vaut le détour. C𠆞st dépaysant, palpitant.



Mon regret en refermant ce roman est de finalement en avoir assez peu appris sur les personnages alors que le voyage était une bonne excuse pour explorer leurs pensées, leurs relations, leurs psychologies. Cuddy et Briggs sont un peu développés à la fin du roman mais je reste sur ma faim néanmoins...



L’écriture fluide et la construction du roman (l𠆚lternance entre phases de voyage et découverte des histoires des femmes) font qu’on a du mal à reposer le roman une fois ouvert !

~

Je n𠆚vais jamais vraiment lu de roman sur fond de western comme celui la, et le pari est gagné pour l𠆚uteur !

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Bénis soient les enfants et les bêtes

Une morale poignante.

Quelques détails dans l'écriture qui ont freiné mon rythme.

Une fin qui aurait pu être mieux mais un parcours dont je me souviendrais longtemps tout de même.
Lien : https://livressurtable.wordp..
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Bénis soient les enfants et les bêtes

Le cadre : un camp d'été pour endurcir des gosses de riche américains et pour en faire "des hommes, des vrais". Les protagonistes : 6 gamins un peu cabossés, pas vraiment dans le moule du rêve américain et du fantasme de la conquête de l'ouest et du "si tu veux tu peux".

Ces gamins vont faire leur coup d'éclat cet été-là pour prouver qu'ils sont dignes de l'amour de leurs parents et des attentes de la société...

On comprend dès le départ que les 6 garçons ont une mission mais elle ne se dévoile qu'au fur et à mesure. Les portraits de chacun des six ados sont distillés au fil du roman et permettent de mieux les comprendre.

Un superbe roman qui parle d'un immense gâchis...
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Bénis soient les enfants et les bêtes

J'ai adoré ce livre d'aventure entre le club des cinq et les goonies.
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Homesman

Une histoire simple, des personnages attachants.

J’ai aimé le contexte historique, l’écriture fluide.

J'ai appris sur les pionniers de la conquête de l'ouest au fil de ce western tranquille et pourtant violent. Une violence sociale, une violence du quotidien.
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Homesman

Sauvage ouest américain ou les femmes peuvent perdre la raison tant la vie y est rude... Elles sont alors un poids et elles sont exilées, renvoyées d'où elles sont venues.

Terrible parcours d'une femme qui va les accompagner, une femme libre mais peut être trop.
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Le tireur

C'est le tournant du siècle, la fin d'une époque, celle des pistolero, des aventuriers de l'Ouest. Le monde moderne arrive avec ses tramways, ses trains...etc.



C'est aussi la fin d'un homme, une légende qui va s'éteindre non pas un colt à la main, mais rongé par un cancer. Books revient à El Paso vivre ses derniers jours, bien décidé à ne pas se laisser faire et à choisir sa mort.



Mais la nouvelle se répand et toute la ville semble vouloir en tirer profit à sa manière. Books va alors jouer leur jeu à sa façon.



Tout l'enjeu du livre (puisque le sort de Books est scellé dès le début) c'est de deviner s'il réussira son pari malgré l'évolution de la maladie et tous les imprévus qui viendront bouleverser ses plans.



Un western qui se passe presque exclusivement dans une chambre... décidément c'est bien la fin du Wild Wild West!



Mais c'est aussi très intéressant, proche d'un drame théâtral, parfois à la limite du burlesque sur les marchandages de Books avec les profiteurs, parfois tragique avec la destiné de certains personnages
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Le tireur

1901 - El Paso, Texas. La Reine Victoria vient de mourir. Une époque prend fin, celle du western et de ses légendes également. John Bernard Books en fait partie lorsqu'il franchit la porte de cette maison d'hôte, souffrant. Le médecin confirme ses craintes : J.B Books se meurt. L'une des plus fines gâchettes du Far West va mourir dans d'atroces souffrances (cancer de la prostate) d'ici quelques semaines. Très vite, la rumeur se répand comme une trainée de poudre. Les vautours affluent pour assister au spectacle de la mort du dernier des derniers. Books n'est pas idiot et décide d'organiser ses propres funérailles et sait parfaitement que tous ne veulent que se faire du fric sur son dos : qu'ils soient journalistes, barbier, ex-petite amie, croque-mort ou pasteur. Il les reçoit tous et découvre rapidement que trois autres bandits (un voleur de bétail, un joueur de cartes et un jeune fou de la gâchette) rêvent de devenir célèbres en le tuant.



Books décide, comme tout bon tireur, d'écrire lui-même le dernier chapitre de sa vie en organisant un magnifique coup d'éclat.



Un western magistral - maîtrisé de part en part par Glendon Swarthout. Un vrai cadeau que ce livre, trouvé par hasard, lors de mes pérégrinations à la BM. Impossible de ne pas repartir avec, même s'il n'était pas inscrit dans mon programme printanier !



Tout m'a plu, le style, d'abord - l'auteur nous fait partager les dernières heures d'une légende avec une écriture sèche et âpre. Les personnages sont tous uniques et passionnants. L'intrigue très forte.



Books se sachant mourant, tente d'agir bien cette fois-ci. Il prend conscience de sa vie, de ses échecs, de ses regrets mais aucun remords. Il n'est pas un assassin mais un homme qui sait mieux tirer que quiconque et dont la légende s'est bâtie autour de lui sans qu'il s'en inquiète. Peu à peu, sa fin approche et l'écriture de de Swarthout devient poignante. Une œuvre crépusculaire d'une des périodes les plus fascinantes de l'histoire de l'Ouest.



"Il rêva. Il n'eut pas de vision. Il rêva de l'échange de tirs au restaurant de Bisbee, dans l'Arizona, la seule bagarre où il ait été jamais blessé. Les deux hommes qui s'étaient jetés sur lui, les deux hommes qu'il avait tués n'avaient plus de visage; il ne les avait jamais vus avant ce soir-là, quand ils avaient échangé des insultes plus tôt dans la soirée à une table de bonneteau dans un saloon." (p.65)



Le talent de Swarthout est de captiver son lecteur du début à la fin, même si parfois l'écrivain n'épargne rien des souffrances atroces du héros à ses lecteurs sa perte de poids s'accélère, son visage se décharne) peut dérouter le lecteur. Mais c'est tout aussi passionnant de voir à quel point cet homme est dorénavant dépassé par une nouvelle époque, celle de l'électricité, du tramway, de la ville. Ainsi le shérif lui lance “Où est votre place dans cette marche du progrès ? Nulle part. Votre place est au musée”. Sa mort annoncée attire tous ces êtres avides d'argent et de reconnaissance. Ils savent qu'avec lui s'éteint une des plus fabuleuses périodes de l'histoire américaine et chacun veut lui arracher un morceau de gloire.



"Je garderai ma fierté. Et mes revolvers chargés jusqu’à la dernière minute.”



Un vrai western avec un vrai duel comme on en rêve. Moi qui aimais regarder les western, enfant, avec mon père, j'aime vraiment les découvrir par le biais de l'écriture. Lonesome Dove aura été le point de départ de ma passion pour ce genre littéraire et Gallmeister a eu la bonne idée de les ressortir (comme Tavernier). La tension est palpable comme au cinéma et contrairement au 7ème art, on s'attache plus facilement aux personnages (dans les films, ils sont souvent peu reluisants).



The shootist a été adapté au grand écran en 1976 par Don Siegel, avec l'indécrottable John Wayne dans le rôle principal, sous le titre prémonitoire : Le dernier des géants. Le casting était plus que satisfaisant : Lauren Bacall, James Stewart et le jeune Ron Howard.



Sept de ces romans furent adaptés au cinéma dont la fameuse 7ème Cavalerie. Pour ma part, j'ai hâte de découvrir son livre The Homesman, dont j'avais beaucoup aimé l'adaptation cinématographique et que Marie-Claude a eu la bonne idée de lire, la preuve son superbe billet, tout juste publié
Lien : http://electrasamazingflying..
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Homesman

Note : 4243



Habitation 4 : vu l'intensité des personnages et les relations entre eux, on n'a pas envie de les quitter

Edification 2 : un peu de culture générale sur la vie là-bas à l'époque

Emotion 4 : violence, amour et folie, tout cela est bouleversant

Style 3 : l'écriture rude, telle la vie qu'elle décrit



Voir ici mon principe de notation https://www.facebook.com/notes/livresen4x4/principe-de-ma-critique-de-livre-en-4x4/647815988661030
Lien : https://www.facebook.com/not..
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Homesman

Un roman extrêmement bien ficelé avec des personnages bien campés. Quelques moments faibles qui ne peuvent ternir un ensemble très agréable. Bref, un livre de qualité qui livre un témoignage saisissant sur la vie dans le "Territoire".
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