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Critiques de Guillaume Griffon (59)
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Billy Wild - Intégrale

Hans Güt croise le chemin de Linus, un marchand ambulant, qui lui promet de changer sa vie. Il lui propose d empire un élixir qui le rend invulnérable. Hans devient alors Billy Wild le chasseur de primes le plus redouté.

Mais alors que sa fille d'élixir arrive à sa fin, Billy n'arrive pas à retrouver Linus. Que cache son bienfaiteur ?



Une excellent BD en noir et blanc qui nous mène sur les traces de Billy Wild et de sa vengeance.
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Billy Wild - Intégrale

L'enthousiasme des première pages c'est malheureusement vite estompé.

Le dessin est tout en contrastes de noir et blanc, le trait saillant et fin, les lumières dans chaque planche de bois ressortent, la noirceur des personnages est sublimée par ces contrastes. Mais voilà, je me croyais dans un western spaghetti mêlé d'ésotérisme, mais on est loin de la série Lincoln des frères Jouvray, adieu les subtilités scénaristiques, ni humour ni passion. On tombe dans la deuxième partie du livre à la démonstration de la virtuosité du dessinateur, avec un scénario qui tombe trans le trivial d'une banale histoire de vengeance, Pan pan, Boum, Couic... Le dessin tombe dans le style à la mode, il suffit de voir la planche de portraits des 12 cavaliers de l'apocalypse, des caricatures, des caractères stéréotypés de jeux vidéos et dont l'intérêt pour l'intrigue ne mérite à peine le détour. Je croyais retrouver des références de Tarentino, Chabouté, du "Lincoln" des frères Jouvray... et on fini par se retrouver dans le jeu League of Légende... Clic clic clic clic clic clic... Dommage
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Billy Wild - Intégrale

Le « Far West », le gamin bouc émissaire, la poussière… Et puis un dilemme… Vendre son âme au diable… Mais tout a un prix… même la vengeance…



C’est violent, ultra violent même, c’est efficace, du grand scénario, un graphisme époustouflant, bref une perle dans le genre. Il me semble bien compliqué de retranscrire quoi que ce soit de mes ressentis, tant l’aventure à la lecture de cet ouvrage est mystique… pour le plaisir des yeux.
Lien : http://testivore.com/billy-w..
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Billy Wild - Intégrale

Par cette intégrale, entrez dans le monde de Billy Wild. Terreur de western, il ne laisse aucun de ses ennemis indemnes. Mais sa chasse à l’homme l’emmène vers de sombres détours. Laissez-vous entrainer dans l’univers sombre de Céka & Griffon pour découvrir des illustrations saisissantes au scénario performant.

(chronique complète sur le blog)
Lien : http://livrement.wordpress.c..
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Billy Wild - Intégrale

2009, Dijon. Toinou me montre sa collection de bandes dessinées et me tend celle-ci. Je suis encore totalement ignorante de la secousse qu'elle allait provoquer, de la fascination qu'elle allait exercer encore des années plus tard, au point de parer mon blog de ses couleurs. Exercice délicat que de chroniquer Billy Wild, même après tant de lectures...



L'histoire sanglante d'un jeune bouseux devenu la terreur de l'Ouest marque ma première rencontre avec Guillaume Griffon, maître du noir et blanc, virtuose de la ligne acérée, génie de la caricature. Les bras m'en tombent encore lorsque je me rappelle que Billy Wild est sa première bande dessinée. Nul besoin d'aller très loin pour comprendre que ce diptyque est un western d'un genre nouveau... Saloons à la propreté douteuses, bottes poussiéreuses, colts encore fumants, tumbleweed (mais siiii, ces petites boules de pailles emportées par le vent) ou encore vols circulaires de charognards, Billy Wild puise allègrement dans les stéréotypes du western spaghetti mais possède une ambiance gothique et cabalistique qui lui est propre. En lisant le synopsis de cette histoire, impossible de ne pas faire le rapprochement avec le conte populaire allemand Faust qui relate la dramatique histoire d'un homme signant un pacte avec le Diable.



Lorsque le jeune Hans Güt accepte l'élixir du docteur Linus, il n'imagine pas une seule seconde les conséquences terribles de son geste. A la fois bourreau et victime, il n'a d'autre choix que d'explorer les tréfonds de l'âme humaine pour essayer de réparer son erreur. Âmes sensibles, passez votre chemin : Billy Wild ne lésine pas sur les duels sanglants et les meurtres macabres. On se retrouve rapidement aspiré par l'atmosphère lourde et énigmatique de cette histoire qui réussit à combiner plusieurs genres sans jamais se résumer à une bête suite de clichés dépourvus d'intérêt.



La force de Billy Wild réside sans nul doute dans ses illustrations agressives et goudronnées, incroyablement puissantes. On se promène entre les pages comme dans une galerie de miroirs déformants, où chaque reflet prend un caractère monstrueux et fantastique. Billy Wild est une œuvre à la fois laconique et dense, à la portée beaucoup moins simplette qu'il n'y paraît. Prenez garde, on n'en sort pas sans séquelles...


Lien : http://livr0ns-n0us.blogspot..
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Billy Wild - Intégrale

Quel rapport entre un ou des chasseurs de prime, George Washington, la bd et des adorateurs de Satan ?



Bin, Billy Wild justement. La sorte de livre qu'"on" vous glisse innocemment dans les paluches alors que vous êtes en période post-café, normalement un moment où il vaut mieux vous adresser la parole avec douceur et gentillesse. Ce livre est loin d'être doux et gentil.



En outre, c'est la sorte de livre qui, une fois ouvert, est condamné à le rester, les yeux scotchés dessus (et sans whisky). Vous êtes happé, vampirisé (étonnant d'ailleurs qu'il n'y en ait pas) et ce qui s'annonce comme un simple western avec une fine gâchette en guise de héros, se transforme en récit fantastique, épique et angoissant.



Les traits uniquement en noir et blanc, les cadrages, le peu de paroles, les angles aigus, les tronches, les silences, je me demande ce que j'aime le plus. Tout.



Bien sûr on peut le résumer à une simple combat entre le bien et le mal avec un héros qui se fait gruger au début par le mal. Mais que c'est réducteur. Un peu comme dire qu'un tournedos rossini c'est du boeuf.

Et le rapport entre le tournedos Rossini et Billy Wild ? Bin, les deux sont saigants pardi !
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Billy Wild - Intégrale

Billy Wild est à la croisée des chemins, un mélange des genres décapant qui nous offre un western à l'état brut assorti d'une pointe d'ésotérisme et d'un petit quelque chose de... Romero.

Très vite, le FarWest devient donc le DarkWest, notamment sous l'impulsion de Linus et de ses remèdes miracles. Ce bonhomme tout à fait antipathique, charlatant à ses heures, a pris Billy sous son aile. Il se montre particulièrement tenace, impitoyable et surtout scrupuleux dans ses comptes d'apothicaire...



[...]



J'ouvrais cette chronique sur des références à peine déguisées et elles sont nombreuses et ma foi plutôt bien digérées. On pense évidemment au 7ème Art quand on lit Billy Wild et les musiques de Sergio Leone reviennent régulièrement en tête. Le « Kid » devient grand beaucoup trop vite et apprend tout par la force des choses : brutalement.

La seconde partie de l'histoire nous rappelle à nos bons souvenirs des Sept mercenaires dans un final plutôt jouissif.

Pour continuer sur le cinéma, vous vous rendrez rapidement compte que Billy Wild s'inscrit dans la veine des films de Romero : une société vérolée comme un fruit trop mûr et des protagonistes aussi mauvais morts que vivants.

Un univers glauque au possible à ne pas mettre entre toutes les mains : ça tue, ça gicle et ça déchiquette !



[...]



Le dessin très noir de Guillaume Griffon (qui poursuit son trip en solo avec Apocalypse sur Carson City, toujours chez Akileos) est l'habillage parfait pour le récit développé par Céka (Egovox, Lutte majeure). L'ancrage est sauvage et les contours sont gras : une utilisation des noirs particulièrement intense qui rend les ombres omniprésentes et qui renforce un contexte sombre et sans espoir (sinon la mort). Par opposition, le dessinateur use de traits plus fins pour peaufiner les détails, silhouetter les plis des vêtements et affirmer les rides d'expressions. Le corps de Billy Wild est chétif et ses os sont anguleux, laissant un contraste saisissant entre le gamin et la musculature saillante de la plupart de ses ennemis... et ils sont nombreux !



[...]





La chronique complète à lire sur BenDis... !
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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Billy Wild - Intégrale

Nous commençons donc ce mois de juin vers 1787 à Darkwest, dans les jeunes Etats-Unis d’Amérique. Billy Wild affiche 237 personnes au compteur… 240 après trois planches et un duel. Insensible aux balles, il est le plus redoutable des chasseurs de prime. Pourtant, quelques temps plus tôt, il n’était qu’un souffre-douleur dans un village de bouseux. A l’époque, il s’appelait Hans, Hans Güt. Mais, quand il a croisé Linus, une sorte de médecin, il n’a pas compris. Et quand ce dernier lui a offert cet élixir, il l’a pris sans se douter que tout se paie un jour…



Pour un lecteur qui n’y prendrait pas garde, Billy Wild pourrait n’être qu’un western parmi tant d’autre. C’est vrai qu’il y a tous les éléments du bon vieux spaghetti : des colts, des chevaux, de la poussière, les premières villes américaines comme décor, du sang, des duels… A certains moments, Mo’ entendrait presque l’harmonica d’Il était une fois dans l’Ouest.



L'article complet en suivant ce lien :
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Billy Wild - Intégrale

Cela fait maintenant 2 ans que Billy connaît Linus. Mais est-on sûr de jamais connaître quelqu'un? Car, Linus a disparu, cela ne lui était jamais arrivé jusque-là et ça fait un paquet de temps que Billy, ce fin tireur aux 240 morts au compteur, le cherche sans pouvoir mettre la main dessus...

Quand Linus est venu à la rencontre de Billy, celui-ci n'était pas du tout le même homme. D'ailleurs, il habitait encore chez sa pauvre mère et s'appelait Hans Güt. C'était un gamin qui avait peur de la petite racaille. Un jour, Linus, ce charlatan, ce petit bonhomme sur pattes qui vendait ses produits soi-disant miraculeux de ville en ville, lui est venu en aide en réglant leurs comptes, à ses gnomes. Il voit alors en Hans Güt un gars qui a de la trempe, un vrai cow-boy qui ne demande qu'à s'exprimer. C'est pour cela qu'il lui a fait boire son fameux élixir...

Aujourd'hui, dans cette chambre d'hôtel, après avoir été touché au torse, nul besoin de médecin. Il retire les balles de son corps et les plaies se referment d'elles-mêmes...



Mêlant judicieusement le western et le fantastique, ce dyptique nous emmène dans les plaines de l'Ouest. Avec cette voix-off plus que jamais pénétrante et inquiétante, l'on est plongé dans une ambiance noire et étrange. En effet, Billy Wild, grâce à cet élixir, semble plus que jamais invincible. Ce scénario intrigant aux personnages coupés au couteau est servi par un graphisme remarquable: un trait nerveux, élancé et tout en finesse, une mise en page dynamique et soignée, presque cinématographique, et un noir et blanc subjuguant et profond. Un dyptique original et efficace.



Billy Wild, tout en puissance...
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Billy Wild - Intégrale

Billy Wild... Ou le western en noir et blanc, mais plus juteux bin... tu meurs.. remarque dans cette histoire on meurt beaucoup...



Pitch:

Alors y a Billy... c'est pas la meilleure gâchette de l'ouest, et pourtant lui il reste toujours debout... le côté increvable malgré les quantités de plomb dans l'organisme, avec ça on friserait le saturnisme... faut dire que y a longtemps il a bu une mixture cheloue offerte par Linus, une sorte de docteur Doxey qui passait par là (référence Lucky Luke.. même si on est vachement loin de Lucky Luke, ou alors un Lucky Luke gore!).. ceci explique peut-être cela... Mais même lui se pose des questions... Et puis c'est qui ce gars, un charlatant ? Ou autre chose? Mais qui est Linus?...



Et c'est d'ailleurs avec cette question que s'ouvre l'histoire...

Un western fantastique en noir et blanc, qui envoi du pâté...

Ultra sanglant, ultra violent, les flingues n'ont pas vraiment le temps de refroidir... âmes et coeurs sensibles s'abstenir sérieusement... on frôle le film d'horreur et vu que niveau dessin c'est ultra chiadé... Enfin moi perso je trouve ça chiadé ^^

niveau détail, mise en place, cadrage de case...

Mais si vous cherchez du dessin classique .. heu non...

Alors bon faut dire que les tronches peuvent surprendre, ça faut le dire...

Elles me font parfois penser à du McFarlane... peut-être à cause des dents...



Bon le Billy est peu benêt au début, quand il s'appelle encore Hans... Nous on le sait bien qui est ce foutu Linus...

Et on le sait bien que c'est pas une bonne idée...

va comme qui dirait y avoir des sacrées répercutions...



Et c'est le cas de le dire.. même si sacrée avec le Linus... pas sûre ^^

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Billy Wild - Intégrale

une bd decapante au dessins sublimes d'un noir et blanc pur de violence zombiesque totallement barrè un subtil croisement entre le western le fantastique et l'horreur

a lire absolument
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Billy Wild - Intégrale

Ce western vire totalement au fantastique dans sa seconde partie. C'est une évolution fort intéressante mais qui n'est pas nouvelle dans le genre (voir par exemple Lune d'argent sur Providence). L'ésotérisme est une recette qui fait vendre. Pourtant, je dois bien avouer que les auteurs ne s'en sortent pas trop mal dans l'ensemble avec ce Billy Wild.



J'ai été tout d'abord impressionné par la qualité du dessin en noir et blanc. Certaines planches sont véritablement magistrales. D'autres font véritablement peur avec ces visages difformes aux dents acérées. Le visuel est en tout cas hors norme.



Que dire également des scènes d'action et de combat ? C'est formidablement bien orchestré avec de bons cadrages tel un film de Quentin Tarantino. On ne s'ennuie pas et c'est bien là l'essentiel.



On regrettera juste que le scénario soit quasiment absent du second tome qui se résume à des scènes de combat très macabres. La lecture est bien trop rapide. Oui, le second tome se révèlera un peu décevant au vu des promesses du premier.

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Billy Wild - Intégrale

État du Darkwest, aux alentours du 16 septembre 1787.



Une tête est mise à prix ! C’est celle de Billy Wild, légendaire chasseur de prime qui affiche à son compteur 240 âmes qu’il a fait passer de vie à trépas. Alors, autant se méfier et rester cloîtré chez soi, car Wild a la gâchette sensible, d’autant qu’il est sacrément contrarié en ce moment !



Ce qui le rend de si méchante humeur, c’est qu’il ne parvient pas à mettre la main sur Linus, un charlatan diront certains, un ami dira Billy… quoique… il revient sur son jugement ces derniers temps. Car depuis sa rencontre avec Linus, Billy Wild n’est plus le même. Il y a encore deux ans, Billy –de son vrai nom Hans Güt – était encore un adolescent malingre, la tête de turc des gosses de son village. En mauvaise posture, prêt à se faire rosser par une bande de sales gosses, Linus avait pris la défense de Hans. C’était la première fois que quelqu’un lui venait en aide et ça, Billy ne l’oubliera jamais. Le gosse a voué rapidement une admiration sans bornes à ce vieux médecin excentrique et mystérieux alors, il ne s’est pas méfier quand Linus lui a fait boire un breuvage étrange… non… il ne s’est douté de rien… Aujourd’hui visiblement, Billy doit payer à la caisse et payer comptant le service que lui a rendu Linus… Service ? Billy n’en est pas si sûr…



« Je me rappelle bien le jour où je l’ai vu pour la première fois. Je vivais encore chez ma pauv’mère à l’époque. J’étais pas le même, pour sûr… Sûr que si je me recroisais, je ne me reconnaitrais pas ! ».



Quelle claque de plaisir cette lecture ! Je l’avais senti venir a à peine quelques pages du début de l’intégrale (172 pages). L’ambiance, le ton, le rythme… tout est là pour assurer le dépaysement. Les planches sont immenses et peu bavardes, la narration essentiellement composée d’une voix-off (celle de Billy) et de quelques dialogues. Comme dans les bons vieux westerns spaghetti, les personnages économisent leur salive et parlent quand il y a matière à parler... (la suite...)
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Billy Wild - Intégrale

Quelle claque! Un graphisme aussi percutant ne peut pas laisser indifférent. Le découpage, les angles, les personnages stylisés: c'est un travail de maître.

Darkwest, XVIIIè siècle, Billy Wild s'est fait rouler par le diable en personne. Grâce à un élixir pour le moins suspect, il est passé d'adolescent loser à chasseur de prime imbattable. Mais il y a un prix à payer, un contrat à honorer.

L'histoire est simple tout en étant originale, un western fantastique où les assassins sont à la botte du diable, et où le héros prend une revanche sanglante! Tout plein d'action et de d’hémoglobine en perspective!

Il n'y a pas grand chose à dire, sinon qu'il faut le lire absolument! (Âmes sensibles s'abstenir cependant).
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Billy Wild - Intégrale

Ce Noël, la famille s'est échangé un tas de BD toutes plus fabuleuses les unes que les autres mais c'est Billy Wild qui m'a laissée un peu essoufflée après un coup d'œil à peine, avec ses merveilleuses planches toutes en finesse et en noir et blanc, et ses rares et subtiles lignes courbes.

C'est une drôle de lecture, une traversée du paysage graphique tout droit tirés de bons vieux Westerns classiques, la bouche bée, puis un nouveau voyage en lecture, avant de traîner à nouveau sur les détails des visages caricaturaux, dont les dents et les angles m'ont rappelé les personnages de Templeton, et les lignes de perspectives et points de vue et fils de fumée...

Des paysages fixes et lugubres traversés par le mouvement magnifique des personnages...

Une histoire à lire et à relire, dans laquelle on peut être sûr de trouver des références nouvelles à chaque fois. Et une fin suspendue, comme ça... J'ai écouté quelques lecteurs qui ont eu le livre entre les mains avant moi, pendant les fêtes, conter leur légère déception du Livre 2 et de sa fin. Et bien moi je le trouve aussi bon dans sa différence avec le premier. J'aime la soudaine accélération, l'explosion de violence et vengeance contée en contraste, mouvement et quelques mots seulement.

Un beau voyage sombre dans un Darkwest aux sens plus ou moins cachés, vous laissant en négatif à l'intérieur des paupières, quelques fantômes des mythes américains... et un petit goût de reviens-y.

Superbe découverte!
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Billy Wild - Intégrale

Billy Wild, le plus grand chasseur de tête de l'Ouest en est à son 240ème corps. C'est que notre homme est une fine gâchette et qu'il semble résister aux balles. Pour le moment, la préoccupation de Billy est de retrouver ce satané Linus qui a disparu. Cet "ami" qui lui fournit un curieux élixir qui l'aide à résister aux balles. Quelques gouttes suffisent pour que les plaies se referment, comme par enchantement. Mais pour la première fois en 2 ans, Linus reste introuvable et Billy s'impatiente...



Mais retournons au commencement de cette histoire.





Billy Wild est alors un jeune garçon du nom de Hans Gut qui rêve de devenir le plus grand tireur de l'Ouest. Mince, filiforme, il est constamment embêté par une bande d'enfants plus forts que lui. Jusqu'au jour où Linus, un mystérieux charlatan, se pose en défenseur providentiel de ce dernier. Reconnaissant envers son bienfaiteur, il n'aura de cesse de l'accompagner et de vanter les produits que Linus colporte. Usant de sa naïveté et de ses faiblesses, Linus finit par lui offrir un immense pouvoir qui permettra à Hans de devenir Billy Wild. Mais Billy découvrira bientôt que le prix à payer de ce pacte contre nature est élevé avant que la colère ne se transforme en froide vengeance.







L'histoire de Billy Wild, entre western et fantastique, est un concentré de noirceur qui se déploie dans une ambiance malsaine et crépusculaire.



Car ce qui marque avant tout ici, c'est l'extraordinaire graphisme de Griffon qui étend le noir de l'histoire à toutes les pages. Usant d'un trait acéré, tranchant, il donne magnifiquement corps à ce western gothique. Les corps sont longilignes, parfois démesurés. Les visages, taillés à la serpe, offrent des expressions grimaçantes, tordues qui laissent affleurer la cruauté ou le malheur qui les habitent. Les paysages désertiques, torturés, sont sous la surveillance de corbeaux de mauvais augure. L'encre noire habite pleinement les pages et l'auteur joue habilement des effets de lumière et d'ombre qui accentuent durablement l'atmosphère plombante et post-apocalyptique qui se dégage ici. Griffon a fait naître de la beauté dans ce maelström où le Mal et l'Enfer ne sont pas absents. Bientôt, les 13 cavaliers de l'apocalypse apparaîtront pour semer la mort.



La narration en voix off remplace judicieusement une prolifération de dialogues qui n'ont pas leur place dans ce monde en décadence où l'humain disparaît au profit de l'occulte.







Ce diptyque fut à l'époque une véritable claque graphique. Sa relecture, aujourd'hui, est loin d'affaiblir mes impressions et je reste tout aussi impressionnée par le travail en noir et blanc de Griffon qui allie efficacité, beauté et originalité dans un même trait. L'histoire, même mâtinée de détails fantastiques, reste simple et classique : une vengeance qui prend naissance dans un pacte avec le diable ou ses acolytes. Mais sa mise en images est d'une telle force, d'une telle puissance à travers ce fourmillement de détails qu'on ne peut qu'être emporté par la qualité de l'ensemble.







Une histoire plus que saisissante donc que les amateurs de graphisme original et étudié doivent lire absolument !
Lien : http://legrenierdechoco.over..
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Billy Wild, Tome 2 : Le 13e cavalier

Suite et fin de ce western gothique à l’ambiance atypique et mis en scène de manière assurément noire sur fond d’histoire de l’Apocalypse et d’élaboration de la constitution américaine. Après avoir suivi la descente aux enfers de ce jeune looser que tout le Far West connaît maintenant sous le nom de Billy Wild, il est maintenant l’heure de suivre le chemin de sa revanche.



Si la narration simple et efficace se limitait déjà à l’essentiel lors du tome précédent, elle se fait encore plus rare lors de cet ultime volet, tellement le chemin de ce dernier semble tracé d’avance. Tous les personnages semblent se diriger de manière inéluctable vers un feu d’artifice explosif et sanglant.



Tandis que le tome précédent nous balançait efficacement entre le passé de ce jeune paysan qui finit par faire parler la poudre comme nul autre suite à la rencontre de Linus et le présent de ce héros torturé qui réalise lentement le prix qu’il doit payer pour ses crimes et son invincibilité, ce tome-ci abandonne cette construction en ‘deux temps’ et se concentre sur les événements présents. Combiné à un nombre de dialogues qui n’excède jamais les besoins de l’histoire, cela réduit considérablement le temps de lecture.



Le graphisme est toujours aussi alléchant et de nombreux personnages succulents viennent se joindre à l’intrigue de ce deuxième tome qui confirme tout le bien du premier. Avec une impressionnante maîtrise du noir et blanc, un découpage dynamique et intelligent et des personnages expressifs aux tronches insolites, Guillaume Griffon est un pistolero qu’il faudra suivre de près car il risque d’encore faire souvent mouche.
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Billy Wild, Tome 2 : Le 13e cavalier

Berné ! Abasourdi et chloroformé par l’impact visuel du tome un. La fascination spontanée pour un graphisme qui m’a choppé dès les premières pages et l’envoûtement d’un tempo insidieux, si lent, qui installait une ambiance délicieusement oppressante, mais finalement très artificielle. Il aura fallu le second tome pour me réveiller. La surprise évanouie, l’oeil apprivoisé, je prends douloureusement conscience que ce scénario ne me convient pas vraiment. Trop d’inconsistance, trop de vide à mon goût.



Le récit ne semble être qu’alibi futile au dessin. Ah, ça, c’est beau ! Terriblement beau. L’esthétique macabre s’exprime dans un clair obscur du plus bel effet. La ligne gothique, élancée et torturée s’épanche dans des visages acérés, taillés à la hache ou au scalpel, des corps difformes, des architectures sombres et impressionnantes. L’aisance affichée dans le rendu du mouvement et un sens du cadrage aiguisé exhortent un dynamisme, une cinétique quasi cinématographique. Conjugué à une narration qui tirait efficacement sur la corde du temps et une histoire aux zestes d’occultisme porteuse de promesses, le cocktail s’annonçait grisant. Las ! L’absence rédhibitoire de psychologie chez les protagonistes, la gestation de bonnes idées globalement peu exploitées et une trame pas assez fouillée concourent à un gâchis qui se révèle quand le métronome accélère, que l’on glisse crescendo vers une surenchère de duels spectaculaires, d’affrontements sanguinolents, des prétextes à une mise en scène grandiloquente qui semble vouloir en mettre plein la vue et camoufler un récit qui n’a plus grand-chose à raconter.



Et puis est-ce vraiment un western ? Je ne fais pas allusion à la composante ésotérico fantastique qui instaurerait, d’ailleurs, une pseudo-originalité plutôt salvatrice. Où sont donc les éléments qui définissent le genre, qui alimentent l’attrait pour ce plaisir régressif, cette retombée en enfance, réminiscence d’une époque bénie où les films débutaient à 20 h 30 et les dimanches soirs nous abreuvaient d’épopées du Grand-Ouest. Les sublimes noir et blanc de Monsieur Ford, et, plus tard, les savoureux spaghettis à la mode Léone. Les justiciers ombrageux, les durs, les vrais, les chevauchées épiques, les ruées vers l’or, les saloons enfumés, les grands espaces, la poussière, la fumée, etc.… Le cadre, ici, ne semble être qu’un subterfuge pour s’offrir un terrain de jeu mythique et sauvage qui légitimerait ce déversement de brutalité et de violence, ce concours de sales trognes et ce kid killer si prolifique. On transposerait cette fiction à l’époque victorienne, dans un décor de science-fiction, ou que sais-je encore, que ça ne choquerait pas plus que ça.



Sévère ? Surement. Mais je suis excessivement déçu et frustré par le deuxième opus. Je ressentais tellement de potentiel. Parti sur les bases d’un quatre j’arrive finalement à un regrettable deux étoiles.

À admirer ! … À lire ???
Lien : http://www.bdtheque.com/main..
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Billy Wild, Tome 2 : Le 13e cavalier

Alors, oui, clairement c'est violent, très violent, sanguinolent et tout et tout ...

Mais c'est très bien dessiné dans cette veine, le rythme est chouette. Bien meilleur que le tome 1 en tout cas.

Avis aux lecteurs sensibles, mieux vaut vous abstenir !
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