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Critiques de Grégory Panaccione (714)
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Cabot-Caboche (BD)

Roman graphique jeunesse très fidèle au roman de Daniel Pennac. Un chiot, au physique ingrat et après de multiples péripéties, finira par « éduquer » Pomme au « caractère mélangé ». Des dessins tout ronds parlants aux couleurs attrayantes bien que parfois trop sombres.
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Un océan d'amour

Merci au Père-Noel pour cette bande dessinée placée sous le sapin car c'est vraiment une petite pépite de douceur, de tendresse et d'écologie



"Un océan d'amour" Ne vous fiez pas à ce titre, rien à voir avec une histoire cucul à l'eau de rose pour midinette en mal de romantisme.

Nous avons un petit pécheur breton, sur son petit bateau, qui va partir en mer par temps de brouillard. La pêche est aussi morose que le temps. Il faut dire que dans les parages traine un énorme chalutier qui sort les poissons par filets entiers. Alors le petit bateau, pensez bien, il ne le voit pas. C'est ainsi que débute l'histoire d'un pêcheur breton perdu en mer et celle de sa femme, bigoudène au grand coeur qui va traverser la mer pour retrouver l'homme de sa vie de bretonne!



Cette BD ne contient aucune bulle, aucun texte. Hérésie me direz-vous pour une BD! Que nenni, ici c'est superflu! Les émotions ressortent tellement bien ce ces petites et grandes cases aquarelles, l'histoire se déroule sous nos yeux sans difficulté aucune de compréhension.

Vraiment lancez-vous dans un Océan d'amour. Ces 224 pages vous laisseront sans voix! Il y a tout ce qui fait les belles BD: une tendresse immense, une bonne rasade d'humour, quelques soupçons de prises de conscience et un brin d'écologie.



Une bande dessinée à "regarder" absolument!
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Un océan d'amour

Ce qu'il sort de cette BD ? bonheur, tendresse, émotion, drôlerie, aventure, écologie, mer. Ça sent bon la Bretagne, les sardines et les crêpes, le tout sans aucun texte c'est dire que les dessins sont vraiment parlants et les visages expressifs. Le quatrième de couverture est d'une originalité bluffante. L'histoire : La coque d'un petit navire de pêcheur va être heurtée par un gros chalutier. L'homme n'aura pour seule compagnie qu'une mouette qui le sensibilisera à l'écologie et à l'amitié, tandis que sa bigoudène attend au port. Une BD qui a la simplicité et la classe ! Quel talent ! Souhaitons à tout le monde un tel océan d'amour.





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Un été sans maman

Je retrouve avec délice l'esprit et le coup de crayon magique et délicat qui rend les personnages en noir et blancs très expressifs et vivants, peu de dialogues, comme dans " un océan d'amour" que j'avais adoré, en littérature jeunesse.



Cette petite fille Lucie, confiée par sa mère à un couplé d'amis, se retrouve esseulée en Italie, ..en bord de mer, elle fera connaisance du chien de la famille, s'amusera d'un cerf- volant et rencontrera un petit garçon sur la plage puis de drôles créatures se manifesteront!... nous basculons dans le fantastique.. un coup de baguette magique et hop des poissons parlants, un drôle de lutin! Lucie ira de découverte en découverte, observatrice de l'univers des adultes, elle partira en exploration..

Malgré les fantômes et l'hommage rendu par le dessinateur à un tragique naufrage impliquant des familles principalement des enfants, cette histoire m' a bel et bien conquise....en filigrane cela parle de tolérance, de différences, des peurs d'enfance ..l'amitié et l'amour, ingrédients essentiels à la vie ! Le graphisme précis porte à merveille cet univers " bord de mer "et souvenirs de vacances...

Plongez sans crainte dans ce bel album!
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Un océan d'amour

Je manque de mots pour décrire ce que je ressens devant Un océan d'amour. C'est un peu normal finalement, puisque dans ce merveilleux roman graphique, il n'y a aucune bulle. À croire que les auteurs ont déjà jeté l'encre... Est-ce la preuve que l'amour pourrait se passer de mots ? Peut-être, pourquoi pas... Oui, peut-être se passer de mots, mais certainement pas d'horizon, de vagues, de bateaux, de rivages, de quai où attendre le retour de l'être aimé, de crêpes bretonnes, de goélands déchirant le ciel bas et lourd, ni de lointain impossible... Que serait l'amour sans tout cela ?

Deux auteurs déjà talentueux, Wilfrid Lupano et Grégory Panaccione, se sont alliés pour commettre ce petit délire maritime, plein d'embruns, de tendresse et d'odeur de crêpes au beurre salé. Cette BD est un petit bijou. Alors, embarcation immédiate !

C'est l'histoire d'un petit homme, plus très jeune, discret et besogneux, qui part tous les matins avec son mousse pêcher dans une frêle embarcation au large des côtes bretonnes. Son épouse, maîtresse de maison imposante et attentionnée, lui prépare comme chaque matin la solide galette quotidienne qui donnera des forces à son mari pour sa rude journée, rituel immuable, prêtant presque à sourire, mais ô combien touchant. C'est un couple sans histoires, on les devine accrochés à leur pays Bigouden, un peu comme des berniques sur un rocher.

C'est vrai, on ne les imagine pas forcément s'embarquant, elle comme lui, dans des aventures pétillantes qui vont les entraîner à l'autre bout du monde. Et pourtant, ce matin-là tout va basculer, tout va partir en vrille... Dans une mer remontée, il suffit d'un énorme chalutier industriel surgi de nulle part devant la fragile barcasse pour que le destin vienne tordre le cou à leur sérénité sans faille, réglée comme du papier à musique.

L'épouse attend sur le quai son homme qui ne revient pas ce soir-là. Elle attend, elle attend, un peu comme une veuve éplorée, silencieuse dans sa peine, mais pas résignée. Alors, elle décide de partir à la recherche de son mari, même s'il faut fouiller toutes les mers du monde pour cela. Non, mais quoi !

C'est comme un film muet comme une carpe, un de ces films burlesques qu'on regardait le dimanche soir à la télé avec un pincement au cœur parce que le lendemain il fallait retourner à l'école. C'est une histoire sans paroles, les vagues se déchaînent et les épisodes s'enchaînent dans un rythme éperdu, alternant les scènes tendres et celles cocasses.

C'est une odyssée à la bretonne, sauf qu'ici notre bigoudène de service se préoccupe bien plus du sort de son Ulysse hauturier que la célèbre Pénélope antique. Elle sort de son antre elle, elle agit, elle brasse à tous points de vue. Elle ne lâche jamais, en vraie Bigoudène robuste et déterminée sur sa bite d'amarrage.

Tout comme le reste, car tout est à prendre ici, la couverture est un vrai régal pour les yeux et aussi pour les papilles gustatives... Ne reconnaissez-vous pas dans ce clin d'oeil espiègle et ironique le graphisme d'une célèbre marque de boîte de sardines ? Délicieusement osé si on y lit aussi une dénonciation de la pêche intensive ! Et la 4ème de couverture, irrésistible !

C'est une histoire drôle et attachante, une fable poétique sans bulles mais avec des messages plein le cœur. On y parle de solitude, d'environnement, de la mer toujours recommencée, immense et souillée dans sa blessure et puis d'amour bien sûr, immense aussi... De temps en temps une mouette rieuse et fidèle traverse les pages et l'écume, telle un compagnon de route... Traverse notre cœur d'artichaut aussi, avec des embruns au goût de beurre salé.
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Un océan d'amour

Avec « un océan d’amour », Wilfrid Lupano et Grégory Panaccione nous offrent une douceur garantie 100 % Breizh et beurre salé, légère et savoureuse comme une galette bien de là-bas. L’objet est intrigant car il donne l’impression d’avoir entre les mains une boîte de sardines en conserve, avec une quatrième de couverture irrésistible qui, à elle seule, donne envie de se jeter dans ses bulles. Ce qui se cache sous sa couverture suscite encore plus l’attention : une bande dessinée garantie « sans textes ni onomatopées », et pouvant « contenir des traces de pictogrammes » !



Mais cela n’est pas dérangeant, bien au contraire, tellement les personnages sont expressifs, les cases bien organisées (des petites qui concentrent l’action, comme des zooms, les grandes le regard, en offrant souvent de superbes points de vue sur des horizons, le plus souvent marins). On entend les sons comme si on y était, presque les odeurs (magnifique cuisson de la galette matinale en début d’ouvrage !), c’est assez bluffant. Les dessins sont magnifiques, avec des couleurs parfois voilées, sépia, mais qui nous transportent illico dans cette Bretagne des bords de mer, des pêcheurs.



Car de la pêche et de la mer, il va en être question pendant tout l’ouvrage : un pêcheur part un matin effectuer sa journée de travail en haute mer, sur son petit bateau. Mais ce jour-là, il croise le chemin d’un cargo étranger qui le saisit dans ses filets sans même s’en rendre compte… Tout le monde le croira mort, sauf sa femme, brave et solide Bigoudène à l’amour et à la détermination inébranlables, qui remuera ciel et terre, et traversera tous les obstacles pour le retrouver. On ne peut ressentir que de l’admiration et de l’affection pour cette sacrée bonne femme qui en a sous le pied, avec son caractère généreux et affirmé, avec ses indignations bretonnement saines (elle saura se faire entendre des cuisiniers de la croisière où elle finit par se retrouver car ils ne savent pas cuire un homard, ou qui insistera par faire cuire des galettes à tous les passagers, horrifiée de la malbouffe dont ils se gavent pour grignoter). C’est tendre, c’est mignon, il y a plein de rebondissements bien trouvés, on rit des situations parfois cocasses (ah la voyante qui lit dans les galettes !!), parfois frisant l’absurde, bref c’est intelligent et bien mené.



En effet, derrière la tendresse et le rire, les auteurs passent des messages assez clairs concernant les saccages que l’océan subit (où est l’amour, ici ?) : la pêche en haute mer effectuée par des énormes paquebots raclant tout sur leur passage pour s’assurer un bon rendement, ce qui ne laisse dans le filet des petits bateaux artisanaux comme celui de notre héros qu’un poisson au gabarit trop faible et des détritus ; la barge pétrolière qui dégaze sans foi ni loi (mais qui le paiera) ; les déchets en nombre hallucinant – le fameux 6e continent – qui tuent les animaux marins, ici la mouette étranglée par un emballage de canettes… Une nouvelle preuve, s’il en est, que les images se passent très bien des mots quand elles sont bien structurées.

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Un océan d'amour

Histoire sans parole, mais pas sans message.

En effet, avec beaucoup d'humour et de tendresse, les auteurs nous proposent le récit tout en images d'une bigoudène de caractère qui quitte son village pour partir à la recherche de son mari, un pêcheur disparu en mer suite à une mauvaise rencontre avec un bateau-usine si immense qu'il n'a même remarqué qu'un bateau s'était pris dans ses filets. Son périple emmènera la bretonne de Douarnenez à Cuba, d'un paquebot transatlantique à une prison de La Havane : c'est un véritable choc des cultures, mais pas pour notre héroïne qui s'adapte à toutes les situations tandis que son homme, perdu au milieu de l'océan sur sa coque de noix, essaye de regagner son port...



Dans les premières pages, le couple que forment Monsieur et Madame ne semblait pas si bien assorti et pourtant c'est une grande histoire d'amour qu'on nous raconte ici, de celles qui permettent de surmonter tous les obstacles.



Les aventures de Monsieur et Madame sont également l'occasion de dénoncer, toujours avec humour, tout ce qui menace nos océans (pollution de toutes sortes, bateaux usines, pirates, dégazages sauvages,...)



Les dessins, qui m'avaient d'abord fait hésiter à emprunter cette bande-dessinée à la médiathèque, m'ont très vite conquise. Monsieur et Madame, les deux personnages principaux, sont super attachants avec leurs bouilles et leurs silhouettes un peu caricaturales et les paysages marins sont superbes.



Enfin bref, j'ai adoré et je suis très, très tentée de le "relire" avant de le rendre à la médiathèque...

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Quelqu'un à qui parler (BD)

Sam à l’impression d’avoir raté sa vie, plus de compagne, plus d’amis, un boulot sans intérêt avec un patron insupportable… Pour nous en parler, l’auteur choisit d’orienter l’histoire vers le fantastique, juste ce qu’il faut pour apporter du sel à ce récit. Sam va entrer en contact avec lui-même à 10 ans, que lui (se) dire lorsqu’on à l’impression d’avoir trahi ses rêves. Voici le genre de concept que j’aime bien.

Le dessin de Grégory Panaccione est brut, avec d’assez grandes vignettes pour le format, il utilise des couleurs naturelles assez élégantes (je trouve que depuis quelque temps, il s’améliore dans l’utilisation de la couleur). Le graphisme colle bien au récit, il le rythme parfaitement bien et parfois, quelques moments de belle sensualité s’en dégagent.

L’évolution de l’intrigue est aussi très sympathique, posant les questions qu’il faut, sur les choses que l’on a raté, qui finalement ont assez peu de poids face au laisser aller devant l’avenir, c’est le Sam adulte qu’on voit évoluer, et non pas l’enfant. L’idée de ce récit est originale, on la doit sans doute principalement au roman de Cyril Massarotto dont la bande dessinée est adaptée, mais le style de Grégory Panaccione fait bien ressortir ce qu’il y a de pétillant et au final, cette lecture est passionnante et marquante.

Pour conclure, c’est une belle réussite, c’était une bonne idée d’adapter ce roman, et pourquoi pas aller découvrir de plus près l'œuvre de Cyril Massarotto.
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Un océan d'amour

Géniale cette BD ! La couverture ne paye pas de mine et pourtant, je reconnais qu’elle colle parfaitement au récit ! Et que dire du résumé drôle et accrocheur (voir citations) ?! Une réussite ! Je ne regrette pas d’avoir cédé à la curiosité et d’avoir écouté une collègue souhaitant proposer ce titre au prochain club des lecteurs. Croyez-moi, après cette lecture, vous ne regarderez plus les sardines en boite de la même manière !



« Un océan d’amour » est une bande dessinée muette qui retrace une incroyable aventure que va vivre un couple breton. D’un côté, on a un adorable vieux petit pêcheur qui va partir en mer sur son chalutier et de l’autre, sa rondouillarde mais gentille bonne femme qui va tout faire pour le retrouver. Que ce soit avec notre Robinson Crusoé des océans ou notre chère brodeuse bigouden en vadrouille, je me suis régalée ! Cela va être un road trip incroyable, semé d’embûches et de rencontres inattendues. Nul doute que vous serez souvent surpris et que jamais vous vous ennuierez…



J’ai été complètement sous le charme du design des personnages, des graphismes et des teintes choisies. Pour compenser l’absence de bulles, les dessins sont hyper expressifs. On se focalise aussi bien sur des petits détails pour donner l’idée de dialogue et on propose de grands cadres pour renforcer l’idée de paysages ou de passages incroyables. Ainsi, les planches sont parfois des petites pépites visuelles ! J’ai par exemple été émerveillée par quelques pages où l’on peut admirer la mer, tandis que j’ai été impressionnée par certaines scènes comme la remontée des filets du paquebot, l’océan de déchets ou encore la scène avec le pétrolier… Honnêtement, j’imaginais aisément une adaptation cinématographique !



Derrière ce voyage, se dissimulent plusieurs thématiques intéressantes comme l’écologie et la pollution. Le tandem d’auteurs offre également de beaux messages d’amour avec ce couple breton qui va tout faire pour revenir à bon port malgré cet enchaînement de difficultés et de dangers. Une aventure rocambolesque où l’absence de dialogue n’altère en rien les émotions véhiculées à travers le coup de crayon… Une belle histoire qui sent bon le sel (et la sardine) à découvrir !
Lien : https://lespagesquitournent...
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La Petite Lumière (BD)

Nous sommes en mai et je viens de lire mon deuxième 5/5 de l'année 2023 : deuxième coup de coeur absolu pour La petite lumière après le premier qui était pour La dernière Reine de Jean-Marc Rochette !



Pourquoi cet engouement ?



- Première étoile : Grégory Panaccione avait démontré qu'il savait dessiner l'océan avec un océan d'amour en 2014, son premier gros succès. La petite lumière confirme qu'il peut s'atteler à bien d'autres décors avec brio. Les scènes de nuit d'extérieur sont propices à la réflexion et celles d'intérieur étonnent par leurs détails dans des parties sombres. Les scènes de jour mettent en valeur des corps de fermes isolés, des hameaux de montagne, des pâturages et de superbes sous-bois.



- Deuxième étoile : au-delà des dessins, je suis de plus en plus sensible aux couleurs, à leurs variations, aux ambiances qui en découlent. J'ai ici beaucoup aimé les alternances de clairs obscurs qui vont avec le temps qui passe et l'état d'esprit des personnages.



- Troisième étoile : Grégory Panaccione a sans doute trouvé la voie qui lui convient avec des adaptations de romans qui ont un réel message à délivrer. On voit ainsi le nombre de lecteurs et les notes augmenter sur ses trois dernières oeuvres. J'ai offert Cabot-Caboche, adapté du roman de Daniel Pennac et je ne tarderai sans doute pas à l'emprunter. Dans La petite lumière, Grégory Panaccione adapte le roman d'Antonio Moresco. Je ne l'ai pas lu, mais au regard des critiques publiées sur le roman originel, l'adaptation graphique semble fidèle.



- Quatrième étoile : dans le début du livre quand le protagoniste cherche d'où vient la petite lumière, il part interroger un agriculteur spécialiste des extraterrestres. Je ne sais pas si c'est une mauvaise interprétation de ma part, mais je trouve que cet homme, avec ses cheveux blonds raides et son gros nez, ressemble beaucoup au héros de Chronosquad, ce qui me donne à nouveau envie de découvrir cette série, d'autant plus qu'elle est actuellement mise en avant sur les présentoirs de ma bibliothèque municipale. J'aime assez qu'un auteur face un clin d'oeil à ses autres oeuvres, même quand elles sont très différentes.



- Cinquième étoile : un homme venu pour disparaître dans un hameau abandonné voit chaque nuit s'allumer une lumière sur un versant opposé et il va chercher à comprendre d'où elle vient. Ce récit est émouvant dans ses interrogations sur la solitude, la mort, le suicide, la force que donne le fait d'être accompagné. Les réponses ne sont pas apportées clairement, mais le texte et les illustrations emportent vers d'autres cieux, une réflexion sur la vie et ses cheminements.



Si je ne vous ai pas convaincu, je ne peux pas encore vous dire, comme pour La dernière Reine, de regarder le bandeau avec les récompenses déjà obtenues, car La petite lumière va paraître uniquement le 10 mai. En revanche, Grégory Panaccione a obtenu le prix Landerneau Bandes-Dessinées en 2021 pour Quelqu'un à qui parler, autre adaptation graphique d'un roman, et cela ne m'étonnerait pas que La petite lumière connaisse un aussi grand succès. Et dernier point, pour vous persuader de la qualité graphique, n'hésitez pas, pour commencer, à observer la couverture : je la trouve magnifique !



J'ai reçu ce très beau cadeau dans le cadre d'une masse critique privilégiée et j'en remercie Babelio et les éditions Delcourt.

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Chronosquad, tome 1 : Lune de miel à l'âge du b..

L’argument de départ me rappelant « la patrouille du temps » de Poul Anderson j’ai eu envie de lire cette B.D. Finalement, ça ne ressemble pas du tout au cycle d’Anderson. S’il est bien question de voyages dans le temps et d’une brigade temporelle, le reste est très différent. J’ai ainsi découvert une série qui a une vraie personnalité et une vraie originalité. J’ai passé un très bon moment à la lecture de ce 1er volet.



Qu’il est malin le scénario de Giorgio Albertini ! Il ne se contente pas de se reposer sur un formidable concept mais propose des développements intéressants tout au long d’un récit très enlevé. « Lune de miel à l’âge de bronze » a beau être un tome d’exposition, il n’est pas avare en action et en rebondissements. Les divers fils narratifs sont amorcés de façon immédiatement prenante. Dès ce premier tome, les enjeux sont posés et bien posés. Les personnages sont bien campés, tout particulièrement Bloch, le héros, qui est immédiatement sympathique, l’identification fonctionne parfaitement. J’ai été particulièrement séduite par la tonalité de la B.D. Il y a indéniablement un aspect humoristique dans « Chronosquad », aspect très réussi d’ailleurs, on sourit beaucoup lors de la lecture mais il n’y a pas que ça. Derrière cette légèreté apparente on sent une certaine gravité lors de certains passages. Ce mélange donne au récit un ton assez singulier qui m’a beaucoup plu.

Visuellement, Panaccione fait du bon boulot. Ses subtiles aquarelles sont pleines de dynamisme et servent parfaitement le récit.



J’ai passé un très bon moment avec ce 1er tome prenant et addictif. J’ai hâte de retrouver Bloch et ses acolytes dans la suite de leurs aventures temporelles

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Un océan d'amour

Avec leur bande dessinée muette qui nous conte l’histoire d'un marin disparu en mer, avalé par un mastodonte de métal, et de sa bigouden esseulée, qui part à l’autre bout du monde chercher son mari disparu, Lupano et Panaccione nous prouvent, avec un infini talent, qu’une “image vaut mille mots”. Ce proverbe de Confucius n’a jamais sonné aussi juste qu'avec ce roman graphique “garanti sans dauphins, sans textes ni onomatopées” mais avec une petite tolérance pour les “pictogrammes” tout de même!



Finalement, nul besoin de texte pour dire l’amour et la tendresse entre deux êtres, ou la catastrophe écologique d’océans devenus des poubelles, ou encore les conséquences dramatiques de la pêche de masse, non, il suffit pour ça d’avoir du talent, un coup de crayon expressif et éloquent et un sens aigu de la mise en scène. Attention, je n’ai pas dit que l’exercice était facile, loin de là! Quand on voit le résultat offert par “Un océan d’amour”, on pourrait le penser, mais n’est pas Lupano ou Panaccione qui veut! Et c’est bel et bien la collaboration de ces deux hommes qui donne ce résultat tout simplement magique!



En bref, un roman graphique audacieux, original et bourré d’humour, qui a une portée universelle (avec la touche bretonne en plus!) puisque capable de parler à toutes les langues, et qui se savoure comme une délicieuse sucrerie! Pas étonnant, avec autant de qualités, qu’il ait été récompensé du Prix BD Fnac France Inter en 2015!
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Un océan d'amour

Un concentré de poésie. On voyage de ma chère Bretagne jusqu'à Cuba.

L'illustration témoigne des émotions des personnages si finement qu'aucun dialogue écrit n'est nécessaire.

Ou jusqu'où l'amour peut déployer ses ailes (de mouette)?

Il y a un peu d'une métaphore de notre malheureuse mondialisation également.

L'humour et la tendresse parcours cette très jolie histoire.

Un délice à la sauce sardine huilée.
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Un océan d'amour

Un crucifix au-dessus d'un lit, des galettes lard-oeuf au petit déjeuner, une bretonne bien en chair en costume et à coiffe, et un petit marin. Souriez et respirez, vous êtes en Bretagne, nul doute !

Mais que sont ces deux personnages l'un pour l'autre ? Une mère et son fils ? Un frère et une soeur ? Un homme et sa domestique ? Un couple à la Dubout ? Vous le découvrirez par vous-même.

Quoi qu'il en soit, ces deux-là vont traverser des océans et il faut tout le talent de Wilfrid Lupano pour nous embarquer avec eux sur deux cents pages d'aventure sans paroles, sans qu'on s'ennuie une seule seconde.

Si la couverture vous séduit, le reste suivra. Laissez-vous bousculer par les vagues et la trouille, laissez l'air iodé et l'odeur des crêpes vous chatouiller les narines, attendrissez-vous et souriez.



Le seul texte de l'ouvrage est celui de la quatrième de couverture, qui illustre parfaitement l'adage 'Parlons peu mais parlons bien'.
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Quelqu'un à qui parler (BD)

Ce soir, Samuel fête son anniversaire et ne lésine pas : gros gâteau, bougies, champagne ♪♫. "La nuit promet d'être belle..." ♪♫ Ben non en fait, car il est seul et ça lui pèse, alors après quelques verres, il tente sa chance en appelant une ex- ... comme il le fait systématiquement depuis 7-8 ans. Râteau. Il essaie un autre numéro qui le fait basculer dans une autre dimension.

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S'il n'a pas d'amis, Samuel a en revanche un travail, guère épanouissant, avec un chef très con, qu'il rêve souvent de zigouiller, et ces fantasmes de meurtres donnent lieu à des petits dessins rigolos de Panaccione.

A l'arrivée d'une nouvelle collègue, il nourrit des fantasmes d'une autre nature. La balance s'équilibre : eros & thanatos. Cela dit, la jeune femme l'obsède car il semble aussi difficile de la conquérir que de calmer son rageux de chef.

.

L'album s'inspire d'un roman de Cyril Massarotto - dont je n'ai lu aucun ouvrage - et l'adaptation m'a bien plu. L'exercice auquel se livre Samuel est intéressant, et donne envie d'y jouer (mais que de décalages & déconvenues, probablement ; mieux vaut rester dans l'ignorance, certainement !).

La bluette m'a fait craindre une dégringolade définitive vers le sirop, mais ouf, il reste des surprises.

La scène entre Sam, Samuel et la maman m'a évidemment noué la gorge d'émotion, et c'est sans doute ce que je retiendrai de cet album : 'Aimons-nous vivants !' (et formulons-le). Désolée si vous avez en tête image & son de ce tube des 80's... 😉

A remplacer par la pépite évoquée en début de billet, si vous préférez :

https://www.youtube.com/watch?v=mD3bh3wWaSQ
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Un océan d'amour

Un rocambolesque aventure d'un marin-pêcheur breton et de sa bigoudène d'épouse.



Voici une BD toute mignonne sur un marin happé par un gigantesque bateau et qui est confronté, au cours de son odyssée à travers les océans, à toutes les formes de pollutions et à des rencontres pour le moins inquiétantes.

C'est également l'histoire de sa malheureuse épouse qui décide de partir à la recherche de son mari et qui va, un peu par hasard, promouvoir la culture bretonne à travers le monde.



Cette BD intelligente compense l'absence de parole par un graphisme soigné, un rythme bien dosé, une expressivité parfaitement maitrisée et un message si clair que le moindre texte aurait été redondant.



Lupano et Panaccione signent ici un réel chef d'oeuvre à consommer sans modération.
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Un océan d'amour

Bon. Ben voilà. Je me suis remis au livre d'images. Ça faisait longtemps. Je pensais que ça m'avait passé mais là... !

Vous allez me dire que je suis subjectif parce que j'adore le travail de Wilfrid Lupano. Ou encore que je suis subjectif car l'histoire prend place dans ma chère Bretagne. Eh bien oui ! Je suis subjectif. Mais pas que !

Éditer un album de BD sans texte est toujours un pari osé. Le scénariste va-t-il réussir à transmettre son message ? Le dessinateur saura-t-il transmettre toute l'émotion nécessaire ? Dans "Un océan d'amour", la réponse est oui. Mille fois oui.

On tourne les pages et on découvre toute cette tendresse entre notre Bigoudène et son vieux mari de pêcheur aux grosses lunettes rondes. On s'inquiète lorsque son petit navire disparaît en mer, heurté par un bateau-usine dont le pilote ne se soucie absolument pas de son environnement. On suit ses aventures et celles de son épouse, partie à l'autre bout du monde dans l'espoir de le retrouver malgré les pleureuses du village...

Le dessin de Grégory Panaccione est plus qu'à la hauteur, rendant compte de l'état de pollution des océans, d'une société de consommation poubelle, à bout de souffle.

Sans pathos. Tout est traité avec un humour omniprésent malgré les thèmes abordés.

Un ouvrage infiniment généreux. Avec des mouettes. Et des sardines.
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Un océan d'amour

Le début est un univers poétique mis en images dont le style est très attachant. Les grandes planches sont du grand art, avec des couleurs, éclairages et des traits de pinceaux que l'on apprécie au mieux sur grand écran de 27 ". Le problème des pêcheurs sur petits bateaux face aux monstrueux chalutiers modernes est traité avec dérision, humour mais surtout avec un réalisme. P53 on croirait voir le Mr Hulot de Jacques Tati en pleines gesticulations. Puis démarre un travail d'enquête et de recherche de la bigoudène. Au cours de ses pérégrinations le pauvre pêcheur croise un immense bateau en train de dégazer en vidant ses cuves de mazout.



Une fin rocambolesque qui se termine bien, après avoir rencontré différents personnages caricaturés comme Fidel Castro, Karl Lagerfeld et autres. Un roman graphique qui donnera beaucoup de plaisir à voir et revoir, tant les dessins comportent de messages sur notre société.
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Un océan d'amour

Attention, ceci n'est pas une BD.

C'est un poème d'amour et d'océan avec des crêpes bretonnes dedans, des sardines aussi, un p'tit pêcheur à croquer, une bigoudène* attachante.

(* On peut comprendre l'histoire même sans être breton.)

Un tas d'autres choses aussi, dans cette p'tite histoire, mais pas un seul mot** ! (** On peut donc la lire même sans savoir lire.)

J'en reste muette de douce émotion.

(Ah bon? avec un nom pareil, il est Nantais, Wilfrid Lupano?? Aah , ces Nantais ..! ;)







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Un océan d'amour

Qui a dit que les dialogues ou la narration étaient nécessaires dans une bande dessinée ou un roman graphique ? Certainement pas Wilfrid Lupano et Grégory Panaccione qui nous offrent avec « Un océan d'amour » un très bel ouvrage constitué uniquement d'images et pas une seule fois de lignes de textes. On y découvre les péripéties vécues par un couple breton, un vieux marin tout petit et une imposante matrone, qui vont voir leur quotidien bouleversé lorsqu'un soir monsieur ne revient pas de la pêche. Commence alors une folle aventure, à la fois pour le pêcheur, bloqué en mer suite à une série d'incidents impliquant tour à tour un chalutier et des pirates, mais aussi pour son épouse, bien décidée à retrouver son homme et qui, suite aux maigres informations recueillies après sa disparition, embarque pour … Cuba. Le scénario est rocambolesque et c'est avec enthousiasme que l'on suit ce couple pour le moins atypique mais extrêmement attachant.



Inutile de s’embarrasser de mots lorsque les graphismes sont à la hauteur, aussi bien pour faire comprendre l’évolution de l'histoire que pour transmettre les émotions des personnages, et c'est le cas ici. Qu'il s'agisse de ce petit bout d'homme avec ses cheveux blancs et ses grandes lunettes qui lui mangent le visage, ou bien de cette impressionnante Bretonne vêtue de son costume traditionnel, tous deux ne tardent pas à gagner la sympathie du lecteur qui comprend sans mal les tourments par lesquels ils passent et les émotions qui les traversent. Et pourtant, malgré cette émotion bel et bien présente, le lecteur se surprend souvent à aborder un joyeux sourire tant certaines situations se révèlent cocasses et certaines expressions amusantes dans leur exagération. Mais l'ouvrage ne se contente pas de relater les incroyables aventures du couple et aborde des sujets beaucoup plus profonds tels que la pollution en mer, la pêche de masse ou encore l'importance accordée aujourd'hui encore à certaines traditions en Bretagne (à commencer par les crêpes !)



Les mots sont parfois superflus, et c'est tout à fait le cas dans cet ouvrage très touchant consacré à une belle histoire d'amour unissant un vieux couple de Bretons. Une lecture pleine d'humour et d'émotion que vous ne regretterez pas !
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