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Critiques de Guillaume Lecler (44)
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Bons baisers de Goscranie

Demande à Thamer



Guillaume Lecler remet l’couvert, et il n’y va pas avec le dos de la cuillère. Autant dire que lorsqu’il se met à table, ses personnages ne manquent pas sel. Et pis, ça ne mange pas d’pain de s’en payer une bonne tranche de temps en temps… Bref, vous l’aurez compris, la seule, unique et louable vocation de ce livre-là est bien de vous détendre les zygomatiques, de vous faire oublier la grisaille ambiante en vous immergeant dans une quête sans queue ni tête – bien que l’un possède une queue et que nos compagnons d’aventure parviennent difficilement à constituer une tête, à eux trois.

Toujours les mêmes ingrédients, ici. De l’absurde, du burlesque, du quiproquo, des personnages tous plus bancals les uns que les autres, de la dérision, beaucoup, de la moquerie – vraiment ? -, des valeurs bien bien dissimulées, et des dialogues de sourds – dialogues qui par ailleurs cristallisent toute l’efficacité de ce récit.



L’objet de cette quête lui-même est trouble, et annonce des péripéties improbables, néanmoins délectables du point du vue du spectateur. L’auteur nous embarque dans cette nouvelle mission dont Thamer, Sans-Refus et Deux-fois se seraient volontiers passé. Les relations interpersonnelles sont au cœur du récit, et les échanges entre nos trois zéros et les rencontres qu’ils vont faire nous amusent autant qu’ils nous désolent. Comment est-ce possible qu’untel soit parvenu jusqu’à l’âge adulte ? se dit-on. Comment un Etat, une population peuvent-ils entretenir une culture et des coutumes aussi largement décalées, cupides, ignorantes voire malsaines, bref… spéciales ? Où Tallia peut-elle trouver autant de patience pour supporter les frasques de ses deux acolytes ? Le vocabulaire d’Ethinor semble s’étoffer par moment, et puis non, en fait… Jermold n’a pas recours à la magie (encore heureux), alors il compense avec le courage (ou pas). Quoi qu’il en soit, tous demeurent excessivement attachants. Étonnant, non ? Quelques trouvailles de calembours patronymiques apportent encore davantage d’eau au moulin de la dérision. Spéciale dédicace à l’immense famille Pareye ou au roi Teulet.



La langue est belle, riche, parfois grossière, souvent soutenue, mais toujours très maîtrisée. Ah ça, Guillaume Lecler manie l’emphase avec force exagération, et le second degré (puis le troisième, et ainsi de suite) avec autant d’aisance que ses officiers de vérité. De plus, le récit est fluide, rythmé, sans aucun temps mort et bigrement entraînant. Donc, encore une réussite du point de vue littéraire, et un humour omniprésent dont on ne se lasse pas. Je l’ai d’ailleurs trouvé plus équilibré que dans Deux Zéros et demi – ou alors c’est moi qui m’accoutume au style de l’auteur, ce qui n’est pas pour me rassurer.

J’en remets une couche au sujet de la qualité des dialogues. Ils sont vifs. Absurdes, mais vifs. La communication a vraiment du mal à passer entre ces trois-là, mais ils parviennent tout de même à se comprendre. Ils rebondissent (souvent à côté) et nous embarquent dans des réflexions qu’on aurait jugées impossibles dans une récit d’heroic-fantasy.

Avec les mêmes ingrédients, Guillaume Lecler est parvenu à ne pas trop se répéter, à ne pas nous ennuyer, mais au contraire a su nous donner envie de suivre les aventures loufoques de ce trio implacable. Encore un très bon moment de lecture.
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Deux zéros et demi

Rafraîchissant !



Voilà une comédie épique (ou serait-ce une épopée comique ?) pour le moins rafraîchissante ! Le genre de lecture qu’il fait bon avoir sous la main en cas de cafard. Un bon moment d’évasion donc, par les temps qui courent…



Guillaume Lecler possède certes un sens comique dynamique et imagé, ça, tout le monde l’a déjà écrit, mais sait l’habiller d’une écriture souple, à la fois riche et accessible. Une très belle plume, donc. On notera son don pour les dialogues, l’un des éléments clefs d’un bon bouquin, ainsi que sa maîtrise de plusieurs niveaux de langage (et l’écrit-parlé est tout sauf abordable)

L’emploi récurrent du comique de mot ou de situation peut sembler un peu lourd de prime abord ; il suffit pourtant d’accepter d’entrer dans le délire de l’auteur pour s’en payer une bonne tranche !

Ses personnages sont très attachants, par leurs caractères forts, bien identifiés, volontairement archétypaux (mot compte triple > 120 pts), et surtout par les défauts ou handicaps dont l’auteur les affuble. On se prend réellement d’affection pour ces aventuriers un peu nœuds nœuds, et l’on se plaît à découvrir le regard qu’ils ont d’eux-mêmes (car oui, le plus beau, c’est qu’ils ont conscience d’être tarés)

Le scénario est somme toute assez simple, mais diablement efficace. Quelques combats épico-burlesques, un peu de magie, du sexy dosé avec parcimonie, des descriptions succinctes néanmoins précises, du sarcasme à la louche, et pas mal de clins d’œil aptes à nous décrocher un sourire. J’ai même franchement ri une fois, et je peux vous assurer que ce n’est pas fréquent… Hein ? Ah, l’autre me dit que c’est même la première fois. Bon. Bien joué, Guillaume Lecler.



Si vous aimez l’heroic-fantasy complètement décalé, une écriture bourrée de qualités sans toutefois se prendre au sérieux, foncez (« pauvres fous ») !
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Deux zéros et demi

Merci à la maison d'édition Librinova pour ce partenariat et l'envoie du livre.

Livre offert lors des partenariats Livraddict.



Aujourd'hui je vous parle d'un roman sans promesse, quelque peu bizarre de par son titre.

Mais rien dans sa couverture ne pourrait nous préparer à une telle lecture.

L'histoire commence bien, on découvre nos personnages, trois héros ou plutôt deux.

Il y a d'abord Tallia sans refus, honneur aux femmes, une "guerrière" avec de grandes ambitions, prête à tuer quiconque se moquera d'elle.

Il y a ensuite Thamer, non pas que je vous insulte, c'est bien le prénom de ce personnage, grand guerrier qui aura besoin de ces deux amies pour lui venir en aide à plusieurs reprises.

On a ensuite Jéremold deux fois, qui préfère être derrière les autres où surveillaient les chevaux en cas de combat.



Maintenant parlons du livre, l'aventure commence très vite, on découvre les talents ou pas de chaque personnage petit à petit. Bien qu'ils ne sont pas encore des héros ils en ont déjà dans le ventre et sont même prêts à affronter un démon pour mener à bien leur mission.

Parfois un peu cocasse, je n'ai pas vu les pages ce tourner tellement j'ai ri, et oui ce livre est aussi plein d'humour à qui sait le comprendre bien évidemment.

Les petits mots de l'auteur sont excellents. L'auteur a très bien su créer cette histoire sortie de nulle part, il faut ce l'avouer.



Pour vous parler maintenant de l'auteur, il a une bonne plume. Il a réussi à me plonger dans l'histoire, à me faire vivre les émotions des personnages et tout cela en restant très compréhensible. On a l'impression que l'auteur à déjà une très grande expérience avec ce style d'aventure. Je ne lui ai trouvé qu'un roman, première écriture? En bref il est très talentueux, j'espère le revoir dans d'autre écrit pour encore rire à plein poumons.

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Deux zéros et demi

Cette saga ne se contente pas d'être drôle, elle arrive également à être bigrement (c'est dire) intelligente. Depuis Holbach à Rössler, Deux zéros et demi, l'Intégrale englobe tout un panel de concepts et mérite tout un tas d’épithètes que son résumé ne vous aidera pas à imaginer. Voyez plutôt.





Dans un style recherché d'une finesse savoureuse, Guillaume Lecler nous narre les aventures de Tallia, la guerrière aussi secrète qu'inversement, du fraternel et puissant Ethinor, et de Jermold. Il se joue, certes, des grands clichés de la fantasy, de l'action, de l'aventure et du fantastique, avec un humour ''glacé et sophistiqué'' frôlant les limites de l'absurde, mais évoque également de nombreuses questions. Voyez plutôt :

Quid de l'existence intrinsèque du sujet en tant qu'individu agissant, extérieur au Moi conscient ?

De l'intervention des puissances telluriques sur le psychisme des individus ? Sur la considération de l'Autre à l'égard de Je ? Quelle physiologie pour l'affrontement ? De la nature de l'aphorisme et de sa sœur jumelle ? Comment se caractérise l'unicité de l'être dans sa relation à l'Univers et à sa propre existentialité ? Et si vous croyez que je quadricapilloscalpe, allez donc lire le livre.

« Les civilisations en panne de croissance façonnent de nouvelles idoles, des stéréotypes auxquels s'identifier quand l'ego est en mal de reconnaissance ; cependant, à se partager les mêmes modèles, l'originalité escomptée ne se trouve guère que dans l'écart séparant la copie du protoype »( Rubis sur gage.)

Ça pique là où ce que ça fait mal.





Vous pourrez, en prime, y savourer des descriptions saisissantes et quasiment poétiques qui n'osent tout de même pas altérer le ton général décalé, le vocabulaire richissime dont l'auteur joue avec une verve et une maestria rarement égalées, l'humour parfois caustique qui jongle avec les genres, de l'ironie, du sarcasme ou du grivois sans tomber dans le graveleux ou la vulgarité, mettant férocement à mal les idéaux de l'universalisme, grâce à des métaphores, des images, des euphémismes, des parenthèses et des notes qui émaillent le texte comme autant de joyaux. Non seulement on adhère aussi à une intrigue forte et complexe, mais on s'attache également aux personnages grâce, je pense, à la grande implication de leur créateur dans la construction de leur psyché avec délicatesse et pudeur. Mais, hormis une pépite de littérature, on y trouve aussi, esquissées ou plus lourdement crayonnées, de nombreuses réflexions humaines, sociales, politiques et écologiques dont la présence ne casse jamais le rythme effréné de la prose, et ce, malgré les thèmes changeants de livres en livres au fur et à mesure de la saga, jusqu'à une fin brillante, extrêmement bien trouvée, voyez plutôt :

« … Puis tout(...) »





La saga Deux Zéros et demi, composée de six livres dont la liste suit, est une des meilleures parodies, parmi les plus fines et bien conçues, que j'ai eu le plaisir de lire, et on y compte pourtant les Aventures de Kalon qui, désormais détrônées, ont longtemps tenu fièrement les lauriers du genre dans ma bibliothèque. Si, après la lecture de :

- Rubis sur gage

- Les noces écrues

- Bons baisers de Goscranie

- Partie fine, et inversement.

- Des illusions matutinales

- Anamorphoses et boulettes,

vous n'avez pas poussé un pouarf, un niark ou un ahahah par livre, c'est moi qui fais la vaisselle. Et je ne prends pas de risques.


Lien : https://guensorde.home.blog/..
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Deux zéros et demi

Le maître mot de cette série est : absurde. Dans cette ouvrage nous suivons trois personnages dans un monde médiéval fantastique. Nos trois compères ne sont pas vraiment doués et enchaînent les aventures tout en restant, on se demande comment, toujours vivant !

C'est une histoire qui est appréciable car c'est une lecture qui ne fait pas réfléchir. On se laisse embarquer dans ce monde et on a très souvent le sourire aux lèvres.

Dans cette intégrale qui regroupe les 6 tomes, j'ai particulièrement apprécié les 4 premiers tomes. Les aventures sont cohérentes, il y a de l'humour à foison, les personnages ont un côté attachant, un gros côté déconcertant, mais la lecture est vraiment sympa. Les 2 derniers tomes sont un peu plus fouillis à mon sens. Je n'ai pas forcément retrouvé ce qui pouvait me faire rire dans les tomes d'avant. C'est un peu plus tiré par les cheveux et je trouve ça un peu dommage.

Alors je suis tout de même content d'avoir lu ce livre et découvert cet univers. Cela change vraiment de la fantasy habituelle et rien que pour ça, les points positifs l'emportent sur les points un peu plus négatifs.
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Deux zéros et demi

Si vous aimez la fantasy, l'absurde, l'humour, et les aventuriers fêlés, vous serez servi !

J'ai trouvé cette lecture vraiment agréable. Le genre de livre qui fait du bien à la tête car il n'amène aucunes réflexions. Et cela n'est absolument pas péjoratif. C'est vraiment un livre qui est fait pour se divertir, et rigoler, vraiment beaucoup rigoler ! On se laisse aller avec cette bande de bras cassés au grès de leurs péripéties rocambolesques. On se demande même comment ils font pour arriver à la fin de l'histoire en entier !

L'histoire et son déroulement son plutôt bien construit. La narration est soutenue et il n'y a pas de temps de mort. Le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer.

Et la couverture est chouette ! Détail toujours intéressant ça la couverture d'un livre !

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Anamorphose et boulettes

C’est avec grand plaisir que je retrouve pour la cinquième fois, les trois compères de Guillaume Lecler.



Cette fois Ethinor, Tallia et Jermold accostent sur les îles Chaosiennes. Ils ont pour projet de retourner à l’école. Pas évident vous vous en doutez pour ces trois lascars, rien ne se fait dans la simplicité avec eux.



Pas facile de vous parler plus en profondeur de l’histoire, car elle ne comporte qu’une centaine de pages et le spoil peut arriver très vite.

Sachez toute fois que nos aventuriers vont se retrouver face à un problème de physique bien compliqué (surtout pour Ethinor). Imbroglio que Jermold devra essayer de résoudre avec sa magie.

Comme quoi on est pas sortis de l’auberge connaissant "l’oiseau".



Comme à son habitude, sous des dehors plutôt légers, l’auteur nous révèle encore tout son savoir faire. Que ce soit dans les sciences ou l’écriture, Guillaume est plutôt doué et il sait comment captiver son lectorat.

N’oublions pas évidemment ses petites touches d’humour qui restent en mémoire. Ethinor ne manque jamais l’occasion de nous faire rire.



Vous l’aurez compris, encore un très bon moment de lecture passé grace à Guillaume Lecler.


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Deux zéros et demi

J'ai passé un moment assez sympathique avec "Deux zéros et demi", humour et fantasy.

Cela m'a énormément fait penser au "Donjon de Naheulbeuk", mais en moins abouti, ici le scénario est plutôt léger et manque un poil de rigueur, on peut aimer rigoler et aimer les scénarios cohérents, comme je ne veux pas "divulgâcher", je ne parlerai donc pas de la "larme sanglante".

Côté humour si vous aimez les situations absurdes et les quiproquos je pense que vous passerez un bon moment, pour ma part je ne me suis pas ennuyé.
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Anamorphose et boulettes

Suite, suite, suite, suite et donc suite… Allons retrouver nos héros Jermold, Tallia et Ethinor dans ce cinquième opus. Alors voilà, j'ai déjà eu un problème avec le titre : Anamorphose, bah je ne sais pas vous, mais moi je ne l'utilise pas couramment ; donc j'avais bien une petite idée, mais j'ai préféré m'en assurer.



Anamorphose :

• Phénomène produit à l'aide de miroirs ou de lentilles cylindriques ou toriques, observé lorsque le système optique qui permet de passer d'un objet à son image amplifie différemment les dimensions horizontales et verticales de l'objet.

Bon jusque-là ça va…

• Transformation du plan qui ramène à des droites les courbes d'un abaque cartésien.

Pfffttttt… voilà l'embrouille!

• Déformation provoquée volontairement sur les clichés radiologiques et destinée à mettre en évidence des éléments habituellement peu visibles.

Bon! J'ai "en gros" compris la définition de ce terme, ensuite toujours sur le titre : "boulettes", là je suis dans mon élément… Allons-y!



Vous l'aurez peut-être compris, je brode un peu, car je ne voudrais rien dévoiler de l'histoire, une centaine de pages de délires, de rires mais pas que… l'auteur est assez malin pour intégrer quelques faits "essentiels" de notre vie sociale. Un roman fantasy, humoristique et intelligemment mené.



On part avec notre trio sur les îles chaosiennes, retour sur les bancs de l'école.



C'est un beau coup de cœur pour l'histoire, pour l'écriture et ses dérives. Je tiens à féliciter le frangin qui fait des couvertures sublimes. Je vais me répéter mais, ne pas rater les notes de bas de pages, c'est pour cela que je préfère le livre papier dans ce cas-ci. J'apprécie aussi lorsqu'il y a une carte géographique en début de roman, comme ici, ce qui manque dans certains "autres" livres "d'autres" auteurs. Je recommande vivement cet auteur et ses histoires qui nous font partir on ne sait jamais où, et qui est trop peu reconnu.


Lien : https://passionlectureannick..
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Anamorphose et boulettes

Anamorphose et boulettes est le cinquième et dernier roman de la série « Deux zéros et demi », brillamment lancée avec le roman éponyme. Ont suivi Bons baisers de Goscranie, Partie fine, et inversement et Des illusions matutinales. J’avais apprécié les premier et deuxième romans, et avais été un peu moins sympa avec les deux suivants que je trouvais en deçà des autres, sans vraiment saisir pourquoi. Avec Anamorphose et boulettes, je renoue avec un humour, une intelligence et une subtilité que j’apprécie tout particulièrement.



Si vous ne connaissez pas encore Guillaume Lecler et ses guillaumeries, d’abord vous ratez potentiellement quelque chose de barré qui change de ce qu’on a l’habitude de voir en littérature, mais surtout, je me dois de poser rapidement le décor, au risque de répéter ce que j’ai déjà pu dire dans mes précédentes chroniques ; Désolée pour ceux qui ont gardé quelques souvenirs de mes avis.

Guillaume Lecler est auteur de romans humoristiques, basés sur le principe que ses personnages ont un demi-cerveau à se partager, et que les pires emmerdes leur tombent sur le coin du museau, le tout dans une ambiance et un cadre fantasy-ste. L’humour y est raffiné (parfois moins, mais ça reste aussi drôle) et intelligent, les références nombreuses (et j’en rate sûrement !), le rythme entrainant, les intrigues toujours perchées. Dans les romans de Guillaume Lecler, il y a toujours plus que de simples gags pour faire rire la galerie (et la galerie rit), et je crois que c’est encore plus flagrant dans le dernier roman de la série.

Anamorphose et boulettes m’a laissé entrevoir un petit quelque chose de nouveau, une petite lueur, une porte semi-ouverte vers autre chose que l’humour et la fantasy. C’est dans le début du chapitre 8 que je me suis dit, même si je le soupçonnais déjà, que l’auteur avait plus d’une corde à son arc, et qu’il serait bien capable de nous livrer un autre genre de roman, moins humoristique, plus noir. Je me demande même s’il ne nous cache pas certaines choses… De façon générale, ce roman est différent des autres, montre et raconte autre chose, et quelque part, je le considère plus audacieux. L’auteur réussi à transporter son lecteur dans son univers, en y apportant quelque chose d’essentiel et d’inédit, montre qu’il sait être plus qu’une personne drôle à l’humour intelligent (même s’il l’est indéniablement), car si c’est déjà beaucoup, ce n’est pas le seul talent de Guillaume Lecler qui le démontre une nouvelle fois ici.

J’ai pris plaisir à retrouver mes héros préférés, Thamer en tête dont je ne me lasserai jamais du QI, et les dialogues que j’apprécie particulièrement chez cet auteur. En somme, j’ai englouti ce dernier tome que je relirai lorsque j’en aurai besoin.



Alors que dire pour clore cette série d’avis sur la série Deux zéros et demi ? Qu’elle a été chouette ? Sans aucun doute. Même si je n’ai pas adhéré à tout et que j’en ai été peinée, elle a démarré fort bien et se termine en apothéose. Selon moi, ce dernier livre est peut-être le plus court, mais il est le plus abouti. Le plus réussi, même. L’humour s’est affiné, le style a indéniablement évolué, et l’auteur s’ouvre peu à peu : l’évolution va dans le bon sens. J’ai grandement apprécié voir la sensibilité de l’auteur à travers certains de ses mots, tout en me faisant rire. Il y a définitivement beaucoup de potentiel chez Guillaume Lecler, pas seulement humoristique, et j’espère que nous aurons tous la chance de le relire, avec ou sans les personnages de cette série.
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Anamorphose et boulettes

Il est beau, il est frais, il est attendu par des millions de fans : "Anamorphose et boulettes", de Guillaume Lecler, c'est le 5e ou 6e tome d'une trilogie qui n'en finit pas pour notre plus grand plaisir !

Je ne ferai pas de résumé car la difficulté de ce retour c'est de ne pas divulgâcher un morceau de ce tout.

Quoi qu'il en soit c'est un bonheur de retrouver nos 3 anti-héros qui retournent à l'école pour se former à la science. Et pas n'importe laquelle : un peu de physique quantique ! Forcément pour arriver à être drôle sur ce genre de thème, il faut être érudit, curieux et pédagogue. Je pense que notre auteur relève très largement ce défi. C'est un texte qui est exigeant, il requière la concentration de son lecteur (hé, vous croyez pas qu'on va le lire à vot'place non plus !!) mais vous allez vous régaler. Et je ne parle pas des dizaines de recettes de poissons que vous allez y trouver.

Mon seul regret est de savoir que la boucle est bouclée ; après celui-ci ce ne sera plus ça. Mais je garde espoir de lire encore des textes de cet auteur, qui mériterait votre attention.

Un bijou, une pépite, comme à chaque sortie de Sieur Guillaume Lecler. Je ne peux que vous le recommander et si vous avez envie de sombrer dans ces folles et passionnantes aventures, sachez qu'il a sorti l'intégralité des titres en un énorme volume pour la modique somme de presque rien. Alors vous attendez quoi ?



Disponible sur Amazon en autoédition, 2021.

Couverture dessinée par @alexlecler
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Anamorphose et boulettes

Il y a des bouquins, et peut-être surtout des auteurs, qui ne payent pas de mine. Ils s’amusent un peu, rigolent, racontent des blagues sur les réseaux… alors quand on ouvre leur livre, on s’attend un peu à la même chose. Tant que ce n’est qu’un peu, ça va, car oui, Guillaume Lecler est un marrant, dans les livres comme dans ses posts facebook, mais… c’est aussi un lettré, un passionné et un esprit curieux qui s’intéresse à tout. Quand dans le précédent épisode (Des illusions matutinales), il faisait un hommage assaisonné façon Kaamelott-Monthy-Pratchett à Shakespeare et son Songe d’une nuit d’été, cette fois il s’inspire de la science pour faire vivre à nos héros une aventure très différente et particulière. Il va leur falloir apprendre, comprendre et mettre en pratique une théorie basée sur des “boulettes”.

« Le monde entier est constitué de petites boules. – Racontez pas de conneries. Ça tourne pas rond chez vous ! Il me semble pas, moi, qu’une épée, c’est une boule. Par exemple. Si on s’est tapé tout ce chemin pour entendre des trucs pareils… – Et pourtant. Votre épée est formée de minuscules boules, si petites qu’elles en sont invisibles. Mais elles sont bien là. – Des boules partout ? »

Sauf que, les choses ne se passent pas comme attendues par le professeur vacataire qui les instruit, ou plutôt essaie de leur faire comprendre, la science et son application.



Lecler a encore fait un épisode court, oui, mais attention, c’est du pur jus, que dis-je, du concentré ! Ne vous fiez pas à l’aspect innocent de certains dialogues, ils cachent clefs et volontés secrètes, et si comme moi vous vous laissez aller à le lire comme n’importe quel roman qui ne demande aucune implication, vous le relirez certainement avec délice pour redécouvrir à la lumière des révélations ce qui pouvait se cacher à chaque page tournée trop vite.

Par honnêteté, je lui trouverais bien un petit défaut : il y a une ellipse qui m’a un peu perturbée et qui aurait, à mon goût, mérité justement un peu de remplissage.



Alors, si vous aimez l’humour, Retour vers le futur, Sliders ou encore L’Effet papillon, vous avez trouvé le livre qu’il vous faut. Mais comme il serait dommage de se priver des précédents, chacun avec une orientation différente (l’un est pur humour, l’autre est plus engagé, etc.), sachez qu’il existe une intégrale de tous les épisodes des Deux Zéros et Demi !
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Deux zéros et demi

Les dieux du Destin et celui de la Chance/Malchance ont un différent sur leur importance réciproque et décident de faire une expérience pour déterminer qui a raison.Un trio mal assorti, un guerrier à la Arnold, une guerrière à la Barbarella et un pitoyable magicien, leur servira de cobaye. Ils seront confrontés à un démon majeur, un mage tout puissant, une succube mal embouchée etc. etc.Les situations sont cocasses mais les dialogues répétitifs et trop de clichés agace. Les tribulations de ce trio m'ont parfois fait sourire mais jamais rire aux éclats; faut croire que je préfère Pratchett.. et de loin!
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Des illusions matutinales

Et de quatre pour Guillaume Leclerc qui une fois encore, signe ici une vraie bulle d'évasion.

C'est avec bonheur que je retrouve, Tallia, Jermold et Ethinor dans de nouvelles aventures.



Nous les découvrons donc tous les trois en forêt, détendus et assoupis. Un moment de repos bien mérité pour nos trois valeureux guerriers, si si je vous assure!



Mais leur réveil n'en fut pas moins vivifiant car "Oh surprise" Tallia a disparue.



Et voilà le début des aventures bien rocambolesques de nos héros en contrée des Elfes.

Ils doivent à tout prix retrouver Tallia qui aurait été kidnappée par Orion le roi un peu trop coureur de jupons. Ce même roi à l'épouse oh combien charmante, la belle et très très surprenante reine " Titane".

Missionnés pour retrouver le suzerain et accessoirement Tallia, un bien étrange personnage répondant au doux nom de "Fuck " les accompagnera .



Sous des dehors légers, l'auteur sait encore cette fois nous donner une belle leçon de vie.

Je ne peux en dévoiler plus, de peur de trop vous en dire, mais si vous vous laissé emporter par cette aventure, vous passerez un très bon moment.



Un très agréable instant de lecture et de surcroit à un tout tout petit petit prix. Alors qu'attendez-vous ?

Bonne lecture à tous.
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Des illusions matutinales

Cette chronique m’ennuie un peu. D’ailleurs, elle est restée quasiment une semaine dans mes brouillons en mode « sortira, sortira pas ». Elle m’embête parce que Guillaume Lecler est un auteur que je défendrai coûte que coûte ; que je conseillerai à vie lorsqu’on cherche de l’humour, de la finesse (si, si !) et de l’intelligence ; qui possède un vrai talent, une vraie patte, en somme une identité, mais ce n’est pas pour autant qu’il est exempt de chronique mitigée. J’ai toujours fonctionné à l’honnêteté, je n’ai dérapé qu’une seule fois et ça ne se reproduira jamais. La lecture Des Illusions matutinales a été l’occasion pour moi de faire deux constats :

↪ Le talent de l’auteur n’est pas discutable. Que l’on aime ou non ses écrits, il faut lui reconnaître ses talents. De la plume à l’humour en passant par la maîtrise de la langue française et son utilisation à des fins humoristiques, Guillaume Lecler n’a rien à envier à ses collègues auto-édités.

↪ Le second constat est une préférence personnelle qui m’a certes fait moins apprécié ce livre-ci (et peut-être même le précédent dont la chronique était déjà un peu plus mitigée que pour les deux premiers), mais ne découle pas de l’auteur lui-même, du livre ou de la façon dont ce dernier est écrit ou construit. Pour en venir au fait, je préfère Guillaume Lecler dans les romans plus longs. C’est ainsi que je l’ai découvert et aimé, c’est ainsi que je le préfère. Et donc, c’était bien, mais…

On a commencé par la conclusion avec cette chronique, mais je tiens tout de même à développer un peu plus, même si ça veut dire me répéter, d’autant plus qu’il y a du positif dans ce livre sur lequel j’aimerais revenir.



Au départ, j’ai tout mis sur le dos des personnages, dont j’ai supposé qu’ils m’avaient tout dit dans les trois livres précédents de Guillaume Lecler (Des illusions matutinales est le quatrième livre d’une série). Je me suis dit : Des illusions matutinales est un chouette bouquin, mais peut-être me suis-je lassée des personnages qui ne me surprennent plus dans leurs gags, puisque je les connais par cœur. La lecture et la fin du roman m’ont prouvé le contraire. Mon intérêt pour les personnages est toujours là ; Thamer me fait toujours autant rire, et en refermant le livre, j’avais très envie de tous les retrouver – la fin ouverte de ce présent livre laissant entrevoir une suite. Alors quoi ? Ça ne pouvait venir de l’écriture ni du (manque de) talent de l’auteur, c’est une certitude.

Des illusions matutinales est un très bon livre, bien écrit comme toujours, avec cet humour intelligent propre à l’auteur, ses jeux de mot tellement bien trouvés et amenés, ses gags, sa fraîcheur et la bonne humeur qui dégouline à chaque page. C’est un livre qui fait du bien et que j’ai apprécié lire. Je suis friande de l’esprit de Guillaume, de sa répartie et de la façon dont il joue avec les mots, de son humour qui est pile le genre que j’apprécie parce qu’il y a toujours de l’intelligence derrière, loin des « vous les adultes, vous croyez encore aujourd’hui que la rentrée des classes, c’est un jour merveilleux » et hop on enchaîne sur les profs pendant 12 minutes. Pour ceux qui vont aller chercher sur Google, laissez tomber, c’est Kev Adams.

Il y a donc énormément de choses que j’aime chez Guillaume Lecler, et pourtant, bah je ne suis pas autant emballée par ce livre que par les précédents. Et je ne remets pas du tout en cause le talent de l’auteur, je lirai ses prochains romans sans aucun doute. Alors j’ai réfléchi, parce que je veux comprendre pourquoi ça ne fonctionne pas totalement avec un bouquin, malgré ses qualités. Une hypothèse principale ressort de mes lectures concernant cet auteur : je préfère Guillaume Lecler dans le format long, et ça c’est un fait. Je le trouve encore meilleur dans un format comme Deux zéros et demi ou Bons baisers de Goscranie, que dans les deux derniers livres plus courts, parce que le format « plus long » permet à l’auteur d’étendre tout ce qu’il sait faire. Le format court ne permet pas non plus de créer la même richesse dans l’histoire (ce que j’avais particulièrement aimé dans les deux premiers) et peut-être ai-je besoin, même dans ce genre-là et même dans l’humour, d’une histoire en béton, bien remplie et riche pour totalement apprécier ses personnages perchés et tout ce qu’il y a autour et qui rend le tout très drôle (j’ai, par exemple, encore plus apprécié le Glork 2 de Guillaume Carbonneaux que le 1 justement parce que l’histoire est plus complète).



Si un auteur comme Guillaume Lecler est capable d’évolution positive à chaque nouveau livre publié tout en renouvelant ses gags, son humour, ses histoires et ses personnages, c’est donc que le souci n’émane pas forcément du livre, de l’écriture ou des choix de l’auteur. En l’occurrence, je pense que le format court me séduit moins, car je sais pertinemment ce dont est capable l’auteur sur une version longue qu’il maîtrise parfaitement bien. Je ne le dirai jamais assez, mais il y a un vrai talent littéraire chez cet auteur, difficile de ne pas reconnaître qu’il sait jouer avec les mots et utiliser la langue française à bon escient et intelligemment. Il est un des rares auteurs à le faire de cette façon-là et rien que pour ça, il mérite d’être lu. Finalement, mon avis ne change rien au fond et à la forme de ce livre : c’est du bon, d’autres vous le diront, d’autres qui n’ont rien eu à redire sur ce livre d’ailleurs.
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Des illusions matutinales

La nouvelle aventure de nos 3 zéros, pardon de nos 3 héros, les amène à Faërlhèm, le pays des bestioles bizarres, pardon la Contrée des Elfes.

Tallia a été enlevée, leur mission est de la retrouver et de ramener son kidnappeur à sa femme, la reine, la splendide Titane aux fins cheveux, auxblanches épaules, aux cuisses ciselées, et au langage de charretier.

Si vous connaissez déjà, vous retrouverez avec plaisir la verve et la poésie de Guillaume Lecler, avec quelques touches poétiques dues à un virulent bacille bucolique.

Si vous ne connaissez pas, laissez vous embarquer dans cette épopée sauvage et vivez l'aventure avec un grand A. Et n'hésitez pas à remonter aux sources en découvrant les 3 tomes précédents.

Je n'en dirai pas plus parce que "quand c'est magique, il n'y a pas besoin d'explications; Si on arrive à expliquer, ce n'est plus magique".

Deux raisons supplémentaires de vous rendre acquéreur de cette œuvre : le prix modique et l'illustration de couverture réalisée par le frère de l'auteur et qui est – comme les précédentes – sublime !

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Des illusions matutinales

De l'humour, de la Fantasy, du sérieux… "allez savoir", un livre broché à ce prix avec une couverture sublime, où je savais que j'allais passer du bon temps, ça ne se laisse pas traîner en boutique.



Après avoir lu "Deux zéros et demi" en 2017, "Bons baisers de Goscranie" en 2018 et "Partie fine, et inversement" en 2019, (1) l'auteur a daigné nous livrer cette année "Des illusions matutinales".



Alors que dire du titre lorsque l'on connait l'auteur sur les réseaux, je précise bien : sur les réseaux! Matutinales : du matin, qui a lieu le matin?! Là j'ai eu un bug, mais "des illusions" m'a rassurée, j'ai eu peur pour lui…



Pour la couverture, lorsque l'on possède les 4 romans ce n'est que du bonheur de voir ces illustrations fines, détaillées et tellement représentatives. Chapeau bas à Alex Lecler. Des dialogues hilarants où mon entourage se pose des questions quant à ce que je lis!



"- Ouah! j'ai bien dormi, moi! Jermold? Tu dors encore? Ho! Tu dors? - Non, plus maintenant. - Je t'ai réveillé? - Penses-tu! Tu beugles comme un Nain et tu me secoues dans tous les sens mais je suis toujours en train de pioncer."



Nous allons donc retrouver Tallia Sans-Refus, Jermold Deux-Fois et Ethinor Thamer. Ces deux derniers partent à la recherche de la première et du roi Obron et sont conduits par un nouveau personnage Fuck…



"Au creux d'une petite dépression, un arbrisseau rachitique enjambait un ru en grande partie asphyxié par les gunnères (2) et les prêles. Le tableau serait passé pour délicatement champêtre s'il n'avait pas franchement évoqué une tranchée d'eaux usées." (3)



Plus loin cet extrait m'a "touchée" moi qui ai un problème avec ce mot et qui ne l'écris jamais avec la bonne orthographe :



"La forêt marquait le pas devant une falaise si intimidante qu'on n'aurait pu l'aborder sans plusieurs formules de politesse. Sa hauteur était accentuée par une profonde faille qui longeait son pied, une entaille dont on ne distinguait pas le fond, dissimulé qu'il était par une brume, peut-être causée par une rivière, peut-être seulement là pour confirmer la profondeur de la fosse aux sceptiques." (4)



Entre une écriture humoristique, du fantasy et quelques passages "plus sérieux" l'auteur nous enchante et nous envoie dans des contrées, énigmes décalées, légèrement foireuses pour les personnages, qui sont eux bien résistants et où la nature ne leur épargnera rien.



Encore une épopée burlesque, prenante, qui nous fait du bien, à lire d'urgence, c'est bon pour le moral.



(1) Un petit clic pour avoir mes retours sur ces titres



(2) Gunnera est un genre de plantes à fleur de la famille des Gunneraceae. On y décompte environ 45 espèces. Il a été nommé en hommage à Johan Ernst Gunner, évêque et botaniste norvégien.



(3) Que de poésie…



(4) l'auteur sait se jouer de jeux de mots, il est important de lire ce livre du début de la couverture jusqu'à la fin de la quatrième.


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Des illusions matutinales

Partir dans l’univers de ces deux Zéros et demi, c’est oublier le monde, la grisaille, la réalité. Il paraît qu’on appelle ça de la fantasy. Moi, la fantasy, ce n’est plus trop mon truc depuis longtemps, je m’imaginais pas croire à des histoire d’elfes, de fées, de lutins et d’ogres. Mais ici, ça fonctionne. Peut-être parce que les personnages sont finalement très humains, qu’ils parlent comme moi avec plein de gros mots, ou comme mon voisin qui pige pas les mots de plus de trois syllabes mais hoche toujours la tête comme si.

Quand j’ai ouvert Des Illusions Matutinales, la première chose que j’ai faite, c’est m’installer confortablement. Parce que si les personnages parlent comme des charretiers, la narration de Lecler, elle, est exigeante. Les phrases sont longues et construites, dans un style classique bien agréable. C’est en partie pour ce contraste surprenant entre dialogues et narration que j’aime ses livres. C’est aussi et bien sûr pour les très nombreux jeux de mots poilants et les références qu’il faut trouver, comme dans un jeu.



Bref, les trois zigotos – Thamer, Jermold et Tallia –, sont arrivés dans la Contrée. Tout à coup, les deux hommes se rendent compte que leur compagne a disparu. Leur nouveau guide les informe qu’elle a été enlevée par le roi. Ceux qui ont lu les tomes précédents (même si ce n'est pas nécessaire à la compréhension de cette histoire, je les recommande vivement : Deux zéros et demi, Bons baisers de Goscranie, Partie fine et inversement) savent que Tallia, elle n'est pas trop du genre à se faire enlever, plutôt à foutre des branlées à tous les mecs qui passent. Mais bon, soit, la reine veut récupérer son homme, alors ils partent à leur recherche. Et c’est pas piqué des araignées, je peux vous le dire ! Ça bourgeonne de conneries décorées à la sauce Tolkien, Monty Python, Shakespeare (si, si)… Et pendant ce temps, l’autre gratteur de guide leur fait une psychanalyse tout le long du trajet, un pur bonheur !
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Bons baisers de Goscranie

Moi qui n'aime pas les romans historiques d'aventures épiques avec des guerrier.e.s., des nains magiciens et des héros que c'est le plus grand de tous les héros de tous les temps ben je dois dire que j'ai été plus qu'emballée par "bons baisers de Goscranie". Après le monumental et inoubliable

Un roman chevaleresque et romantique où intrigues et séduction se mêlent en finesse et en délicatesse pour notre plus grand plaisir. ..

Nan je déconne !!!

C'est les mêmes qu'avant … en plus con … en plus sournois … en plus … non en encore moins féminine et les voilà partis dans une intrigue pleine de rebondissements, où fouines et furets s'emmêlent dans le vrais sens du terme, où espions s'espionnent comme de bien entendu et où, une fois encore, les dieux sont tombés sur la tête !

A lire sans modération, même si on n'a pas lu le tome 1 mais franchement ça serait con de pas le lire le tome 1 … parce que !

Mon ami Alexandre Dumas me disait pas plus tard qu'hier que ce Guillaume Lecler là était de la veine dont on fait les grands historiens !
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Deux zéros et demi

Grâce à ces trois héros j'ai retrouvé la foi : la foi en l'humanité, la foi dans les dieux et déesses de l'univers (dont pour certains je ne soupçonnais même pas l'existence) ! des aventures épiques et palpitantes, menées par des héros ... héroïques et solidaires (oui quelle solidarité), contées avec brio, emphase et humour (oui quel humour) par Guillaume. Le seul reproche : tout ça se lit beaucoup trop vite ! j'aurais aimé passer plus de temps avec Tallia, Ethinor et Jermold ! Maintenant y'a plus qu'à prier les dieux et les déesses de mettre tout en oeuvre pour que Guillaume nous écrive la suite de leurs aventures :)
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